Tekken X
Chapitre 2 : Chapitre 2: Confusion de dernière minute
4435 mots, Catégorie: G
Dernière mise à jour 09/11/2016 18:26
Chapitre 2: L'antre de la solitude.
Le garçon blond réouvrit les yeux. Il voyait les visages horrifiés et apréhensifs de ses camarades sous la pluis battante. L'orage avait redoublé d'intensité.
— C'est très bien, petit, fit le lieutenant mal râsé à son nouveau protégé. Tu iras loins.
Il se tourna alors vers sa troupe:
— Vous voyez tous ? Votre camarade a eu exactement le cran et la volonté recherchés pour tous les soldats. Si vous voulez être reçus dans cette armée, vous allez devoir montrer un peu plus de détermination.
Les soldats revinrent attacher de la viande fraîche autour des poteaux. Lars ne les regarda pas une seconde fois. Ses mains tremblaient. Son visage restait neutre pour ne rien laisser transparaître mais il se rendit compte qu'il avait puisé dans ses dernières forces mentales pour parvenir à un tel résultat.
Une main rude se posa alors sur son épaule. Lars sursauta et se retourna. C'était le lieutenant.
— Tu as fait ta part aujourd'hui. Tu sera prêt très bientôt.
Lars répondit par un hochement de tête incertain.
— J'ai besoin d'être seul, ajouta il simplement.
On entendit un coup de feu. Les deux hommes se tournèrent dans la direction de provenance des tirs. Une des recrues avait tiré mais manqué sa cible qui se débattait de toutes ses forces en hurlant à l'aide. Le garçon qui avait tiré tremblait tellement qu'il n'arrivait pas à maintenir son fusil en joue. Le ciel gronda à nouveau tandis qu'un éclair gigantesque le traversa jusqu'à la ligne d'horizon. Lars leva la tête tandis que le lieutenant alla remonter les bretelles au tireur tremblant.
Le jeune homme resta longtemps la tête levée sur le gris cendré qui recouvrait tout. Son coeur avait presque arrêté toutes activitées. Il se sentait faible. Les cheveux dégoulinants d'eau de pluie, Lars faussa alors compagnie à ses camarades et se rendit au milieu du goulag, là où les tentes étaient alignées.
En partant, il entendit dans son dos d'autres coups de feu et la voix vociférante du lieutenant étouffée par la pluie s'abattant sur le sol.
Il slalomait à présent entre les tentes à l'abris du vent dans le creux rocheux, sur le sol de béton envahit de boue. Combien restait-il d'hommes, de femmes, d'enfants et de vieillards là dedans ? Plus il restait là, plus ce champ de toile lui faisait pensé à un sombre cimetière.
Il passa machinalement, la tête basse, hanté en lui même. Il gravit la roche tout en se remémorant.
Lorsqu'il releva la tête, il se rendit compte qu'il était arrivé à l'entrée de la mine d'argent.
Il se sentait hapé par le trou béant. Un dernier regard en arrière lui apprit que l'on pouvait observer les poteaux d'ici. Il voyait les soldats rattacher une troisième cuvée autour de ceux-ci. Le Lieutenant, apparement exédé, enchaîna cinq victimes pour faire une demonstration à ses recrues. Lars eut un léger sourire en pensant qu'il n'avait presque plus rien à prouver désormais...
Lorsqu'il se retourna vers l'ouverture, il vit alors la silhouette décharnée d'une vieille femme qui s'avança vers lui sous la pluie, un couteau à la main.
— Allez... Vous-en ! maugréait elle difficilement de sa bouche sans dents. Laissez nous... Monstre!
Lars se rendit compte qu'il tenait toujours son fusil sur lui. Il se contenta alors de tourner les talons et d'aller s'isoler plus loins. Lorsqu'il passa à nouveau au milieu des tentes, des visages maigres l'épiaient entre deux plis de tissus. lars garda le regard tourné vers l'horizon durant toute sa traversée.
*
— Monsieur Alexandersson ? Vous êtes là ?
Lars sursauta. Il venait d'être brusquement tiré de ses pensées par Taïshitzu. Ce dernier tenait à la main une enveloppe plastifiée.
