Scream TV Series Saison 2
Chapitre 1 : Episode 1 : Le passé ne meurt jamais
23989 mots, Catégorie: G
Dernière mise à jour 09/11/2016 22:21
Scénario
EXT. BALCON DE LA CHAMBRE DE LEXI. MAISON DES SULLIVAN
Une maison isolée à la périphérie de Riverside, ville
étudiante au sud est de Los Angeles, Californie. La nuit
tombe progressivement et l’absence d’éclairage aux alentours
tend à accroitre le coté angoissant des lieux. Un léger vent
fait tressaillir les feuilles des arbres aux alentours
adoucissant par la même occasion l’atmosphère assez lourde
de ce début de soirée.
Adossée à la rembarde du balcon de sa chambre, une jeune
fille d’une petite vingtaine d’année et vétue d’un peignoir
rouge est au téléphone. Son nom est Lexi Valentine, elle est
étudiante en art visuelle à l’université de Riverside. La
conversation semble agréable, elle rigole.
LEXI
Mon frère et Lois...Tu es certaine
de ce que tu dis ? Ca me parait
tellement surréaliste. Mon frère
est si étrange, l’exemple parfait
d’une contradiction et Lois... bah
c’est Lois...
Elle s’arrête quelques secondes avant de poursuivre,
semblant chercher ses mots.
LEXI
En fait, quand on y regarde de plus
près, Lois, ce n’est ni plus ni
moins que l’alter égo de mon frère
avec un vaggin et un impressionnant
bonnet D.
A l’autre bout du fil, on entend une fille qui rie de bon
coeur.
CHLOÉ
Je ne pense pas qu’il puisse
exister une description aussi
proche de la réalité.
LEXI
On a beau dire qu’en amour les
opposés s’attirent, force est de
constaté qu’avoir les mêmes délires
est aussi source de rapprochements.
CHLOÉ
Sauf que là, on a dépassé le stade
du simple rapprochement. D’après ce
que j’ai pu voir, ils étaient très
complices.
On peut voir Lexi écarquiller ses beaux yeux verts.
LEXI
Tu veux dire complices, vraiment
complices
CHLOÉ
Vu que ton cher frangin était en
train de lui nettoyer les amygdales
bien en profondeur, je dirais même
plus que complices.
Lexi semble complétement abasourdie par ce que Chloé vient
de lui raconter.
LEXI
Je n’ai qu’une chose à dire. Whaou
! Jamais au grand jamais je
n’aurais imaginer qu’il puisse se
passer quelque chose entre ces deux
là.
CHLOÉ
Et connaissant Lois, je ne serais
pas surprise qu’ils attaquent la
position horizontale dès ce soir.
Elle a emprunté à la bibliothèque
sa version préférée du kamasutra.
LEXI
Chloé ! Tu es déchainée ce soir. Je
n’arrive pas à croire que je
discute aussi librement de la vie
sexuelle de mon frère. C’est...
On la voit grimacer avant de poursuivre subitement plus
sérieuse.
LEXI
J’espère simplement qu’elle ne va
pas le faire souffrir.
CHLOÉ
Ce n’est pas son genre, je peux te
le l’assurer. Il n’y a pas de
méchanceté en elle même si parfois
elle peut se montrer maladroite.
LEXI
Et changer de mecs comme de petites
culottes.
CHLOÉ
C’est exactement ce dont a besoin
ton frère. Une relation simple et
sans prises de tête. Du sexe sans
le relationnel qui normalement va
avec.
LEXI
Tu as sous doute raison. De toute
facon, si elle pouvait lui faire
oublier ta chère belle soeur ne
serait ce que l’espace d’une
journée, elle aurait le droit à ma
reconnaissance éternelle.
CHLOÉ
Toi et Rebecca, ca ne sera jamais
le grand amour !
LEXI
Non, elle est le sait. Je ne sais
pas comment l’expliquer mais il y a
quelque chose en elle qui ne me
revient pas. je n’arrive jamais à
savoir ce qu’elle pense vraiment.
Comme si le peu qu’elle laissait
transparaitre n’était qu’une facace
bien lisse.
CHLOÉ
Eh, nos cours de psycho, c’est tout
les matins de lundi à vendredi de
neuf heures à midi.
LEXI
Tu as raison. De toute façon, si il
y a quelqu’un de peu objective sur
Rebecca, c’est bien...
Elle ne termine pas sa phrase, un bruit, celui d’une branche
qui craque quelque part dans son jardin, la fait sursauter.
Elle fait volte face, regarde sur sa droite, sur sa gauche.
Le jardin est vide de toute âme.
CHLOÉ
Lexi, Lexi, qu’est ce qu’il se
passe ?
Elle ne lui répond pas tout de suite, le regard toujours
rivé en contrebas.
LEXI
Excuse moi... j’avais entendu du
bruit dans le jardin.
CHLOÉ
Ca va ?
LEXI
Oui, t’inquiète. C’était surement
un chat, ou peut être un autre
animal. Je déteste vraiment cette
maison.
CHLOÉ
Une jeune fille seule dans une
maison isolée. Tout psychopathe qui
se respecte serait aux anges
Lexi rigole
LEXI
Qu’est ce qu’il te prend ? Ce n’est
pas dans tes habitudes de
plaisanter avec ce genre de chose.
CHLOÉ
J’imagine que c’est le résultat de
six mois de cohabitation avec Lois.
Elle a fini par déteindre sur moi.
LEXI
Parle pas de malheur. Une Lois,
c’est amplement suffisant.
CHLOÉ
Oh oui ! Allez, assez parlé de ton
frère, de Lois et leur relation
naissante. Je suis vraiment
contente que tu ais changé d’avis.
Cette fête n’aurait pas été pareil
sans toi.
LEXI
Il faut dire que tu as été des plus
persuasive. C’est vraiment gentil à
Cane de venir me chercher.
CHLOÉ
Pas de soucis. Il sera là pour 21
heures. Ca te laisse le temps de te
préparer tranquillement
LEXI
C’est parfait, je serais prête
promis.
La sonnerie de son téléphone fixe s’élève au même moment
depuis sa chambre.
LEXI
Je vais devoir te laisser. On
m’appelle sur l’autre ligne. A
toute à l’heure ma belle.
CHLOÉ
Ca va être une soirée inoubliable.
