TWD : Au-delà de tout

Trois semaines s’écoulèrent et ils roulèrent toujours. Aucun des endroits qu’ils visitèrent ne semblait convenir pour le long terme. Chaque fois que Rick avait l’impression qu’un endroit était suffisamment sécuritaire pour sa famille sur le point de s’agrandir, des Walkers faisaient voler en éclats ses minces illusions.

Malgré cela, pendant ces derniers jours, ils dénichèrent une nouvelle tente, de nouveaux sacs de couchage et des couvertures bien plus chaudes que celles étant déjà en leur possession.

Le temps se refroidissait de plus en plus. Ils firent donc une razzia dans des boutiques pour des vêtements d’hiver. Ils se devaient tous de revêtir de bons manteaux et de bonnes bottes. Bien évidemment, un être au sang aussi chaud que celui de l’arbalétrier n’était aussi incommodé que les autres. Une simple veste en cuir supplémentaire pour bloquer le vent et voilà!, il avait terminé son shopping.

Par contre, pour Brooke, ce ne fut pas aussi aisé. La jeune fille devint taciturne. Elle dut renoncer à ses chaussures brunes lacées d’arc-en-ciel. C’était certes des plus stupides, n’empêche qu’elle ne put s’empêcher de renifler. Elle ravala ses larmes. Ces souliers furent achetés par sa mère mais choisis par son frère pour son dernier anniversaire. Lors du dernier hiver avant l’apocalypse. Son dernier avec sa famille d’origine. Sa famille biologique. Sa famille de sang.

Lorsqu’il la vit dans cet état ce fameux jour, Rick vint à elle et s’agenouilla face à elle.

Brooke renifla en détournant honteusement le regard : Excuse-moi. Je ne devrais pas pleurer sur une stupide paire de godasse…

Rick : C’est quoi le problème? C’est de ta mère, c’est ça? Ses lèvres tremblèrent. Je n’ose imaginer comment tu peux te sentir après la disparition de toute ta famille.

Brooke hochant la tête : Carol et Daryl ont également perdu la leur. Glenn est tout seul lui aussi.

Rick : Glenn a Maggie. Carol et Daryl ont l’un et l’autre. Toi? Tu nous as, nous. Nous tous. Tu as Carol. Tu as Beth. Tu as Daryl. Tu as Carl. Tu m’as moi. Mini pause. Brooke, tu es comme une sœur pour mon fils. Une fille pour moi. La famille ne se résume pas à l’ADN. Le sang ne fait pas une famille. Une famille, c’est plus que ça. Nous sommes la tienne. Je ne te demande pas de renoncer à tes souvenirs ou à tes sentiments ni même de les oublier. Je te demande d’accepter entièrement ce qui se passe aujourd’hui. Les gens qui sont autour de toi. Il lui sourit doucement en posant la main sur sa tête. Et puis, tu vas te faire de nouveaux souvenirs à chérir.

Brooke opina en s’essuyant les yeux :  Mm-hmm… Elle lui sourit doucement. Tu as raison…

Il l’a pris dans ses bras avant de la laisser se chausser convenablement.

Maintenant, avec le nouveau matériel, les Grimes dormaient ensemble dans une tente et chacun dans son sac de couchage. Même chose pour Carol et Brooke qui furent ensemble ainsi que Maggie et Glenn de leur côté. Hershel fut avec sa cadette sous le même toit, chacun dans son propre lit. Le plus grand changement fut pour le chasseur. Daryl avait enfin une tente où s’abriter du vent qui devenait de plus en plus mordant au fur et à mesure que les jours passaient. Toutefois, il y avait un abri supplémentaire pour la rousse mais elle refusait de l’utiliser. Elle était loin d’être émotionnellement et psychologiquement prête à y dormir seule.

Qui plus est, Hershel se décida enfin à laisser du leste à sa cadette. L’idée qu’elle voyage avec Daryl ne l’avait pas enchanté et il fut ravi qu’elle retrouve sa place à ses côtés et que Carol soit de nouveau avec le chasseur. Néanmoins, elle trouva place aux côtés du fermier car elle gelait de plus en plus sur la moto. Au lieu de laisser sa fille s’emmerder ferme sur le siège arrière, il lui permit de voyager avec les Grimes et Brooke. C’était sans doute mieux pour elle d’être avec son amie.