Le meilleur remède, c'est l'amour
Chapitre 1 : Le meilleur remède, c'est l'amour
3124 mots, Catégorie: M
Dernière mise à jour 18/05/2020 23:00
Tales of Vesperia: Le meilleur remède, c'est l'amour
POV: Flynn.
J'entre en trombe dans la chambre de Yuri, après que Karol m’ait prévenu, qu'il avait été grièvement blessé. Lorsque j'entre, l'intéressé est adossé contre son oreiller, et tente de négocier sa sortie avec Raven et Judith. Quand il m’aperçut, il soupire avant de demander :
- Mais qui a prévenu Flynn ? Je ne suis pas mourant tout va bien.
- Tu peux dire ce que tu veux, mais ta blessure est assez sérieuse. Suffisamment pour que tu t’évanouisses en plein milieu du combat. Le contredit Judith.
- Vraiment ? Demande-je le souffle court. Le grand Yuri qui s’évanouit en plein combat ? J'aurais bien aimé voir ça tient !
Yuri me lance un regard noir avant de faire la moue. Je ne pus m'empêcher de sourire devant cette réaction enfantine. En tous les cas, je suis soulagé de savoir que tout va bien pour lui, lorsque j’ai appris qu'il a été blessé, j’ai accouru ici, mort d'inquiétude.
- D'ailleurs Flynn, comment es-tu au courant pour Yuri? Me questionne Judith de son habituelle voix douce et paisible.
- J'ai croisé Karol qui m'en a averti. Je crois qu'il partait chercher Estelle et Rita à Zaphias afin de soigner Monsieur.
- Ah mais manquait plus qu’eux… Soupire Yuri sans répondre à ma petite provocation.
- Oh ne joue pas la vierge effarouchée ! C'est normal qu'on s'inquiète pour toi, mon petit Yuri ! Lui assure Raven d'une voix amusée.
- Mais vous en faites toute une montagne. Ce n’est trois fois rien ! Affirme l’intrépide jeune leader des Vesperia.
Alors que la dispute entre Yuri et Raven continue, Judith se tourna vers moi pour me demander dans un murmure :
- Excuse-moi Flynn, puis-je te demander quelque chose ?
- Oui, que voulez-vous me demander ?
- À vrai dire, Raven et moi-même, nous sommes un peu fatigués, et nous aimerions aller nous reposer. Cependant, nous ne tenons pas à laisser Yuri seul, de peur qu'il en fasse un peu trop. Pourrais-tu le surveiller pour nous ?
- Bien sûr, il n'y a pas de problème. Je veillerais sur lui, ne vous inquiétez pas.
Judith s'approche de Raven pour lui murmurer quelque chose, ce qui fit sourire les deux intéressés. Ce genre de messe basse ne me disait rien qui vaille. Enfin, ils ont peut-être prévu de s’enfuir le plus vite possible. En effet, je sais par expérience que Yuri est un patient insupportable, car il ne tient pas en place, et qu'il ne connaît pas la notion de repos quand cela le concerne. Au bout de quelques minutes seulement, Judith et Raven quittent la chambre le sourire aux lèvres, me laissant seul avec Repeed et son maître.
Je m'installe au chevet du brun qui détourne le regard, sans doute a-t-il peur que je lui fasse des remarques désobligeantes sur son évanouissement. Un petit silence s'installe entre nous, qui ne fut rompu que par le long bâillement du chien couché aux pieds du blessé. Finalement, ce fut le jeune cofondateur de Brave Vesperia qui pris la parole :
- Et bien, je m'attendais à tout sauf à te voir ici aussi rapidement.
- Je m’apprêtais à rentrer à Zaphias lorsque j'ai croisé Karol. J'avais pour mission de confier une lettre de maître Ioder à Henry.
- Ça rappel pas mal de souvenir, s'exclame le jeune homme en riant.