— Nous devions parler de votre mission, il me semble.
Lars cligna des yeux sans comprendre, puis tout lui revint. Ils étaient au japon et la Jeep à l'arrière de laquelle il était assit suivait le véhicule blindé à travers un bois, sur un chemin de terre à moitiè caché. Ils avaient quittés la ville.
— Alors voilà, fit Taïshitzu, Nous approchons d'une structure encastrée dans une colline, loins de toutes civilisations. Nous avons de bonnes raisons de penser qu'il s'agit là de quelques chose en rapport avec le G Corporation. C'est pour cela que nous avons actuellement besoin d'agents qualifiés de la Tekken Force de Mishima.
Lars avait l'habitude que les ordres de missions viennent de but en blanc. Une fois même, il avait reçu l'ordre de protéger une cible qu'il devait innitialement abattre peu de temps avant de passer à l'acte suite à un retournement de situation dans les hautes sphères. Avec du recul, il était heureux que les ordres aient changés. Il avait horreur de s'en prendre aux femmes, y compris lorsque l'ordre était donné et une où deux fois, Lars faillit manquer à sa tâche.
Tuer des innocents était son pire cauchemard. Il avait dut faire des dégâts collatéraux dans plusieurs de ses batailles, ce dont il n'était pas fier mais dans un conflit tel que celui opposant la Mishima Zaïbatsu au groupe G Corporation, les civils sont souvent les premiers touchés. Lorsque Lars et son équipe réquisitionnaient une place, il s'arrangeait pour que les civils puissent évacuer mais ceux qui résistaient étaient fait prisonniers, parfois abbatus. Lars se montrait le plus loyal possible, mais tout acte de résistance était une preuve évidente pour lui d'une affiliation ennemie.
Lars demanda au colonel:
— Et pourquoi avez vous besoin des forces spétiales ?
Taïshitzu eut un regard un peu perplexe.
— Vous savez, vous êtes souvent décrit comme ayant les nerfs les plus solides qui soit, et vos statistiques en combat prouvent que vous êtes l'homme le plus qualifié qui soit.
— Vous oubliez que je fais équipe avec les meilleurs, ajouta Lars, trouvant même l'éloge déplacée, Est-ce qu'il y aura des civils sur le site?
— Probablement pas, répondit Taïshitzu, le lieu de mission est très bien caché. Il se peut que même les autoritées japonaises n'en aient aucunes connaissances.
"Ca, c'est une mission pour moi" se réjouit Lars, intérieurement.
— En attendant, continua Taïshitzu, nous allons reposer au camps de base provisoire dressé quinze kilomètres avant le lieux de mission.
Lars remarqua un Taïshitzu lointain. Ce dernier regardait un autre dossier. Lars se permit de demander de quoi il s'agissait et son suppérieur lui répondit juste:
— Chaque chose en son temps... Ceci n'est que la partie "préliminaire" de votre mission...
Lars se réveilla soudain.
— Que voulez vous dire ? Quel sera le risque pour ma troupe ?
Il s'était montré plus brut qu'il ne l'aurait voulu. Le colonel mit alors fin à la discussion.
— Vous serez informé lorsque les préliminaires seront achevés.
Lars n'aimait pas beaucoup ça.
La voiture arriva à destination en même temps que le blindé. Il n'y avait que deux bâtiments, un pour loger les piaules, et l'autre pour établir ses plans sur une table et entourée de chaises en bois.
— Le campement est vraiment provisoire, nous n'y resterons qu'une nuit. D'ici demain soir, il sera démonté et chargé à bord d'un transporteur.
Des camions à chenilles attendaient déjà pour entamer le retour sur le bord de la route.
Le blindé s'arrêta. La porte arrière s'ouvrit puis les soldats sortirent, précédés par Tougou. Ce dernier passait un pétard à un des membres de l'équipe qui retira son casque pour en tirer une latte.
— Ce sont vos hommes, ça ? fit le colonel et le lieutenant rétorqua, catégorique:
— Ce sont les meilleurs.
