Super Mario Bros Collection
Bonjour à tous !
Voici une autre petite histoire dans la continuité de "Chante pour moi" et des autres histoires ici présentes.
Toujours dans le thème de l’hiver.
Une bataille mémorable
Royaume des Neiges, 7h38
Une tempête glaciale faisait rage.
La fureur du vent du Nord balayait tout sur son passage, créant des nuages compactes de flocons de neige jusqu’à obstruer toute visibilité. Une véritable purée de pois s’abattait sur le Royaume prit par les forces de la nature parfois impitoyables dans ce monde isolé où seuls certaines créatures y trouvaient refuge. Les plus coriaces, les plus rigoureux, les plus acclimatés pouvaient vivre dans de telles conditions extrêmes. Là où personne ne mettait jamais les pieds, à quelques exceptions près. Car il n’y avait que les plus téméraires qui osaient défier le froid et la glace se côtoyant quotidiennement dans des températures en dessous de zéro degré en permanence, faisant de ce monde le monde le moins accueillant après le Pays-Noir.
Des courageux, ou alors de grands imbéciles … Tout dépendait du point de vue.
Pourtant, dans ce climat hostile aux bourrasques frigorifiant, de petites créatures bleues et blanches s’activaient sans craindre la morsure du froid. Acharnés, les nombreux penguins bâtisseurs montaient de grands blocs de glace rien qu’à la force de leurs nageoires pour réparer leur Royaume adoré. Tirés par des cordes, ces blocs lourds faisaient jusqu’à trois fois leur taille mais rien ne semblait les effrayer. Car les dégâts causés par l’abominable Bowser étaient nombreux ! Voilà des mois qu’ils travaillaient d’arrache palmes pour retrouver la magnificence de leur château de glace durement touché par la folie d’un être diabolique. Un travail d’orfèvre que chacun d’entre eux étaient déterminés à finir afin d’exposer à nouveau fièrement leur suprématie aux yeux de tous ! Que leur Roi respectable puisse une fois de plus compter parmi les plus grands.
«Ho ! Hisse ! Ho ! Hisse !»
Criaient-ils tous en chœur pour chaque bloc de glace transporté puis hissé en haut des tours en reconstruction. La tempête ne jouait pas en faveur des penguins qui peinaient à se repérer, alors ils utilisaient leur voix pour fendre ces nuages de flocons. Les sentinelles faisaient de leur mieux pour observer les environs et détecter les potentiels envahisseurs. Mais avec ce voile blanc de plus en plus épais, il devenait même difficile de voir les tours de guets voisines, exposant les travailleurs à tout type de danger. Cependant la cadence ne ralentissait pas. Au contraire, ils étaient tenaces ! Inarrêtables tandis que les penguins tailleurs taillaient la glace en des coups de piquets en parfaite synchronisation, donnant un rythme à tous ces travailleurs aguerris.
«Plus haut !» Hurla un bâtisseur en faisant un mouvement de sa nageoire pour que les penguins en haut de la tour utilisent toute leur force pour dresser un pique de glace où sera accroché leur drapeau.
Essuyant son front d’un soupir éreinté, le petit penguin esquissa un sourire de contentement lorsque le pique se dressa enfin. D’une tape dans la nageoire de son compagnon, ils s’empressèrent de hisser le fameux drapeau du Royaume des Neiges, symbole de leur toute puissance. C’était un grand moment ! Enfin, après tous ces mois de travail pénible ils retrouvaient leur maison ! D’un cri de victoire, les deux penguins débutèrent une petite danse de la joie qui fût rapidement interrompu par un phénomène étrange. Le drapeau en haut du pique se replia soudainement en absence de vent avant de brusquement changer de direction d’un bruissement de tissu. Perplexes, ils se regardèrent avec de grands yeux ronds quand un grondement sourd résonna tout à coup dans la vallée, faisant trembler le sol sous leurs pattes jaunes.
Quelque chose de gigantesque approchait.
Les gros blocs de glaces tintaient sous les vibrations, un long silence s’installa aussitôt alors qu’ils tendaient tous l’oreille à l’étrange bruit qui leur semblait curieusement familier … Il n’y avait pas de doute possible sur l’origine de ce grondement. Les bâtisseurs au sol lâchèrent immédiatement leurs outils pour commencer à courir de terreur mais avec cette tempête, il était difficile de voir où ils se dirigeaient. Leurs cris de peur résonnaient tandis que les gardes faisaient de leur mieux pour diriger la foule vers la sécurité du château facilement repérable grâce aux lumières du palais entièrement constitué de glace. C’était la panique générale. Au fur et à mesure que le grondement approchait et s’intensifiait, les penguins se dispersaient pour trouver rapidement un refuge à travers cet épais voile hivernal.