- Effectivement. La dernière fois que j'ai porté une lettre au chef des Guildes, j'avais fini en prison, et on n’était pas passé loin d'une guerre entre les Guildes et l'Empire.
- Aaaah, je me souviendrais toute ma vie de la tête que tu avais derrière les barreaux.... Ça ne t’aillait tellement pas, conclu le jeune homme en ricanant.
- Ça c'est le moins que l'on puisse dire, je ne suis pas comme une certaine personne qui était un habitué des cachots du château.
- Hum oui ce n'est pas faux...Sinon, ça te tente d'aller faire un tour dehors pour se dégourdir les jambes ?
- Non.
Je répondu brièvement pour éviter toute argumentation inutile de la part du rebelle, puisque de toute manière, toutes ses tentatives seraient futiles, et je ne bougerais pas de mes positions. Il semble le savoir, car il n'insiste pas, et préfère se caler confortablement dans son oreiller. Alors qu'il tourne la tête vers la fenêtre, je ne pus m'empêcher de le détailler du regard. J'ai toujours aimé le regarder ainsi, lorsqu'il est calme et pensif. De cette façon, il paraît beaucoup moins farouche, et c'est dans ces moment-là, que j'aimerais lui faire part de ce que je ressens à son égard. Cependant, ce qui attire mon regard aujourd'hui, ne fut pas sa beauté, mais sa pâleur. En effet, malgré ses joutes verbales et ses affirmations, s'il s’est évanouit en plein combat, c'est que la blessure devait être rude. Par ailleurs, cette impression de mal être est renforcée par ses cheveux en bataille, ainsi que son regard qui vague au loin sans son éternelle lueur de défit.
- Yuri, tu es sûr que tout va bien ? Tu es vraiment pâle.
- Oui oui, les autres en font toujours des tonnes dès qu'il se passe quoi que ce soit.
- Tu t'es tout de même évanoui, ce n'est pas rien
- Quelques secondes, après le coup. Trois fois rien...
- Ah la la, Yuri essaye de prendre soin de toi de temps à autre. Cela m’enlèverait un poids considérable...Affirme-je dans un long soupire qui en disait long sur mon état de lassitude.
- Parce que tu t'inquiètes pour moi ? Demande le jeune homme avec un sourire narquois.
- Bien sûr que je m'inquiète pour toi, tu es la personne la plus importante dans ma vie. Tu es tellement insouciant...qu'un jour, j'ai peur que ça finisse mal...
Yuri détourne le regard, et de là où je suis, je peux voir ses joues se colorer d'un rose pâle. Je passe ma main sur sa joue pour retourner son visage vers le mien. Alors que mon regard croise le sien, ses joues s’empourprèrent de plus belle, et il se dégage de cette position d'un geste de la main.
- Moi aussi...je m'inquiète pour toi tu sais. Tu joues toujours le preux chevalier, et même si tu es fort, tu n'es pas non plus invincible, tu sais.
- He he, c'est l'hôpital qui se moque de la charité là. Mais je dois bien avouer que nous avons cette particularité en commun. On est incapable d'ignorer ceux qui souffre devant nous, et là actuellement, la seule personne qui souffre devant moi, c'est toi.
- Hum....Je me demande bien ce que tu pourrais faire pour que j'aille mieux...Dit-il dans un murmure.
Je pris cette dernière phrase comme un défi, et je détourne la tête du jeune homme vers la mienne pour venir presser mes lèvres contre les siennes. Je sens tout le corps du brun tressaillir sous l'effet de la surprise, mais au bout de quelques secondes, il passe ses mains autours de ma nuque afin de s'accrocher à moi. Ce qui, je dois l’avouer, me procura un sentiment intense de soulagement. Nos langues se mélangent dans une danse sensuelle, et ce ne fut que lorsque nous étions à bout de souffle que nous stoppions le baiser. Je pose mon front contre celui du jeune homme afin de pouvoir l'admirer quelques secondes. Son visage, si pâle toute à l'heure, avait désormais revêtu une belle couleur rosée qui lui allait divinement bien. Lui qui est toujours si sûr de lui ne montre pas la même confiance lorsqu'il s’agit d’extérioriser ses sentiments. Mais je ne suis pas à même de me moquer, étant donné que je devais être aussi rouge que lui. Je lui souffle alors au creux de l'oreille trois mots lourd de sens et de conséquences : « je t'aime ».
