TWD : Au-delà de tout 2 (EN PAUSE POUR UNE DURÉE INDÉTERMINÉE)

Après une nuit de repos au motel, Rick réunit tout le groupe à l’extérieur.

Daryl encouragé par lui à prendre la parole : Hier soir, avec Beth, on a vu une prison.

Carol : Une prison?

Beth : Oui. Ça serait bien pour y vivre.

Maggie méfiante : Si c’est si bien que ça, elle doit déjà être habitée.

Daryl : Elle est entourée d’une clôture qui retient les Walkers à l’extérieur et qui gardent les autres dans la cour.

Brooke alerte : Quoi?

Hershel : Elle n’est pas seulement entourée par les morts?

Beth : Non. Ils sont également à l’intérieur.

Glenn : C’est risqué.

Rick : Daryl? Si tu m’en as parlé, c’est que tu crois que c’est jouable?

Daryl croisant les bras : Mm-hmm…

Rick : Très bien. Si tout le monde est prêt, on y va et on voit de plus près de quoi ça à l’air.

Carol croisant également les bras : Ça me semble bon.

Brooke regardant son amie : …

Beth le remarquant : Ça va?

Brooke secouant la tête : Oui. Excuse-moi. Elle sourit. J’ai la sale manie de fixer. J’évite de le faire avec les gens mais ça m’arrive, quelques fois…

Beth d’un petit sourire : Oh! Ça va.

Rick : Bon! Ne traînez pas et ramassez vos choses.

Ils le firent tous et ils embarquèrent en voiture. Sans vraiment y réfléchir, Beth se dirigea vers le beau chasseur et prit place derrière lui.

Une fois à la prison, ils trouvèrent une entrée dans la grille extérieure et s’y engouffrèrent à pied. Un grillage de chaque côté gardait éloigné le danger que représentait les Roamers. Dans ce couloir, ils marchèrent jusqu’à une porte donnant sur la cour extérieure.

Rick : Si les clôtures tiennent bon, ça sera parfait!

Carol : Il reste le problème des Geeks.

Hershel : Ils ne sont pas trop nombreux.

Lori pessimiste : Dans la cour. Qu’en est-il de l’intérieur?

Rick fatigué par son défaitisme : Une chose à la fois Lor…

Carl : On pourrait fouiller les corps à notre portée. Pour des armes et des munitions supplémentaires.

Lori : C’est une bonne idée mais je préfère que tu n’ailles pas à l’intérieur. Comme Brooke.

Brooke : Je suis d’accord. Je pourrais aider et faire diversion.

Daryl : Pas moi.

Carol consternée : Qu’elle reste en sécurité Daryl!

Daryl : Faites-lui donc un peu confiance. C’est une tuerie avec un couteau dans les mains! Je suis le seul à le remarquer?!

Rick réprimant un petit sourire : Il dit vrai. Elle viendra le moment venu.

Après quelques minutes à détrousser les cadavres, ils furent un peu mieux équipés.

Rick : Voilà le plan. Je vais à l’intérieur pour chercher les clés avec Daryl. Il couvrira mes arrières pour que je puisse ressortir. Carol et Carl, vous vous postez dans ce mirador. Il pointant l’une des deux tours. Maggie et Glenn, la seconde. Hershel et Lori, placez-vous de ce côté. Brooke et Beth, même chose de l’autre. Faites le max de bruit possible. Ne tirez que si c’est absolument nécessaire. À la grille, n’utilisez que vos lames. Pas de gaspillages inutiles.

Maggie et Carol furent armées d’un rifle automatique. Glenn eut un pompeux, Carl, son 9mm.

Lorsque chacun fut à son poste, Daryl découpa la grille et fit un signe à son ami qui s’y faufila. Avant de l’y suivre, le regard de l’arbalétrier se posa sur les deux jeunes filles qui suivirent chacun de ses mouvements. Cela ne dura qu’une fraction de seconde.

