La vraie vie de l'autre coté du monde - Tome I
Devant lui il put alors voire deux silhouettes féminine qui était celles de deux femmes du personnel de la demeure. L'une était Persia et l'autre une ravissante femme lapine, la deuxième que l'homme pouvait compter. Celle ci avait un visage plus enfantin, également plus fins avec ses beaux et longs cheveux bruns, tirant vers une douce couleur orangée avec ses oreilles. Alors qu'elle dépoussiéraient les meubles et les ornementations des murs ainsi que les cadres, elles se tournèrent vers lui, toujours souriante
-Ah, sire Kanie.
-Cette session a semblé active.
Il leur répondit de cette même voix qui semblait pouvoir s'éteindre à n'importe quel instant, sans prendre la peine de ce se tourner vers elle car il n'en avait tout simplement pas la force, il déployait déjà tout ce qui lui restait pour tenir debout, aidé du mur. Mais même là, d'une certaine manière il voulait se montrer fier et ne pas paraître faible.
-Une vraie partie de plaisir....
-Pouvons nous faire quelque chose pour vous sire ?
-Ça dépend...est-ce que vous pouvez replacer tous les os du corps humain à leur place....?
La jeune lapine leva alors le doigt avec un grand sourire.
-Persia peux les replacer elle !
La concernée regarda sa collègue d'un air finement embarrassée de cette réponse.
-Cela ne fait pas vraiment partie de mes attribution mais...
Pendant ce temps, le pauvre jeune homme continuait d'avancer comme il le pouvait en direction de la porte de sa chambre, se tenant à son mur qui se trouvait être son seul allié pour le moment. Il renonça rapidement à l'idée car cela impliquait également quelque chose duquel il voudrait bien se passer pour ainsi rester dans son petit confort de solitude en attendant que le tout passe comme par miracle.
-Oubliez....
-Mais, si votre corps vous fait vraiment mal, cela pourrait vous être d'une grande aide sir.
-Vous êtes déjà occupée ne vous en faites pas pour moi...
Après quelques pas pénibles supplémentaires, il arriva à une poutre porteuse du couloir qui ressortait du mur, signe que pour lui il allait devoir faire quelques petits pas sur le côté afin de le contourner. Cependant, il s'arrêta devant pour le regarder un instant, puis se positionna légèrement de côté pour poser son épaule sur la première face de la poutre. De là, d'un seul coup, il donna un mouvement vif de l'épaule contre la poutre tandis qu'elle était appuyée pour la faire craquer dans un grand craquement en même temps que le jeune homme ouvrit grands les yeux d'une vive douleur passagère sur le moment en se retenant de hurler à la mort. Il avait fait cela de manière volontaire semblait-il avec la volonté de remettre cet os à sa place. Il y avait plus ou moins réussi avec une manière peu conventionnelle et qui l'avait fatigué davantage, mais celui-ci reprit ensuite sa route contre le mur comiquement, comme si de rien n'était avec le retour de sa mine des plus dépitées.
-Plus qu'une vingtaine et ça devrait être bon....
La jeune femme féline se mit alors a coté de lui en le stoppant lentement, posant ses mains délicatement sur le bras et l'épaule du garçon pour ne pas le faire souffrir avec sa collègue.
-Vous êtes vraiment mal en point...on ne peux pas vous laisser ainsi.
-Nous allons vous ramener a vos quartier et vous soigner un peu.
Bien qu'il garda sa mine des plus perdues et dégoûtées, il rougit à peine avec toutes ces mains féminines soudainement sur son corps, sans pour autant montrer d'autres signes de gêne. De toutes façons il était trop mal en point pour pouvoir gesticuler ou autre.
-Je vous ai dit que ça allait...
-Nous devons nous assurer que les résidents de ces lieux sois en bon état et de bonne humeur.
La lapine fit oui du visage.
-Et cela semble tout le contraire avec vous.
Elle commencèrent alors doucement a l'emmener vers sa chambre en l'aidant a marcher.