Yuri se redresse alors un peu, et m'embrasse passionnément en guise de réponse. Alors que nous échangions un deuxième baiser, Repeed saute par la fenêtre pour nous laisser un peu d'intimité. Étant enfin seul, je grimpe à califourchon sur le lit, afin de me retrouver au-dessus du brun. Alors qu'il passe ses bras autour de mon cou, il fit une légèrement grimace en regardant mon armure.
- Dis, tu ne veux pas enlever ça ? C'est un peu...lourd tu sais...
- Hum tu sais, je préférerais que tu l'enlève. Dis-je en accentuant sur le tu.
Alors que le brun allait répliquer, je scelle mes lèvres sur les siennes pour éviter toute protestation. Il commence à défaire mon armure, mais devant son air gauche, je décide de lui donner un coup de pouce. Alors qu'on enlève la dernière pièce de mon armure, je décide de m'attaquer aux vêtements de mon cher et tendre avant qu'il ne s’intéresse à moi. J'embrasse alors le brun, et lui plaque les mains contre le matelas, afin de l'immobiliser. Je fis glisser ma main droite jusqu'à son bassin avant de remonter sur son torse tout en le caressant délicatement. Tandis que je lui ôte sa tunique, je descends mes baisers jusque dans son cou, afin de laisser une trace indélébile de notre union. Alors que le jeune homme pousse des petits soupires, je me redresse jusqu'à ses lèvres pour lui déposer un baiser avant de lui murmurer :
- Je ne te savais pas si sensible.
Il me lance un regard mauvais, avant de me répondre d'une voix tranchante, qu'il ne prenait aucun plaisir. J’étouffe un petit rire devant ce mensonge éhonté. Alors que je tiens toujours fermement ses deux mains dans ma main gauche, la droite descendit jusqu'à son pantalon, afin de lui retirer et de jouer un peu avec ses parties intimes. Comme je l'aurais parié, Yuri retient désormais ses gémissements autant qu'il lui est possible de le faire. Alors que je continue de jouer avec lui, je sens qu'il est de plus en plus difficile pour lui de se contenir, et que bientôt il finirait par céder. Lorsqu'il vient enfin à moi, je le libère de mon emprise, et pendant qu'il reprend un peu son souffle, je me déshabille à mon tour. Une fois entièrement nu, j’enlève le dernier bout de tissu qui reste sur le corps de mon amant avant d'entamer un deuxième suçon que je fis sur son torse cette fois. Alors que mes doigts parcourent son buste, ils passèrent au-dessus du bandage qui se situe au niveau de son épaule. Mes yeux restèrent bloqués dessus, pendant quelques secondes, ce qui n'échappe pas à mon compagnon. Yuri se redresse un peu, et dépose tendrement ses lèvres sur les miennes avant de me dire :
- Pas besoin de faire un blocage dessus. J'te l'ai dit, les autres en ont fait des tonnes...
- Tu es sûr que ça va ? Lui dis-je en me redressant. Tu sais, tu es celui qui en fait toujours trop, et qui va au-delà de ses limites. Je ne tiens pas à te fatiguer inutilement...
- Et bien c'est un peu tard pour penser à tout ça maintenant que tu as commencé... Dit-il dans un murmure.
