La vraie vie de l'autre coté du monde - Tome II

Le château dormait peu a peu dans les cieux de Velika, ce qui était également le cas des autres bâtisses divines. Dans celle de la déesse Granhiet, comme certains couches tard, Hisako et Negi ne dormaient pas encore tout a fait mais allaient le faire sous peu. Le jeune homme regardait sa fiancée lire un ouvrage dont elle seule, ainsi qu'une poignée d'élus, avait le droit de toucher, venant directement de la grande bibliothèque ou elle allait parfois pour ses missions. Seulement, contrairement a son fiancé, l'Eilin royale réussissait a lire ce livre écrit en ancien langage elfique, plus exactement du haut elfe de Shara. Depuis le temps, et de part la nature de son peuple, elle savait déchiffrer presque tout les langages d'Arborea. Bien sur, son amour ne restait pas a ne rien faire, et la jeune femme ne voulait pas profiter de ce savoir seule. Bien qu'elle n'en avait pas le droit, elle lui donnait a l'occasion quelques cours et lui lisait certains passages de ses ouvrages a voie haute pour que le jeune homme, toujours sous le charme de sa tendre dans ce genre de moment, puisse suivre avec elle ses pensées.

-"Et dans une grand vision qui transcenda mon esprit pour un très court instant, je put entrevoir, comme notre sainteté Velik, de nouveaux horizons, immémoriaux, insoupçonnés et tous plus incroyables les uns comme les autres."

Conclua elle pour l'ouvrage qu'elle avait en main, et qu'elle ferma doucement avant de le poser sur ses genoux, laissant son visage se poser contre le mur, pensive.

-Cet elfe est vraiment un excellent romancier. Était, en tout cas pour son temps. Ce serait merveilleux que ces aventures soient vraies. Un nouveau monde, voir plusieurs a exploré, tous plus divers que le notre et plus incroyables encore ! Si seulement.

Durant ces quelques minutes de lecture, qui ne furent absolument pas longues pour lui, du fait qu'il était un mordu de livre en tout genre, sans compter que ce passage venait de lui être lu par celle qu'il aimait, Negi n'avait pas détaché son regard une seule fois de cette dernière. Comme toujours, il était très captivé par sa beauté, et il avait regardé longuement ses lèvres se mouvoir à mesure qu'elle prononçait les mots. Il n'aurait pas eu d'utilité à regarder ce qu'elle lisait, étant donné qu'il ne pouvait pas le comprendre, ou alors que très partiellement. Heureusement, la vision en valait le coup. Entendre cela l'amusa un peu. Il sourit un peu plus, avant de tourner son visage sur l'oreiller, afin de regarder le plafond de ce petit sourire simple. Maintenant qu'elle le disait, il devait avouer qu'une telle chose, bien que sûrement impossible, serait quelque chose à vivre. Enfin, impossible, peut-être pas tant que ça. Du moins, c'était son avis.

- Oh, qui sait. On commence à en savoir beaucoup sur ce monde mais, nous ne nous sommes jamais vraiment questionnés sur ce qui est possiblement au-delà.

-Je suis sur que nos déesses en savent des choses la dessus. Enfin...je te lirais la suite un autre jour.

Dit-elle en posant le livre dans un grand écrin de velours sur son chevet.

Le jeune homme expira un peu plus fortement qu'à l'ordinaire en fermant les yeux, gardant son petit sourire bien qu'une pointe de déception sembla s'y installer.

- C'est de la triche, j'aimerai tellement pouvoir les lire par moi-même ..

-Héhé, de mémoire d'Eilin aucun humain n'as jamais su lire complètement l'elfique ancien.

Dit-elle non sans une pointe de fierté.

-Mais a défaut, tu en connais beaucoup sur l'histoire. C'est déjà beaucoup. Maiiis...apprendre l'antique des hauts elfes est quelque chose que seul certains elfes ou Eilins savent lire. C'est un peu comme les anciennes écritures de mon peuple. Toutes les Eilins ne savent pas lire ou parle cela.