D’énormes et inquiétantes lumières rougeoyantes perçaient les bourrasques de flocons. Celles-ci se rapprochaient dangereusement des dernières tours reconstruites où se trouvaient quelques instants auparavant les penguins bâtisseurs. Le sol tremblait tellement fort que des fissures apparurent dans la glace sous les pieds des soldats en état d’alerte, leurs yeux plissés à la menace qui approchait. Resserrant leurs nageoires autour de leur lance de métal, ils prirent quelques pas en arrière par précaution lorsqu’ils comprirent que ces fameuses lumières étaient en faites des cascades de lave tombant d’un titanesque château volant. L’un d’eux soupira d’une claque sur son front. Encore lui … Il ne pouvait pas aller embêter quelqu’un d’autre pour une fois ?! Ils en avaient assez de réparer les dégâts après son passage !
«En position !» Cria le chef des soldats après avoir établi un stratagème tout en suivant du regard l’imposant vaisseau apparaissant au travers de la tempête.
Il déglutit lorsque l’ombre du château maléfique recouvrit les premières tours de guets puis enfin les soldats se sentant ridiculement petits et impuissants. Refusant toutefois de se laisser impressionner pour l’honneur de leur patrie, ils prirent tous position pour faire face à la menace imminente des Koopas. La fureur inscrite sur leur visage rond adorable. Sur le point d’hurler leur cri de guerre à l’approche des boulets d’amarrage, ils furent confus lorsque le vaisseau de feu s’arrêta tout d’un coup pour commencer à faire machine arrière de quelques mètres. Suffisamment loin pour ne rien abimer lors de l’ancrage. Désormais à bonne distance des premières tours, les boulets menaçants s’enfoncèrent brutalement dans le sol de glace, surprenant d’autant plus les gardes qui ne comprenaient rien à la situation. Que se passait-il ?
D’abord immobile dans les airs, le château flottant finit par entamer sa longue descente jusqu’au sol pour permettre à la grande gueule de Bowser de s’ouvrir sur le terrain enneigé. La terre se mit à trembler violemment à cause de la tractation des chaînes massives fermement plantées dans le sol. Le bruit était assourdissant … Il résonnait jusque dans les cœurs des gardiens angoissés à l’idée d’avoir de nouveaux ennuis. La neige qui se souleva à l’atterrissage du vaisseau énorme engloba l’entièreté du château de pierre et de lave alors que le grondement se faisait de plus en plus fort. Un peu comme un mauvais présage, la silhouette menaçante du navire se dessinait bientôt derrière l’épais voile blanc. Deux yeux rougeoyants brillaient intensément, des cornes et un large museau faisait face aux soldats qui malgré la peur tenaient bon.
L’arrivée de Bowser était proche.
Couvrant leurs yeux de la neige qui retombaient doucement, les penguins levèrent leur tête pour toiser la masse noire à présent solidement amarrée sur leur terrain sacré. Un long silence s’ensuit. Personne ne bougea ni ne parla pendant quelques secondes durant lesquelles la peur prit le dessus sur la détermination. Ils étaient entraînés pour ce genre de situation, mais sachant qui venait leur rendre visite, les braves penguins finirent par prendre plusieurs pas en arrière. Surtout lorsque la gueule du Bowser de pierre s’ouvrit lentement puis que la lumière rouge orangé du feu dansa sur le blanc immaculé de la neige à leurs pattes. Néanmoins malgré la terreur, ils pointèrent rapidement leurs lances en direction de plusieurs petites silhouettes qui se ruaient à l’extérieur de la gueule pour former deux rangées de chaque côté de l’entrée principale. Le chef des armées arriva en bout de file pour jeter un regard noir à ses rivaux avec son unique œil, rigide et imperturbable.
Drapeaux flottant à l’effigie de Bowser, les gardes Koopas placèrent leur main à leur casque en signe de respect au moment où le chef des Magikoopas apparut dans un nuage rose. Marchant tranquillement entre les rangs silencieux, le magicien en robe bleue arborait un petit sourire suffisant tandis qu’il se rapprochait des soldats penguins intimidés. Les créatures bleues et blanches voyaient leur propre terreur dans le reflet des lunettes opaques du Koopa sorcier. Ils étaient pathétiques … Mais ils ne flancheront pas ! Jamais devant un ennemi de cette envergure. Leur honneur était en jeu ! Serrant les dents et fusillant du regard Kamek, ils pointèrent le bout de leur lance vers lui. Pourtant dès l’instant où il forma une boule de magie violette à l’aide de sa baguette, les soldats laissèrent vite tomber leurs armes pour faire marche arrière.
«Allez prévenir le Roi que nous avons des intrus !» S’égosilla le chef d’un signe aux autres qui partirent en trombe en direction du château de glace.
«Mais oui, faites donc cela ...» Parla lassement Kamek d’un petit soupir tout en admirant ses griffes, les cris des penguins horrifiés s’éloignant dans la tempête de neige.
