Neela

Chapitre 1

Catégorie: G

Dernière mise à jour 09/11/2016 19:04

Neela sortit son passe partout de sa poche, l'inséra dans la serrure électronique et composa rapidement un code à 5 chiffres sur l'écran tactile. La porte s'ouvrit avec un léger déclic.
-Lumière, ordonna la jeune fille.
Les lampes incrustées dans les murs beiges de la suite s'allumèrent lentement, diffusant une chaude clarté qui adoucissait les angles.
Elle referma la porte et inspecta la pièce avec la vivacité habituelle de ses yeux bruns. Le grand lit à baldaquin était fait, les couvertures parfaitement lissées, les meubles vernis reluisaient d'un éclat ambré et le miroir taillé posé au mur rendait la chambre encore plus grande.
Neela s'approcha de la glace sans accorder un regard à son reflet et souffla sur les quelques grains de poussière qui avaient eu l'audace de s'égarer sur la surface brillante. Tout avait l'air OK.
Elle ouvrit les placards par acquis de conscience mais ne trouva rien à redire.
Elle poussa alors la double porte qui donnait dans le salon. La pièce avait des teintes bleutées et les rideaux qui masquaient les hautes fenêtres étaient couleur nuit. Au centre étaient disposés une table basse faite d'un étrange bois gris et cinq chaises assorties. Sur la table était posé un plateau de bienvenue.
Neela fronça les sourcils.
- Fichus droïdes! grommela-t-elle.
En son for intérieur elle se sentit étrangement soulagée. Les droïdes devenaient de plus en plus perfectionnés d'année en année et elle avait de moins en moins de choses à faire. Paradoxalement, seules les erreurs de ces tas de ferraille donnaient encore un sens à son travail.
En pestant, elle prit le plateau chargé d'alcools forts et sortit de la suite.
- Du vin pour la Sénatrice Coriolan, maugréa-t-elle. On aura tout vu!
Traversant les couloirs tapissés de rouge de la Résidence du Sénat, elle se rendit deux étages plus bas et cette fois frappa à la porte principale pour s'annoncer. Une voix fatiguée et au ton désagréable l'invita à entrer. Elle poussa la porte de l'épaule.
- Veuillez m'excuser Sénateur Nigel, mais la Résidence espère qui vous apprécierez ce petit présent.
En parlant, elle déposa adroitement le plateau sur un bureau déjà encombré de papiers en tous genres.
- Merci jeune fille, répondit l'homme affalé dans son fauteuil derrière le bureau. Si c'est bien ce que je crois, il y a de quoi me redonner une seconde jeunesse!
Il eut un rire narquois.
" Si cette paperasse ne m'a pas tué avant! C'est un comble de devoir se farcir ces antiquités alors que tout pourrait tenir sur un simple microdisc..."
- Voulez-vous que je vous envoie un droïde de protocole? suggéra Neela. Il pourrait vous être utile.
- Ça c'est une idée, s'exclama le Sénateur en s'enfonçant un peu plus dans son siège. Faites donc, pendant ce temps je vais goûter à votre petit cadeau.
Neela s'en fut alors qu'il se servait un verre, un rictus satisfait sur le visage. Une fois sortie, la jeune fille grimaça de dégoût. Cet homme lui était vraiment antipathique. C'était d'ailleurs le cas de la plupart des Sénateurs qu'elle avait rencontré jusque là, et elle en avait rencontré beaucoup! Presque tous descendaient à la Résidence, hormis ceux qui habitaient Coruscant ou ceux qui avaient les moyens de se payer un appartement dans un des immeubles de luxe de la ville planète.
Neela atteignit une partie moins éclairée et moins nette du bâtiment où des taches d'humidité  fleurissaient sur les murs à cause des fuites dans les climatiseurs. Elle ouvrit avec difficulté une large porte en métal bizarrement encastrée dans le mur et appuya sur un interrupteur : il n'y avait pas de commandes vocales dans cette partie de la Résidence. La lumière crue révéla l'intérieur avec dureté. La pièce était remplie de droïdes éteints, de pièces de rechange, de câbles d'alimentation et de divers outils éparpillés. Neela se fraya un chemin parmi cette pagaille avec l'aisance que procure l'habitude et  s'accroupit près d'un vieux droïde de protocole argenté. Avec une étonnante tendresse, elle épousseta de la main la tête androïde du robot.
- Réveille-toi C-4DA, murmura-t-elle en pressant un bouton derrière la cou de métal. Fini de dormir, j'ai besoin de toi.
Les étranges yeux sans vie du droïde s'allumèrent et il remua.
- C-4DA droïde de protocole troisième génération, récita la voix métallique avec quelques ratés. Que puis-je faire pour vous?
- Aider un vieil ivrogne fatigué à classer ses papiers, sourit Neela. Mais surtout ne le répète pas.
- Bien Mademoiselle. Je serai aussi  muet qu'une vieille boîte de conserve.
- Parfait. Et si jamais il s'endort, surtout ne finis pas ton travail à sa place. Viens m'avertir, je m'occuperai du reste.
Elle dégagea tant bien que mal un passage pour qu'il puisse sortir sans encombre et referma derrière lui.
- Chambre 603, lui indiqua-t-elle. Tu sauras t'y retrouver?
La voix métallique du droïde prit une inflexion vexée :
- Je suis un droïde de protocole Mademoiselle, pas une vulgaire unité de nettoyage.
Neela sourit de nouveau et regarda la forme argentée s'éloigner de sa démarche maladroite. Elle n'avait jamais noté de traits d'humour ou d'artefact de sentiments humains chez les nouveaux droïdes de luxe qui accompagnaient les Sénateurs. Seuls ceux de l'ancienne génération arrivaient à la faire sourire ou à la toucher. Elle le regrettait. Tout ce que les droïdes pouvaient faire semblant de ressentir était purement artificiel et leur réaction dans chaque situation était gérée par un programme informatique, mais leur compagnie avait souvent atténué sa solitude et elle leur en était reconnaissante.
Naviguant entre les étages et les portes de la Résidence sans jamais se tromper là où un novice se serait perdu, Neela composa rapidement un nouveau plateau de bienvenue pour la Sénatrice Corellienne, garni de fleurs et de fruits qui provenaient des quatre coins de la galaxie. Elle le porta dans la chambre encore vide, et s’assit dans un coin, attendant patiemment l’arrivée de la jeune femme.