- Je suis vraiment chanceux d'être tombé sur toi alors.

Répondit le jeune mage sur un ton légèrement plaisantin, mais aussi de sérénité, avant de se tourner sur le lit en direction de sa fiancée pour la regarder de son petit sourire destiné à lui montrer de la tendresse.

Elle le regarda alors en haussant les épaules. Pour elle savoir faire ce genre de chose n'était pas une quelconque marque ou forme de supériorité ou de bon coté. Elle se pencha pour l'embrasser avant de s'enfoncer un peu plus sous les draps du lit.

-Si tu le dis.

Il la regarda s'enfoncer dans le lit juste à côté de lui, un peu désarmé. Il pensait que ses mots auraient eu un peu plus d'effet, l'auraient un peu plus séduit. Tant pis. Cependant, il ne s'avouait pas vaincu pour autant.

- Je le dis, et je le pense.

-Oh, merci.

- Allez, viens par là ..

Dit-il en ouvrant un peu ses bras comme il le put à cause du matelas, lui faisant là un signe évidemment de ce qu'il attendait d'elle, surtout avec le petit sourire qu'il avait aux lèvres en la regardant.

-Tu es vraiment comme un enfant qui a besoin de sa peluche...

Dit elle en se rapprochant de lui avant de baisser la tète, la calant contre le Negi dans un léger bruit de draps.

Aussitôt qu'il sentit la chaleur du corps de sa belle fiancée contre lui, le jeune homme referma ses bras sur cette dernière, glissant ses mains sur son dos afin de l'avoir au plus près de lui, la garder contre son torse. Il sourit un peu plus à sa remarque, fermant les yeux, avec une petite couleur rouge qui prit possession de ses joues.

- Il faut dire que tu es toute aussi douce ...

-Oh ? Suis je aussi utile qu'une peluche ?

- Mais non, bien évidemment que tu as une multitude d'autres qualités ...

-Comme quoi par exemple ?

- Voyons ... tu arrives parfaitement à me rendre heureux ?

Dit-il le plus naturellement du monde, le visage légèrement baissé vers le sien tandis qu'il commença à caresser lentement son dos.

-Mh, tu t'en tires bien encore une fois...

Dit-elle en l'embrassant légèrement avant de baisser le visage et fermer les yeux, dans un dernier mouvement du corps.

-Bonne nuit.

- Ha, bonne nuit mon amour..

Répondit Negi doucement en baissant lui aussi un peu le visage, de sorte à avoir son me ton juste au-dessus de la tête de sa future épouse. Il la gardait contre lui, ses bras dans son dos avec un petit sourire aux lèvres. Pour rien au monde il l'aurait lâché, elle était son trésor le plus précieux. À son tour il ferma les yeux, se préparant à passer une nuit calme et paisible, comme à chaque fois qu'il avait sa tendre contre lui.

Le lendemain matin, alors que le couple, en compagnie d'une bonne partie de la maison déjeunait, la déesse des lieux, Granhiet arriva dans son peignoir de bain, les cheveux encore un peu humides. Depuis le temps, plus personne dans la maisonnée à part les nouveaux n'étaient étonnés de la décontraction qu'avait leur divinité. Elle était après tout chez elle, et accordait dans ses propres murs une importance plus moindre que ses soeurs pour le paraître. Allant vers son siège en bout de table elle fit signe à tout le monde d'un grand sourire.

-Bonjour mes enfants.

Comme il se devait, les quelques membres de la maison déjà à la table à l'arrivée de la déesse salua cette dernière, y compris Negi qui pour une fois, était à la table avant sa fiancée. Il était habillé simplement, décontracté, et avec une petite paire de lunettes. Il sourit à la divinité avec ses salutations chaleureuses comme toujours.

- Bonjour à vous Granhiert Hime-sama.

Répondit-il simplement, avant de baisser son visage. Cependant, son regard ne se portait pas à la table ou à la nourriture, il se portait plutôt aux jambes de ce dernier, ou un livre y reposait, ouvert. Même de si bon matin, et au petit-déjeuner, sa soif intarissable de connaissance ne connaissait pas de limite. Il ne ratait pas une occasion de parfaire sa culture, notamment grâce à la lecture.