Je peux te l’assurer. A toute.
INT.CHAMBRE DE LEXI. MAISON DES SULLIVAN
Lexi rentre en courant dans sa chambre. Une chambre
classique de jeune fille de dix huit ans, aux murs couleurs
pastel, décorée avec finesse. Elle se dirige vers sa table
de chevet, sautant au passage sur son lit recouvert d’une
multitude de coussins de tailles et couleurs différentes.
Elle attrape le combiné.
LEXI
Oui, allo
Aucune réponse. Elle patiente quelques secondes avant de
continuer
LEXI
Allo. Il y a quelqu’un ?
Elle est sur le point de raccrocher quanf on finit par lui
répondre.
INCONNU
Bonsoir. Est-ce que Zack est là ?
Elle se retourne, s’adossant contre le dossier de son lit.
LEXI
Je suis désolée mais mon frère
n’est pas là. Vous pourrez surement
le joindre sur son portable.
INCONNU
Je vais essayer ? Vous êtes Lexi,
n’est ce pas ?
LEXI
Oui... Vous, par contre, vous ne
êtes pas présenté.
INCONNU
Vraiment.
LEXI
Vous ne voulez pas me donner votre
nom ?
INCONNU
G.F
On peut lire une certaine surprise, sur son visage. Elle se
redresse pour s’asseoir sur le rebor de son lit.
LEXI
G.F. C’est original. C’est le
diminutif de quoi ?
INCONNU
De quoi aimeriez-vous que ce soit
le diminutif ?
LEXI
Vous répondez toujours à une
question par que autre question ?
INCONNU
Simplement lorsque je suis
intimidé.
LEXI
Par moi. On ne se connait même pas.
INCONNU
On peut y remedier. Vous allez à la
soirée Alpha Gamma ce soir.
LEXI
C’est ce que j’ai prévu de faire en
effet.
INCONNU
On s’y croisera peut être dans ce
cas.
LEXI
Et comment je ferais pour vous
reconna...
Elle regarde en direction de sa table de chevet, plus
précisement sur son réveil. Elle remarque qu’il est déjà 20h
passées.
LEXI
C’est pas possible...
INCONNU
Un problème ?
LEXI
Je viens simplement de rendre
compte que j’étais comme toujours
en retard. Mes amis viennent me
chercher, je ne voudrais pas les
faire attendre vous comprenez
INCONNU
Bien sur.
LEXI
Je suis désolée mais je vais devoir
vous laisser. Je dirais à Zack que
vous avez appelé. Bonne soirée et
qui sait peut être à tout à
l’heure.
Elle atteint quelques secondes qu’il lui réponde. Rien. Avec
une moue de son visage, elle finit par raccrocher.
Elle se lève, le téléphone fixe toujours en main et se
dirige vers sa coiffeuse. Elle s’installe devant son miroir
et ouvre un des tiroirs du meuble pour y récupèrer son fer à
lisser. Elle le branche avant de prendre sa brosse dans un
panier en osier contenant d’autres peignes et multiples
pinces. Elle commence à brosser ses cheveux quand son
téléphone fixe sonne une nouvelle fois.
LEXI
Allo !
INCONNU
Pourquoi avoir raccrocher aussi
rapidement ?
LEXI
Comme je vous l’ai expliqué à
l’instant, je suis quelque peu
pressé.
INCONNU
Je trouvais que le courant passait
plutôt bien entre nous.
On peut voir à l’expression de son visage qu’elle commence à
être agacé. Elle garce néanmoins son calme.
LEXI
Vous en arrivez à ce genre de
conclusion après une conversation
téléphonique d’à peine cinq
minutes.
INCONNU
Ne me dites pas que je me suis
encore fait des idées ?
Elle arrête de se peigner
LEXI
J’ai bien peur que si. Je suis
désolée si vous vous êtes fait de
fausses idées. Je me suis
simplement montrée aimable et polie
envers vous. Rien de plus.
INCONNU
Rien de ce que je pourrais vous
dire ne vous fera changer d’avis.
On se rend compte qu’elle est de plus en plus agacée par la
conversation. Elle décide d’y mettre un terme, prenant pour
cela un ton nettement plus ferme.
LEXI
Non. Sur ce, je vais mettre un
terme à cette conversation. Bonne
soirée.
Elle raccroche. Malheuresement dans les secondes qui
suivent, il sonne à nouveau.
LEXI
Et merde
On la sent à présent bien énervée. Après un instant
d’hésitation, elle se décide à décrocher.
LEXI
Quoi ?
INCONNU
Ce n’est pas très poli de
raccrocher au nez des gens.
LEXI
Nous en avions terminé, il me
semble.
INCONNU
Ce sera terminé lorsque moi je
l’aurais décidé.
Elle se lève et fait quelques pas dans sa chambre.
LEXI
Vraiment ! Est-ce que je suis censé
avoir peur ? Vous savez, il me
suffit de couper le téléphone pour
mettre fin à votre petit jeu.
INCONNU
Tu sais que tu as très jolie voix,
Lexi.
LEXI
On se tutoie à présent ?
INCONNU
Rouge carmin
A ces mots, la jeune fille semble complètement désabusée.
LEXI
Rouge carmin ? Mais de quoi vous
parlez bon sang ?
INCONNU
La couleur de tes tripes.
Yeux écarquillés, visage terrifié, elle lance d’une voix
tremblante.
LEXI
Qu’est ce que vous avez dit ?
INCONNU
La couleur de ton peignoir.
LEXI
Ce n’est pas ce que vous...
Elle ne termine pas sa phrase, comprenant la portée des mots
que venaient de prononcer son interlocuteur en regardant ce
qu’elle portait.
LEXI
Comment est ce que vous... ?
INCONNU
Tu ferais mieux de fermer la porte
de ton balcon. Tu risques de
prendre froid.
Elle cours en direction de la porte pour la fermer à clé et
tirer les rideaux. Au même moment, la sonnerie de la porte
d’entrée s’élève dans la maison. Surprise, Lexi laisse
échapper un cri.
INCONNU
Qu’est ce que tu as Lexi ? On a les
nerfs qui lachent ? La question est
: Auras-tu le courage de venir
m’ouvrir ?
Nouvelle sonnerie.