Il n'eut donc d'autre choix que de se laisser emmener en direction de ses appartements, pris de cette pointe de gêne qu'il ne daignait pas manifester, à la fois par fierté mais aussi parce qu'en ce moment-même il pensait davantage à la femme qui avait prit un malin plaisir à le mettre dans cet état tout en s'amusant de lui.
-(Si elle me voulait du bien je ne sais pas ce qu'elle peut faire lorsqu'elle veut du mal....)
Une fois arrivé a la chambre, Persia aida le jeune homme a s'allonger sur le lit tandis que sa collègue rangeait son manteau dans la penderie. Une fois la chose faites elles se mirent chacune d'un coté du lit, mains liés devant elles.
-Maintenant je vais vous laisser au soins de Persia. Elle vous détendra un peux pour vous aider a mieux dormir.
La féline lui souris alors en penchant le visage.
-J'espère que vous aimerez ce moment.
Puis la jeune femme au oreilles de lapin sortit de la chambre et claqua doucement la porte derrière elle, laissant l'homme avec la jeune maid qui avait déjà fait les soins de son dos quelques heures auparavant. Ayant pour habitude de se sentir un peu mal à l'aise en ce genre de situation ainsi qu'un tantinet embarrassé, il rougit de nouveau légèrement mais toujours de cette façon peu perceptible. Cependant, cette fois-ci il ne se força pas à détourner le regard ou autre. Non pas parce qu'il se sentait plus à l'aise avec la féline, mais plus parce que s'il le faisait, il savait très bien que ce ne serait pas sans mal et qu'au bout du compte il n'y parviendrait pas. Tout ce qu'il pouvait faire c'était de rester allongé tout en bénéficiant des petits soins de la gouvernante qui allait gentiment s'occuper de lui, le regard fixé vers le plafond de la pièce.
La jeune femme grimpa alors sur le lit et se mit a coté de l'homme, sur ses genoux repliés dans sa robe. Une fois a coté de lui sur le lit elle commença a défaire lentement ses boutons.
-Je vais vous faire un massage du dos en replaçant les quelques os que dame Mercury aurait bougé. Les membres des deux maisons semblent apprécier mes soins, dakala j'espère qu'il en sera de même pour vous sire Kanie.
-..Ha...
Il ne dit rien de plus et se contenta là encore de la laisser faire et comme elle le sentait, même si la gêne devenait de plus en plus pesante au fur et à mesure qu'elle défaisait les boutons de sa chemise pour dévoiler son corps de jeune homme harmonieusement formé.
-(Comment ais-je fais pour me retrouver là moi...ah, so desu ne, j'ai décidé de suivre deux déesses dans un monde magique où les gens volent sur le dos de chevaux ailés pour m'engager dans leur fédération afin de les aider à remporter une guerre qui ravage leur royaume pour au bout du compte tomber sur une folle alliée qui m'a détruite les os un par un...)
Une fois les boutons de sa chemises retirés, elle fit lever le jeune homme contre le dos du lit pour faire tomber le vêtement, avant de le faire basculer a l'avant pour le remettre sur le ventre comme lors du relevé des statistiques. Une fois la chose faite, la jeune femme plia sa chemise et la posa sur la chaise a coté du lit pur retourner se mettre a genoux a coté du jeune homme.
-Mettez vous dans la position la plus confortable que vous pouvez sire.
Non sans mal, il tourna son visage sur le côté pour pouvoir le poser contre le matelas à-même la joue, tandis qu'il ramena ses bras vers lui afin de les mettre le long de son corps dans de petits soupirs de douleur retenus mais que l'on voyait physique avec ses yeux qui se plissaient pendant ses gestes. Elle chercha ensuite dans sa robe quelque chose, marmonnant entre ses crocs.
-Voyons...est ce que j'en ai encore...un ici....
Finalement elle sortit une petite fiole de cristal remplis d'un liquide orangée, tentant a penser qu'il s'agissait d'une huile. Elle prit un sourire derrière sa petite paire de lunette en l'ayant trouvée.