-Ala Negi, tu es bien matinale aujourd'hui. Hisako t'as déjà chassé du lit ?

Negi releva le visage de son livre, et prit une mine assez embarrassée en répondant à sa déesse, fermant les yeux derrières sa petite paire de lunette. Elle avait raison mais ... ce n'était pas totalement ça non plus. Disons qu'avec de longues queues de fourrure bien soyeuse avait ses avantages, mais aussi parfois ses inconvénients.

- Disons qu'elle aime bien occuper son territoire ahah ...

-Comme toute les Eilins au fort caractère...

Répondit-elle en se faisant servir son déjeuner. Elle releva le visage, l'air étonné, comme si elle venait de penser a quelque chose. Elle alla chuchoter a l'oreille d'une servante qui fit oui du visage, avant de sortir de la salle. Quelques minutes plus tard, elle réapparut pour revenir donner a la déesse le pendentif que Nagi avait confié a Granhiet pour son fils. L'éclat de la pierre était toujours aussi bien préservé, et dans un appel au concerné, elle fit glisser le bijoux sur la table jusqu'au garçon.

-C'est de la part de ton père. Il me l'avait donné avant qu'il ne retourne au front. Pour ton anniversaire.

Quand il vit et entendit l'objet glisser vers lui, il sursauta légèrement. Quoique, sûrement avait-il davantage sursauté rien qu'en entendant le début de sa phrase, en apprenant que ce pendentif était un présent de la part du père qu'il voulait tant voir. Il avait les yeux grands ouverts de surprise. Le pauvre, il était prit de court, c'était quelque chose à quoi il ne s'attendait pas, encore moins au petit-déjeuner. Il baissa son regard vers le pendentif, ses yeux tout de suite attirés par l'éclat de celui-ci, assez choqué. Il n'en revenait pas, et il releva le visage pour regarder sa déesse, souhaitant visiblement un peu plus d'explications, ou au moins, une confirmation de ce qu'elle venait de dire.

- De la part de mon père ... ?

-Oui.

Suite à cette confirmation, le jeune prêtre reposa son regard sur le cristal qui était maintenant devant lui, sur la table. Il le regardait longuement, les yeux bien ouverts, ce qui montrait à quel point sa surprise était grande. Dans sa cage thoracique, il sentait son coeur battre plus rapidement. Enfin, il avait une autre trace de son père. Enfin, il avait un signe de vie de ce dernier, outre les mots des déesses qui le rassuraient à son sujet. Enfin, il avait une nouvelle preuve qu'il pensait à lui, son fils. Oui, il ne s'y attendait aucunement, mais dire qu'il s'agissait d'une agréable surprise serait euphorique. Lentement, il leva un bras pour aller récupérer le cristal dans sa main, avant de le ramener vers lui. Il ne le quittait pas des yeux, il accaparait désormais toute son attention. Plus rien n'importait pour lui, en ce moment. C'est comme s'il était seul, avec la présence de son père, comme il pouvait rarement la sentir. Sans qu'il ne put s'en rendre compte, un sourire se dessina sur son visage, de plus en plus grand. Il était heureux, heureux de voir que même absent, même à une distance inconnue, son père se rappelait de la date de son anniversaire. Il avait fait fort, très fort. D'autant plus que ce pendentif ne lui était pas vraiment méconnu. Il l'avait déjà vu, il y a bien longtemps.

- Alors il s'en est rappelé ...

-Quel père ne s'en souviendrait pas...Par ailleurs ta présence sera requise ce soir, comme chaque années, pour faire ne petite fête.

Dès qu'il entendit qu'une fête allait être organisé ce soir pour l'occasion, il regarda immédiatement sa déesse d'un air embarrassé. Evidemment, la chose lui faisait très plaisir, il il perdait un peu ses moyens lorsque l'on avait de petites intentions avec lui.