LEXI
Vous n’allez pas me faire croire
que vous êtes derrière ma porte.
Elle raccroche. D’un pas lent, elle se dirige vers la porte
de sa chambre prenant au passage son fer à lisser désormais
bien chaud.
INT. COULOIR DU PREMIER ETAGE. MAISON DES SULLIVAN
Un couloir en forme de L aux murs couleur beige et
recouverts de plusieurs tableaux. Toujours prudemment, Lexi
traverse ce dernier. Nouvelle sonnerie alors qu’elle arrive
devant l’escalier. Elle crie.
LEXI
J’arrive. Une minute.
INT. SALON. MAISON DES SULLIVAN
Un salon, vaste pièce à vivre ouverte sur la cuisine et au
mobilier design. Le téléphone fixe dans une main, le fer à
lisser dans l’autre, Lexi apparait. Le téléphone sonne, elle
répond.
LEXI
Quoi ?
(CONTINUED)
CONTINUED:
INCONNU
Je commence à prendre froid.
LEXI
Va te faire foutre.
11.
Elle arrive à quelques pas de la porte. Son rythme cardiaque
s’accèlère, elle est complétement paniquée. Elle prend une
longue inspiration, pose le téléphone sur un meuble à
proximiter et tend son bras désormais libre vers la clanche
avant de se raviser. On la sent hésitante. Concentrée, elle
ne se rend pas compte qu’une sihouette se rapproche d’elle
d’un pas léger.
Une main d’homme se pose sur son épaule. Surprise, la jeune
fille sursaute tout en faisant volte face, se cognant au
passage contre la porte. Elle se retrouve nez à nez avec un
garçon pas plus agé qu’elle, vétu d’un t-shit blanc et du
blouson de l’équipe de baseball de la faculté de Riverside.
Il tient une canette de coca et est très surpris par la
réaction de Lexi.
ZACK
Eh ! Doucement ! Je ne voulais pas
te faire peur.
LEXI
Zack... Tu es malade. Ca t’amuse de
faire sursauter.
Elle lui hurle dessus avant de le repousser.
LEXI
Qu’est ce que tu fais là d’abord ?
ZACK
Je te rappelle que j’habite içi. Et
pour répondre à ta question, non,
ça ne m’amuse pas de te faire peur.
Qu’est ce qu’il se passe Lexi ? Je
ne t’ai jamais vu dans un état
pareil.
Il se rapproche d’elle et pose ses mains sur les épaules de
sa soeur.
LEXI
C’est à cause de ce type. Il m’a
vraiment fait peur.
ZACK
Doucement, calme-toi. Je n’ai rien
compris. De qui tu parles ?
LEXI
D’un gars qui dit te connaitre. Un
certain GF. Au début, il était très
gentil... et puis...
ZACK
GF ! Ca ne me dit absolument rien.
Qu’est ce qu’il t’a dit ?
LEXI
Il a dit qu’il voulait m’étripper.
Je suis certaine qu’il m’observait.
Il connaissait la couleur de mon
peignoir, ainsi que la nuance de
rouge. Je suis certaine qu’il
m’observait.
ZACK
Calme-toi.
Il la prend dans ses bras
ZACK
Je suis là maintenant. Quelqu’un a
surement voulu te faire une blague
de très mauvais gout.
LEXI
Il m’a vraiment fait froid dans le
dos. Tu n’as vu personne en
rentrant ?
ZACK
A part Trent qui m’attend dans sa
voiture, il n’y a personne. Je suis
passé par la cuisine comme tu
m’étais du temps à venir m’ouvrir.
LEXI
Je suis désolée Zack, je n’aurais
pas du m’énerver sur toi.
ZACK
Pas de soucis
Il hésite quelques instants avant de poursuivre.
ZACK
Tu sais, Lexi, ce que je vais te
dire ne va te plaire. Avec le genre
de fréquentation que tu as, cela
devait finir par arriver un jour.
Elle se dégage de son étreinte.
LEXI
De qui tu parles ?
ZACK
Tu le sais très bien. Les initiales
GF, ca ne te fait penser à rien.
Il voit au regard de sa soeur qu’elle a compris à quoi il
voulait en venir.
ZACK
Et oui petit soeur. GIF, le tueur
de Lakewood. Voilà où cela t’amène
d’être amie avec l’une des
survivantes du massacre. Tu te
retrouves harcelée par un abruti
qui n’a rien d’autre a faire de sa
soirée.
Lexi s’apprête à lui répondre lorsque la sonnerie de la
porte d’entrée s’élève à nouveau. Lexi sursaute et
s’accroche au bras de son frère.
ZACK
Mais calme-toi ! Ce n’est que
Trent. Il doit se demander pourquoi
je mets autant de temps pour
récupèrer un jeu vidéo. Et je vais
te le prouver maintenant;
Elle reserre son étreinte.
ZACK
Tu peux me rendre mon bras, s’il te
plait.
A contre coeur, elle finit par le lacher et fait quelques
pas en arrière pour s’éloigner de la porte. Son frère
s’apprête à ouvrir quand elle l’en empêche.
LEXI
Attends, prends ça avec toi.
Elle lui tend son fer à lisser. Zack ne peut s’empêcher de
rire.
ZACK
Ecoutes Lexi. Si jamais je me
sentais un minimum en danger, ce
n’est pas un fer à lisser que
j’utiliserai mais un bon vieu
couteau.
Il actionne la clanche, regardant sa soeur en souriant pour
bien lui faire comprendre qu’il n’y a pas de quoi à avoir
peur. La silhouette de GIF se dessine dans l’encadrement de
la porte. Zack peut lire l’expression de terreur qui se
dessine sur le visage de sa soeur, il comprends alors qu’il
y a un problème. Lexi se met à hurler.
LEXI
Zack, derrière toi...
Il s’exécute mais malheureusement, c’est déjà trop tard. GIF
a déjà fondu sur lui, bras levé, prêt à frapper. La lame de
son couteau s’enfonce dans la poitrine une première fois
puis une seconde. Un cercle rouge se dessine sur son
t-shirt, une bulle de sang lui sort de la sang. Il se
cramponne au tueur tandis qu’il chute. Ce dernier le
repousse tout en retirant le couteau. Il murmure à
l’attention de Lexi
ZACK
Sauve-toi...
