Smallville Season 10.1
Trois mois après les événements du Contact et le départ précipité de Chloé et des autres membres de la Ligue, Lois et Clark continuèrent toujours leur vie de journaliste au Daily Planet, sous la direction de Perry White, qui prenait plaisir à hurler quand bon lui plaisait. Clark en commençait même à en prendre l’habitude.
- KENT ! Appelez-moi Hage, qu’il m’apporte mon café. Il est en retard de cinq minute déjà, disait-il à Clark lorsque celui-ci sortit de son bureau un lundi matin.
- Oui, bien sûr, Perry. Il n’y a aucun problème, répondit le journaliste en rajustant ses lunettes qui lui glissaient sans cesse.
Ce lundi-là, Clark s’était levé de bonne heure. Depuis qu’il était devenu Superman suite à une interview qui valut à Lois un prix Pulitzer, il avait pris pour habitude de survoler la grande métropole du Kansas. Il était très souvent guidé par le Dr. Emil Hamilton, qui, depuis la Tour de Contrôle, contribuait dans ses missions. Lorsqu’il eut finit son tour de garde ce matin-là, il s’était rendu au Journal. Et comme à son habitude, Lois était en retard.
A son arrivée au Daily Planet, il vit sur la messagerie de son ordinateur un message de White qui lui demandait de se rendre à son bureau pour sept heures et demi du matin ; il était en retard de quelques minutes seulement. Il courut à grande vitesse jusqu’au dernier étage où se tenait le rassemblement des journalistes. Il toqua rapidement dans le bureau de White et n’attendit pas qu’on l’invite. Lorsqu’il entra dans la pièce, il vit Lois, qui était déjà présente ainsi que Cat Grant, Ron Troupe, Steve Lombard et Jeff Hage, qui était en train d’offrir le café à Perry. Celui-ci vit Clark arriver et lui dit :
- En retard Kent, comme toujours ! déclara le Rédacteur en baissant la tête. Dépêchez-vous d’entrée.
Clark entra sans aucune discrétion. Il se prit le pied de Troupe et se retrouva les genoux à terre.
- Attention, Kent ! Regarde où tu mets les pieds, grogna Ron Troupe en se renversant du café dessus. Regarde ce que tu as fait.
- Je suis vraiment désolé. Je n’ai pas vu où je marchais. Vraiment navré.
- C’est bon, je peux continuer ? demanda Perry en s’impatientant.
Tout le monde, y compris Clark se concentra sur le bureau de Perry rempli de papiers.
- J’ai eu l’accord de Lex Luthor, ce matin-même. Il nous accepte que nous lui consacrions un éditorial sur la reconstruction du LuthorCorp Plaza pour la Une de ce soir. Il nous accepte par la même occasion et en exclusivité une interview. Et j’ai choisi Kent pour ce sujet. Je te conseil vivement de ne pas traîner, mon garçon.
Il assigna aux autres reporters leur tâche respective telle que le sport pour Lombard, la politique pour Troupe et les chroniques pour Grant. Quant à Lois, elle s’occupa du sujet «Superman». Ce jour-là, elle devait quitter Métropolis pour Star City ; où un groupe de malfrat avait commis un casse la nuit précédente.
- Vous savez ce qu’il vous reste à faire, alors allez-y ! Et je veux un rendu pour chaque enquête toutes les heures, alors je vous suggère de ne pas trainasser.
Il s’adressa à Clark en particulier :
- KENT ! s’écria Perry dans la salle pour qu’il puisse l’entendre.
- Chef ? demanda Clark.
- Viens me voir un instant, je te prie.
Clark vint à lui calmement.
- Kent, mon garçon. Tu es un très bon journaliste, je ne le nie pas. Mais bon sang de bon soir, comment peux-tu ne jamais arriver à l’heure à ton travail et toujours me rendre un très bon boulot ?
- Je ne sais pas, Monsieur White. Je donne tout mon possible.
Perry lui donna une tape dans l’épaule.
- C’est ce qui me fascine chez toi, mon garçon. Jamais à l’heure, mais toujours efficace.
- Je vous remercie, Monsieur.
- Je sais que par notre passé, j’ai pu paraître idiot, en particulier le jour où j’ai voulu sauter de ce pont à Smallville. Vois-tu, à l’époque, je n’étais pas l’homme que je suis aujourd’hui, commença à raconter Perry. Mais cet homme que je suis, l’homme que tu as en face de toi, c’est grâce à ta bonne conscience et ton courage. Tu m’as énormément changé, Kent. C’est à toi seul que je dois ce renouveau.
- Nous faisons tous des erreurs, Perry. J’en ai commis pas mal, faite-moi confiance.
- Hum…
- Je pense qu’il est grand temps pour Clark Kent d’aller interviewer Lex Luthor.
- Je… oui, en effet. Je t’ai assez fait perdre de temps comme ça. Va, et rapporte-moi ton premier rendu quand tu auras avancé.