- M-mais ... Je vous ai dis que ce n'était pas la peine de faire tout ça pour moi ..

-Oui, je sais, comme a chaque fois huhu.

- C'est que ...

Il leva son autre main à l'arrière de sa tête pour la passer dans ses cheveux avec gêne, tenant le pendentif fermement dans son autre main. Il n'était visiblement pas prêt de le lâcher.

- Vous vous donnez toujours autant de mal pour moi ...

-Pense tu...c'est amusant pour moi aussi de faire ça huhu.

Et pendant que la maison continuait son repas, la majorité des autres châteaux se réveillant faisaient de même. Celui de Kamael et Zafkiel sortait également de sa nuit, avec les premiers debout. Aisu avait passé encore une fois la nuit ici avant de descendre le lendemain a Velika. Elle était passé voir comment allait Ingrid et était maintenant avec elle, la regardant d'un air mécontent mettre ses bottes en dessous de son manteau. Se relevant, elle regarda Aisu d'un petit air embarrassé de ces yeux qui la fusillait. Et pour cause, la jeune femme retournait au front dès aujourd'hui.

-Me regarde pas comme ça...Le médecin a dit que j'étais déjà pleinement rétablie a sa propre surprise...Faut croire que j'ai aussi gagné en robustesse...

Sans aucune surprise, la jeune femme n'était pas très réjouie quant à cette idée. Compte tenue de l'état d'Ingrid, du moins sur le plan psychologique, il était peu avisé de la laisser repartir au front. La déesse lui avait pourtant assuré la veille qu'elle ferait le nécessaire pour la mettre au courant de la nécessité d'approfondir les séances avant de la laisser y aller, mais visiblement, cela ne semble pas avoir eu beaucoup d'effet. Elle se tenait droite, contre le mur, les bras croisés, avec un air bien mécontent.

- Peut-être au niveau du corps, mais dans ma petite tête il y a encore quelques choses à régler.

-Je sais bien que toi et Zafkiel hime sama voulez que je reste ici...Mais elle m'a laissé le choix. J'ai bien compris ce que vous dites, mais...Je ne peux pas rester ici. C'est en restant a Velika que je vais devenir folle. Ah ! Cependant j'ai promis a Zafkiel de ne jamais dépassé le troisième pallier de puissance...Comme je voulais absolument y retourner,on en a parlé longuement et elle s'est bien assuré de me faire revenir saine et sauve.

Elle avait beau essayer de la rassurer, ces paroles n'allaient pas être suffisantes pour son amie. Elle restait encore au mur, ne bougeant pas d'un iota, avec son air mécontent qui ne changea aucunement elle aussi. Il allait en falloir bien plus pour la convaincre, si tant est que la chose était possible.

- Tu as plutôt intérêt, ouais. Si tu reviens avec quelque chose je te ferai payer les séances.

-Vu le prix que vous prenez j'ai intérêt a revenir alors...

- Eh, je ne vois pas de quoi tu te plains, tu ne payes rien !

-Encore heureux, je serais sur la paye sinon...

Une fois bien préparée, elle ouvrit la porte de sa chambre, suivis par Aisu qui la ferma. Ingrid se tourna vers elle, d'une petite mine se forçant a sourire.

-On y peut rien. Il faut bien finir cette guerre.

- C'est certain, mais ce pas pour autant qu'il faut te surmener à ce point. C'est une bonne façon de baisser tes capacités ça.

Répondit-il, toujours calmement, et clairement non convaincue de ce que son amie lui disait. Bien sûr, elle comprenait que cette guerre n'avait que trop duré, et que l'on devait y mettre un terme, même si elle était de ce monde depuis peu, elle comprenait donc la volonté de son amie, mais justement, elle craignait qu'elle ne s'y donne que trop.

- Bien sur, ne t'en fais pas. Je reviendrais vite.

Elle lui déposa un baiser sur la joue en signe de leur grande amitié, avant de tourner les talons et partir dans le couloir, droit vers la sortie. Aisu avait toujours un peu de mal a concevoir que cette vision d'Ingrid était la vision d'une femme partant sur le front, sur un champ de bataille pour tuer comme on le voit dans les films ou les reportages. Cette fois ci, c'était une vision réelle, mais qui semblai toujours un peu fausse.