Il ne fallut que quelques minutes de plus pour voir apparaître à l’horizon un grand cortège de penguins. Une armada de créatures bipèdes accompagnant et protégeant leur Roi bien aimé qui se prenait de haut avec sa couronne trop grande et sa cape trop longue. Tss, il était ridicule ! Pensait Kamek d’une petite secousse de sa tête pendant que plusieurs lignes défensives se formaient derrière le Roi Penguin au regard impitoyable. Lui, contrairement aux soldats de tout à l’heure ne dégageait pas une once de peur, un peu comme un mur de glace infranchissable. Il avait l’air redoutable mais surtout très remonté, sans surprise. Attendant patiemment que les penguins s’installent, Kamek effleura la pierre rouge de sa baguette, trouvant toute cette situation vraiment comique. Tous ces efforts pour rien … Tout ce déploiement militaire pour tenter d’impressionner.
Mais impressionner qui, exactement ?
«Que voulez-vous ?!» Pressa le Roi Penguin dans sa grosse voix grave, faisant de son mieux pour avoir l’air redoutable face à l’ennemi. Il avait un mauvais pressentiment et surtout beaucoup d’inquiétude ... Car il ne voulait pas se retrouver une fois de plus dans cette cage en compagnie de ce tordu de Luma dépressif ! Sinon il deviendrait fou à lier.
«Et si vous posiez cette question pertinente à la bonne personne ?» Répondit Kamek d’un autre de ses petits sourires prétentieux alors qu’il se retournait pour pointer sa baguette vers l’entrée du château. Il reprit aussitôt d’un raclement de gorge.
«Hum hum, faites place à son Altesse Bowser le Roi des Koopas et à la Reine Solfège !» Annonça-t-il fièrement en désignant les deux souverains apparaissant enfin dans la gueule grande ouverte.
L’une des silhouettes était immense avec une carapace remplie de piques tandis que l’autre était plus petite et svelte. L’une portait un long manteau rouge chaud et l’autre n’avait pas pris la peine de se couvrir du vent hivernal, ayant juste revêtu ses habituels bracelets métalliques noirs. Après tout, le feu vivait en lui ! Les pas lourds de la grande tortue intimidante faisaient trembler le sol pendant qu’ils se rapprochaient pour aller à la rencontre du Roi du Pays des Neiges. L’autre silhouette qui l’accompagnait paraissait vraiment minuscule à côté de cette carrure monstrueuse. Le visage caché par une capuche, les bras serrés pour garder la chaleur, de longs cheveux ondulés carmin flottaient à la brise. Celle qui se faisait couramment appeler la femme aux cheveux de lave et qui était devenu l’épouse du Roi tyrannique posait pour la première fois les pieds dans ce pays.
Ils continuèrent de marcher dans la neige épaisse jusqu’à arriver aux côtés de Kamek qui n’avait toujours pas perdu son sourire mauvais. Le Magikoopa redressa ses lunettes sur son bec puis après avoir fait une courte révérence à son Maître, il s’éclipsa aux côtés du chef des armées Koopa intransigeant. Pas le moins du monde perturbé par la température frigorifique de ce pays de malheur comme il aimait l’appeler. Bowser s’arrêta juste en face du Roi bleu et blanc qui le fusillait du regard sans jamais baisser les yeux, sa couronne trop grande penchant sur le côté droit de sa tête ronde. À ce regard farouche presque effrayant, son sourcil rouge touffu se hissa sur son front alors qu’un vil sourire étirait les coins de son large museau.
Mais le souverain de ce Royaume ne se laissa pas démonter par toute cette mise en scène ridicule dans le seul but d’instaurer la peur dans leur cœur vaillant. Non, il n’allait pas se laisser faire ! Plissant d’abord les yeux à l’humaine mystérieusement calme, son regard défiant se leva ensuite pour rencontrer les yeux remplis de convoitise de Bowser. Il y vit l’un de ses célèbres sourires malveillants sur un visage cauchemardesque. Ce qui provoqua un frisson à remonter le long de son épine dorsale. Il avait l’impression que ce suspense insoutenable durait une éternité … Qu’il ne se finirait jamais. Que voulait-il à la fin ?! Pourquoi était-il ici ? Ravalant ses nombreuses craintes, il se redressa fièrement lorsqu’il décida enfin de prendre la parole pour briser ce silence.
«Infâme Roi Bowser, comment osez-vous fouler nos terres après ce que vous avez fait ! C’est un déshonneur !» Se plaignit le Roi Penguin qui dévisageait le Koopa géant de la tête aux pieds. Cette nouvelle rencontre lui laissait déjà un goût amer en bec !
«Roi des penguins, comme on se retrouve ! Pourquoi cet accueil ? Nous voulons simplement faire la paix. Comment ça va depuis la dernière fois ? Sans rancune ?» Commença la grande tortue à épines tout en levant les bras à ses côtés d’un air faussement désolé. Sa voix était presque mélodieuse alors qu’il jouait sur les mots pour agacer son minuscule mais téméraire rival.
«Maudite tortue … Il n’y a rien de valeur ici pour vous ! Rien qui pourrait attiser votre insatiable convoitise. Nous n’avons plus de super étoile ! Vous nous avez déjà humilier une fois par le passé, mais je ne permettrais pas une deuxième humiliation. Alors repartez d’où vous venez et ne revenez jamais ici !» Somma aussitôt le Roi Penguin d’un geste de sa nageoire vers ses soldats furieux pour qu’ils n’interviennent pas.