Il est vrai qu'il est un peu tard pour se soucier de ce genre de détail. Surtout que lui comme moi nous brûlions de désir l'un pour l'autre. Je presse mes lèvres contre les siennes afin de le recoucher, et de reprendre les choses sérieuses. Je lui murmure alors que je vais entamer les choses sérieuses, et à ses mots, il s'agrippe à moi, et enfoui son visage dans mon cou. Alors que j'entre en lui une première fois, il pousse un petit gémissement, et resserre son étreinte. J'entame alors des va-et-vient avec autant de douceur que possible pour que mon partenaire puisse prendre autant de plaisir que moi sans pour autant risque de rouvrir sa blessure. Alors que nos ébats continuent, le soleil commence à tomber pour finir par disparaître derrière l'horizon.
Une fois nos ébats terminés, Yuri est installé sur mon bras, et s’amuse à tracer des cercles avec son doigts sur mon torse. De mon côté, je regarde vers la fenêtre, me demandant quel avenir pourrait avoir cette relation. Nous avons tous les deux des vies, et des aspirations différentes, qu'il est difficile de concilier. Alors que j'étais perdu dans mes pensées, Yuri se redresse un peu et m'embrasse avant de me demander :
- Je te trouve étrangement silencieux, dans quelle étrange pensée t'es-tu encore perdu ?
- Oh, et bien, je me demandais quel avenir il pouvait y avoir pour nous... Ce n'est pas comme si nos vies pouvaient s'imbriquer parfaitement.
- Ah c'est tout ! Et dire que je pensais que tu réfléchissais à quelque de sérieux.
- Yuri, c'est sérieux voyons. Soupire-je.
- Et bien moi, je ne vois pas où est le problème. On fera comme on a toujours fait, on avisera. On s'arrangera pour se voir autant que possible...Mais on n’aura jamais une vie de couple ordinaire...Comme celle que tes parents avaient...
Je me tourne vers mon compagnon, de façon à ce que nos visages se fassent face. Malgré le ton de plaisanterie qu'il a pris, sa phrase est lourde de sens, et lui aussi prend cette histoire au sérieux. Il est vrai que j’envisage toujours d'avoir une vie de couple comme celle qu'avait mes parents, mais je devais me rendre à l'évidence, avec Yuri c'est totalement impossible. Cependant, s'il accepte ma vie, et mes ambitions qui suis-je pour refuser les siennes, ou lui imposer mon point de vue ? Après tout, nous pouvons vivre une relation unique, certes parfois un peu à distance, mais cela ne nous empêche pas de nous aimer passionnément. Cela ne l'a jamais empêché jusqu'à présent, je ne vois pas pourquoi cela changerait aujourd'hui.
- Tu as raison. Après tout, ce n'est pas comme si on tombait toujours l'un sur l'autre sans le vouloir. Alors, si on essaye de se voir plus souvent, il n'y a pas de raison que cela ne marche pas.
- Hum je préfère ça.
Alors que nous nous échangions un énième baiser, Karol ouvrit grand la porte en hurlant que le malade est là. C'est alors que tout le petit groupe entre et laisse s'échapper un soupire de surprise. Raven, par réflexe, cache le visage d'Estelle et de Karol, tandis que Rita se tourne, en marmonnant un : « vous auriez pu nous prévenir quand même ! ». Alors que tout le monde repart, je vis Judith réclamer de l'argent à Raven. Sans doute avaient-ils parié tout à l'heure que nous finirions en couple. Ce qui explique sans doute ces petites messes basses...
Lorsque la porte se fermera sur nous, Yuri et moi, échangions un regard et un fou rire éclata. C’est quand même une bien drôle de manière d'annoncer notre relation à tout le monde. En tous les cas, désormais, Yuri et moi formions un parfait petit couple qui affrontera les obstacles de la vie avec plus ou moins de succès. Mais une chose est sûre, notre petit couple singulier durera pendant encore un bon petit bout de temps.
Fin
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Bonjour, Bonsoir,
J'espère que ce chapitre vous aura plu ! Cela fait longtemps que je l'avais écris, et cela lui a donc fait du bien de pouvoir bénéficier d'une petite correction !
Sur ce, bonne soirée et bonne lecture !