Les appâts crièrent et tuèrent tout ce qui furent à leur portée. Cependant que Rick et Daryl coursèrent entre les morts, une balle éclata aux pieds du shérif qui tourna la tête et vit Carol qui s’excusait de sa maladresse en éjectant une douille de son arme. S’en détournant, il continua son chemin et leva son .44 et abattit une chose qui tomba mollement.

Une fois dans bâtiment, il vérifia l’état des lieux et s’assura que plus rien ne bougeait. Puis, il trouva deux trousseaux. Il se dépêcha de retrouver Dixon qui récupérait trois de ses projectiles. Il faisait mouche à chaque fois. Regardant autour de lui, Grimes ne vit que quelques Roamers encore debout.

Prudemment, les deux hommes s’en débarrassèrent avant de s’assurer qu’il n’y avait aucun survivant. Dès que ce fut fini, Rick fit signe aux autres de venir.

Avec le traqueur, Maggie, Glenn, Carol et Brooke, il porta les corps à l’extérieur de leur nouvel abri. Ils fouillèrent chacun d’eux. Rick vit la jeune fille mettre quelque chose dans sa poche et lui sourit d’un air complice.

Le soleil déclinait lorsque la cour fut nettoyée. Leurs maigres possessions en main, ils firent un feu et s’y installèrent. Puis, ils se partagèrent le reste de leurs vivres. Ils avaient mérité un peu de paix et de tranquillité. Mérité un repos qui leur était enfin accordé.

Néanmoins, les habitudes étaient ancrées. Ils ne pouvaient simplement se détendre. Ils se devaient de continuer d’être vigilants.

Daryl pointant l’entrée : L’autobus sur le côté, c’est parfait pour observer. Je vais m’y installer.

Beth : Tu devrais te reposer.

Lori : Oui, reste un peu avec nous.

Daryl : J’préfère faire le guet pour ce soir.

Rick se leva : Très bien. Il prit l’un des deux rifles. Tiens. Pour être sûr.

Daryl passa son arbalète dans son dos : Merci.

Il prit l’arme tendue et se dirigea vers le lourd véhicule étendu sur son côté, telle une baleine échouée sur le rivage.

Au loin, l’arbalétrier ne pouvait s’empêcher de jeter des coups d’œil discret vers le reste du groupe. Il semblait si seul et si peiné. Un vrai brise cœur…

Brooke préférant ignorer Daryl et sa profonde solitude : Beth?

Beth qui souffrait de le voir ainsi : Hmm?

Brooke : Hum… Le livre que tu m’avais prêté, j’ai jamais fini la première histoire…

Beth surprise : Vraiment? Tu passais ton temps à le traîner partout!

Brooke d’un demi-sourire : Ouais… Mais j’ai été souvent interrompu et en plus, je lis assez lentement…

Beth : Ah… Tu voudrais connaître la suite, c’est ça?

Brooke : Uh-huh…

Beth : Tu en étais où?

Brooke : Blondine et la Rose.

Beth : Le Perroquet était de mèche avec la Rose, sa sœur. Ils avaient transformé la fée Bienveillante et son fils, le prince Parfait, en Bonne-Biche et Beau-Minon. Blondine les croit mort, subi une épreuve et les retrouve en vie. Puis, elle retrouve son père qui épouse la fée alors qu’elle-même épouse le prince. Brunette se repentit et devient meilleure comme son propre mari à son contact. Elle va souvent rendre visite à Blondine. Avec le prince, elle a beaucoup d’enfants leur ressemblant et ils vécurent heureux.

Brooke suspendue à ses lèvres : Wow! Merci… Je m’en serais jamais doutée!

Le Gentil Officier échangea un regard amusé avec sa femme et Carol.

Mais qu’est-ce qu’elle peut être naïve!

Carl : Brooke?

Brooke lui sourit : Mm?

Carl : Quand mon père voulut t’enseigner à tirer, tu as dit que…

Brooke comprenant qu’il hésitait : Quoi?