«Oh si, détrompe-toi penguin. Il y a bien un but à ma venue et je ne repartirai pas sans avoir récupéré ce qui est à moi ! Tu sais que ton fragile petit palais de glace ne résistera pas à ma fureur, alors je te conseille d’obéir sans faire d’histoires.» Menaça tranquillement Bowser après avoir croisé les bras d’un regard dédaigneux. Les menaces, c’était sa spécialité et si ça ne tenait qu’à lui, il les aurait déjà appliquées.
«Notre majestueux palais repoussera les grosses brutes tel que vous ! Nous l’avons renforcé et nous vous battrons jusqu’aux derniers. Jamais nous ne nous soumettrons.» Grogna son interlocuteur plus petit qui refusait catégoriquement de se laisser marcher sur les palmes, son regard noir pouvant effrayer un Thwomp.
«Bwahahaha !» Bowser se mit à rire aux éclats, dévoilant ses dents tranchantes comme des rasoirs. Cette soudaine hilarité entraîna ses soldats Koopas à l’imiter même s’ils ignoraient pourquoi il fallait rire tout à coup. Avait-il dit quelque chose d’amusant ?
Peu importe. C’était drôle !
«Vous et votre organisation maléfique … N’avez-vous donc aucune pitié ?!» S’époumona le chef des penguins tout en resserrant sa cape alors qu’il regardait à toutes ces tortues qui riaient sans véritable raison.
«Ils sont vraiment pathétiques.» Regretta un soldat à sa droite d’une secousse de sa tête. Ce qui eut pour effet d’arrêter le rire machiavélique de Bowser pour qu’une expression terrifiante n’envahisse chaque trait de son visage.
«Tu vas voir qui est le plus pathétique de nous deux !» Vociféra ce dernier en serrant violemment les poings, bientôt rouge de colère.
«Assez ! Un peu de dignité. Arrêtez de tergiverser et dites-nous plutôt ce que vous voulez. J’ai une partie de glisse-glisse qui m’attends, alors abrégeons cette entrevue qui devient vraiment pénible à supporter. Votre haleine sulfureuse finira par tous nous achevez !» Le Roi courageux posa son aile sur son front d’un gémissement théâtral, rapidement imiter par ses soldats.
«Je devrais peut-être te rafraîchir la mémoire ?!» Grogna Bowser faisant mine de ne pas avoir entendu l’insulte futile. Il tendit sa griffe dans sa direction, ce qui provoqua un soupir de choc collectif.
«Han ! Ne tendez pas votre vilain doigt vers notre vénéré Roi ! C’est grossier !» S’insurgea l’un des soldats penguins en tentant de se débattre des autres pour atteindre la grande tortue malpolie et lui faire regretter son geste.
«Gros pignouf jaune !» Se révolta un autre.
«Va te brosser les dents !» S’écria un penguin quelque part dans la foule en effervescence, prenant exemple sur leur brave souverain qui ne se laissait pas impressionner.
Le chef borgne des Koopas leva les yeux au ciel. Dialogue de sourds …
Soutenu par ses nombreux fidèles sujets, le Roi croisa les nageoires puis esquissa un sourire audacieux tout en faisant la vague avec ses sourcils invisibles. Au plus grand damne de Bowser désormais moqué par tous ces volatiles incapables de voler. Un comble ! Faisant face à un raz de marée d’insultes, la colère n’arrêtait plus de grandir en lui, horrifié d’être humilier devant sa compagne et ses Koopas. Son feu intérieur alimenté par sa fureur, le picotement des flammes lui chatouillait bientôt la gorge au point où de la fumée s’évacuait par ses narines. Il pouvait carrément entendre certains de ses propres soldats rires à toutes ces moqueries ! En dépit de Kamek et du chef des armées qui essayaient tant bien que mal de faire régner l’ordre dans les troupes.
D’un grognement guttural, le corps tout entier de Bowser se mit à trembler sous la pression. Il se faisait ridiculiser devant tout le monde, devant sa Reine ! Alors qu’il faisait tous les efforts du monde pour la rendre fière de lui en adoptant une meilleure conduite. C’était quoi le problème dans ses méthodes de paix ? Que leur fallait-il de plus ? Des excuses ? Une formule de politesse ? Un bisou magique ? Et puis quoi encore ! Il n’allait certainement pas prendre l’exemple sur son fils Junior, il avait encore un minimum de dignité. D’autant plus que sa patience avait des limites et sa limite venait d’être atteinte.
«Espèce de petits-» En revanche il n’eut pas la possibilité de finir sa phrase car une main se posa rapidement sur son bras gauche.
«Ce que mon époux essaye de vous dire, c’est qu’il aimerait beaucoup récupérer les soldats que vous avez fait prisonniers pendant le conflit opposant les Koopas au reste des mondes. Nous ne sommes pas là pour déclarer la guerre.» Solfège décida vite d’intervenir avant que la situation ne dégénère pour de bon. Il avait été très maladroit jusque-là, malgré les heures de répétition … Regardant avec insistance le visage rouge de colère de Bowser, elle serra les doigts autour de son bras pour qu’il se calme.
