Une brise avant la tempête

Chapitre 1 : Une brise avant la tempête

Chapitre final

3501 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 28/02/2024 12:18

Une brise avant la tempête

嵐の前に そよ風

 

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Cette fanfiction participe au Défi d’écriture du forum Fanfictions.f :
Chroniques d’antan (janvier - février 2024)

 

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« Sōta. »

L’adolescent leva le nez du roman qu’il lisait jusqu’à être interrompu par son grand-père dont il observa en silence le visage creusé par les années. Quel dommage, en pleine phrase. Il lui faudrait reprendre le paragraphe tout entier. C’était assez irritant d’être dérangé de la sorte dans sa lecture d’un classique qui fêterait bientôt son premier siècle, mais il n’en tint pas rigueur.

Le vieillard, qui avait pénétré dans le salon d’un pas lourd, vint s’installer sur le fauteuil occidental gardé pour le confort de son corps malade. Lui qui avait toujours souhaité vivre selon la tradition japonaise, il se trouvait fort embarrassé de préférer en secret le confort des meubles hauts étrangers. Mais Hitsujirō gardait cela pour lui ; nul besoin de l’expliciter face à son petit-fils, bien que ce dernier le sût depuis bien longtemps.

« Tu sais bien que je ne pourrai bientôt plus être en capacité de fermer ces portes.

— Oui, je le sais.

— Il faudra bien tôt ou tard que tu prennes la relève. »

Le lycéen acquiesça. Il n’avait jamais réellement cru à ces histoires étant enfant, mais force était de constater que tout cela était bien réel. C’était son héritage familial, en tant que Munakata, après tout. Cela n’était pas un hasard si son nom portait la même graphie que la ville située au nord de la préfecture de Fukuoka [1] – tous deux avaient cet héritage colossal entretenu depuis des siècles par les croyances et par les actions, divines comme humaines.

« Jour après jour, des portes s’ouvrent. Bientôt, la catastrophe se produira. À moins qu’elle n’ait déjà commencé… »

Il toussota. Sōta préféra faire mine de ne pas comprendre. Certains parlaient d’une épidémie imminente, qui déferlerait sur le monde entier comme les vagues du tsunami engloutissaient la jetée. Les informations diffusées dans les journaux étaient assez inquiétantes, bien que tous se murassent derrière l’excuse de l’isolation de l’île japonaise, qui serait le rempart contre l’invasion du virus. Pour le lycéen qu’il était, Sōta n’avait pour inquiétude que de savoir s’il ferait sa rentrée universitaire sous les cerisiers, et s’il parviendrait à être diplômé de sa faculté pour devenir enseignant. Après tout, mars débutait à peine, il avait tout son temps pour voir les choses venir.

« Qui sait si, dans trois ans, nous ne subirons pas un séisme aussi violent, voire pire. La nature nous punira tous, Sōta. »

L’adolescent se gratta la joue, feignant l’ignorance une fois de plus. Il gardait encore en mémoire la violence des événements qui, neuf ans plus tôt, avaient ébranlé le pays – tout comme les secousses qui ravagèrent le Tōhoku ce jour-là. Il n’avait lui-même que neuf ans alors, et entrait dans sa dixième année avec l’envie de grandir et celle de rester innocent. Les exercices avaient porté leurs fruits, et sa classe n’avait pas été touchée par le séisme. En ce qui concernait les préfectures de Fukushima, Iwate et Aomori, toutefois…

« Sais-tu ce qui me fait dire ça, Sōta ?

— Non, grand-père. Je ne vois pas. »

Le vieil homme soupira, s’enfonçant encore un peu plus dans les coussins de son fauteuil.

« Ah, mais que vous apprennent-ils à l’école ? Bon sang… »

En réalité, Sōta se doutait bien de ce qu’il évoquait là. Mais il semblait qu’une autre raison poussât son grand-père à ressasser ces souvenirs d’un autre temps, où aucun d’eux n’était encore né. Ce devait être l’héritage d’un aïeul, un Munakata qui avait vécu une centaine d’années plus tôt, né à l’aube du vingtième siècle, qui transmettait en cet instant via la voix de Hitsujirō son récit et témoignage.