Une heure plus tard, le vaisseau sénatorial se posa sur le toit de la Résidence et la Sénatrice Coriolan en descendit avec sa suite. Ce fut le Chancelier Palpatine en personne qui vint l’accueillir, un sourire réjoui mais contrefait plaqué sur son visage.
- Bienvenue sur Coruscant, Sénatrice. J’espère que vous pourrez agréablement vous reposer ce soir, une dure journée nous attend demain.
- J’en suis parfaitement consciente Chancelier, répliqua la jeune femme en inclinant la tête. Il y a beaucoup de choses que le Sénat fait mine d'ignorer ces derniers temps, et j'espère bien y remédier.
Palpatine ne releva pas et la précéda dans la Résidence, les rares personnes présentes dans les couloirs s’inclinant à leur passage.
Lorsque la Sénatrice pénétra dans sa suite, elle n’était plus accompagnée que par deux de ses compagnes, qui l’aidèrent rapidement à se débarrasser de sa lourde robe brodée et à enfiler une tenue plus légère et plus confortable, adaptée à l’atmosphère étouffante de Coruscant. Neela resta assise dans son recoin pendant tout le temps où les suivantes s’affairaient autour de la jeune femme, habituée à passer inaperçue. Elle savait depuis longtemps que peu de gens remarquaient sa présence avant qu’elle-même ne le souhaitât et ne fasse en sorte qu’ils la voient. Elle attendit donc jusqu’à ce que la Sénatrice congédie ses dames de compagnie, puis se présenta à la porte du salon avec une révérence.
- Sénatrice Coriolan.
La jeune femme se retourna avec un sourire.
- Neela! Tu arrives au moment opportun, à ton habitude!
- Je suis là pour répondre à vos désirs, Sénatrice.
Neela se sentit intimidée, comme elle l’était toujours. Elle admirait cette femme si belle et si sûre d’elle, qui imposait le respect aux Sénateurs les plus hautains et l’amour à son peuple. Pourtant de près, elle pouvait voir combien Coriolan était jeune et combien elle semblait fragile.
- Dans ce cas jeune fille, j’aimerais que tu veilles à ce que personne ne vienne me déranger ce soir. Peux-tu faire ça pour moi? Ce voyage a été éprouvant, et Palpatine a raison sur une chose : demain sera une longue journée. Je n’ai aucun besoin des visites de courtoisie que la politesse m’imposerait si des Sénateurs venaient frapper à ma porte.
- Vous pouvez compter sur moi Sénatrice. Je monterai personnellement la garde devant votre porte.
Coriolan émit un rire clair et cristallin qui fit s’emballer le coeur de la jeune fille.
- J’en serai honorée! s’exclama-t-elle.
Neela s’inclina et s'apprêta à partir lorsque la jeune femme la rappela.
- Merci, lui dit-elle avec une sincérité teintée de tristesse.


