L'ombre de la perfection

Chapitre 2 : ...mais pas indestructible

1533 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 04/02/2021 16:06

Vers 14h, les premières voitures de sécurité se positionnèrent dans la rue de l’agence. Un cortège d’agents se placèrent dans les bâtiments aux alentours. Petit à petit, la rue est vidée des passants et les habitants ont pour obligation de partir ailleurs pendant le temps de la visite. 

Un tel protocole de

sécurité peut sembler exagéré , mais les souvenirs du passé tumultueux de

chaque royaume sont toujours gravés dans les mémoires. Ainsi, un tel cordon de

sécurité était déployé pour éviter le pire et fragiliser, voire détruire

l’alliance.

Une demi-heure après le

déploiement, le début du cortège pénétra dans l'avenue. Celui-ci reflétait la

situation de l'alliance : un mélange de deux cultures, de deux civilisations. 

Des gardes d'Hyrule

montées sur des chevaux ouvraient la marche tandis que des véhicules blindés

estampillés "Royaume Champignon" les suivaient à faible allure. Au

milieu de cela, une voiture aux vitres teintées, ayant les drapeaux de chaque

royaume en décoration, avançait à faible allure. 

Seule une voiture de

journaliste avait le droit d'accompagner le cortège, afin de relayer en direct

la visite des princesses dans la ville. Un Lakitu tenait fièrement la caméra,

et braquait l'objectif de celle-ci sur la voiture royale. 

"T'es tendu comme pas

possible, ne t'inquiète pas, tout va bien se passer" 

Le collègue de Koopek

essayait de le rassurer, mais celui-ci avait reçu la mission d'accueillir et de

faire visiter l'agence aux deux princesses. Un mélange d'excitation et

d'appréhension s'était formé. Il avait la chance de pouvoir approcher au plus

près les personnes les mieux protégées de l'alliance. C'était un privilège que

peu d'individus pouvait se vanter d'avoir reçu. 

La voiture se stoppa en

face de la porte de l'agence. D'une seconde à l'autre, ELLES allaient sortir.

Notre Koopa essayait de se calmer, de paraître naturel. 

"Être naturel….

Comment veux tu être naturel dans une telle situation…" se dit Koopek à

lui-même , intérieurement. 

La portière de la voiture

eue un semblant de mouvement, il était prêt à les recevoir. Il prit une

profonde respiration et se dirigea vers la porte de l'agence pour anticiper

l'arrivée des princesses et ouvrir celle-ci. 

Mais, en posant la main

sur la poignée, il eut une réflexion 

"Pourquoi elles ne

sortent pas ? Ça doit faire une bonne dizaine de secondes que la portière a

commencé à s'ouvrir" 

Soudain, il vit un agent

de sécurité se ruer sur la voiture et parla avec le conducteur. Quelques

secondes plus tard, le moteur rugit, les pneus s'emballèrent, crissant sur le

pavé. 

Koopek comprit que quelque

chose s'est joué en coulisse.

Un grand bruit agressa ses

oreilles, tandis que la porte en verre devant lui disparue, projetée en

morceaux dans l'agence. Le temps sembla prendre un malin plaisir à s'écouler au

ralenti. Il vit des feuilles volées, des gardes s'enfuirent, des véhicules être

projetés comme des fagots de bois au travers de la rue. Et une force invisible

le plaqua au sol avec violence. Un nuage de poussière envahit alors la rue. Le

chaos s'est abattu en quelques secondes et Koopek allait vite comprendre

pourquoi. 

Pendant une dizaine de minutes, il resta à terre, conscient mais sonné par la violence du choc. Les sons lui parvenaient comme si ceux-ci étaient étouffés. Des cris confus, des chocs entre du métel et de la pierre, des fenêtres qui se brisent, tous ces bruits confondus formaient un vacarme terrifiant. Koopek n’avait plus entendu ce genre de bruits depuis longtemps. Les souvenirs de sa jeunesse lui revinrent à l’esprit. Lorsque Bowser prenait d’assaut son village, les mêmes bruits revenaient. La terreur prenait par les tripes les habitants. Et aujourd’hui, il avait l’impression de revivre ceci, de retrouver à nouveau cette sensation de peur qu’il avait presque oublié avec le temps. Il ne savait plus quoi penser. Cela faisait des années que le royaume n’avait plus subi ce genre d’attaque, surtout depuis la création de l’alliance.

Soudain, la réalité le rattrapa durement. Son bras lui faisait terriblement mal et, en tournant la tête, il vit des morceaux de la porte fichées plus ou moins profondément dans sa peau.