 

 

Eijirō revissa son couvre-chef sur sa tête en sortant de la petite librairie située dans un coin de rue dans le quartier d’Asakusa. La Sumida qui coulait paisiblement non loin de là était un lieu bien apprécié par les passants. Hommes et femmes dans leurs parures mêlant styles occidental et traditionnel se promenaient avec allégresse, peu soucieux du temps qui s’écoulait.

Certains moralisateurs appelaient cela une époque de décadence, où la jeunesse désirait profiter des plaisirs de la vie plutôt que de se tuer à la tâche. Certains n’avaient pas connu la violence de la guerre russo-japonaise [2], achevée une douzaine d’années plus tôt, et ignoraient la brutalité de la destruction que les Hommes pouvaient engendrer. Grâce au sacrifice de son père, Eijirō avait pu échapper à l’enrôlement, mais c’était désormais à lui que revenait la lourde tâche de sceller les portes du désastre qui s’ouvraient les unes après les autres à travers la région – ses lointains cousins et cousines se chargeaient de surveiller le reste du pays ; par chance, ils étaient suffisamment nombreux pour se répartir équitablement le travail.

Les rues étaient très animées pour un samedi de septembre, et il dut à plusieurs reprises jouer des coudes pour éviter à son manteau d’un beau noir, boutonné au cou et ouvert sur l’avant, d’être sali par les mains sales des enfants qui avaient joué dans l’herbe sous le regard bienveillant de leurs mères. Les nombreuses bâtisses de bois s’étendaient à perte de vue, formant un spectacle très appréciable et comparable à nul autre. Bien que la ville fût capitale du pays, Tōkyō ne s’était pas encore pleinement métamorphosé de sorte à convenir au regard des rares Occidentaux qui venaient quelquefois visiter le pays. Par chance, ce jour n’arriverait jamais – tout en se disant cela, Eijirō leva le nez vers le ciel d’un azur brillant.

Un vol de corbeaux quittant soudainement la tranquillité du parc du palais impérial attira son attention. Cela était particulièrement anormal, et l’homme connaissait ces symptômes. Faisant fi de ses bonnes manières, il se hâta à travers les rues, trottinant du plus vite que ses sandales de bambou le lui permettaient, jusqu’à atteindre un point de vue dégagé, duquel il pourrait identifier la source du problème.

Les insouciants autour de lui semblaient ignorer la terrible vision qui s’offrait pourtant à lui. Une fumée noirâtre et rougeâtre, de la couleur des cendres fumantes teintées de sang, s’élevait dans les cieux. Des nuées d’oiseaux s’envolaient à toute vitesse, comme tentant de fuir la catastrophe imminente. Eijirō déglutit, conscient que le temps lui était compté. Le Ver tentait de s’échapper – une porte s’était ouverte dans Tōkyō.

S’il tombait, il détruirait aisément la ville entière. Elle n’était pas prête à essuyer un séisme aussi violent, les conséquences seraient désastreuses. Il avait vu bien trop de fois de ses yeux d’enfant les ravages que pouvait causer cette créature surnaturelle lorsqu’elle cherchait à fuir sa prison scellée qu’entretenait depuis des siècles et des siècles sa famille. Sans même prendre le temps de récupérer son souffle erratique, l’homme héla un taxi, ordonnant au chauffeur de se diriger vers l’université Meiji, dans l’arrondissement de Chiyoda.

Plus le véhicule progressait sur la route, sous les supplications incessantes d’un Eijirō perdant seconde après seconde sa patience, plus la fumée se densifiait. En son cœur distinguait-on déjà une forme tentaculaire, celle du Ver qui, libéré de la pierre le scellant en ces lieux, commençait son ascension, haut dans le ciel, s’allongeant sur des dizaines et des dizaines de kilomètres. Seule une dizaine de minutes de route séparait Asakusa de Chiyoda en temps normal, mais ce jour-là, en ce premier jour de septembre de l’an douze de l’Ère Taishō [3], les rues étaient bien trop bondées pour qu’il pût parvenir à temps sur place.