La jeune fille tint parole et s’installa devant la porte de la suite, chassant avec amabilité mais fermement les nombreuses personnes qui se présentèrent. Son dernier visiteur ne fut pas un Sénateur mais la silhouette argentée de C-4DA.
- Vous aviez raison Mademoiselle, le Sénateur Nigel s’est endormi.
- Il a tenu plus longtemps que je ne l’aurais pensé, s’amusa la jeune fille. Merci C-4DA, tu as fait du bon travail. Je te libère de tes obligations pour ce soir.
Le droïde se dandina comiquement sur place quelques instants, comme s’il hésitait.
- C’est que... je crois qu’il y a un problème Mademoiselle.
Neela eut une brusque appréhension.
- Quel est-il?
- Eh bien, le Sénateur s’est endormi tout d’un coup alors il est tombé. Et la bouteille s’est renversée par terre Mademoiselle. Je ne savais pas quoi faire, je n’ai pas appelé d’unité de nettoyage puisque vous m’avez ordonné de ne rien faire lorsqu’il serait endormi.
Neela soupira.
- Ce n’est pas grave, je vais m’en occuper, le rassura la jeune fille. Tu vois cette porte? Interdit à qui que ce soit d’entrer tant que je ne serai pas revenue. Dis aux personnes qui se présentent que la Sénatrice Coriolan a besoin de repos et qu’elle ne veut pas être dérangée. C’est compris?
- Oui Mademoiselle. Il faudra passer par dessus mon corps pour entrer.
Neela secoua la tête en souriant. Oui, elle regrettait vraiment l’ancienne génération.


