TWD : Au-delà de tout

Shane tirant le gros épais par sa chemise : Toi, tu vas venir avec nous ! D’un regard menaçant. Histoire de ne pas nous conter de bullshit.

Brooke, terrifiée : Shane ? Il tourna son visage déformé par la colère vers elle. Carl va mourir ?

Shane, d’un ton doux malgré sa fureur : Retourne auprès des autres. Préviens Lori.

Brooke branlant la tête sans s’arrêter : D’accord !

Shane : Tu sauras y retourner seule ? Elle hocha toujours la tête. Tu as bien compris comment te rendre à cette ferme ?

Elle ne cessa pas d’acquiescer. Walsh ignorait si elle le comprenait. Il poussa en avant Otis, vers l’endroit où Grimes était parti.

Shane le pointant du doigt : Tu m’attends !

Il se retourna vers la jeune fille sans attendre de réponse de l’incompétent total. Face à elle, il lui saisit rapidement la main droite. Elle sursauta à ce contact brutal.

Shane en sortant un couteau de sa poche : Ne te coupe pas avec.

Brooke fixant sa lame : Je…

Shane : Hé ! Il la secoua et elle le regarda enfin dans les yeux. Reste avec moi sur ce coup ! C’est pas le moment que tu fasses une crise ou je sais pas quoi !

Brooke : Je… Elle se dégagea et… Ne t’inquiète pas ! … prit l’arme. Mon père m’a appris à m’en servir.

Shane : Tu es douée ?

Brooke : Pas pour ce qu’il essayait de m’apprendre mais aucun problème pour tuer ces saletés !

Shane d’un sourire en coin devant sa témérité : Très bien.

Elle ne demanda pas son reste et fila dans la direction opposée. Elle était lente et ses jambes lui donnaient une démarche branlante. Néanmoins, il savait qu’elle ne s’arrêtera pas avant d’avoir dit à Lori ce qui était arrivée.

Shane fonçant sur le chasseur incompétent : Montre-moi !

Il le saisit par la chemise et le traîna dans son sillage pour retrouver Rick et Carl. Dans l’intérêt de Otis, il ne fallait pas que le gamin crève !

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Le manche du couteau épousa la paume de la main de Brooke lorsqu’elle prit le chemin pour l’autoroute. Elle priait en son for intérieur pour ne pas avoir besoin de l’utiliser. En plus de la mettre en danger, ça la ralentirait.

Sans cesser sa course effrénée, elle vit le garde-fou et se plaqua contre lui. Les autres étaient de retour et se désaltéraient de leur longue marche sous le soleil. Elle était essoufflée lorsqu’elle chercha la femme brune du regard. Ils étaient beaucoup plus loin d’elle. La jeune fille vit Lori sourire à Carol pour lui donner du courage. Bientôt, ce sera elle qui en aura grandement de besoin.

Brooke entre deux halètements : Lo… Lori !!!

Cette dernière sursauta et chercha du regard celle qui l’appelait ainsi.

Lori voyant son état : Oh mon Dieu !

Elle vit qu’elle était seule et essoufflée. Elle alla rapidement à elle.

Lori avant même d’être face à elle : Que s’est-il passé ?

Carol la talonnant : Vous avez trouvé Sophia ?!

Brooke secouant négativement la tête : Non, c’est Carl !

Lori portant instinctivement la main gauche à son cœur : Oh mon Dieu ! Il a été blessé ?!

Brooke s’appuyant contre le garde-fou pour ne pas perdre l’équilibre : Il s’est fait tirer dessus…

Ils étaient tous effarés.

Carol portant ses mains à sa bouche : Par qui ?

Brooke les lèvres tremblotantes par l’émotion : J’en sais rien. Un homme du nom de Otis.

Dale : Où sont-ils ?

Andrea : Ils sont toujours dans la forêt ?

Brooke chancelante : Non. Otis dit qu’un homme pouvait le soigner et ils y sont partis.

Daryl en lui prenant le couteau avant qu’elle ne se blesse dessus : Et ils t’ont laissé seule pour revenir ?

Brooke en guise d’excuse : Ça prenait bien quelqu’un pour prévenir Lori…

Lori hagarde : Elle est loin, cette ferme ?

Brooke : Je ne pense pas. D’après le chasseur, non. C’est dans cette direction. Elle la pointa.

Lori médusée et effarée par la nouvelle : Je… Il faut que j’y aille…

Glenn : Je vais t’y conduire.

Elle hocha distraitement la tête et ils prirent un véhicule. Le jeune homme s’installa derrière le volant et démarra. La voiture s’éloigna rapidement.

Andrea se tournant vers la rousse : Et toi ? Ça va ?

Brooke, les larmes aux yeux : Je suis inquiète pour Carl…

Andrea d’un regard compatissant pour elle : Je sais ma puce…

Brooke chercha le regard de l’autre mère : Aucune trace de ta fille. J’en suis vraiment navrée.

Carol d’un mince sourire fatigué : Merci. Elle retourna au V.R..

Brooke regardant Andrea : Et de votre côté ?