Lars sortit de la voiture et Tougou vint vers lui, un second joint en main.
— Goûte ça, c'est de la bonne ! Et ça vient des Caraïbes !
Lars refusa. Il expliqua, légèrement amusé lui même:
— Le colonel a tiré une de ces gueules quand il vous a vu sortir...
Tout le monde rentra au camps, hilare. On aurait pas dit qu'une mission de haute importance se préparait.
*
Le soir, Lars fut appelé par le colonel dans la salle de préparation de mission.
— C'est pas trop tôt, fit-il, tout bas.
Il s'y rendit. Ils mirent dix secondes à traverser la cour herbeuse avant de se rendre dans le bâtiment. Celui-ci laissait passer des courants d'air et de la fenêtre, on pouvais voir la lune poindre de derrière un nuage.
— Vous vouliez me voir, mon colonel ?
— Entrez, je vous prie.
Lars obéit. Taïshitzu se tenait devant une carde accrochée par des punaises au mur préfa. Le colonel prit tout son temps avant de se retourner et lui faire face.
— Tous vos hommes pensent être là pour une intervention primordiale, fit-il, mais une attaque de si basse envergure ne necessite pas qu'une équipe d'intervention spétiale soit ainsi mobilisée.
Lars, interloqué, demanda alors plus brusquement qu'il ne l'aurai voulu:
— Alors pourquoi avez vous fait cela, si c'était totalement inutile ?
Taïshitzu répondit sur un ton qui laissait présumer l'évidence:
— Nous n'avons pas besoin de l'équipe. Juste vous, officier Alexandersson.
Lars n'avait alors aucune idée de ce qui se tramait, et il n'aimait pas lorsque les choses risquaient de lui échapper. Malgré tout, voulant en savoir plus, Lars se tut.
Le colonel attendit une réponse qui ne vint pas. Il continua:
— Le complexe que nous aborderons necessitera peut être du renfort, mais rien dont que vous ne pourriez accomplir seul. C'est ce qui se passera après, qui sera important.
Lars croisa les bras, décidé à ce que Taïshitzu aille jusqu'au bout.
— Cependant la suite dépendra de votre réussite. Je ne peux vous en dire plus mais sachez que le plus gros sera à faire après que nous ayons récupérés les installations.
— Et de quel genre de complexe s'agit-il ?
Le colonel haussa les épaules.
— C'est ce qu'on verra demain. Vous pouvez aller dormir, officier. Demain, nous attaquerons à l'aube. Tout ce que je vous demande, c'est de ne rien dire à personne, à propos de ce que l'on s'est dit ce soir.
Lars disposa puis retourna avec ses troupes. Tougou était adossé l'entrée du bâtiment, un reste de pétard fumé dans la main droite.
— Alors, il te voulait quoi, l'autre mafieu ?
— J'ai quelques chose à te dire, retournons à l'intérieur.
Lars lui expliqua en vitesse ce que Taïshitzu venait de lui confier. Le regard de Tougou s'éclaira alors. Lorsque Lars lui lança son éternel regard interrogateur, le sous-off répondit:
— Je savais bien qu'on était pas là par hasard. Ici, nous sommes à proximité de Hon-Maru !
— Et alors ?
Tougou était exaspéré, il répliqua:
— Et bien toi, l'information c'est comme les gonzesses, t'es vachement interrêssé ! Mais mieux vaut tard que jamais, hein... n'empêche il serai temps de passer le stade de la puberté !
Lars s'enflama directement:
— J'ai autre chose à faire que fourniquer, je te signale. Et puis à la télé, ils ne passent que des conneries.
Tougou éclata de rire:
— N'empêche t'es un soldat, pas un moine, il serai temps de te décoincer.
Le regard menaçant de Lars indiqua alors à Tougou qu'il était temps de lâcher le morceau avant que cela ne dégénère.
— Bon ok, j'ai pigé... Cette année, et plus précisément dans poins d'une semaine sonnera le coup d'envoi du prochain King Of Iron Fist Tournament 8, et pas n'importe quelle édition, puisque c'est une édition Tag !