Mais la jeune fille semble paralysée. Elle ne peut exquisser
le moindre mouvement, son regard fixé vers le corps inerte
de son frère. GIF fait un premier pas dans sa direction
essuyant au passage son couteau et d’un coup se met à courir
dans sa direction effaçant la distance les séparant en une
fraction de seconde. Lexi réagit enfin et parvient à
esquiver l’attaque au dernier moment en plongeant sur le
coté. GIF se fracasse contre un petit meuble mais bloquant
néamoins l’accès à la porte. Elle fonce vers l’escalier, sa
seule échapatoire.
INT. ESCALIER. MAISON DES SULLIVAN
Lexi grimpe l’escalier le plus rapidement possible, GIF à
ses talons. Elle peut sentir la respiration de son agresseur
sur sa nuque.
INT. COULOIR DU PREMIER ETAGE. MAISON DES SULLIVAN
GIF est désormais quasiment à son niveau. Elle sait très
bien qu’elle ne pourra pas lui échapper. Il s’apprête une
nouvelle à la frapper. Elle stoppe brutalement sa course,
surprenant GIF qui perd l’équilibre en heurtant. Sous
l’impact Lexi, perd son fer à lisser qui roule à quelques
mètres d’elle, non loin de l’escalier. Elle décroche alors
un des tableau et le lui brise sur la tête. Elle veut en
profiter pour rejoindre le rez de chaussée se sachant bloqué
à l’étage mais GIF lui attrape la cheville la faisant
trébucher. Elle hurle :
LEXI
...Lache-moi
Elle lui donne un coup de pied, lui faisant dessérer son
étreinte. Elle commence à reculer sur fesse contre terre,
n’arrivant plus à relever les muscles de ses jambes
complétement tétanisés. GIF, dans le même temps, lui s’est
relevé, il marche dans sa direction. On peut voir des larmes
couler sur le visage de Lexi quand elle sent dans son dos un
objet en métal. Son fer à lisser. Elle l’attrape, GIF se
dresse devant elle
LEXI
Pitié... Je ne veux pas mourir.
Rien n’y fait, GIF lève son bras, prêt à la frapper
quand la jeune fille la bloque, enserrant le poignée du
tueur avec son fer à lisser. Elle serre au maximum. Sous
l’effet de la douleur GIF laisse tomber son couteau et
se met à hurler.
GIF
Arrête Lexi... Ca brule...
En entendant la voix, elle dessere son étreinte, lachant à
son tour son "arme". La surprise laisse rapidement place à
la colère. GIF se tord de douleur se tenant son poignée
droit meurtri. Elle est folle de rage
LEXI
Trent...
Elle lui retire le masque. On se retrouve devant un jeune
homme pas plus agé qu’elle au visage transpirant la douleur
LEXI
Mais tu es malade... J’ai cru que
j’allais mourir...
Elle ne termine pas sa phrase, se tenant la tête.
LEXI
Ca veut donc dire que...
Un rire familier s’élève au même moment dans la maison et
rapidement son frère apparait au sommet de l’escalier. Il
semble fier de lui.
ZACK
Alors là, je dois dire que tu m’as
bluffé petite soeur. Tu as été tout
simplement incroyable.
LEXI
Mais qu’est ce que...
ZACK
Un grand merci à toi. Avec une
prestation pareil, c’est le A
assuré.
LEXI
Un A... Tu veux dire que...
Une nouvelle fois, elle ne peut terminer sa phrase,
totalement abasourdi; Elle marche dans sa direction le
regard perdu. Sans un mot, elle lève sa main et le gifle.
Zack ne sourie plus.
LEXI
Vous m’avez fait vivre cet enfer
pour un travail scolaire. Mais vous
êtes de vrais malades. J’ai cru que
tu étais mort, j’ai cru que
j’allais mourir moi aussi. Et tout
çà pourquoi ? Pour un hypothétique
putain de A. Alors, comment j’étais
dans le role de pauvre gourde
complétement paniqué. J’imagine que
vous avez bien pris votre pied.
Qu’est ce qui tourne pas rond dans
vos têtes ?
TRENT
Ecoutes Lexi, je...
Le garçon se rapproche et est sur le point de poser ses
mains sur les épaules de la jeune fille mais celle-ci le
repousse.
LEXI
Alors toi, tu ne peux me touche
pas. Tu ne vaux pas mieux que lui.
Autant venant de mon frère, ca ne
m’étonne mais toi... je ne t’aurais
jamais cru capable de ce genre de
chose. Vous connaissez le sens du
mot respect ? Je vous rappelle
qu’une de nos amies a vécu le pire
traumatisme qui soit. Vous avez
pensé à elle avant de mettre au
point votre petit scénario de
merde. Vous avez pensé à ce qu’elle
allait ressentir en apprenant que
vous êtes servi de son histoire...
Merde ! C’est complétement irréel
Sans qu’elle ne s’en rende compte, des larmes commencent à
couler le long de ses joues. On peut voir que les garçons ne
sont fière d’eux
ZACK
Tu as raison. C’était complétement
stupide. J’ai agit sans
réflechir... encore une fois.
LEXI
C’est bien là le problème. Tu te
moques des conséquences que tes
actes peuvent avoir. Tu fonces tête
baissée lorsque ce qui te sert de
cerveau a le malheur de pondre une
idée. Et tant pis, si cela peut
faire souffrir tes proches. C’est
la vie, à eux de faire avec.
TRENT
Je ne sais pas quoi te dire, à part
que je suis réellement désolé. Tu
as raison nous sommes des idiots.
Si je pouvais revenir en arrière,
je le ferais.
Il regarde son avant bras, on peut voir qu’il est séverement
brulé.
TRENT
Et le cicatrice que je vais avoir
sur mon bras sera là pour me
rappeler le reste de ma vie à quel
point j’ai pu être stupide.
LEXI
Dans ce cas, tu ferais d’aller
faire un petit tour aux urgences.
Je ne retiens pas plus longtemps.
Toi non plus Zack. La dernière
chose que j’ai envie, c’est de me
retrouver une seconde de plus en
face de toi.