-Ah. La voici.
Elle l'ouvrit alors et en versa une très faible quantité en filet sur le dos du jeune homme. Après quoi elle referma le flacon et le remis dans les coutures de sa robe. Elle posa ensuite délicatement ses deux sur le dos de Seiya, dans le sens de son dos et commença alors un massage des plus relaxants. Il put ainsi sentir la douceur de ses mains parcourir son dos de haut en bas, et sur ses épaules. La jeune femme avait une certaine poigne qui était nécessaire pour masser, mais l’exerçait avec douceur et finesse pour ne pas faire souffrir le jeune home d'avantage, faisant rentrer le filet d'huile qu'elle avait mise sur son dos dans sa peau, de haut en bas, partout.
-Le liquide que je vous ai mis est une huile qui vient des contrées de mon village. On en mettait un peux dans les bandages et les compresses des enfants pour les aider a réparer leur os. On adore chaparder dans les montagnes, mais petits on tombaient souvent sans se rattraper parfaitement.
La jeune femme continua ainsi, massant notre héros avec une certaine maîtrise et savoir faire dont il avait bien besoin et qui le reposait grandement. Par moment on entendait de petits craquements intérieurs. Le bruit que faisait ses os qui s’emboîtaient lentement pour ceux qui avaient été déplacés. Persia les remettait et massait le jeune homme avec une grande douceur sans rien dire, ayant laissé un simple chevet allumé pour aider le jeune homme a se sentir bien.
Bien qu'il était intérieurement très gêné de la situation, pour une raison ou pour une autre, contrairement à ce qu'il pensait avant que la jeune femme ne se mette à l'ouvrage, son massage lui était plutôt agréable, très agréable même. Il pouvait constater en direct et par sa propre expérience que les dires de sa collègue gouvernante ne furent pas dits en vain et que la jeune féline avait bien un certain dos en ce qui concernait le massage ainsi que l'aide à la détente. Sentir ses douces mains parcourir son dos avec sa poigne toute aussi douce et fine le détendait énormément, bien plus qu'il ne l'aurait pensé, sans oublier les effets qu'apportaient l'huile qui venait de ses propres contrées. Il ne l'aurait pas cru, et il ne le montrait pas, mais il prenait sur le moment un certain plaisir à se faire masser par la gouvernante dans cette ambiance détendue et apaisante donnée par la lueur de la lampe de chevet non loin de lui. Il devait l'admettre, elle avait un certain talent.
-(Elle..a vraiment un don pour ça..je ne me rappelle pas m'être déjà senti comme ça auparavant..je ne me rappelle pas m'être senti aussi bien depuis..)
En revivant cette sensation d'apaisement et de sérénité, il se projeta des années en arrière, lorsqu'il n'était alors qu'un enfant. Il se revoyait dans une maison, dans un salon et sur un canapé. Il y avait une femme à côté de lui, une femme qui le tenait contre lui en passant lentement sa main dans ses cheveux d'un petit sourire, tandis que lui aussi souriait d'un sourire perdu depuis fort longtemps les yeux fermés comme le ferait n'importe quel petit garçon. Cette femme n'était autre que sa mère, de son vivant, qui gardait son petit garçon auprès d'elle en le cajolant et en lui fournissant son affection ainsi que sa chaleur de mère, des choses qui pourraient apaiser n'importe quel petit garçon. Il retrouvait étrangement cette sensation d'apaisement et de sérénité avec les mains de la jeune gouvernante dans son dos, il retrouvait une douceur et une finesse à laquelle il n'avait pu goûter depuis des années, si bien qu'il avait un peu de mal à croire qu'il pouvait encore ressentir de telles choses après tant d'années avec la venue d'une certaine nostalgie mélancolique.
-(Depuis des lustres....)
-Tout se passe comme vous le désirez monsieur ?