«Oh, mais il fallait le dire plus tôt ! Pourquoi tout ce suspense ?» Railla l’un des soldats adverses qui se gratta le haut de la tête, dubitatif.
Le Roi des Penguins quant à lui plissa suspicieusement les yeux à la jeune femme qui se dévoilait enfin. Oui, définitivement une autre humaine. Il avait eu vent de sa bienveillance et de son courage, mais il n’avait jamais eu l’occasion de la rencontrer en personne. Et pour être honnête, il aurait préféré que leur rencontre se fasse dans d’autres circonstances et sans cette tête brûlée qui lui servait de mari. Mais avec ce qui se racontait dans les huit mondes, une telle chose aurait été impossible étant donné la possessivité de Bowser. Dommage. La capuche de la femme avec glissé de sa tête pour déployer sa longue chevelure dites de lave sur lesquels se dressait un diadème en argent scintillant. Les rumeurs disaient donc vraies ... Elle était assez jolie pour une humaine, avec ses grands yeux vert pomme ainsi que cette douceur naturelle.
En tout cas, elle avait un sacré pouvoir d’apaisement sur le terrible Roi du Pays-Noir.
«Je suis vraiment heureuse de pouvoir faire votre connaissance, Ô grand Roi Penguin ! J’ai beaucoup entendu parler de vous et de votre infinie bonté. Votre peuple est puissant.» Et vous êtes incroyablement adorables, aurait-elle voulu ajouter si l’enjeu n’était pas aussi grand. Croisant soigneusement les mains sur ses jambes, elle poursuivit dans ce même ton enjoué.
«Votre Royaume est splendide, et d’une beauté à couper le souffle ! Il est à la hauteur de sa renommée.» S’enchanta-t-elle d’un petit hochement de tête conquis. À côté d’elle, Bowser écarquilla les yeux d’un air hébété. Mais avant qu’il ne puisse faire un commentaire désobligeant, Kamek rejoignit le petit stratagème de Solfège.
«Oh que oui, c’est le paradis ici. La destination de vacances de rêve ! Il y a de la glace à perte de vue. On ne pourrait pas rêver mieux !» Le Magikoopa sourit exagérément en joignant les mains sur son bâton. À travers ses dents serrées, il souffla à son Maître de ne plus rien dire et de les laisser faire.
«Eh bien, merci. Il est vrai que nous ayons le plus beau Royaume.» Toujours méfiant, le Roi Penguin se racla la gorge tout en gardant les nageoires croisées. Il n’allait pas se laisser amadouer par son regard bienveillant ni son sourire charmeur ! Il savait très bien ce qu’ils essayaient de faire sauf qu’elle se heurtait à un mur ...
De glace.
«Je vous prie d’excusez mon époux. Il a le sang chaud, surtout quand il s’agit de ses Koopas. Vous savez, nous sommes comme une grande famille. Alors quand l’un de nous est en danger, il ferait tout pour nous sauver.» Dévoila Solfège avec cette fois-ci beaucoup plus de tendresse, effleurant le bras de la tortue faisant la moue à côté d’elle. Et quand il baissa les yeux vers elle, elle lui offrit un sourire rempli de sincérité et d’amour qui ne passa pas inaperçu aux penguins.
«C’est bien mignon tout ça mais ni la flatterie ni les sentiments ne vous seront utiles. Je regrette, la réponse est non.» Le Roi secoua la tête puis soupira d’abattement.
Le muscle sous la main de Solfège se tendit brusquement alors qu’elle pouvait presque ressentir la chaleur émaner du corps de Bowser. Oups. Il détestait avec passion qu’on lui dise non ! C’était un peu comme une déclaration de guerre, une provocation. Songeuse, elle se mit à réfléchir à une solution pour que tout le monde puisse trouver un terrain d’entente sans envenimer la situation … Elle n’aimait pas le voir comme ça, aussi hostile et violent alors qu’il cherchait juste à réparer les dégâts. Bien loin du Bowser qu’elle avait appris à connaître au fil du temps passé à ses côtés. Un personnage réservé sur ses émotions mais des plus touchants, désireux de vivre dans le bonheur et l’amour partagé au sein d’un foyer où il pouvait être lui-même. Sans jugement.
Elle se le dira à chaque fois, mais elle continuait d’espérer que les autres finiraient par voir ce que elle, elle voyait. Quelqu’un d’incompris et d’extrêmement maladroit qui n’avait pourtant pas mauvais fond. Juste de la malchance et peut-être un peu trop d’égo … Bon d’accord, beaucoup d’égo.
«Votre grandeur, si vous me permettez-» Se léchant le bec, Kamek leva le doigt pour prendre la parole seulement pour être coupé par le Roi de ce Royaume.
