Une vie avec un sociopathe

Chapitre 8 : Pendant ce temps

1457 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour il y a plus de 7 ans

_Wendy PDV_


    Je me suis réveillée, mes yeux brûlaient. Pas littéralement mais intérieurement: je ne pouvais pas ouvrir les yeux. Pourtant je pouvais sentir, même à travers mes paupières fermées, qu'il n'y avait aucune lumière dans la pièce où je me trouvais. D'ailleurs, où est ce que je suis..?

  J'étais assise, sur une chaise pas très confortable. Sans doute du bois. Mes mains étaient reliées dans mon dos par une cordelette en paille ou quelque chose comme ça. Le dossier de la chaise se plantait sur le bas de mes omoplates, la position était tout simplement insupportable. Mes pieds pieds aussi étaient attachés, chacun à un pied de la chaise, par le même type de corde. Je ne portais que mes chaussures, mon jean et un simple haut, laissant apparaître mes bras ensanglantés à partir des coudes. Je sentais un liquide chaud couler au niveau de ma clavicule, sans doute du sang, encore.


 J'ai ouvert mes yeux pour tenter de comprendre où j'étais. Je passe en mode 'Sherlock'.

   Une sorte de grand hangar, mur en taule, poutre apparentes, sol en lino ou en résine bleuté. En face de moi, à dix mètres tout au plus, se trouvait une double porte, pas en bois, le genre de porte coupe-feu qu'on retrouve dans les établissements scolaires. J'ai tourné la tête, à ma gauche se trouvaient des tapis pas très épais. À ma droite, rien, juste le mur.


  Je me suis demandé quelle taille faisait le 'hangar'... Il semblait assez vide et je ne pouvais pas savoir si j'était proche du mur derrière moi ou non. Alors la seule chose qui m'est venue à l'idée était de faire du bruit, attendre l'écho et juger de la taille par la résonance. Je me prend vraiment pour un savant, j'suis qu'une flic de Scotland Yard...


  J'ai voulu crier mais ma gorge était trop sèche, mes cordes vocales ne voulaient pas coopérer. Alors j'ai tapé du pied aussi bien que possible.

 Tentative échoué, je n'ai pas fait assez de bruit. J'ai voulu tester avec l'autre pied, j'aurai peut-être plus de force dans la jambe gauche.

  J'ai soulevé ma jambe, mon pied était à 10 centimètres du sol, la corde n'était pas très serrée. Cette jambe me paraissait plus lourde que l'autre, j'avais des fourmis dans le pied. J'ai alors laisser tomber ma jambe en donnant une petite impulsion.


«-AAAAAAÏE !!!»


   J'ai ressenti une douleur atroce remonter dans toute ma jambe jusqu'au genou. Mais qu'est-ce que j'ai fait pour avoir aussi mal?? Maintenant ma gorge fonctionne, j'espère ne pas avoir attiré l'attention du type qui m'a mise ici.

   Au moins, un bruit avait résonné. Mais comme j'avais été distraite par la douleur dans ma jambe, je n'ai pas prêté attention à l'échos... Super --' 

   Des pas on raisonnés. Une porte derrière moi s'est ouverte.

Les chaussures de l'individu faisait un bruit bien distinct, elles avaient des talonnettes. J'ai entendu les pas se rapprocher de moi, faire le tour de moi et enfin s'arrêter face à moi. À peine deux mètres me séparaient de l'homme.


«-Je t'ai entendu hurler, Wendy. J'espère que tu ne t'ais pas fait trop mal ?...»

Cette voix. Cet accent. Oh mon dieu, non...

J'ai levé la tête, ouvert mes yeux. James Moriarty.

   Les mains dans les poches, le dos droit, la tête légèrement penchée sur le côté, ses yeux vitreux plantés dans les miens. Tout chez cet homme me dégoûtais. Tout.


«-J'ai posé une question.

   Je lui ai donné un regard noir, sans réponse.

-Oh c'est vrai, tu dois te demander comment tu es arrivée là, pourquoi tu as si mal à ta jambe gauche et où en est Sherly...


   Il a raison, mais pas sur tout les points. C'est vrai que je ne suis pas demandé une seule fois ce que faisait Sherlock... Je dois avoir l'habitude qu'il soit toujours en bonne posture et qu'il arrive à temps.