La jeune femme fait volte face et part s’enfermer dans sa
chambre
EXT. JARDIN. MAISON DES SULLIVAN
On retrouve Trent et Zack devant la porte d’entrée. Ce
dernier tend une poche de glace à son ami
ZACK
Tiens, mets ca sur ta brulure. Ca
va apaiser la douleur
TRENT
Merci
ZACK
Tu es sure que tu ne veux pas que
je t’emmene à l’hopital. C’est
vraiment pas joli à voir.
TRENT
Ta soeur ne m’a pas loupé. Mais je
l’ai mérité.
ZACK
Je suis désolé de t’avoir embarqué
dans cette histoire.
TRENT
Tu ne m’as pas mis un couteau sous
la gorge non plus. Je suis aussi
responsable que toi. Lexi est
vraiment en colère, obtenir son
pardon ne va pas être facile. Je
pense qu’il faut mieux que tu la
laisses tranquille ce soir.
J’espère qu’avec le temps nos
relations s’apaiseront.
ZACK
On verra bien. Allez rentre bien.
Zack donne une tape à son ami sur son épaule et rentre dans
la maison. On peut voir en plan large Trent se diriger vers
sa voiture d’un pas rapide. Il démarre et disparait bientot.
INT. CHAMBRE DE LEXI. MAISON DES SULLIVAN
Lexi est assise devant sa coiffeuse toujours aussi énervée.
Elle lisse ses cheveux d’un geste mécanique.
LEXI
C’est pas possible d’être con.
Quand je pense qu’on se partage les
mêmes putains de gênes, ca me...
On frappe à sa porte. Elle hurle
LEXI
Dégage Zack. Pas moyen que je vois
ta gueule.
Ce dernier entre quand même l’air penaud. On ne le sent pas
fière du tout.
ZACK
Je voulais juste la carte mémoire
de la caméra.
LEXI
Pose là sur mon lit et va-t’en .
ZACK
Ecoute, je suis vraiment désolé. Je
ne suis qu’un idiot.
LEXI
Quand je pense qu’il n’y a pas plus
d’une demi heure je me réjoussais
pour toi. Je suis vraiment trop
conne.
ZACK
De quoi tu parles
LEXI
De toi et Lois. Je vais te dire une
chose, tu ne la mérite pas.
Franchement j’espère que tu n’es
juste qu’un petit passe temps pour
elle.
ZACK
Je ne sais pas où tu es allée
chercher qu’il y avait quelque
chose entre Lois et moi.
LEXI
Honnetement, je me fous royalement
de ta vie. Maintenant, tu sors, je
dois finir de me préparer.
Sans un mot, Zack sort de la chambre lui avoir laisser la
carte mémmoire.
INT. SALLE DE BAIN DU REZ DE CHAUSSEE. MAISON DES SULLIVAN
On retrouve Zack dans la salle de bain. Il retire son
t-shirt blanc taché de sang. Il fait couler de l’eau chaude
dans la douche et termine de se deshabiller hors champs
avant de pénétrer dans la cabine de douche.
INT.CHAMBRE DE LEXI SULLIVAN. NUIT
Lexi est désormais habillé d’un pantallon et d’un petit haut
noir sexy. Elle termine de se maquiller pour cette soirée.
Son téléphone portable sonne. Numéro inconnu. Elle répond.
LEXI
Oui allo
INCONNU
Bonsoir Lexi. Remise de tes
émotions. Prête pour l’acte deux.
LEXI
Va te faire foutre Zack. T’as
vraiment rien dans la tête ma
parole.
Elle raccroche. Enervée, elle se lève et prend la direction
de la porte quand la sonnerie l’informant qu’elle vient de
recevoir un message s’élève. Elle clique sur le lien
accompagnant le message. Une vidéo se lance. Elle reconnait
immédiatemment le couloir du rez du rez de chaussée de sa
maison aux tableaux accrochés aux murs. Bientôt elle voit
une main ganté la clanche de la porte de la salle de bain.
Celle- ci ouverte, elle apercoit son frère sous la douche.
INT. SALLE DE BAIN DU REZ DE CHAUSSEE. NUIT
Gros plan sur GIF vérouillant la porte de la salle de bain.
Zack malgré l’eau qui coule entend le bruit et ouvre la
cabine de douche laissant apparaitre sa tête. Il sursaute à
la vue de GIF manquant de glisser sous la douche. L’effet de
surprise passé, il sourit avant de lancer
ZACK
Bon sang Lexi, tu m’as fait peur.
J’imagine que c’est l’illustration
parfaite de l’arroseur arrosé.
Aucune réponse de la part de GIF qui reste immobile, tenant
son couteau dans sa main droite.
ZACK
En tout cas, tu m’as bien eu. Bien
joué. Maintenant que tu as eu ta
vengeance, tu pourrais retirer ce
costume, non ?
GIF fait non d’un signe de la tête.
ZACK
Comme tu veux. Tu peux au moins me
passer une serviette.
Zack rentre sa tête dans la cabine et ferme le robinet
INT. SALON. MAISON DES SULLIVAN
On retrouve Lexi regardant la vidéo tout en descendant
l’escalier prudemment. On la sent décontenancé par ce
qu’elle voit, son coeur balance entre énervement et
inquiétude. Elle s’arrête net
LEXI
Il croit que c’est moi qui...
Pourquoi ?
La réponse a sa question s’affiche bientôt sur le reflet du
miroir de la salle de bain. Une personne vétue du costume de
GIF s’y dessine. Il commence à avancer dans la salle de bain
en direction de la cabine de douche. Instinctivement, elle
court dans la cuisine prendre un couteau avant d’aller se
cacher dans un angle de la salle à manger, position qui lui
offre une vue parfaite sur les accès à la pièce.
LEXI
Ce n’est pas possible. C’est encore
une mauvaise blague... rien de
plus. Ca fait partie de leur
scénario. Il veut que je cours à
son secours pour voir mon visage
pétrifié de terreur
La porte de la douche s’ouvre au même moment que GIF arrive
son niveau. Il lève son couteau et frappe Zack en pleine
poitrine. Un hurlement de douleur s’élève dans la maison. A
la vue du sang giclant sur les murs, la jeune fille éteint
son portable. Son frère continue de hurler.
LEXI
Tout cela est faux. Il veut
simplement me faire peur
Son téléphone portable sonne. Elle tremble, des larmes
s’écoulent le long de ses joues. Le téléphone sonne une
nouvelle fois. Elle hésite, laisse une fois, deux fois,
trois fois mais fini par décrocher
LEXI
Pourquoi tu me fais çà, Zack ?