Carl : Tu as dit que tu avais donné un nom à ton couteau.

Brooke rigola doucement : C’est vrai.

Carl : C’est quoi?

Brooke hésitante : Hmm…

Lori avenante : On est tous curieux à ce sujet.

Brooke mal à l’aise : Je ne pense pas que ça plaira à tout le monde d’entendre ça…

Glenn : C’est un truc intime?

Maggie rigolant à moitié : Pas à caractère sexuel du moins?!

Carl dégoûté : Eww…

Rick alors qu’ils rirent tous : Abstiens-toi de répondre si c’est le cas.

Brooke perdant son sourire : C’est pas le cas.

Lori en prenant une bouchée : Alors, parle! C’est quoi?

Brooke baissant les yeux sur sa ration : Shane…

Ils manquèrent un souffle…

Rick se raclant la gorge : Je comprends mieux ta réticence…

Carol tout bas : Vaut mieux que Daryl n’en sache rien.

Maggie mal à l’aise : Elle a raison. Après la ferme…

Beth : Je crois en effet préférable de ne pas mentionner ce nom devant lui.

Carol se massant l’arrière de la nuque : Pourquoi Shane?

Rick : C’est vrai que pour une arme défensive…

Carl : Tu aurais dû lui donner mon nom au lieu de cet abruti…

Brooke alors que ses parents lui jetaient un regard désapprobateur pour son langage : T’es mignon Carl… Mais…

Carol d’un maigre sourire : Tu dois avoir tes raisons. Je l’espère, du moins.

Jamais elle ne pourra oublier la façon dont elle a découvert que sa précieuse enfant était déjà morte pendant tout le temps où ils la cherchaient. Quelle brute il faisait à ce moment!

Lori inquiète : Tu aimais Shane?

Brooke : J’aimais l’idée de Shane.

Hershel : Pardon?

Brooke releva les yeux pour son père adoptif : Celui qu’il était avant. Celui qui est devenu ton meilleur ami. Celui qui a sorti ta famille de Atlanta après sa chute. Celui qui les a gardés en vie par la suite. L’homme qui a su gagner ton amitié, ta confiance, ton respect. Celui qu’il était avant toute cette merde. Pour l’homme qu’il semblait encore être quand il m’a donné son couteau pour ma sécurité une fois Carl blessé par Otis. Embarrassée, elle baissa le regard mais regarda Carol en biais. Daryl ne peut pas comprendre ça. Il ne voit que celui que Shane était devenu. Pas celui qu’il était pour mériter que Rick le considère comme un frère.

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De loin, Daryl surveillait les alentours sans perdre de vue le reste du groupe de Atlanta. Il avait faim mais il préférait continuer de rester à l’écart.

Il avait toujours en tête l’horrible dispute qu’il avait eue avec Brooke. Ses propos pour lui… Les mots qu’elle eut pour lui… Ça lui a brisé le cœur qu’elle le regarde comme elle le faisait. Qui plus est, il ne savait plus vraiment où il en était dans ses sentiments pour elle ainsi que pour Beth. Il souriait doucement en pensant à la jeune blonde. Elle l’avait réconforté au moment où il en eut le plus de besoin.

Mélangé, confus, il les observait. L’une comme l’autre. Sa meilleure amie lui jetait des coups d’œil à son tour. Il préférait qu’elle ne voit pas son trouble. Qu’elle voit comment toute cette situation le touchait. Le touchait trop.

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Brooke : C’est ridicule, je le sais…

Lori : Non. C’est très sensé même.

Hershel : Daryl doit avoir faim maintenant.

Glenn : C’est vrai. Il est là-bas depuis un bout de temps déjà.

Carol regardant l’homme solitaire : Sûrement.

Brooke sentant son regard sur elle : S’il a vraiment faim, il viendra.

Beth : J’pense pas qu’il viendra, sur ce coup…

La femme vit que la jeune rousse faisait tout son possible pour ne pas croiser son regard. Elle en eut un pincement au cœur.

