Le nouveau monde de Shuraiya

Nous avions beau nous creuser la tête des jours et des jours, aucune idée ne nous venait. En plus, pour couronner le tout, ces derniers temps, une image effrayante apparaissait dans ma tête... Et c'était toujours la même... Cette fois-ci, je n'arrivais même pas en dormir. Je sortis de notre cabane et partis m'asseoir sur les bancs. Je soupira et regarda le feu qui n'était pas encore éteint, tristement. Au bout de dix minutes, je ferma les yeux et me plongea dans un sommeil agité.

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-Amu ! Amu !

Tiens ? C'est bizarre, j'entends quelqu'un qui m'appel au loin. Je connais cette voix... J'ouvris soudain les yeux et me redressa vivement. Je me rendis compte que j'haletais et transpirais. En tournant la tête vers la droite, je vis Utau, qui affichait un air inquiet.

-Amu ! Est-ce que ça va ? T'es pâle !

Je mis du temps avant de revenir complètement à moi et de réaliser qu'Utau-chan me parlait.

-Ah ! Oui... Oui ça va...

-Ne dis pas n'importe quoi ! Tu t'agitais beaucoup quand je t'ai vue ! Et ça t'arrive souvent depuis quelque temps !

-C'était juste un mauvais rêve... Ne t'inquiètes pas.

-Au lieu de raconter des mensonge, dis-moi plutôt ce qui te tracasse.

-Hein ?

-Je ne suis pas aveugle ! Et puis je te connais par cœur. Je saurais toujours si quelque chose te tracasse ou non.

-U...Utau...

Mon ami s'assit à côté de moi.

-Aller, vas-y, raconte !

Je baissa la tête et articula quelques mots en tremblant.

-Dans le passé... Shuraya a...

-Hein ? Shuraya ? C'est lui la raison de tes cauchemars ?

Je releva la tête et regarda Utau-chan droit dans les yeux.

-Oui, c'est lui.

-Pourquoi ? Que s'est-il passé entre vous ?

-Shuraya, m'as fait quelque chose d'horrible. Dis-je à Utau.

-Ah oui ? Quoi ?

-Quand nous étions plus petit, Shuraya m'a séquestrée toute une journée, dans une pièce d'un bâtiment. Durant ce jour, il me frappait en me hurlant que je lui appartenais, que j'étais sa chose. Il m'a traumatisée. Quad je me suis enfuie le lendemain, j'ai pris soin de ne laisser aucune trace. Je ne sais pas comment il a fait pour me retrouver.

-Mais il ne te l'a fait qu'une seule fois, pendant un jour, non ? Me demanda Utau.

-Oui. Le pire c'est que je ne sais pas pourquoi, il m'a fait ça. On étais de très bons amis avant ce jour-là, du coup je me suis sentis trahie.

-A ce moment, il devait avoir un coup de folie. T'inquiètes pas, je suis sûre, qu'il ne te refera pas ce qu'il t'a fait.

-T'es vraiment sûre ? Alors à ton avis, pourquoi veut-il m'échanger, contre nos charas ? Il doit toujours se dire, que je lui appartiens.

-De toute manière, repris Utau, si l'envie te menacer, lui reprenait, tu peux compter sur moi et Ikuto, pour te protéger.

-Elle a raison ! Retentit la voix d'Ikuto, derrière nous.

Moi et Utau nous retournions vers le maître de Yoru. Il se tenait debout et nous regardait, d'un air grave.

-Tu... As tout entendu ? M'enquis-je auprès d'Ikuto.

-Oui, j'ai tout entendu. Maintenant, je comprends mieux ta réaction quand t'as vu Shuraya à l'école.

Ikuto s'avança et se pencha vers moi.

-Pourquoi, tu ne nous l'as pas dit plutôt ?

-Eh bien... Je...

-Peu importe ! Intervint Utau-chan, l'essentiel, c'est que nous soyons au courant et que du coup, ça nous permette de protéger Amu-chan !

-C'est vrai. Acquiesça son frère.

Je sentis les larmes me monter aux yeux.

-Les... Les amis... Merci ! Dis-je, en baissant la tête, en fermant les yeux et en laissant mes larmes couler.

Je sentis une douce et chaleureuse main se poser sur ma tête. Je la releva et regarda Ikuto, me sourire tendrement, sa main posée sur ma tête. Il se pencha à nouveau vers moi.

-A partir de maintenant, je veux que tu nous dise quand quelque chose te tracasse. Ne garde pas tout pour toi, ça nous attriste, de te voir comme ça, d'accord ?

J'écarquilla les yeux, rougis et ouvris la bouche.

-Ou... Oui ! Répondis-je doucement, en baissant la tête et en continuant de laisser mes larmes couler.

C'est alors qu'Ikuto, me blottit contre lui et me serra fort.

-A présent, sèche tes larmes. Car je te le redis encore une fois, je n'aime pas voir les larmes couler sur ton visage.

-D'accord.

Je ferma les yeux et me blottis encore plus dans ses bras. Que se passe-t-il ? La chaleur de son corps, m'apaise. Près de lui... Je me sens rassurée...

-Merci, pour tout, les amis. Dis-je à Utau et son frère.

Grâce à eux je me sentais mieux. Je pouvais maintenant continuer notre péril, sans plus avoir peur. Tant qu'il seront là, je serais en sécurité. Les amis... Qu'est-ce que je ferais sans vous ? Je ne vous remercierais jamais assez mais... De tout mon cœur, je vous dit... Merci !