Qu’est ce que je t’ai fait, bon
sang ?
GIF
Zack est définitivement hors jeu.
LEXI
Qui êtes-vous ?
GIF
La question n’est pas de savoir qui
je suis, mais où je suis. Tu sais
Lexi, tu étais très jolie dans ce
petit maillot de bain bleu
turquoise? Quel âge avais-tu ? Dix,
douze ans ?
La communication se coupe brusquement. Elle lève la tête
vers l’escalier, tend l’oreille. Aucun bruit ne vient de
l’étage. Le téléphone fixe sonne à nouveau. Elle sursaute,
fait tomber le combiné. Elle est au bord de la crise de
nerf.
LEXI
Laissez-moi tranquille. s’il vous
plait.
CHLOÉ
Du calme, ce n’est que moi. Qu’est
ce qui t’arrive ?
LEXI
Chloé ! Il y a quelqu’un chez moi.
Zack, je crois qu’il est mort.
CHLOÉ
Très drôle. Il n’y a pas que sur
moi que Lois a fini par déteindre.
J’appelai pour te dire que l’on
sera dans dix minutes. Tu es prêtes
?
LEXI
Lily, je te le jure sur ce que j’ai
de plus cher au monde. Ce n’est pas
une plaisanterie. Quelqu’un c’est
introduit dans ma maison
CHLOÉ
Calme-toi. Tu as appelé la police ?
LEXI
Non, je n’y même pas pensé. Je suis
complétement perdue. Je n’arrive
pas à reflechir.
CHLOÉ
Je m’en occupe, il ne faut pas que
tu fasses remarquer. Où te
trouves-tu ?
LEXI
Dans le salon. De là où je suis, je
peux le voir arriver si il
m’attaque.
CHLOÉ
Non, non, non. Il faut mieux que tu
te caches, fais-moi confiance.
Est-ce qu’il y a un placard au rez
de chaussée.
LEXI
Oui, mais...
LILY
Il n’est peut être pas seul. Qu’est
ce que fera si tu te fais encerclé.
Va t’y caché, on est là dans cinq
minute.
La jeune fille se lève. Elle avance prudement, jetant des
regards appeuré au quatre coins de la pièce. Elle pointe le
couteau devant elle, prête à riposter en cas d’attaque. Le
calme régne, seul sa respiration haletante brouille
l’apparente tranquilité des lieux. Le portable dans sa poche
vibre et sonne. Toujours sur ses gardes, elle plonge sa main
gauche dans son jean pour le récupérer. Elle reconnait le
numéro affiché, c’est celui de Cane.
LEXI
Oui
CHLOÉ
Salut Lexi, c’est Chloé.
LEXI
J’arrive devant le placard, tu es
vraiment sur que c’est une bonne
idée.
CHLOÉ
Le placard ? De quoi tu parles ?
J’appelais pour savoir si tu avais
changer d’avis pour ce soir. Cane
peut venir te chercher si ...
LEXI
Attends ! Ce n’est pas toi qui...
Il faut que je raccroche.
Lexi n’a juste le temps de terminer sa phrase. La porte du
placard s’ouvre brutalement. GIF apparait et se jete sur la
jeune fille. Le choc la fait trébucher, elle perd son
couteau et le téléphone. Lexi recule, fesse à terre. GIF lui
fait face. Elle arrive au niveau de la porte de la salle de
bain. Elle tourne la tête dans sa direction, le corps de
Zack git dans une énorme mare de sang. Elle hurle :
LEXI
Nonnnnnnnnnnnn
GIF, PRENANT LA VOIX DE CHLOÉ
Il ne faut jamais se fier aux
apparences, n’est ce pas Lexi.
Il lui fonce dessus. Elle a juste le temps de se relever et
de plonger sur le coté pour éviter l’attaque. Elle se
retrouve sur le cadavre de son frère et de ce fait
recouverte de sang. Devant elle, la porte d’accès à la
chambre de ses parents. Elle fuit dans cette direction,
poursuivi par GIF. Elle panique, ne sachant plus ou aller,
la fenêtre donnant sur le jardin, la porte qui lui
permettrait de retourner dans le salon. Cette seconde
d’hésitation permet à GIF de combler une partie de son
retard. Elle finit par réagir et fonce vers la porte donnant
sur le salon, l’ouvre et la rabat de toute ses forces sur
son assaillant. Ce dernier vacille et finit par tomber sous
l’impact mais il se réleve dans la foulée.
La porte fenêtre lui fait face, c’est la seule échapatoire,
GIF lui bloquant désormais l’accès à la porte. Elle fonce,
aussi vite qu’elle le peut. Comme plus tot dans la soirée,
elle peut sentir dans sa nuque la respiration du tueur.
EXT. JARDIN. MAISON DES SULLIVAN
La caméra fixe cette porte fenêtre tandis que des signes de
lutte et des cris s’élève dans la maison. Tout à coup, on
voit le corps de Lexi voler à travers la vitre qui se brise
en dixaines de morceaux et attérir contre la pelouse. Elle
hurle en accompagnant sa courte chute. Le choc est violent,
elle est sonnée mais ne perd pas connaissance. Elle jète un
coup d’oeil agard en direction de son jambe droite. Un
énorme morceau de verre l’a transpercée de part en part. Il
lui est impossible de se relever. C’est la fin, elle le
sait. Chercher à fuir est inutile. Son portable se met à
sonner une nouvelle fois. Il n’a pas été détériorée par la
chute. D’un geste hésitant, elle parvient à le prendre. Au
même moment, GIF apparait en bas des escaliers, marchant
dans sa direction. Il s’agenouille à ses cotés. Elle n’a
plus la force de lutter. Il lève son couteau. Le froid, la
mort s’engouffre en elle.
INT. BUREAU DE MEREDITH VALENTINE
Une jeune femme d’une trentaine d’années assise sur le
rebord de son bureau impeccablement rangée. Brune, les
cheveux courts, son nom est Meredith Valentine. Elle est
psychothérapeute et enseigne la psychologie au sein de
l’université de Riverside. Elle porte un tailleur couleur
crème et de fines lunettes à monture métallique. Elle tient
dans ses mains un petit carnet lui servant à prendre des
notes.
