Smallville Season 10.1

Oliver parcourut les couloirs de l’étage dans lequel se trouvait le bureau de Tess. Son téléphone se mit à vibrer : c’était un appel de Clark. Il décrocha et lui dit :

- Désolé Clark, je ne peux pas te parler. Il faudra attendre mon retour.

Il raccrocha aussitôt, déterminé à se venger de Lex Luthor. Clark arriva en super-vitesse, en tenue de journaliste.

- Oliver, appela Clark.

- J’aurai dû me douter que tu me rejoindrais. Je suis navré Clark, mais cette fois-ci, Lex a dépassé la limite. Il doit une nouvelle fois payer pour ce qu’il a fait à Tess.

- Et ensuite ? Tu te sentiras comment ? Soulagé ? Vengé ? Lex Luthor est un criminel, je te l’accorde, mais tu vaux bien mieux que lui. Le tuer la première fois ne t’a pas suffit ?

Oliver ne répondit pas, il poursuivit sa démarche. Clark se plaça devant lui.

- Je ne vais pas le tuer, Clark. Je veux le traîner en Justice et récupérer le corps de Tess. J’ai changé, Clark. Je ne suis plus l’homme que j’étais il y a deux ans.

- Si ce sont tes intentions, je veux m’en assurer et être à tes côtés pour le faire tomber.

Clark se poussa et laisse Oliver se diriger vers le bureau de Tess. A leur entrée dans la pièce, il n’y eut personne.

- Où est le corps de Tess ? demanda Oliver en regarde chaque recoin du bureau, Je ne le vois nulle part. Je suis certain qu’elle était ici la dernière fois.

- Si c’est Lex qui l’a tué, il a sans doute effacé toute trace, répondit Clark en utilisant sa vision à Rayon-X. C’est tout à fait son genre.

Les deux amis quittèrent le bureau vide et reprirent le chemin de la sortie de LuthorCorp. Oliver brisa le silence tendu entre eux en lui demandant la raison de son départ précipitée.

- C’était un appel de Jor-El. Il a tenu à me féliciter pour avoir embrassé ma destinée. Rien de bien important.

Il commença à lui parler de sa mère biologique lorsqu’il reçut un appel de Lois. Il répondit aussitôt.

- Lois. Que voulait Jeff ?

- "C’est la raison de mon appel. J’ai essayé de te joindre, mais tu ne répondais pas, alors j’ai contacté Dinah qui m’a annoncée que tu étais avec Oliver…"

- Lois, viens-en au fait !

- "Il faut que tu me rejoignes au Daily Planet. Tu as un article important à écrire pour la Une de demain sur "Le Contact".

- "Le Contact" ? Qu’est-ce que c’est ?

Il fut étonné par les dernières paroles de Lois. Comment pouvait-elle lui demander de faire la Une sur les derniers événements de la journée, sans être passé par Monsieur Stern ?

- "Moi-même, je ne sais pas, Clark. Mais Perry White voulait que nous l’écrivions ensemble, mais je lui ai suggéré que tu le fasses, toi. Pendant que je m’occuperai du Flou…"

- Tu as dis "Perry White" ? Qu’est-ce qu’il a à voir avec le Daily Planet ?

- "Tout simplement parce qu’il vient de m’annoncer qu’il est devenu le Rédacteur-en-Chef du Planet".

- Ne bouge pas Lois, j'arrive !

Il raccrocha et se tourna vers Oliver.

- Je suis désolé Oliver, mais je vais devoir te laisser. Tiens-moi au courant si tu as du nouveau dans ta recherche.

- Ne t’en fais pas, Clark. Fais ce que que tu as à faire et je te préviens si j’ai du nouveau. Mais je n’abandonnerai pas.

- Je te remercie.

Il le quitta en super-vitesse et rejoignit le Daily Planet. Dans le même temps, Oliver activa un signal de détection ; sur l’écran radar, il vit le nom de Lex Luthor en mouvement. Il prit sa direction et déclencha son oreillette.

- Dinah, A.C, Bart, Victor, rejoignez-moi où vous savez. Nous avons rendez-vous avec un milliardaire revenu d’entre les morts.

Clark arriva au Daily Planet. Il descendit les escaliers menant au sous-sol et rencontra sa fiancée devant son bureau.

- Clark. Tu es là !

- Oui, je suis là. Raconte-moi tout, maintenant.

- Très bien. Quand tu m’as déposée au Daily Planet tout à l’heure, je me suis rendue au dernier étage, et là, qui je vois ? Perry White. Il était dans le bureau de Stern et c’est à ce moment-là qu’il m’a annoncé qu’il était notre nouveau Rédacteur-en-Chef.