Il s’extirpa du taxi en abandonnant quelques billets – bien plus que ce qu’il aurait fallu pour payer cette course – et se jeta dans les rues. C’était bientôt l’heure du déjeuner, l’horloge de la grande place voisine indiquait onze heures cinquante. Les mères devaient cuisiner leurs plats, préparant les légumes à cuire à la vapeur ou à l’eau pour accompagner le bol de riz et la soupe miso. Une délicieuse odeur s’échappait de quelques résidences voisines et autres restaurants de quartier.

Et là-haut, droit dans le ciel, le Ver surplombait tout cela. Bien que retenu par l’une des deux pierres le scellant, il n’en demeurait pas moins impressionnant. Son corps longiligne s’échappait d’un temple shintō voisin, le temple Enju Inari, dédié à la déesse-renard protectrice des cultures. Le torii, porte de bois rouge symbolisant l’entrée dans ce lieu spirituel d’une si petite superficie, s’était changé en porte du désastre, de laquelle s’échappait tant bien que mal le Ver qui déployait son corps gigantesque depuis son seuil.

Face à cela, Eijirō ne put que rester figé, paralysé par la violence de la nature destructrice qui, incarnée en ce monstre terrifiant, s’apprêtait à abattre sa punition sur les Hommes.

Des filaments dorés apparus de toute part montèrent vers le ciel, amarrant le Ver à la terre, et l’attiraient petit à petit vers le sol. Sa lente descente s’amorça dans un spasme ; les fumées amarante longeaient son corps, s’élevant vers les cieux impuissants. Tout comme ceux-ci, Eijirō resta là, immobile, incapable d’agir. Ses yeux rivés sur la créature difforme, il devint le seul témoin de sa puissance ravageuse tandis que le Ver s’abattait dans un vacarme silencieux.

Onze heures cinquante-huit.

La tête du Ver s’affaissa lourdement, heurtant la Terre avec fracas, à une centaine de kilomètres de l’arrondissement de Chiyoda – loin, bien trop loin pour que Eijirō ne pût le constater de ses propres yeux. Il s’était dirigé vers la baie de Tōkyō, celle de Sagami, et l’océan Pacifique. Un tsunami s’ensuivrait…

Les secousses ne tardèrent pas à se faire ressentir, violentes et épouvantables. Le sol trembla, les bâtiments s’ébranlèrent. Les cris retentirent. Des pleurs d’enfants, des gémissements de mères, des sanglots de pères. Au milieu de la cohue, un incendie se déclara. De puissantes bourrasques emportèrent les flammes. En l’espace d’un battement de cil, Tōkyō se retrouva métamorphosé, à feu et à sang.

Les civils se ruaient pour se sauver, cherchant désespérément à se mettre hors d’atteinte des bâtiments qui s’effondraient et des flammes qui progressaient. Emporté par la marée humaine, Eijirō eut pour seule possibilité celle de constater la dévastation qu’il aurait dû empêcher, eût-il été plus réactif. Se maudissant de n’avoir servi à rien et de ne pas avoir été capable de prémunir cette catastrophe qui emporterait à coup sûr la capitale, il tenta malgré tout de remonter le flot de corps. Une épaule le bouscula, un pied l’écrasa. Il fut tout juste en capacité de s’extirper du chaos avant de s’effondrer dans une ruelle voisine, perdant connaissance suite aux nombreux coups reçus à la tête.

 

Une délicate odeur de camphre l’accompagna dans son éveil. Une douleur lancinante parcourait son crâne, et sa main palpa un vilain renflement de sa peau qui le faisait grimacer à l’effleurement. Eijirō eut besoin de quelques instants pour resituer le déroulé des événements ; couché sur un futon de fortune à-même le sol de bois, il se retrouvait encerclé par des montagnes de livres en désordre, tant bien que mal empilés en suivant certaines règles.