MEREDITH
Alors dis-moi, comment vas-tu
depuis notre dernier rendez-vous ?
Ton week-end s’est bien passé ?
La caméra fait le tour de la pièce à la décoration simple
mais acceuillante. Une grande bibliothèque aux ouvrages
variés, un épais tapis maron sur lequel repose un
confortable fauteuil.
Nous apercevons finalement l’interlocutrice de Meredith, il
s’agit d’Emma Duval, regard grave et traits du visage tirés
par la fatigue. Elle porte un vieu jeans et sweet à capuche.
Son apparence semble être le cadet de ses soucis, négligeant
de se maquiller et coiffant ses longs cheveux blonds en un
simple queue de cheval.
EMMA
Comment ai-je l’ai d’aller, docteur
Valentine ?
MEREDITH
Tu m’a l’air extrémement fatiguée.
EMMA
Bac plus huit pour en arriver à
cette conclusion. Je suis vraiment
impressionnée. Vraiment ! Je me
demande ce qui a bien pu me trahir
? Ne me dites pas que ce sont les
énormes valises que j’ai sous les
yeux.
MEREDITH
Et bien sarcastique !
EMMA
On fait ce qu’on peut !
Meredith lui sourit, l’air désolée .
MEREDITH
J’imagine que tes cauchemars ont
recommencé
EMMA
Y a pas à dire, vous êtes vraiment
douée. Vous pouvez lire en moi
comme dans un livre ouvert.
Elle s’arrête net, se rendant compte que son attitude était
tout sauf productive.
EMMA
Excusez-moi. Je me comporte comme
une idiote. Je sais très bien que
vous cherchez simplement à m’aider
et moi...
Elle soupire. On la sent vraiement exténuer, vidée de toute
énergie.
EMMA
Je suis usée, que ce soit
physiquement ou mentalement.
J’imagine que mon humeur exécrable
en est une des conséquences. Ca
fait plusieurs jours que je ne dors
pas. Ou plutôt que je me force à ne
pas dormir.
MEREDITH
Tu veux me parler de tes
cauchemars.
Emma se lève et fait quelques pas dans pièce, bras croisés.
EMMA
Vous savez, la rengaine habituelle.
Le tueur, une course poursuite dans
les couloirs d’une maison que je
connais pas ; le tueur pénétrant
dans ma chambre d’hopital, et moi
paralysée, mon corps semblant aussi
lourd que de la pierre. Il y a
tellement et le résultat est
toujours le même...
MEREDITH
La mort !
EMMA
La mort, toujours plus brutale et
implacable. Quoi que je fasse, je
ne peux jamais lui échapper. Il
finit toujours par me rattraper, me
plaque contre le sol ou contre un
mur. Et la douleur semble si
réelle, si violente lorsqu’il finit
par enfoncer la lame de son couteau
dans ma chair. J’en ai le souffle
coupé lorsque je me réveille.
MEREDITH
Souviens-toi de notre premier
rendez-vous. Je t’avais prévenu que
les blessures de l’âme étaient
longues à cicatriser et que le
processus de guérison serait
émailler de moments agréables mais
également de périodes plus sombres
comme celle que tu vis en ce
moment.
EMMA
Je le sais mais c’est tellement
frustrant. Je commençais à
retrouver petit à petit une vie
normale, un équilibre qui me
faisait avancer chaque jour un peu
plus. Je commençais de nouveau à
faire confiance aux personnes qui
m’entourent. J’ai ma cousine, mon
oncle... Je me suis fait de
nouveaux amis qui me soutiennent et
avec qui j’ai retrouvé l’envie de
vivre. Et là... J’ai l’impression
d’être revenu un an en arrière,
d’être de nouveau en mode survi.
MEREDITH
Emma, il va falloir plus d’un an
pour t’en remettre. Sans que tu
t’en rende compte, ton subconscient
(MORE)
(CONTINUED)
CONTINUED:
MEREDITH (cont’d)
travail. Cette peur qui te ronge
est décuplée en ce moment car la
date "anniversaire" des événements
que tu as vécu à Lakewood se
rapproche. Tes cauchemars en sont
malheuresement la résultante.
EMMA
J’ai tellement peur. Peur que cela
recommence...
MEREDITH
Pourquoi faut-il que tu imagines le
pire ?
EMMA
Woodsboroo, milieu des années 90,
Sidney Prescott est prise pour
cible par un duo de psychopathe
dont l’un n’était autre que son
petit ami, Billy Loomis. Deux ans
plus tard, faculté de Windsor,
nouveau massacre. Los Angeles, le
tournage de STAB 3 tourne au bain
de sang, huit nouvelle victime.
Cette fois le tueur n’était autre
que son demi-frère... Et il y a
quatre ans, rebelotte à Woosboroo.
Cette fille n’a pas vécu l’enfer ni
une, ni deux, ni trois mais quatre
fois.
MEREDITH
Tu n’es pas Sidney Prescott.
EMMA
J’en suis consciente, vraiment.
Mais cela ne m’empêche pas d’avoir
peur que quelqu’un ait envie de
s’offrir un acte deux bien sanglant
avec une nouvelle fois moi dans le
rôle principal. Comment être sure
que derrière un de mes amis ne se
cache pas en réalité un psychopathe
comme... eux.
Meredith se lève à son tour et marche en direction de la
jeune fille.
MEREDITH
Eux ? Pourquoi ne les appelles-tu
pas par leurs prénoms ?
(CONTINUED)
CONTINUED:
EMMA
Un reflexe surement. De
l’autoprotection. Aujourd’hui
encore, prononcer leurs noms me
fait mal. Je connaissais le pasteur
Jensen depuis ma plus tendre
enfance. Ma mère aussi. Elle n’a
pas reconnu celui qu’elle
connaissant dans sa jeune comme
étant Troy James, le frère de
Brandon. Quand je pense qu’il a
ruminé sa vengence depuis des
années. Comme Tyler... c’était mon
frère... et il a cherché à me...
Elle ne peut terminer sa phrase, éclatant en sanglots.
Meredith vient poser un bras protecteur sur Emma.
MEREDITH
Laisses-toi aller. C’est normal de
craquer. C’est la preuve que tu es
humaine. Lorsque j’étais petite, ma
mère me disais toujours que pleurer
permet de nettoyer son âme.