- C’est bizarre. Ma mère ne m’a rien dit, comment ça se fait ? s’étonna Clark en rajustant ses lunettes. Il ne t’a rien dit ?

- Rien à part le fait que nous avons beaucoup à faire pour l’édition de demain. D’ailleurs, à ce propos, je dois interviewer Le Flou pour demain. Alors, si tu pouvais…

- Lois, tu sais déjà tout sur moi. Pourquoi m’interviewer, alors que tu as tout ce qu’il te faut pour faire un bon article ?

- Je ne sais pas, mais c’est Perry qui le veut. Pour lui, ça pourrait être quelque chose d’excitant, tu vois ? Je pense qu’il a envie d’en savoir un peu plus sur le héros de Métropolis.

- Je sais pas si c’est une bonne idée, Lois, s’exclama Clark avec inquiétude. En plus de ça, Perry ira jusqu’au bout pour découvrir l’identité du Flou. Une simple interview ne lui suffira pas, il en voudra plus.

- Et alors ? Imagine l’espoir que tu donneras aux gens lorsqu’ils liront l’interview. Je crois que le Flou est tapi dans l’ombre depuis bien trop longtemps. Il faudrait qu’il se révèle au monde entier, tu ne penses pas ? Je sais que tu n'aimes pas être sous le feu des projecteurs, mais pense à ces personnes qui recherchent un sauveur. En pratiquement trois ans, tu as su devenir le héros que tu étais destiné à devenir. Le Flou doit se dévoiler.

- Je crois que je préfère rester dans l’ombre, dit simplement Clark.

- LANE ! s’écria une voix à travers tout le sous-sol. Lane, avez-vous trouvé Kent ?

Perry avança vers les deux et aperçut Clark.

- Monsieur Kent, vous voilà enfin. Attendez ! Vous porter des lunettes, maintenant ?

- Oui, depuis quelques mois, Monsieur White. Je suis atteint d'une très forte myopie.

- Hum… Cela vous va à ravir, annonça t-il. J’imagine que Miss Lane vous a annoncée la nouvelle ?

- Oui, bien sûr, répondit Clark en lui tendant la main pour le féliciter. Vraiment très…

Il fit renverser le café de Lois sur le sol et les chaussures de White qu'il tenta d'essuyer avec un chiffon.

- Oh, non ! Vraiment navré de cet incident, Monsieur White. Je suis vraiment très maladroit par moment. Veuillez m’en excusez.

- Vous m’étonnez Clark. Je ne vous savais pas si maladroit par le passé.

- Et bien, comme vous pouvez le voir, je le suis. Les apparences sont parfois trompeuses.

Il se releva rapidement et fit expressément tomber une liasse de papiers que White tenaient dans ses bras.

- Décidément, plus rien ne va aujourd’hui.

Il ramassa le tas de feuille et les remis aux mains du propriétaire.

- Tâchez de faire plus attention la prochaine fois, mon garçon. Croyez-moi, je sais de quoi je parle.

- C’est noté, Monsieur White.

- Bien.

Perry s’adressa ensuite à Lois et à Clark.

- Voici des photos prises lors du Contact par des amateurs, dit-il à Clark en lui donnant les clichés. Sortez-moi un bon article. Je le veux à la première heure sur mon bureau demain matin. Et n’oubliez pas d’interviewer votre héros, Lane. Je compte sur vous.

- Ai-je vraiment le choix ? demanda Lois en croisant le regard de Clark. Ce n'est pas comme s'il était toujours disponible, vous savez.

- Et bien, trouvez-le et forcez-le à vous l'accorder. Le choix, vous ne l'avez pas, Lane. C'est un ordre purement professionnel.

Il repartit tandis que Lois se mit à rire suite à la prestation de Clark face à Perry.

- Bien joué, mon amour ! Je pense que tu seras un parfait journaliste maladroit. Mon journaliste maladroit.

- Je ne sais pas si ça va marcher longtemps, Lois. Tu es certaine qu’interviewer Le Flou est une bonne idée.

- Tu as entendu Perry ? Il le veut et l'exige. Et pour courouner le tout, il le veut pour demain. Et en plus de ça, j'ai une chance inouïe de vivre avec le plus extraordinaire des Kryptonien que j'aime le plus au monde.

- Dois-je en conclure que tu as rendez-vous avec le Flou ce soir ?

- Je pense que ce serait l’idéale, Clark.

Elle lui fit son plus courant des sourires à un Clark hésitant. Jamais il n’avait prévu de se montrer au grand jour, dévoilant ainsi sa présence, mais il n’aurait certainement pas le choix. Il se souvint de la Légion qui lui avait rendue visite deux ans auparavant et qui lui avait prédit un grand avenir en tant que super-héros. Clark lui sourit sourit à son tour et offrit un baisé à Lois avant de se plonger au travail.