Il se releva péniblement et regarda autour de lui. Il ne vit personne, ses collègues ont peut-être déjà pris la fuite. Il décida de sortir dehors et il fut choqué. Le chaos et l’incompréhension régnaient. Une fine pellicule de poussière grise avait recouvert la rue, qui était remplie de débris, de véhicules retournés, de personnes sous le choc. De nombreux toads étaient aux fenêtres, avec un air éberlué. Koopek ne comprenait pas ce qu’il c’était passé.

« Peut-être une bombe » se dit-il.

Après avoir observé cette scène qui lui était trop familière, il prit la direction de sa maison. Cependant, arrivé à son véhicule, il vit que celui-ci avait prit feu. Ce n’était pas le seul à l’être, d’autres voitures fumaient, ce qui provoquait de petites explosions secondaires.

Puis les premières sirènes se firent entendre. Les véhicules d’interventions essayaient de se frayer un chemin entre les débris, les véhicules et les individus. Tout d’abord, Koopek voulu se diriger vers une ambulance mais, voyant des personnes plus mal en point que lui, se résigna. Ce n’était que du verre, il pourrait se l’enlever lui-même et, avec le temps, ces blessures se refermeront.

Il prit la direction de la gare la plus proche et ainsi trouver un taxi qui le ramènera chez lui. Au bout de quelques mètres, il tomba sur la caméra du journaliste. Elle avait été projetée. Puis il repensa au Lakitu, au cortège de sécurité et puis aux princesses.

« Comment une telle scène de chaos a pu arriver alors que le quartier était bouclé ? »se demanda Koopek

Il reprit sa marche, toujours en se questionnant. Puis, du coin de l’œil, il aperçu deux Boos dans une ruelle.

C’était la première fois qu’il en voyait ici. En général, ceux-ci étaient vus comme les sbires de Bowser et ils n’avaient pas le droit de venir dans les royaumes. D’autres races avaient été interdis dans les terres de l’alliance.

« Ce n’est pas bon tout ça, et qu’est-ce qu’ils font là ? » se dit-il.

Mais avant de pouvoir reprendre sa route, les deux fantômes l’aperçurent et lui firent signe de venir dans la ruelle. Koopek refusa de leur obéir

« Vous êtes qui déjà, et pourquoi vous êtes là ?! »

Soudain, un des Boos apparu derrière lui et le força à avancer entre les bâtiments

« Ecoute moi bien, le Koopa, je vais aller droit au but, tu nous as vu, et c’est le genre de chose qu’on va pas laisser passer » lui dit le Boo derrière lui.

« Ecoutez, moi, j’ai rien fais, c’est vous qui n’êtes pas censé être là ! » malgré la peur qu’il avait, Koopek essayait de garder son sang-froid.

Le second Boo prit la parole.

« Et tu te crois en mesure de nous faire la morale actuellement ? T’es blessé, à moitié sonné, les gens penseront que tu as eu une hallucination. »

« Alors pourquoi vous me retenez si vous savez que personne ne va me croire ? » demanda le Koopa

« Très bonne question cette fois-ci, comme quoi tu n’es pas si stupide que tu en as l’air.  Hey, Boo Merang, je crois qu’on a un petit génie caché avec nous. »

Le Boo derrière Koopek se mit à rire et rajouta.

« T’as raison, Boo Gie, il va peut-être pouvoir être utile au final. »

« Être utile à quoi ? Vous pensez vraiment que je vais faire ce que vous voulez ? » s’insurgea Koopek

« Je pense surtout que si tu continues à pas vouloir coopérer, tu vas pas sortir de cette ruelle, donc soit tu baisses d’un ton, soit je fais en sorte que tu ne puisses plus dire quoi que ce soit ».

Le Boo avait prit un fragment de verre qui se trouvait par terre.

« Bon, maintenant, tu nous écoutes, à moins que tu désires continuer à faire ton foutu héros à deux balles. T’es qu’un Koopa qui travaille dans une agence immobilière ! Tu penses avoir l’étoffe d’un héros ?! Tout ce que je vois c’est une coquille vide de toute vie, qui se laisse porter par le flot de la vie, donc joue pas le héros avec moi ! » Boo Merang avait changé de ton

Koopek ne dit aucun mot en retour.

« Bien, t’es pas si stupide, comme je l’avais dit, maintenant, tu vas nous emmener chez toi. Et t’as intérêt à prévenir personne » reprit le Boo.

Quelques minutes plus tard, notre Koopa se trouvait dans un taxi et, ce soir, il n’allait pas être seul chez lui.


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