Carol prenant la part de l’homme : Je vais le voir.

Horner avait honte d’elle-même. Elle savait que ça le faisait souffrir n’empêche qu’elle ne pouvait pas. Tout simplement pas. Pas après ce qu’elle avoua au sujet de son couteau. Après toutes ces horribles paroles envers lui en prime.

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Déçue de son comportement, Carol ne la jugea pas pour autant.

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La voyant venir, le chasseur passa le rifle dans son dos et aida la femme à le rejoindre. Puis, elle lui donna sa gamelle.

Daryl d’un signe de tête : Merci.

Carol d’un maigre sourire : Pas besoin. J’imagine que tu dois te sentir assez inconfortable en ce moment. Qui plus est, je sais que tu ne penses pas à te nourrir quand tu es de garde. Elle se toucha la nuque. Tu es trop concentré sur ta tâche pour ne serait-ce qu’y penser.

Daryl mangeant avec ses doigts : Mm-hmm… Il pointa Brooke du menton et parla en se nourrissant. Pas que je suis pas content de te voir mais pourquoi toi?

Carol amusée : Pas de quoi se vexer, en effet.

Daryl : Stop. J’avais pris l’habitude que ça soit elle. C’est tout.

Carol : Je sais que ça te manque.

Daryl : Dis-le Silence. Je le sais déjà.

Carol se la massant : Si tu y tiens. Sérieusement. T’as couru après.

Daryl baissant la tête piteusement : Je sais, j’ai été con sur ce coup. Il regarda son amie. Elle me manque…

Carol une main sur son bras : Je sais. Pas moyen de rattraper le coup avec elle?

Daryl haussant les épaules : J’sais pas comment. Trop tard je crois.

Carol la retirant : Mais elle essaie, non? De renouer avec toi? Alors, où est le problème?

Daryl : Chaque fois qu’elle s’approche, peux pas m’empêcher de la rembarrer…

Carol consternée : Pourquoi?

Daryl : Je ne sais pas. Je la veux proche de moi mais tout en souhaitant qu’elle garde ses distances…

Carol penchant la tête à gauche autant qu’elle le pouvait : Je vois.

Daryl : Je sais, ça n’a aucun sens et complètement contradictoire.

Carol de l’autre côté : Pas vraiment. Tu la veux à tes côtés physiquement tout en la gardant émotionnellement à distance. Sauf que pour elle, c’est tout ou rien.

Daryl regardant la jeune fille : Mm-hmm… La voyant se toucher encore la nuque. Qu’est-ce que t’as?

Carol : Tout à l’heure, tu sais? Avec  le rifle?

Daryl : Le recul?

Carol : Oui. Pas l’habitude d’utiliser une arme aussi puissante.

Daryl posant son plat : Approche.

Elle le fit cependant qu’il suçait ses doigts les uns après les autres. Puis, il la fit pivoter et commença à la masser quelques secondes.

Carol d’une moue baveuse : Assez romantique!

Daryl terminant : Commence pas!

Carol rigolant doucement : On devrait rejoindre les autres.

Daryl lui sourit : Vas-y.

Carol : Tu pourras pas l’éviter éternellement. Autant essayer de lui faire face maintenant.

Daryl : Très bien. J’y vais en premier. Elle le regarda, moqueuse. Ne va pas sur ce terrain.

Il descendit et elle lui rapprocha son plat. Puis, le traqueur aida son amie à descendre et ils rejoignirent les autres lentement. Il mangea le long du chemin.

Maggie : S’il te plait papa. Pas celle-là.

Le traqueur déposa son assiette cependant que Carol s’assit devant le feu.

Rick : Tu ne t’assois pas?

Daryl : J’dois pisser.

Hershel alors qu’il s’éloignait : Pourquoi pas Parting Glass?

La belle et mélodieuse voix de Beth s’éleva dans la nuit, rapidement suivie par celle de son aînée.