- Fais bien attention à toi.

Lança-t-elle en dernière phrase avant que son amie ne la quitte. C'était la seule chose qu'elle pouvait faire désormais, lui demander de faire son possible pour revenir saine et sauve, car dans son cas, elle ne pouvait rien faire d'autre que de lui soumettre cette demande. Elle était inquiète pour elle, malgré ses capacités divines. Elle restait son amie, et il était donc tout à fait normal pour elle qu'elle s'en fasse à son sujet, d'autant plus qu'elle enrageait un peu de ne rien pouvoir faire d'autre que patienter les bras croisés comme elle le faisait déjà.

Sortant au même instant de son bureau, Zafkiel vit partir Ingrid au bout du couloir, se dirigeant vers Aisu en regardant la demi déesse s'en aller.

-Ah, elle s'en va déjà.

- On peut dire que ton intervention a été grandement utile.

Dit-elle en sachant très bien qui venait d'arriver, calmement. Comme ça, on pourrait croire qu'elle lui lançait un pique. C'était peut-être le cas, bien que ce fût sans doute dû au mécontentement et à l'inquiétude de voir son amie déjà retourner au combat malgré son état.

-J'ai dit que je la retiendrais et qu'elle entendrait raison tant qu'elle était encore hors d'état de se battre. Mais elle a recouvré sa force en un temps record. Je n'avais plus de raisons valables de la retenir.

- Hormis le fait que si elle perdait de nouveau le contrôle, ce serait catastrophique pour son équipe, mais surtout pour elle.

-Ca, c'est un risque qu'elle aurait toujours après des semaines. Car sauf erreur de ma part on ne soigne pas son mal en quelques jours. Et tu sais aussi bien que moi, que je n'aurais pus la retenir autant.

- Je l'avais dit, j'aurai dû m'en charger. J'aurai pu essayer de la raisonner.

En fait, la situation l'agaçait plus qu'elle ne voulait le laisser voir. Voir son amie aussi entêtée malgré les nombreux avertissements avait le don de la mettre hors d'elle, mais elle se retenait, ne voulant pas exploser devant la déesse. Elle laissa juste s'échapper un petit bruit d'agacement en fermant les yeux, les dents légèrement serrés.

- Kuh, elle n'en fait toujours qu'à sa tête.

-C'est pour ça qu'on ne peut la raisonner ahah...

- Pas même les déesses y peuvent quelque chose. Je te jure, une vraie tête de mule ...

Termina-t-elle d'un ton bien désespéré, à bout de cette attitude. Il y avait également de la résignation. Elle ne pouvait que laisser son amie retourner au combat, car elle n'avait pas les moyens de l'en empêcher. Comme elle venait de le dire, elle était bien trop têtue pour lui ôter cette idée, cette envie de la tête.

Et a l'autre bout du monde, alors que le soleil se levait au dessus de Velika, il se couchait du point de vue de l'équipe d'élite qui était sur l'autre continent, autour d'un feu de camp, bien a l'abri des créatures hostiles sur un petit pic escarpé. Nagi, Orion, ainsi que tous les autres étaient assis, leurs armes posés au sol, troqués pour des bouts de viandes, des brochettes de légumes et autres aliments. Orion était comme toujours la plus joyeuse pendant le repas, son coté innocent, ou enfantin ne se perdant pas. Elle ne remarqua alors pas le petit courant d'air qui passa derrière elle, accompagnée d'une ombre qui sauta bien au dessus du camp avant d'atterrir derrière elle.

-Il en reste un peu pour moi ?

-Oh, Ingrid ! Bien sur hihi !

Répondit la jeune elfe avec un grand sourire, avant de se figer sur place, venant de percuter. Elle se rendit alors compte de la personne a qui elle avait parlé, lâchant ensuite un grand cri d'enfant terrorisé en allant se réfugié derrière Rachel en face d'elle.