Lorsque sa voix fit irruption dans sa nostalgie, il ouvrit un peu plus les yeux sur le moment avant de les plisser aux petits craquements intérieurs qu'il pouvait pleinement sentir. Il lui répondit seulement d'une voix peut être un peu porteuse d'embarras, mais aussi d'une certaine détente qu'elle lui procurait, au point qu'il entama une conversation, chose assez rare chez lui.
-..Ha...alors comme ça vous..venez d'un village..
La jeune femme prit un sourire a cette question en lui répondant tout en continuant de le masser.
-Oui. Je viens du val Aureum, au sud de ce continent. C'est a coté de la région de poporia. C'est une très jolie région.
C'est alors que poussé par la curiosité, il poursuivit la discussion. Entendre parler d'une région dont il avait entendu parler seulement dans des livres attisait sa soif de savoir et de connaissance. Il ne pouvait actuellement pas la visiter de ses propres yeux, mais en entendre parler d'une de ses originaires était un plus.
-Est-ce que..vous pouvez m'en dire plus sur votre région..?
-Oui. Nos contrées sont de longues étendus de sable blanc, avec une eau toujours clair et cristalline. Ce qui est assez étrange car je détestait me baigner. Et j'ai toujours une peur verte de l'eau. Demo, je ne pouvais pas nier le fait que c'était un très joli paysage. A l'intérieur des terres se trouves de grandes falaises et des rochers semblables a des montagnes. Comme a Poporia nos arbres sont très grands, mais ils sont plus tropicaux. Ils ont un long tronc et leur feuille au sommet. Alors on avait mis plusieurs échelles et ponts en bois pour passer d'une zone a l'autre par ces arbres. Mais ce qu'on adorait faire c'tait passer d'un arbre a l'autre sans prendre de pont ni d'échelles. Sa m'aura valu quelques os cassés. Mais j'y ai toujours grimpé a nouveau et j'y suis retourné.
Tout en racontant ses petits histoire elle commençait alors de masser le jeune homme sans le sens de la largeur.
-C'est aussi une région très verte. l'herbe y est abondante et de grandes et belles fleurs rouges poussent la bas. La faune est également très variée. On accueillait parfois des touristes Eilin de la région voisine ou encore des elfes en recherche de paix avec la nature. On adore vraiment ce coté sauvage de notre région.
Pendant sa petite description de son habitat naturel ou encore de sa région dans les grandes lignes tout simplement, il en avait profité pour fermer les yeux et se détendre au maximum de ce qu'il pouvait avec la gouvernante féline qui l'aidait bien à la tâche avec douces mains sur sa peau. De cette manière, avec des descriptions aussi simples mais qui donnaient une bonne vue d'ensemble, il pouvait pratiquement s'y imaginer, comme s'il y était, il s'imaginait les sentiers boisés tropicaux, les multiples échelles qui permettaient à la population locale d'y grimper ainsi que les vastes prairies d'herbe sifflotant au vent. Selon lui c'était pratiquement un petit coin de paradis. Comme cette discussion se trouvait au final l'une des rares qui lui plaisait, il prenait la peine de la poursuivre en laissant la jeune femme poursuivre son travail avec un certain plaisir dissimulé.
-Pourquoi l'avez-vous quitté..? Qu'est-ce qui vous a poussé à venir ici et..à devenir une gouvernante au sein de cette maison..
-Je voulais faire quelque chose de vraiment utile quand la guerre a commencé. Alors quand j'ai vu que l'on cherchait de jeune filles pour s'occuper des soldats fatigués dans des maisons de déesses, je me suis dit que cela pourrait etre un bon moyen. Maintenant je ne regrette pas ce choix.
Après avoir eu ouïe de ses motivations, il ouvrit à peine les yeux en prenant une pointe de blase sur son visage. Bizarrement, pour lui quelque chose sonnait assez étrange, ou plutôt tendancieux à ses oreilles.
-(De jeunes filles pour s'occuper des soldats fatigués...)
-Une fois que la guerre sera finis je repartirais un certain temps voire ma famille. Ils demandent sans cesse de mes nouvelles.