«J’ai dit non et je serais inflexible sur ma décision. J’ai entendu ces fameuses rumeurs qui disaient que le Roi du Pays-Noir faisait désormais preuve de tolérance et d’empathie, mais ce ne sont que des rumeurs ! Je n’y crois pas. Vous débarquez ainsi dans mon Royaume en écrasant notre précieuse neige sous vos grands pieds et vous pensez que je vais vous accueillir ? Nous avons eu de la chance la dernière fois de pas mourir en sacrifice pour cette cérémonie ridicule ... Néanmoins nous avons retenu la leçon.» Frissonna le penguin après avoir redressé sa grosse couronne sur le point de dégringoler.
«Tu vois ? Je t’avais dit que la diplomatie ne mènerait nulle part !» Murmura précipitamment Bowser tout en se penchant vers Solfège pensive. Il termina d’un grognement ; «ils sont tous bornés.»
«Attends, laisse-moi faire !» Chuchota-t-elle en réponse d’un doigt tapotant sa lèvre inférieure dans la réflexion. Elle ne pouvait ignorer le malaise du parti adverse, car il était évident qu’ils aient soufferts de la tyrannie de Bowser lorsqu’il convoitait encore la main de Peach. Mais comment leur expliquer que cette époque était révolue ?
«Et si …» Débuta Solfège, ce qui stoppa instantanément les chuchotements dans les deux camps.
«Et si on les faisait tous prisonniers ?» Poursuivit joyeusement Kamek d’un grand sourire d’excitation. En retour, il obtint un regard noir de la Reine.
«Euh, non … Ce n’était pas vraiment à ça que je pensais.» Embarrassée, Solfège rangea quelques mèches de cheveux derrière son oreille avant que son visage ne s’illumine à nouveau.
«Et si on réglait ça par un jeu ?» Proposa-t-elle mais aux regards sceptiques, elle s’empressa de continuer sur sa lancé.
«Je vous propose qu’on fasse une bataille de boules de neige. La famille Koopa contre les Penguins. Celui qui remportera la bataille décidera du sort des prisonniers. Qu’en dites-vous ?» Solfège arrêta de faire les cents pas dans la neige pour se tourner vers les petites créatures qui la regardaient étrangement. Elle esquissa un sourire penaud, ayant eu l’idée quand une fois elle avait dû régler un conflit entre Junior et les Koopalings en combinant amusement à compétition. S’étant documenté sur les Penguins avant de venir, elle savait donc qu’ils avaient un fort esprit compétitif.
«C’est absurde !» Se scandalisa le chef des armées Koopa à cette proposition farfelue. Jetant un regard obtus à Solfège avec son unique œil, il tressaillit lorsque le Magikoopa enroula sa main autour de son bec pour le faire taire.
«Ne dis rien ! C’est très malin. Ils ne vont pas pouvoir refuser une telle proposition. On a toute nos chances de gagner.» Rétorqua Kamek à voix basse d’un doigt levé.
«Un instant.» Le Roi des Penguins qui avait l’air de prendre sa proposition en considération se retourna rapidement vers ses soldats puis leur fit signe de se rapprocher pour faire une sorte de conseil improvisé.
Bowser croisa les bras sur son plastron tandis que les penguins faisaient des messes basses entre eux en levant leur tête de temps à autre pour les toiser sévèrement. Jamais il n’aurait eu une idée pareille ! C’était certes très farfelue, mais il aimait beaucoup l’idée d’une bataille car non seulement il excellait dans l’art de faire la guerre, mais il adorait aussi la compétition. Le feu contre la glace ? Pff, il était certain de gagner ! La dernière fois leurs minuscules boules de neige ne lui avait rien fait quand il était venu s’emparer de l’étoile. D’un petit ricanement confiant, Bowser bomba le torse avant de regarder son épouse qui attendait nerveusement leur réponse. Le Koopa géant laissa apparaître un sourire en coin au moment où les petites créatures bleues et blanches se dispersèrent pour laisser la parole à leur Roi débordant d’assurance.
«C’est d’accord. Nous acceptons votre défi !» Ils hochèrent tous la tête à l’unisson.
«Alors que la bataille commence !» Annonça Bowser avec empressement, la certitude qu’il allait remporter la victoire haut la main face à ces petits crétins palmés.
«C’est la guerre ! Mettez-vous tous en position !» Ordonna le Roi Penguin tout en activant ses troupes motivées à leur en faire voir de toutes les couleurs. Sans plus attendre, une grande cage en acier sur roulette contenant les dix prisonniers Koopas fût amenée pour qu’ils assistent eux aussi à la bataille.
«Qu’est-ce qu’on fait maintenant ?» Désemparé par cette décision inattendue, le chef des armées leva les bras, n’étant pas sûr de la marche à suivre.
«On gagne la guerre !» S’écria Solfège en serrant le poing, heureuse que sa proposition ait été accepté aussi facilement. Pour finir, il n’en fallait pas beaucoup pour les faire changer d’avis … Maintenant il ne restait plus qu’à remporter la bataille.