Clark fit un signe de la tête pour confirmer et quitta la pièce. Lois l’attendit non loin du bureau. Elle se jeta sur lui et le plaqua contre un mur et l’embrassa.
- Imagine comment je me suis sentie quand je me suis aperçu que l’homme que j’aimais m’avait quitté de beau matin, dit Lois en l’embrassant.
- Je suppose que tu as dû te sentir seule, répondit Clark.
- Tu as deviné, Kent.
- Désolé, Lois. Je sais que depuis quelques semaines, je quitte l’appartement de bonne heure, mais j’ai besoin de m’occuper l’esprit.
- Je sais que le départ de Chloé et d’Oliver et des autres nous ont marqués, mais ça fait trois mois, maintenant. Tu ne crois pas qu’il faudrait les oublier et penser à nous deux ?
- Pouvons-nous en reparler… ce soir au dîner ? Je dois y aller. Je dois écrire le sujet LexCorp et donner une interview.
- D’accord, répondit Lois en se reculant.
Clark lui sourit et s’en alla, laissant une Lois fatiguée et triste.
Quelques minutes après avoir préparé sa journée, Clark quitta le Daily Planet en direction de la LexCorp Plaza. Se trouvant à seulement quelques mètres du Journal, l’ancien « LuthorCorp Plaza » s’était vu changé d’enseigne ; Clark ne pouvait s’empêcher de penser à Lionel et à Tess, qui avaient tous deux dirigés ce grand Gratte-Ciel. Lorsqu’il pénétra à l’intérieur du bâtiment, deux immenses portraits étaient accrochés derrière le bureau d’accueil. L’un représentait Lionel Luthor et l’autre Tess Mercer. Il ressentit de la culpabilité lorsqu’il regarda profondément les tableaux. Il ne pouvait faire face à l’homme qui avait tué son propre sang par deux fois ; l’un en le défénestrant par l’une des fenêtres du quarantième étage et l’autre en le poignardant. Il continua d’observer les portraits jusqu’à ce qu’une voix féminine résonne dans sa tête.
- Monsieur ? demanda la jeune secrétaire. Je peux vous aider ?
Clark détacha son regard des portraits pour le déporter vers la standardiste.
- Veuillez m’excusez, commença Clark. Je suis Clark Kent du Daily Planet et j’ai rendez-vous avec Monsieur Luthor au sujet de la reconstruction de LuthorCorp en LexCorp.
- Veuillez attendre quelques instants, je vous prie. Je vais informer Monsieur Luthor de votre arrivée.
- Merci beaucoup, répondit Clark en fixant l’entrée.
Il attendit. Quelques minutes s’écoulèrent quand un possible garde du corps de Lex s’approcha de lui.
- Monsieur Kent ? demanda t-il.
- C’est moi.
- Monsieur Luthor vous attends à son bureau. Veuillez me suivre.
Clark ne répondit pas et le suivit. Ils empruntèrent un ascenseur et montèrent jusqu’au quarantième étage. A la sortie de la cage d’ascenseur, il reconnut l’ancien bureau de Lionel. Le garde du corps lui fit prendre le corridor jusqu’au bout de l’étage. La porte s’ouvrit automatiquement et il fut invité à entrer dans le bureau. Un homme chauve était assis sur sa chaise, dos tourné à l’entrée. Clark le reconnut aussitôt : c’était Lex Luthor.
- Monsieur Luthor. Voici Clark Kent du Daily Planet.
- Ce sera tout. Vous pouvez partir, répondit Lex en fixant sa baie-vitrée.
- Bien, Monsieur.
L’homme s’en alla, laissant les deux hommes entre eux. Lex ne bougea pas et commença :
- Vous savez ce que je préfère, à mon arrivée chez LexCorp chaque matin ? L’observer dans le ciel encore étoilé et me poser plus de questions que je ne m'en suis jamais posés. "Comment fait-il pour accomplir de tels exploits ?" "Pourquoi ne puis-je être comme lui ?"
Il se retourna, faisant ainsi face à Clark.
- Et vous, Monsieur Kent. Est-ce qu'il vous arrive de vous demander des choses concernant cet individu appelé Superman ?
- Superman est juste un héros qui sauve de nombreuses vies, Monsieur. Il n’y a pas grand-chose à en dire.
- Vraiment ?
Clark fit un brève signe de tête en guise de confirmation et dit simplement :
- Je.. Oui, bien sûr. Mais je ne suis pas venu ici pour parler de cet être exceptionnel, Monsieur Luthor. Je suis venu pour…
- Bien sûr, l’interrompit Lex. Parlons affaire. Je vous en prie, prenez place.
Il fit un sourire du coin des lèvres, puis lui proposa un siège. Clark s’y installa et commença à prendre des premières notes. Luthor le dévisagea et attendit, les yeux plissés. Clark sentit le regard de son vieil ami le fixer.
- Vous ne me mal à l'aise. Quelque chose ne va pas ?
Clark détourna ses yeux de son bloc note et fixa Lex, puis se reconcentra sur son écrit.