Lorsqu'elle mentionna par la suite sa famille, il plissa ses yeux à peine ouverts en les orientant légèrement vers le matelas. Ce sujet était assez difficile pour lui à aborder, tout simplement parce qu'il ne l'abordait pratiquement pas, et qu'il n'y avait pas grand chose à aborder. Lui n'avait pas de famille qui lui demandait de ses nouvelles, qui attendait son retour ou qui s'en faisait pour lui, si ce n'est une seule personne qui venait de quitter et qui se situait à une distance inconnue.
-C'est..sûrement une bonne idée..
-Et vous, sire ? vous avez de la famille qui vous attend quelque part ?
A sa question qu'il redoutait assez d'une certaine manière en l'ayant prévu, il dévia son regard même si elle ne pouvait le voir, et lui répondit de sa voix plate ordinaire même si elle se fit un peu plus faible à ce moment précis avec une réponse pour le moins vague qui s'était faite un peu attendre après un bref moment de silence.
-...Plus ou moins.
-Dans ce cas c'est le principal !
-Oui..c'est le principal...
Il n'était cependant pas très convaincu dans sa réponse, même pas convaincu du tout. Il venait plus ou moins de lui mentir pour éviter les questions qui auraient pu s'ensuivre. Il n'avait absolument aucune famille en ce monde, aucun lien de parenté, et le seul qui subsistait se trouvait dans un autre monde, un monde qu'il n'était même pas sûr de revoir au même titre que la seule personne qui montrait de l'intérêt pour lui. La jeune femme repris alors
-Si l'on sait que quelqu'un nous attend quelque part, même si c'est une autre dimension, tant que l'on a la force et la détermination, on saura que l'on pourra la revoir un jour.
Juste après qu'elle ait terminé sa phrase il bloqua un instant, comme si ses mots avaient eu l'effet d'un début d'électrochoc. Après ce petit coup de jus dont il avait bien besoin, aussi faible soit-il, il arbora un léger sourire aux lèvres. Peut être que la féline venait de parvenir à le rassurer un tant soit peu, chose que personne ne prenait vraiment la peine de faire avec lui si ce n'était cette même personne dont il était question.
-Vous devez avoir raison...
Quelques minutes s'écoulèrent a nouveau dans la pièce, ou la jeune femme continuait ensuite de masser le garçon sans rien ajouter pour le moment. Ce silence, assez paisible et serein qui régnait dans la pièce se vit interrompu par la voix du jeune homme qui refit surface, avec une certaine hésitation dans sa tonalité.
-Hu..hum...
&
La jeune femme se pencha légèrement vers lui a cela, reprenant un sourire un peux plus grand.
-Oui sire ?
Il reprit donc un air embarrassé en levant légèrement les yeux au ciel, avec ses lèvres qui avaient un peu de mal à se décoller. Il voulait poser une question à la jeune femme, mais celle-ci semblait plutôt délicate, voire un peu déplacée.
-Que..quel..
Cependant, comme elle lui trottait dans la tête depuis quelques heures et qu'il ne parvenait pas à s'en défaire, il ne pouvait que la poser pour s'en débarrasser en se faisait quelque part violence à lui même.
-Quel âge avez-vous...?
La jeune femme pencha sa tète sur le coté, gardant son sourire avec son crocs dépassant de sa mâchoire.
-Je fais si peu jeune a ce point la sir ?
A sa réponse il ne put s'empêcher de se sentir légèrement paniqué avec un certain remord pour lui avoir mit cette idée en tête. Ce n'était absolument pas ce qu'il avait voulu dire par là, il avait donc peur de l'avoir offensé.
-N-non..! Ce n'est pas ce que j'ai voulu dire...
-J'ai 21 ans sire ! Voila tout.
Il se retrouva assez déstabilisé de sa réponse, ou plutôt surpris du fait qu'il n'avait pas spécialement pensé à ce chiffre en particulier. Avec tout ce qu'il entendait en terme d'âge ces derniers temps il ne savait plus trop quoi penser à ce sujet.