Andrea : Rien, malheureusement. Tu veux un peu d’eau. Elle opina. Je vais aller t’en chercher. Mais avant, laisse-moi t’aider.

Elle voulut l’aider à passer par-dessus la barrière mais ses jambes se dérobèrent sous elle.

Andrea surprise : Ça va ?!

Brooke, sur le flanc gauche, grimaça : Impec !

La blonde mit ses mains sur le garde-fou.

Daryl l’arrêtant : Stop ! Je m’en occupe.

Il prit appui sur la barrière et banda les muscles de ses bras puis passa habilement de l’autre côté. Une fois fit, il se pencha et redressa la jeune fille.

Brooke cependant qu’il la maintenait debout : Merci. Ça va aller maintenant. Elle tenta de se dérober à sa poigne.

Daryl resserrant sa prise sur elle : J’pense pas, non.

Il se positionna dans son dos et mit ses mains robustes sur ses hanches. Avant qu’elle ne puisse protester, il la souleva et la déposa de l’autre côté. Elle rougit malgré tout lorsque ses doigts la quittèrent. Ensuite, il la rejoignit. Or, elle s’éloigna pour retourner au centre de leur campement.

Andrea regardant le malaise de Daryl face à la réaction juvénile : Je m’en occupe maintenant.

Daryl hochant la tête en retournant à sa moto : Mm-hmm… Mais il se retourna vers elle. Explique-lui que je ne voulais pas lui faire peur ni lui faire mal.

Andrea lui sourit gentiment : Je ne pense pas que ça ait un rapport.

Daryl fit un pas vers elle d’un petit rire sarcastique : Ah ouais ? Ironique. Tu crois que c’est par hasard qu’elle se crispe comme ça avec moi ?

Andrea avant qu’il ne parte : Daryl. Il la regarda. Tu es un homme de quoi, trente ans et quelques ?, et elle, elle n’est qu’une jeune fille probablement de quinze ans. Tu es grand et imposant alors qu’elle est toute petite et menue. Elle est intimidée par toi. Pas parce qu’elle craint que tu ne lui fasses du mal, mais…

Daryl détourna les yeux : J’ai compris… Ce n’est qu’une enfant…

Andrea partant la rejoindre : Ne l’oublie pas quand tu es avec elle.

Le terme de enfant avait un double sens… Il en prenait amplement conscience.

Andrea étonnée face à elle qui était à genoux : Qu’est-ce que tu fais ?

Brooke qui dépliait sa tente : C’est Dale. Il dit qu’on doit plier bagage et aller à cette ferme.

Daryl fonça vers eux : C’est quoi cette histoire ?

Il nous écoute parler ou quoi ?!

Andrea : Dale !

Dale allant vers elle : Je sais, je sais !

Daryl frustré : Et Sophia ?

Andrea : Il a raison Dale. On ne peut pas partir comme ça.

Brooke qui avait cessé de plier la tente pour suivre la conversation : Si elle retrouve le chemin par elle-même, que fera-t-elle si elle ne trouve personne ?

Dale : C’est pour ça qu’on ne part pas tous ensemble.

Daryl énervé : Se séparer ? Encore ?! Tu parles d’une idée brillante ! Ça nous a tellement avancé jusqu’à maintenant…

Dale : Carol et moi, on reste. Vous tous, vous partez. C’est important que T-Dog y aille aussi.

Andrea inquiète : Quoi ? Comment ça ?

Dale : C’est son bras.

Andrea : Je croyais que c’était OK. C’est pas ce que tu avais dit à Rick ?

Dale résolu : Les choses ont évolué et pas dans le bon sens. Je suis sérieux là ! Il a choppé une infection et s’il ne voit pas d’urgence un médecin, il est foutu !

Andrea : Il est où, là ?

Dale : Par-là-bas.

Ils allèrent voir et la rouquine laissa sa tâche en suspend pour les suivre. Daryl, lui, alla à sa moto. T-Dog s’était enveloppé d’une couverture. Il frissonnait.

Brooke voyant l’homme fiévreux : Et l’aspirine ? Elle se tourna vers son amie. Celle que tu m’avais donnée à mon arrivée ?

Andrea : Ça ne sera pas suffisant contre l’empoisonnement du sang, ma puce.

Dale : Il en a déjà pris pour la douleur mais…

T-Dog sans lui laisser le temps de poursuivre : Pas tellement efficace…

Daryl revint : Hé Dale !

Ils pivotèrent tous dans sa direction. Dans une main, il tenait un sac transparent avec plusieurs petits pots dedans et un torchon crasseux dans l’autre.

Daryl, renfrogné, en regardant le vieil homme : Évite de mettre tes saletés sur la bécane de mon frère !

Dale alors qu’il lui lançait la serviette dégoûtante : C’est quoi ça ? Il pointa ses mains.

Daryl sur le capot d’une voiture laissée à l’abandon : La merde de mon frère. Fouillant le contenu. Ça, c’est bon contre la douleur. Il lança un flacon à Dale. Un puissant analgésique. Dale donna deux comprimé à T-Dog. Et ça, il en sortit un autre, parfait pour son bras. Il le pointa. C’est pour l’infection.