Et quand elle vit que d’immenses catapultes étaient tirées par des dizaines de penguins jusqu’aux niveaux des tours de guets, elle se demanda si son idée était aussi bonne que ça finalement. Ce n’était pas les Koopalings en face ! Déglutissant à l’ombre de ces catapultes en bois ainsi qu’à la détermination que montrait le camp adverse, Solfège recula pour rejoindre les Koopas qui faisaient des piles de boules de neige en réserve. Tout le monde s’activait. Mais ce n’était rien comparé à l’organisation qu’avait les penguins ! Ils étaient habitués aux jeux, mais encore plus à ce type d’activité qui demandait adresse, précision et force. Sur un piédestal en forme de cube de glace, le Roi du pays des Neiges dictait à ses soldats où et comment se placer pour avoir l’avantage sur le terrain tout en faisant rebondir une boule de neige dans sa nageoire.
«Ils sont cuits. Chargez !» Hurla ce dernier en faisant signe à ses valeureux soldats de passer à l’attaque.
«Koopas, pas de quartiers !» Beugla Bowser de l’autre côté du champ de bataille bientôt recouvert de penguins féroces prêts à en découvre.
Les boules de neige volaient dans les airs pour s’écraser contre des têtes, carapaces, bras, jambes et tout ce qui passait à leur portée. Les cris de guerre et les impacts étaient les seules choses que l’on pouvait entendre dans ce froid glacial où la météo avait décidé d’être un peu plus clémente. La brume avait disparue pour laisser place à des éclaircies ainsi que de petits flocons de neige libéré des bourrasques. À effectif à peu près égal, les Koopas volants plongeaient pour bombarder les penguins via les airs là où il était difficile de les viser. Malheureusement, les lance-pierres combinés aux meilleurs tireurs touchèrent la plupart des Koopas ailés qui s’écrasèrent dans la neige la tête la première.
Kamek de son côté riait comme un fou. Cela faisait des années qu’il ne s’était pas autant amusé dans une bataille ! Il avait oublié à quel point cela pouvait être divertissant. Usant de sa précieuse magie pour propulser ses boules de neige, il les faisait léviter avant de les envoyer sur ses adversaires qui rencontraient des difficultés à l’esquiver. Il était peut-être vieux, mais il ne manquait sûrement pas de dextérité ! Il se souvenait que lorsque Bowser était enfant ils s’amusaient parfois à faire des lancés de balle dans la cour arrière du château. Bon, c’était plus souvent lui qui faisait office de balle mais c’était tout de même de bons souvenirs qui aujourd’hui lui permettait d’atteindre ses cibles mouvantes. Sacré Bowser … Il lui en avait fait voir de toutes les couleurs, et aujourd’hui encore d’ailleurs.
«Prends ça ! Et ça, et ça !» Cria-t-il entre ses gloussements à chaque fois qu’il touchait un penguin avec ses projectiles magiques. De plusieurs pirouettes gracieuses, le magicien à lunettes claqua des doigts pour dévier une énorme boule de neige qui allait l’ensevelir.
Au même moment, Bowser se mit à courir en direction du Roi sur son bloc de glace en prenant une profonde inspiration pour lui cracher son puissant feu ravageur mais dès l’instant où il ouvrit la gueule, quelque chose le percuta de plein fouet. Une grosse boule de neige entra pile poil dans sa bouche grande ouverte. Les yeux écarquillés de surprise et sur le point de s’étouffer, la grande tortue trébucha au sol pour finir par glisser à plat ventre. Sa tête s’enfonça sous la neige tandis qu’il laissa un gros cratère derrière lui pendant sa chute spectaculaire, renversant quelques Koopas qui se trouvaient malheureusement sur son passage comme des quilles.
«Ha ha ! Mange ça mon gros !» Blaguèrent deux penguins après avoir claqué leurs nageoires pour ce coup de maître. Même s’il semblait avoir été dévié de sa trajectoire … Hissés sur l’une des catapultes géantes, ils se moquèrent du Roi des Koopas face contre terre en frappant leur derrière de plusieurs petits "nanaères".
Expirant un long soupir de frustration, Bowser leva lentement la tête de la neige lorsqu’il senti une présence sur sa gauche. Solfège était assise à côté de lui pour s’assurer qu’il allait bien après cette énième douloureuse humiliation. La jeune femme avait retiré ses gants pour toucher ses cheveux du bout des doigts afin d’y retirer la neige. Son autre main se glissa sous son menton pour qu’il tourne la tête vers elle et qu’il constate son sourire attendrit, ses longs cheveux lui chatouillant le bras. Son expression heureuse chassa immédiatement toute la colère de son cœur pour être remplacé par un sentiment de légèreté, comme s’il flottait sur un petit nuage de neige ... Les mains devant sa tête, il tenta de lui rendre son sourire d’un petit rire embarrassé, appréciant son doux contact.
Il aimait chacun de ses contacts, peu importe la situation !