-Seu-seulement 21 ans..?
-Oui, pourquoi ?
Il se reprit juste après en rebaissant son regard sur le matelas suite à cette révélation à la fois normale et surprenante.
-C'est juste que..avec les différentes races, les Eilins, les déesses immortelles..je ne sais plus vraiment donner un âge à une personne.
-Hé bien, nous vivons aussi longtemps que les humains nous autre félines. Démo il arrive que nous ayons un visage plus âgé plus rapidement.
-Ce n'est pas le cas pour toutes..?
-Si, mais certaine se voient plus que d'autres.
Il se sentit quelque part navré pour elle ainsi que pour sa race dans sa globalité. Avoir cette caractéristique ne devait pas vraiment être un cadeau du ciel.
-Ce ne doit pas être facile..
-Oh, c'est de courte durée. Alors ce n'est pas bien embêtant.
Curieux de ce qu'elle venait d'avancer, il tenta de la regarder en faisait partir son regard au coin tout en la laissant continuer sa tâche.
-Comment ça ?
-Hé bien, disons que nous prenons simplement un peux d'avance vers les 16 ans mais qu'ensuite nous vieillissons normalement.
-Je comprend...
Il remit son regard vers l'avant pour fixer le bout du matelas auquel il faisait face. Il ne savait trop quoi penser de cela.
-Je ne saurai dire si c'est un avantage ou un inconvénient..
-Cela ne nous dérange pas ! c'est une particularité comme une autre.
Sans y avoir fait attention, sans qu'il ne s'en soit rendu compte, pendant cette brève discussion durant laquelle le message relaxant et doux qui lui était fait s'était poursuivi, ses douleurs qui le faisaient encore tant souffrir il y a quelques minutes s'étaient pratiquement estompées pour la plupart à sa grande surprise. Certaines étaient encore là bien sûr, mais il les sentait nettement moins, ce qui témoignait de l'efficacité des mains de fée de la jeune femme. En sentent cela, il sentit également que ce n'était plus la peine de retenir la gouvernante dans ses appartements.
-Je pense que vous pouvez arrêter, je me sens bien mieux désormais..
La jeune femme cessa ses mouvements peux a peux, avant de retirer ses mains du dos du jeune homme.
-Ce sera tout sir ?
-Ha..je ne veux pas vous retenir plus longtemps, il se fait tard.
-Entendus.
La jeune femme se leva pour quitter le lit avant de partir vers la porte. Elle s'inclina une dernière fois avant d'ouvrir la porte.
-Passez une bonne nuit sire.
Puis la referma ensuite délicatement. Une fois que la femme eut quitté la pièce, il changea de position sur le lit en se tournant pour se mettre dans le bon sens. Il se redressa ensuite à moitié pour se mettre assis sur le lit. Lentement, il alla passer sa main dans son dos sur lequel il pouvait encore sentir le contact des douces mains de la féline gouvernante grâce au contact assez prolongé et appuyé avec sa finesse remarquable en emportant avec elle la plupart de ses douleurs et de ses rhumatismes. Il avait encore un peu de mal à croire qu'elle soit parvenue à un tel résultat et qu'elle eut parvenu à lui faire autant de bien, à se sentir aussi bien qu'il ne l'était actuellement, même s'il l'était davantage lorsque celle-ci était en pleine action. Il avait beaucoup appréhendé la chose mais compte tenu du résultat, cela avait valu le coup de prendre sur soi. Grâce à elle et à la seule douceur et chaleur de ses mains, il était parvenu à retrouver des sensations qu'il n'avait éprouvé depuis des années, ce qui d'une part l'intriguait, mais aussi le fascinait. Il avait beau y réfléchir il ne parvenait pas à savoir pourquoi. Il finit par abandonner sa réflexion et se laissa tomber dans son lit doucement, la tête dans son oreiller moelleux et confortable pour regarder le plafond calmement, les pommettes légèrement rougies. *
-Je n'avais plus ressenti ça depuis des années...