Andrea : Tu es sûr que c’est bon ?

Daryl : Hé ! On peut dire beaucoup de chose au sujet de mon frangin mais il savait où se trouver du bon matos.

Dale en ouvrant la deuxième bouteille : Merci !

Daryl d’un signe de tête : Uh-huh… Je vais préparer mes trucs…

Dale tout bas en lui donnant les antiseptiques : Tu vois T ? Ce dernier les prit et but une gorgée. Qu’est-ce que je te disais ?

Andrea sourit : Quoi ?

T-Dog d’une voix affaiblie par l’infection : J’croyais pas qu’il ferait ça. Me donner les médocs de Merle. Après Atlanta…

Dale : Il t’avait sauvé la vie lors de l’attaque de la horde non ? Il acquiesça. Allez, viens. Je vais t’aider à ramasser tes choses.

Andrea : Oui ! Allons serrer cette tente !

Brooke la suivant : Uh-huh…

Elle s’assit et l’aida à la rouler et la mettre dans le sac. Alors qu’elle le tenait cependant que la blonde y mettait les piquets, la jeune fille ne pouvait s’empêcher de jeter des coups au chasseur d’expérience. Il avait terminé son maigre paquetage. Assis à même le sol, le dos contre sa bécane, il nettoyait les pointes de ses flèches.

Brooke en refermant le sac : C’est qui Merle ?

Andrea en vérifiant le contenu de son sac à dos : C’était le grand frère de Daryl.

Brooke se leva : Était ?

Andrea se dirigeant vers sa voiture : Il le croit toujours en vie mais j’en doute.

Brooke la suivant avec la tente : Pourquoi ?

Andrea mettant le sac à l’arrière mais garda sa besace avec elle : On était sur un toit à Atlanta et Merle est devenu incontrôlable. Rick n’a pas eu le choix.

Brooke choquée : Il l’a tué ?!

Andrea la dévisageant : Shhh…

Elle n’avait pas remarqué qu’elle avait haussé le ton. Andrea vérifia que personne n’écoutait avant de reprendre son récit.

Par contre, Daryl les observa discrètement. Il avait compris de quoi elles parlaient. Il était loin d’être stupide malgré ce que certaines personnes pouvaient penser. Ce fut surtout la réaction de la nouvelle qui l’intriguait. Après tout, c’était elle qui avait amorcé la conversation. Il ne fallait pas non plus oublier qu’elle venait tout juste de les rencontrer. Quelqu’un d’autre en n’aurait rien eu à faire des frères Dixon. L’un comme l’autre avec leur petite attitude de merde !

Brooke ne le remarquant pas : Excuse-moi…

Andrea baissant la voix : Rick l’avait menotté à un tuyau de métal. T-Dog devait le libérer mais il a échappé la clé.

Brooke : Il ne pouvait pas juste la ramasser ?

Andrea eu un sourire en coin : Elle est tombée dans un drain.

L’ironie ne lui avait pas échappé. Ce fut mot pour mot la question que Daryl avait posée à T-Dog ce fameux jour. On pourrait croire que des mois s’étaient écoulés alors qu’il fallait compter en jour… Et maintenant, elle lui répondait ce que l’homme avait dit à la tête brûlée en ce moment passé…

Brooke : Et Rick l’a abandonné là ?

Andrea laissant la porte arrière ouverte : Bien sûr que non. Mais les choses ont capoté et on a dû partir sans lui. Il y est retourné avec Glenn, T-Dog et Daryl, évidemment.

Brooke pendue à ses lèvres : Et alors ?

Andrea qui lui trouva un air naïf adorablement attachant : Il s’était lui-même coupé la main et était parti on ne sait pas trop où. Personne ne peut dire avec exactitude s’il est mort ou vivant.

Brooke désolée pour les Dixon : C’est affreux…

Elle sembla vraiment peinée à présent. Pour chacun des deux frères. Elle risqua un regard vers celui qui était toujours avec le groupe de Atlanta. Toutefois, elle détourna rapidement les yeux. Ceux de Daryl étaient braqués sur elle et elle les avait croisés sans pouvoir soutenir son regard bleuté.

Dale vint vers Andrea : Vous êtes prêtes ?

Andrea : Oui. Elle n’avait rien à paqueter alors elle m’a aidé.

Dale : C’est bien. Il dévisagea ses bandages. Carol croyait que ça serait mieux qu’elle reste avec nous mais ça serait plus judicieux qu’elle y aille tout de suite.

Andrea lui ouvrant la portière côté passager : C’est pour ça que je la fais monter avec moi. La rousse prit place.

Dale : Je vais aider T-Dog à prendre place avec vous.

Andrea : Très bien.

Elle prit place face au volant et T-Dog se mit à l’arrière où il put s’étendre. La tête lui tournait.

La jeune fille regarda droit devant elle. Elle n’osait pas regarder dehors. Elle sentait toujours des yeux contre sa nuque lorsque son amie démarra le véhicule. Elle ne comprenait pas d’où venait sa fascination pour elle.

Lorsque la voiture s’ébranla, un second bruit de moteur se fit entendre. Daryl les suivit.