-J'ai entendu la voie d'Ingrid alors qu’elle n’est pas laaaaa !!

Et pourtant c'était bien la jeune femme en chair et en os qui était devant le groupe, les mains sur les hanches, les regardant tous d'un air étonnée.

-Ma parole, on dirait que vous avez vu un fantôme.

-Ingrid ! Qu'est ce que tu fais ici ?!

Lui demanda Scathach, étonnée de la voir si soudainement en un tel endroit.

Elles n'étaient pas les seules personnes étonnées. Tout le groupe l'était plus ou moins, car après ce qui s'était passé lors de leur dernière mission, chacun ne s'attendait pas à revoir de sitôt la jeune femme, et encore moins à la voir débarquer ainsi. L'Eilin Rachel qui comme ses partenaires mangeait une brochette avec une certaine distinction leva le visage vers cette dernière, la regardant de son regard rouge presque vampirique, légèrement curieuse.

Pas très loin à côté d'elle, et à côté de Kokonoe se trouvait le Thousand Master, sans son pendentif, qui lui se donnait bien plus à cœur joie sur sa nourriture, ne retenant pas ses coups de crocs sur cette dernière. C'est la bouche bien encombrée de viande, amateur oblige, qu'il s'adressa à la jeune guerrière avec une mine bien surprise, dans des paroles incompréhensibles de par la prononciation, mais devinables par la situation.

- Gnécha gne regnour ... ?

-Je réintègre l'équipe, tout simplement.

- C'est assez rapide, tout de même.

Répliqua Rachel qui regardait calmement la jeune femme, légèrement étonnée de la revoir déjà parmi eux.

-Oui, ça étonné ma déesse elle même ahah...

-L'important c'est que tu sois remise. Et en pleine forme.

Ajouta Scathhach.

Avant de reprendre la parole, le prêtre mastiqua rapidement ce qu'il avait en bouche avant de l'avaler, gardant néanmoins sa brochette proche de ses lèvres pour y remettre un coup de dents n'importe quand. Lui aussi était assez impressionné de voir la jeune femme déjà remise sur pieds.

- Tu es sûre que ça va ? Tu as fait quand même bien vite pour récupérer.

Elle le regarda d'un petit sourire avant de s'asseoir parmi le groupe.

- Si tu veux que je reparte dis-le.

- Si tu es en l'état de faire de l'humour, c'est que tu es capable de te battre.

Rétorqua le roux en prenant un sourire espiègle au coin des lèvres. Malgré les derniers événements, elle ne semblait pas se laisser abattre, cet état d'esprit lui plaisait, et présageait du bon pour la suite. Oui, la suite s'annonçait particulièrement rude, et difficile. De nouveaux ennemis, une équipe d'élite a trouver et éliminer, pour terminer une guerre incessante. Mais aussi de la joie et de l'amour. C'est tout cela, qui attendait nos héro et ce monde. C'est la vie avec tout ce qu'elle implique, qui les attends.

La vrai vie de l'autre coté du monde, tome II. Fin

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Hey hey hey ! C'est Envidy ! ^^ J'espère que ce second tome, et ce dernier chapitre vous aura plus ! J'aurais pris beaucoup de plaisir a le terminer pour ma part et y ai mis beaucoup de travail ! N'hésitez pas a me dire si vous avez appréciez ou pas et si vous souhaitez voir rapidement la suite des aventures de Seiya et Ingrid ! ^^

L'achèvement de ce roman boucle donc le "sister-project" de mon profil. Mais soyez sans crainte, d'autres romans vont arriver, mais je ne suis pas en mesure de donner de dates. Ce qui est sur par contre, c'est que Envidy ne cesse pas son activité (pour votre plaisir j'espère.) et reprendra dès que possible ! Je travaille ou travaillais sur de vieux projets de romans que je pourrais surement corriger et mettre en page pour vous les fournir !

Sur ce, merci d'avoir lus encore une fois et de m'avoir suivis tout ce chemin !

Envidy