Solfège pencha la tête sur le côté pendant que ses doigts passaient dans ses cheveux rouges flamboyants pour essayer de le recoiffer un petit peu. Il avait fait une sacrée chute ! Il était couvert de neige et pourtant il ne frissonnait toujours pas. De son corps émanait cette chaleur naturelle qui pénétrait jusque dans ses mains, l’empêchant de ressentir la morsure du froid. Chacune de ses écailles jaunes étaient chaudes sous son touché alors qu’elle caressait tendrement son menton saillant, perdu dans son regard dépourvu de toute amertume. Elle aimait ce regard si spécial, tout comme son sourire maladroit adorable. Sa main s’attardant sur sa joue, Bowser sentit comme de petits picotements laissé sur sa peau au passage de ses doigts si chauds. Paradoxalement, il avait froid sans avoir froid.
Mais cet instant fût brusquement interrompu au moment où une boule de neige entra en contact avec la tête de Solfège qui laissa s’échapper un petit "ouch ! " de surprise.
«QUI A FAIT ÇA !» Rugit aussitôt Bowser en bondissant à ses pieds pour chercher du regard celui qui était à l’origine de cette attaque furtive. Comment osait-il interrompre un moment pareil avec sa bien aimé !
Solfège se mit à rire puis se pencha en arrière sur ses mains pour observer la scène distraitement. Assise les jambes croisées, elle ne prit pas la peine de retirer la neige qui restait collé à ses cheveux ni à son manteau duveteux rouge. Après tout, elle avait l’habitude avec les petites canailles du château et généralement ils n’y allaient pas de main morte quand il s’agissait de bataille de boules de neige. Son sourire contemplatif ne faiblit jamais tandis qu’elle observait la grande tortue menaçante envoyer d’énormes quantité de neige en direction de leurs adversaires dans le but de faire un immense mur de protection. Ce qui la motiva à reprendre le combat à ses côtés.
«À l’attaque !» Brandissant son poing en l’air, Solfège remit ses gants puis courut en direction des soldats Koopas qui faisaient la chaine pour apporter des boules toutes faites à la ligne défensive.
C’était une bataille épique. Les deux camps ne prenaient bientôt plus cette compétition au sérieux mais plutôt comme une immense cour de récréation où ils pouvaient rires et s’amuser tout en se moquant des uns et des autres. Dommage que les enfants aient reçus l’ordre de rester en arrière, car ils auraient été d’une aide précieuse ! Surtout avec le robot catapulteur de Junior. Durant une trentaine de minutes environ, les deux partis s’affrontèrent sans relâche jusqu’à avoir les doigts gelés pour les Koopas et de la fatigue dans les nageoires pour les penguins. Qui allait finir par capituler ? Telle était la question. Jusqu’à ce qu’un petit drapeau blanc sorti de nulle part flotta au vent pour marquer la fin de la guerre. Aussitôt, le champ de bataille devint silencieux alors que tous les yeux se rivèrent sur ce petit drapeau de la paix.
«Je me rends …» Epuisé, le Roi du Pays des Neiges était étendu sur son bloc de glace avec la couronne couvrant la moitié de son visage. Usant de ses dernières forces pour tendre le drapeau en l’air.
«On a gagné !» S’extasièrent les derniers Koopas encore debout en se prenant dans les bras de plusieurs petits cris de victoire.
«Nous sommes les plus forts.» Se félicita le chef des armées d’un petit sourire satisfait. L’un des rares qu’il se permettait de faire.
«Votre Méchanceté, vous avez gagné cette bataille !» Soulagé mais surtout incroyablement fier, Kamek joignit les mains sous son bec pour regarder son souverain encore sous le choc.
«On a gagné, mwahahaha !» Répéta Bowser qui serra les poings de bonheur, extatique.
«Je savais qu’on y arriverait.» Les joues rougis, Solfège poussa un profond soupir d’épuisement mais était heureuse d’avoir remporté cette victoire. Ce soir, elle allait prendre un bon bain chaud !
«C’était fabuleux Sir, vous étiez au top du top !» En rajouta Kamek tout en levant ses pouces en direction du grand Koopa qui se faisait acclamer par ses troupes frénétiques. Logique, étant donné que c’était l’une des rares fois où ils remportaient quelque chose !
«Bravo patron !» Félicitèrent les Koopas de toutes les couleurs tandis qu’ils se dirigeaient tranquillement vers le château en arrière-plan.
Bowser prenaient absolument toutes les louanges de ses fidèles soldats en les incitants à l’acclamer davantage, ignorant désormais leurs adversaires palmés gémissants de défaite. Il avait gagné, il n’en avait que faire de ces misérables perdants ! Qu’ils acceptent leur défaite pour une fois. Survolté, le Roi cracheur de feu marcha pour retourner dans son château avec tous ces braves à ses trousses, soufflant quelques critiques stratégiques à l’égard des penguins. Une belle bande d’idiots qui pensaient véritablement gagner contre eux ? Ha, la belle affaire ! Tous occupés à se féliciter pour ce combat mémorable, ils remontèrent dans la gueule ouverte du vaisseau pour continuer la célébration sans faire attention à un dernier petit détail …
«Et nous alors ?» S’interrogèrent les Koopas prisonniers dans leur cage d’acier laissé à l’abandon.
Fin