Elle ne prit aucune précaution en entrant dans la chambre 603, le bruyant ronflement du Sénateur parvenant même à filtrer à l’extérieur. Elle le trouva tel que l’avait décrit C-4DA, allongé sur le dos, les bras en croix, cuvant son vin, une expression béate sur le visage. Neela s’empêcha d’imaginer ce à quoi il était en train de rêver.
- Nettoyage, commanda la jeune fille à haute voix. Et factotum, ajouta-t-elle après réflexion.
En attendant, elle récupéra les bouteilles renversées, ferma les rideaux sur la nuit qui était tombée depuis plus d’une heure sans qu’elle s’en rende compte, et remit sur le bureau les papiers que le Sénateur Nigel avait entraînés dans sa chute. Au moment où elle finissait arriva l’unité de nettoyage, petit droïde cubique  monté sur roulette et muni de toutes sortes de balayettes, de jets détergents et de séchoirs. Sans se préoccuper de la présence inanimée au sol qu’il devait contourner, le petit droïde commença sa tache méthodiquement. Neela l’aida comme elle put en poussant le Sénateur sur le côté, mais elle ne put vraiment le relever que lorsque le factotum arriva. Le factotum était un androïde de taille impressionnante, robot à tout faire de la Résidence, capable de tailler avec précision les quelques arbustes qui poussaient dans les serres comme de casser des murs, ou - ce qui intéressait Neela à cet instant - de porter dans leurs lits ceux qui avaient trop bu. Il délaça même avec une infinie délicatesse les chaussures du Sénateur Nigel après l’avoir confortablement installé au milieu des oreillers.
- Tu ne devrais pas prendre tant de précautions, grommela la jeune fille.
Le factotum ne prêta pas attention à sa remarque et continua sa tâche sans se presser.