— Mais Heihachi...
Tougou balaya le début de phrase d'un geste de la main.
— Mais Heihachi il n'est pas encore sénile ! Tant qu'il le pourra, il l'organisera son fichu tournois !
Mais quelques chose ne collait pas.
— Et le complexe, qu'est-ce qu'il a à voir dans tout cela ? Et puis... Tout le monde ne peut pas s'inscrire, il faut des qualités physiques et mentales ainsi que de manier à la perfection son art martial.
Tougou répondit:
— 'Sais pas, qui vivra verra. Mais si tu veux mon avis, tu ne vas tarder à t'y retrouver dans ce tournois. Sinon tu ne serais pas là !
Sur ce, Lars et Tougou entrèrent dans la chambre collective. Lars ne cessait de repenser à ce qui s'était produit chez le colonel ainsi que l'annonce du tournois auquel il allait peut être participer.
Mais il ne pouvait pas y participer, la Mishima compte sur ses services... Justement, elle compte sur lui.
"Qui vivra vera" fit la petite voix de la vérité dans sa tête.
Ce fut très difficile de trouver le sommeil, cette nuit là.
*
— Debout là dedans, fit le colonel en lançant un tabouret usé entre les lits des soldats, on a du boulot.
Lars était réveillé depuis longtemps déjà. Il se leva, déjà habillé de son armure et de sa cape à l'allure douteuse.
Tougou, en caleçon à fleur, fit profiter de son énergie matinale à toute épreuve en allumant un second pétard au saut du lit. La plupart des soldats lui jetèrent des regards dégoûtés en s'éloignant le plus possible des fumées écoeurantes.
Peu après ces quelques mésaventures, tous étaient regroupés, armurés, casqués, leur paquetage sur le dos, prêt à embarquer à nouveau dans le blindé.
— Attendez moi ! fit une voix derrière eux.
Tougou, qui remettait son plastron à l'endroi, courait vers la troupe en titubant légèrement sous les rires de certains, dont Lars, qui savait apprécier cet entrain à toute épreuve - il préférait cela que de voir autour de lui que des mines abbatues ! Il se sentait mieux quand ses unités allaient bien, et ce matin là, l'efficacité allait être au rendez vous.
Mais avant qu'il entre dans le blindé, Taïshitzu le prit à part.
— Continuez d'embarquer, fit il aux autres tandis qu'il conduisait Lars un peu à l'écart.
Il se tourna en fin vers l'officier, les mains derrière le dos, droit comme un "i".
— Cette nuit, nous avons reçuts un message. La source nous était inconnue mais notre mystérieux interlocuteur a bien daigné nous faire comprendre qu'il souhaitait s'entretenir avec vous.
Lars n'était qu'à demi surpris. Il avait comme une idée quant à ladite source.
— Il est resté en ligne ? demanda tout de même Lars.
— Justement, si vous voulez bien me suivre...
Taïshitzu fit signe au conducteur de rester tandis que Lars lui emboîta le pas.
— J'ai tenté de mêttre des agents sur le coups pour tracer l'appel mais nous n'avons rien trouvé. Nous avons cependant été prévenus par votre état major que vous pourriez recevoir ce genre de communication. Nous aurons entièrement confiance envers vos informateurs si bien entendu, vous avez été plus sélectifs lors du recrutement que pour certains de vos soldats...
Lars voulu répliquer quant à l'allusion faite contre Tougou mais il fut coupé par le bruit de la porte de la salle de radio que le colonel avait enfoncé avec une brutalitée disconvenue, sans doute s'était-il préparé à une éventuelle réaction de la part de son réputé subalterne.
Dans la salle, deux ou trois japonais en tenue militaire écumaient les ondes, assit sur des chaises de pique-nique devant des postes gros calibres. Tous se levèrent et saluèrent à leur approche.
Lars fit machinalement "repos" avec un mouvement sec et familier du menton. Le colonel n'y fit pas attention et l'ammena vers le poste. Effectivement, il semblerait que l'interlocuteur soit toujours en porteuse, aux vues du léger mouvement d'aiguilles sur les cadrants.