Un début de crise de panique commençait à le gagner. Son cœur s’emballa et son souffle s’accéléra. Le bruit de genoux heurtant le sol attira son attention tandis qu’une silhouette, celle d’une femme, la vingtaine et vêtue d’un kimono sali et déchiré au bout des manches, s’approcha de lui et vint poser sur son front un pan de tissu qui venait d’être trempé dans de l’eau froide.

« Chéri, appela-t-elle, il s’est éveillé.

— Ah. Attends, je t’amène le petit. »

La mère tendit les bras vers le bambin emmitouflé dans des linges, et laissa la place à son époux, lui aussi présentant quelques blessures, bien qu’elles semblassent légères. Sur ses mains, des traces d’encre noire.

« Vous vous souvenez de votre nom ? demanda-t-il simplement, avec une déférence telle qu’on l’inculquait aux enfants de bonne famille.

— Munakata Eijirō, articula en retour le blessé en tentant de se relever, pour finalement rester dans sa position initiale, bien plus confortable pour son corps exténué.

— Très bien, monsieur Munakta. Je suis Hirai. Hirai Tarō. Voici mon épouse, Ryūko, et notre fils, Ryūtarō. »

Il put distinguer le sourire de l’enfant dans les bras de sa mère. Le petit n’avait même pas trois ans.

« Vous souvenez-vous de ce qui s’est passé ?

— Le séisme, murmura Eijirō. Le séisme, les incendies, la foule, et plus rien.

— Vous êtes en sécurité, ici. Quelqu’un affirmant être votre cousin vous a amené jusqu’à nous, loin des incendies, et vous a laissé une lettre. Vous étiez dans un sale état, vous savez. »

Eijirō brûlait d’envie de demander si le Ver avait été scellé, et s’en abstenait car il se doutait que ce monsieur Hirai n’en saurait rien, n’étant pas issu de sa famille. Mais l’absence de secousses suffisait à lui apporter sa réponse ; quelqu’un était intervenu et avait réussi là où lui avait lâchement échoué. Probablement ce cousin qu’il venait de mentionner…

« Où sommes-nous ? »

En contemplant les dizaines et centaines de livres sens dessus dessous qui jonchaient le sol et façonnaient des cloisons improvisées dans la demeure abîmée, il se figura une bibliothèque. Était-ce la maison de cette petite famille ? Non, cela ressemblait bien trop à un lieu public…

« Dans une librairie. Nous y avons trouvé notre refuge pour fuir les secousses. Par chance, l’incendie ne s’est pas propagé jusqu’à Asakusa. Mais ça n’est pas beau à voir, dehors… »

L’homme lui raconta les événements, avec de belles tournures de phrases et une certaine redondance dans ses mots qui paraissait bien trop consciente pour être un simple hasard. On eût dit un homme de lettres, comme un auteur ou un critique littéraire. Mais derrière ce style oratoire se cachait une terrible réalité ; la ville avait été dévastée par le souffle des flammes et les crevasses du sol. De nombreux foyers étaient détruits, scindés, arrachés à leur tranquillité. Dehors, des hommes et des femmes mourraient, cible d’une chasse aux sorcières tandis que courrait la rumeur que les Coréens empoisonnaient l’eau des puits. Hirai lui évoqua le souvenir d’un client originaire d’Aomori qui travaillait sur les chantiers de la capitale ; il avait croisé son corps presque défiguré dans une ruelle quelques jours auparavant. L’horreur n’avait aucune limite dans ce temps de crise.

Hirai lui laissa un instant pour encaisser ses paroles. Sans un bruit, il lui tendit la lettre cachetée où avaient rapidement été griffonnés les trois caractères de son prénom – Eijirō reconnut la graphie adroite d’un cousin tandis qu’il lisait le message qui lui avait été adressé. Rédigé à la hâte, quelques fautes s’étaient glissées dans les mots, mais le sens restait amplement compréhensible. On lui annonça sommairement que le Ver avait été scellé, au prix de la vie de nombreux membres de la famille – l’énumération des noms des défunts lui arracha un tremblement – et de celle de concitoyens, dégâts collatéraux ayant subi la violence de cette puissance naturelle et mystique.