Lorsqu’il ne subsista plus aucune trace de l’incident autre que le ronflement continuel du Sénateur dans son lit, Neela renvoya les droïdes et se dit que quelques heures de sommeil contre la porte de la Sénatrice Coriolan ne seraient pas de refus. Elle imaginait mal quelqu’un lui rendre visite aussi tard et même si ça arrivait, l'importun serait obligé de la réveiller avant d’entrer. Elle allait donc relever C-4DA de sa garde.
Se déplaçant dans le noir pour ne pas risquer que la lumière du couloir ne filtre dans la chambre des résidents endormis, Neela s’approcha doucement de la porte de la Sénatrice, intriguée de ne pas voir reluire dans l’ombre les courbes argentées du droïde de protocole.
- C-4DA? murmura-t-elle.
Mais le couloir était désert. Neela fronça les sourcils : jamais un droïde n’abandonnait la mission qu’un humain lui avait confiée, quelle qu’elle soit.
Tout doucement, Neela poussa la porte de la suite, qui s’ouvrit sans un bruit. Le salon était plongé dans la pénombre, et silencieux. Soudain, les yeux vifs et observateurs de la jeune fille décelèrent un éclat argenté derrière une des commodes placées contre le mur. Elle s’y précipita et découvrit le pauvre C-4DA inanimé, de fugitives étincelles bleues parcourant sporadiquement sa carcasse métallique. Elle parcourut alors la pièce du regard, son coeur battant la chamade, et ses yeux s'arrêtèrent sur le bureau de la Sénatrice, bureau qu’on avait fait installer spécialement pour elle et dont Neela connaissait le secret... Sans perdre de temps, la jeune fille pianota une série précise de coups sur le rebord du meuble, et une ouverture coulissa sous ses doigts, révélant une cache spacieuse à l’intérieur du bois exotique. Il y avait des dossiers, quelques microdiscs, un ou deux bijoux de valeur, mais rien de tout cela n’intéressait la jeune fille. En tremblant légèrement, elle se saisit de la crosse du blaster, dont le témoin lumineux orange indiquait qu’il était chargé. C’était la première fois qu’elle en tenait un entre ses mains, et elle ne savait s’en servir qu’en ayant vu les gardes du Sénat le faire à plusieurs reprises. Elle essaya de ne pas penser à ce qu’il se passerait si jamais elle avait besoin de tirer. Elle préférait espérer que l’arme joue son rôle de dissuasion. Rapidement, elle repassa la porte principale, sortit son passe partout et le déclic de la porte dérobée qu’elle avait emprunté tôt dans l’après-midi résonna à ses oreilles de façon horriblement bruyante. Rassemblant tout son courage, la jeune fille entra.
Il y avait trois personnes dans la pièce : deux hommes portant une cagoule étrange, noire, luisante et sans aucune ouverture, et la Sénatrice Coriolan, inconsciente, en chemise de nuit, les pieds et les poings ligotés.
Un des deux hommes inspectait les murs et les meubles avec un petit appareil, qui lui permettait sans doute de voir à travers les épaisseurs de matière. L’autre s’agitait près de la Sénatrice, visiblement nerveux.
- Grouille, qu’est-ce que tu fabriques? Dans deux minutes, ils vont se rendre compte qu’il y a quelque chose qui cloche et il faudra qu’on soit loin d’ici.
- Tais-toi, siffla l’autre. On a besoin de la Sénatrice, mais aussi de ce foutu microdisc. Alors ferme-la et laisse moi chercher, sinon ta récompense sera un saut par la fenêtre.
L’autre se tut et Neela pointa son arme sur celui qui était en train de chercher. Elle n’avait peut-être jamais tiré, mais il n’y avait aucun risque qu’elle blesse par erreur la Sénatrice à cette distance. Elle appuya d’un coup sur la gâchette et le rayon bleu fusa à une vitesse phénoménale, lacérant la taille de l’homme. L’autre riposta immédiatement et Neela sentit une odeur de brûlé alors qu’elle se reculait précipitamment et que le tir touchait la tapisserie. Elle n’osa tirer en retour, de peur de toucher la Sénatrice qui était toujours étendue par terre. Mais les gardes n’allaient pas tarder à arriver.
- Laisse tomber! Sur le speeder, vite! cria celui qui était blessé, sa main gauche ensanglantée faisant compresse sur sa taille.
Il continua à tirer tandis que l’autre emportait la Sénatrice dans le cockpit du véhicule, sans que Neela ne puisse rien faire. Lorsque les tirs stoppèrent, elle entendit rugir les moteurs de l’engin et elle se précipita vers le balcon sans réfléchir. Elle eut à peine le temps de distinguer la silhouette noire et racée se propulsant loin du bâtiment en crachant des flammes bleues.
Un millième de seconde plus tard, elle était seule, au milieu des lambeaux fumants de ce qui avait jadis été une tapisserie. Choquée, elle se laissa tomber par terre sans desserrer l’arme qu’elle tenait toujours dans sa main droite.
Les gardes arrivèrent peu de temps après et ne la remarquèrent pas immédiatement, comme d’habitude, mais lorsqu'ils réalisèrent ce dont elle avait été témoin, ils se mirent à lui poser une foule de questions auxquelles elle n’avait aucune réponse. Ils l’obligèrent à lâcher son arme et à rester debout devant eux, l'accablant de remarques soupçonneuses. Neela ne fut capable d'émettre qu'un seul souhait : qu'on lui permit de rejoindre C-4DA pour voir si les ravisseurs lui avaient fait beaucoup de dégâts, mais cela lui fut refusé.
Le Chancelier Palpatine vint lui-même s’enquérir de ce qu’elle avait vu et de ce qu’elle avait fait et elle dut encore une fois répéter son histoire sous son regard inquisiteur. Finalement, l’agitation retomba autour d’elle et on parut l'oublier. Elle en profita pour se faufiler discrètement jusqu’à C-4DA qui était toujours inanimé derrière sa commode et tenta de la remettre en marche. Mais la décharge que le droïde avait reçue était trop importante, et aucun des efforts de le jeune fille ne fut concluant. Elle s'accroupit alors près de lui sans bouger et des larmes menaçaient de rouler sur ses joues lorsqu’un garde l'interpella. Elle se sécha les yeux et le suivit hors de la pièce.
- Il y a quelqu’un qui veut vous parler, dit-il. Dans le bureau de Palpatine.
Et il détourna les talons, peu désireux de l’accompagner jusqu’au dernier étage.
- Attendez! lui demanda Neela. Est-ce que vous savez qui c’est?
Le garde plissa les yeux, mais son visage resta neutre.
- Un Maître Jedi, répondit-il. Le Général Obi-Wan Kenobi.
 

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