Lars s'assit devant le poste et passa lui même en émission après avoir plaçé le casque sur ses oreilles.
— Ici l'officier Alexandersson en T-X, vous m'entendez ? 51 si vous êtes là...
Il y eut un léger instant de silence. Derrière le poste on entendit des pas pressés comme si l'autre, de là où il était, revenait précipitament après avoir entendu sa voix.
— 51 à toi, "officier". Alors, comment vous sentez le pays, H-i ? fit alors une voix grave au ton malgré tout dénué d'humour de son allier militaire, qui n'était autre que Raven, l'un des plus puissants Ninja du monde.
Raven n'opérait pas dans une armée comme les autres. Il accomplit parfois des tâches plus où moins importantes (assassinat, espionnage...) pour le compte de la G-Corporation sans toutefois nuire à la Mishima. De plus, il donnait parfois des tuyaux très utiles à Lars sur certaines oppérations. Ils se sont rencontrés lors du septième King of Iron Fist Tournament, à Hon-Maru même, dans l'arène. Depuis, tous deux travaillent plus où moins ensembles. Ils ont dumoins gardé le contact, chacun ayant sa cause sans se nuire..
— Pas le temps de déconner, répondit Lars, Tu voulais me parler, n'est-ce pas ?
— Est-ce que tu es seul ? fit la voix avec son sérieux habituel.
Lars se tourna vers le Colonel. Celui-ci répondit en dénégation.
— Le colonel est avec moi. C'est important, ce que tu as à me dire ? J'ai très peu de temps.
— Justement, alors soyons bref. J'ai appris ce que vous vous préparez à faire. Remballez tout, n'attaquez surtout pas.
Surpris, Lars crispa ses mains sur le bois de la table.
— Dis, il est avec toi, le Général ?
C'était un élément crucial.
Le Général n'était autre que Sergeï Dragonov. Raven et lui se détestaient cordialement, mais il était fréquent que ce dernier accomplissent des missions pour lui surtout si cela mettait des interêts en jeux, ou impliquait les Manjis, son clan de Ninja dont il était quasiment originaire.
Lars n'aimait guère Dragunov. Il était froid, cruel et aussi sans pitié avec ses amis qu'avec ses ennemis, et bien trop impliqué dans les affaires du groupe G pour pouvoir être un allier.
Après une minute de silence, Raven répondit:
— Non. Il est à l'étage, avec ses conseillers. Il ne sait rien et ne m'oblige pas à l'en informer de la situation, je te rappelles que je suis infiltré ici...
— Tu peux m'en dire plus ? demanda Lars.
— Seulement quand on pourra se voir seuls. Tout ce que tu dois faire, c'est suspendre les opérations. De toute façon, je le saurais si tu ne le fais pas, vos satellites sont bien pratique pour ça.
Lars émit un rire ironique.
— Ecoutes, si tu ne m'en dis pas plus, jamais je ne pourrais suspendre l'attaque. Et puis, ce n'est pas moi qui décide. Contrairement à toi, je sers ma cause. Le groupe G est mon ennemi.
— N'attaques pas, c'est tout.
— Depuis quand tu prends vraiment à coeur les interêts de la "G" ?
Il y eut un moment de silence.
— J'entends les chaises qui grattent, là haut... Il vas revenir... Surtout n'attaques pas, c'est tout. 73, Lars...
— Attends, tu dois bien avoir une minute...
En face, Raven éteignit son poste. L'aiguille ne bougea plus. Lars se tourna alors vers Taïshitzu, le regard incertain.
Cette fois-ci, Taïshitzu répondit par l'affirmative, d'un geste de la tête lent et grave. L'assaut allait être donné.
Dans sa tête, Lars sentait exploser les questions. Raven protégeait-il vraiment les interêts du groupe G ? Les Manjis avaient-ils quelques-chose à voir là dedans ? Le complexe était-il militaire ? Scientifique ? Recherches ?
Quelques-chose qui interesse Dragunov à ce point ne pouvais être que dangereux, d'autant plus que Lars est loins d'avoir réglé tous ses différents avec ce dernier...