Eijirō poussa un soupir en repliant le parchemin de feuille de riz.

« Nous vivons une période troublée, marmonna-t-il. Que faites-vous, monsieur Hirai ?

— Je travaillais dans cette librairie, avant qu’elle ne se retourne de la sorte, expliqua-t-il. Mon épouse était venue me rendre visite pour tenter de me convaincre d’accepter l’offre qui m’a été faite.

— Vous voulez changer d’emploi ?

— Pas vraiment. J’ai proposé à une revue une nouvelle que j’ai écrite, mais mes textes ne semblent pas plaire. J’ignore si cela intéressera qui que ce soit, et si je dois poursuivre dans cette voie. »

Silence.

« Et vous ? Quel est votre travail ?

— Je suis supposé prévenir ce genre de catastrophes, répondit Eijirō en dissimulant au mieux son amertume. À défaut de remplir ma tâche, j’aurais dû permettre l’évacuation des habitants. Je vais devoir prier tous les dieux pour leur pardon, et pour que jamais ce genre de catastrophe ne se reproduise. »

Hirai dévoila un mince sourire. À bien y regarder, il avait tout l’air d’un littéraire – il semblait presque fait pour ce genre d’activité.

« Ne soyez pas trop dur avec vous-même.

— Et vous de même. Qui sait, peut-être que votre travail saura toucher un public inattendu. Le monde est incertain, nous ignorons de quoi demain sera fait après tout, ni ce que nos descendants penseront de nos actes. »

Il avait bon espoir que le pays pût se reconstruire après cette catastrophe. Mais en ce qui concernait son honneur, dans le même état de ruines que la ville qu’il aurait dû protéger, il en était bien moins sûr.

Tout en écoutant les anecdotes narrées par Hirai, entrecoupées de petits bruits émis par l’enfant bercé par les bras de son épouse, Eijirō tenta d’ignorer l’amertume qui lui rongeait les entrailles.

 

 

« Comprends-tu, Sōta ? interrogea le vieux Hitsujirō de sa voix éraillée, sa gorge s’étant asséchée à force de raconter son histoire ancestrale. Il est de notre devoir d’empêcher ces catastrophes et de tels échecs de se produire.

— Je vois, grand-père, acquiesça l’adolescent en guise de réponse. Je ferai de mon mieux pour accomplir mon devoir lorsque viendra mon tour. »

Le vieil homme adressa un timide sourire à son petit-fils. Il n’était pas habitué à se permettre de telles marques d’affection, d’ordinaire.

« C’est bien. Tu es un bon garçon, Sōta. »


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[1] Le patronyme de Sōta et de Hitsujirō, tout comme le nom de la ville de Munakata, s’écrit « 宗像 », et se compose des sinogrammes du pilier (宗, mune) et de la statue (像, zō).

La ville de Munakata est connue pour abriter trois sanctuaires shintō (jinja) majeurs dédiés aux trois déesses Munakata, filles d’Amaterasu (déesse du Soleil et traditionnellement ancêtre de la famille impériale d’ascendance divine) et de Susanoo (dieu des tempêtes).


[2] La guerre russo-japonaise est un conflit ayant opposé l’Empire russe à celui du Japon du 8 février 1904 au 5 septembre 1905, et se solda par l’assimilation au territoire japonais de la péninsule du Guāndōng et l’île de Sakhaline. Elle s’inscrit dans la politique de conquête et d’expansionnisme japonais, après l’invasion de la péninsule de Corée et avant celle de la Mandchourie.


[3] L’an douze de l’Ère Taishō correspond à l’an 1923 dans le calendrier grégorien. Cette ère s’étend de 1912 à 1926, et est précédée par l’Ère Meiji (1968 – 1912) et suivie de l’Ère Shōwa (1926 – 1989).

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