-Faisons connaissance ! C'est vrai après tout, tu es ici depuis déjà un bout de temps et pour tout te dire, tu as encore pas mal de temps à passer assise comme cela ! Bien, je m'appelle James-

-Je sais.


   Le criminel consultant s'est arrêté, presque indigné par le fait que j'ai ouvert la bouche.

-Oh, ma chère, tu es décevante. Sherlock ou John, eux au moins, étaient polis. Ils ne coupaient pas la parole lorsque je parlais, et la plupart du temps ils restaient silencieux. Enfin, bref'. Parlons d'autre chose. De choses plus importantes: tu n'as tenue que cinq heures à peine avant de donner le code d'accès à ton téléphone à Sherlock.


   J'ai baissé les yeux. Encore ce stupide truc...


-J'm'en moque... Tu penses que Sherly a comprit le mot de passe de ton téléphone ? Ou il l'a juste tapé pour accéder aux messages car il n'y a que ça qui l'intéresse ? 

Jim a fait une pause puis a dit dans un murmure: 241 214... C'est comme ça que tu lui as donné, n'est-ce pas? Je vais le dire autrement. 24, 12, 14... C'est mignon ! Le vingt-quatre décembre deux mille quatorze, le jour de votre premier bisou !! J'aimerai que Sherly mette je jour de notre première rencontre comme code de son téléphone ou de son ordinateur.»


   C'est tout ce qu'il veut ? Parler de ma relation avec Sherlock ? Non, pas Moriarty, il veut autre chose. Il s'est éloigné, sortant de mon champ de vision pour quelques secondes, et est revenu avec une chaise. Il s'est assit en face de moi.

«-Je connais tellement de vous... Il a laissé échapper un soupire, son ton était si méprisant. En fait, tu sais... Je suis plutôt heureux finalement que quelqu'un s'est occupé de le distraire pendant mon absence. J'aime bien la façon dont Sherlock s'est rendu compte de ton existence. Tu veux que je te le raconte ou tu veux le faire ?


   Aucune réponse, je préfère la stratégie du silence. De toute façon je connais déjà «l'histoire» qu'il va raconter.


-C'était un soir, à l'aquarium national de Londres. Une vielle secrétaire qui avait trahit l'Etat s'était faite piéger par notre très cher détective consultant: Monsieur Sherlock Holmes. Révoltée par le fait qu'elle irait, dans touts les cas, en prison. Elle a décidé de tirer sur Sherlock. Mais avant qu'elle n'eu le temps de presser la gâchette, une balle à traversé son fin poignet: faisant tomber l'arme au sol et sauvant la vie du beau mec. Mais, d'où venait cette balle ? De l'arme de service de Wendy Doyle !

Le visage de Moriarty passait par tant d'expressions différentes en peu de temps que l'histoire en devenait comique. Or cette histoire est loin d'être drôle.

-Tu es arrivée en même temps que Mycroft, Lestrade et quelques autres policiers, bien inutiles, car tu à été celle qui à réagi plus vite que n'importe qui présent dans la pièce. Tu dois avoir été bien entraînée pour tirer sur une cible si petite et réussir à ne toucher aucun des frères Holmes. Et-»

    Un téléphone a sonné, ce n'était pas le mien, je l'avais laissé à Baker Street, et ce n'était pas du tout ma sonnerie... Staying Alive, qui met ce genre de musique en sonnerie ?! Moriarty a sorti son portable, s'est levé et m'a regardé, fier et souriant. Oh, comme j'ai envie de le tuer lorsqu'il sourit comme ça !


«-Il est très rapide lorsque quelque chose d'important est en jeu. Sherlock a déjà terminé la troisième partie, il faut que je lui envoi la suivante. Tu m'excuses, j'en ai pour quelques secondes. Il faut aussi que je dicte le petit discours du gamin dans la voiture.»



   Un gamin dans une voiture ? Je crois savoir de quoi parle Moriarty, Sherlock m'en a parlé. Cinq énigmes à résoudre dans un temps imparti. Moi à la clé.

Le criminel a regardé sa montre et a déclaré «Il reste trois heures !»

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