29.
La jeune fille ne se fait pas prier évacuant ainsi tout le
stress qu’elle avait accumulé ces derniers jours.
EMMA
Mes amis me manquent ! Riley,
Brooke, Will... Même cet imbécile
de Jake. Il ne se passe pas une
journée sans que je n’ai une pensée
pour eux
MEREDITH
Je sais... je sais
EMMA
J’aurais tellement voulu les
sauver... Ils avaient toute la vie
devant eux, avaient des projets
plein la tête.
Meredith, mains sur les épaules d’Emma, la regarde fixement.
MEREDITH
Ecoutes Emma. Il faut que tu
arrêtes de te sentir responsables
de leurs morts et surtout de
culpabiliser d’être encore vie.
Crois-tu vraiment qu’ils seraient
heureux de te voir d’auto détruire
de la sorte.
EMMA
Non... Ils voudraient retrouver la
Emma rigolote et toujours de bonne
humeur qu’ils ont connu. Et moi
aussi !
MEREDITH
Tu vas y arriver. Je t’aiderais
pour ça. Il faut que tu es
confiance en l’avenir
Emma lui adresse un sourire. D’un geste délicat de la main,
Meredith lui caresse la joue.
MEREDITH
Tu sais quoi, on va en rester là
pour aujourd’hui. Vas te passer un
peu d’eau sur ton visage et ensuite
je t’invite à diner. Je suis
certaine que n’as rien avalé de la
journée.
EMMA
Il ne faut pas vous sentir
obligé... Je ne veux pas gacher
votre soirée.
MEREDITH
Saches que je ne fais jamais rien
par obligation. Si je te le
propose, c’est que cela me fait
plaisirs. Tu vas voir, je connais
un petit restaurant qui fait les
meilleurs pizzas de l’état
EMMA
Merci... J’en ai pour cinq minutes
INT. TOILETTES POUR FEMMES DU 3E ETAGE
Nous retrouvons Emma devant un lavabo, tête baissé et
s’aspergeant, à plusieurs reprises, le visage d’eau glacée.
Un miroir prone sur la toute la longueur du mur. Emma se
redresse lentement pour croiser son reflet dans le miroir.
Un bruit provenant de sa droite, la jeune fille sursaute
avant d’avant un mouvement de recule, instinctivement. Elle
lance :
EMMA
Il y a quelqu’un ?
Aucune réponnse. Elle commence à avancer en direction des
box et commence à les ouvrir un par un, prudemement et
regardant constamment derrière elle. Il n’y a pas personne.
Arrivée à la dernière porte, elle marque un temps d’arrêt,
hésite avant de la pousser. Le résultat est le même, elle
est seule dans les toilettes. Elle lance un soupir de
soulagement et retourne devant le lavabo.
EMMA
Ca recommence...
Une nouvelle fois, elle fait couler de l’eau et s’en asperge
abondemment le visage. Une nouvelle fois, elle se redresse
pour croiser son reflet dans le miroir. Cette fois, elle
n’est malheuresement plus seule, le tueur se tient juste
derrière elle, impassible. Elle ne peut s’empêcher de
pousser un cri en faisant volte face, les yeux fermées. Ses
mains posées sur le lavabo, elle répéte à plusieurs reprises
EMMA
Tu n’es pas réel... Tu n’est pas
réel.
Les secondes passent, il ne se passe rien. Prenant son
courage à deux mains, elle ouvre lentement ses yeux. Elle
est seule dans la pièce, pas de tueur. Tombant à genoux,
elle s’effondre une nouvelle fois, des larmes s’écoulant le
long de ses joues et tapant du sol sur le sol.
EMMA
Ca ne finira dond jamais ! Mais
laisse-moi tranquille ! Laisse-moi
tranquille !
Elle s’adosse contre le pied du lavabo, le regard perdu. Tel
un robot, elle commence à fouiller dans son sac à main et en
sort un tube d’anxiolitique et une bouteille d’eau. Elle
avale deux comprimés, suivi d’une gorgée d’eau. Elle reste
de longues secondes immobile avant de se décider à se
relever et marcher d’un pas hésitant en direction de la
porte.
INT. COULOIR DU 3E ETAGE
A peine Emma eut-elle franchi la porte des toilettes que des
hurlements effroyables s’élèvent dans le couloir. Emma se
fige, paralysée par la peur, se demandant si ces cris
étaient bien réels ou alors le fruit de son imagination.
Nouveaux hurlements. A quelques mètres d’elle, de la lumière
s’échappe d’une salle de cours. Les cris semblent provenir
de là-bas également.
EMMA
Qu’est ce que...
Elle commence à secouer la tête de droite à gauche, la
tenant dans ses mains.
EMMA
Ce n’est que mon imagination.
C’est...
Elle ne termine pas sa phrase. Nouveaux hurlements.
EMMA
Pourtant...
Après un léger mouvement de recul, elle commence à marcher
en direction de la porte, prudemment. Il fallait qu’elle
sache si elle devenait folle ou non, si elle avait franchi
ou non un cap supplémentaire dans sa peur panique. Des cris,
encore des cris
EMMA
Il faut que je sache...
INT. SALLE DE COURS
D’une main tremblante, elle ouvre la porte lentement. La
salle de cours est bien allumée. Elle se fige en voyant
l’origine des hurlements, devient blême quasi
instantanément, ses jambes commencent à flageoller la
faisant perdre légérement l’équilibre.
EMMA
Ce n’est pas possible
Un film retransmit sur l’écran de projection de la salle. Un
film qui la fit replonger dans le passé, un an plus tôt,
instantanément. Ce passé douloureux, qui la faisait tant
souffrir, revenait à la charge de la manière la plus cruelle
qui soit.
Les images défilaient, plus violentes les unes que les
autres sans qu’elle puisse pour autant quitter l’écran des
yeux. Nina Patterson essayant de fuire, le tueur impitoyable
qui ne lui aucune chance, sa mort quasi instantanée lorsque
qu’il lui la gorge d’une oreille à l’autre. Riley, son amie,
qui se vide de son sang, qui sent la vie la quitter petit à
petit. Will, le piège horrible tendu par le tueur, du sang,
tant de sang... une vraie boucherie.
Tout en regardant le film, Emma avance dans la salle de
classe. Son regard est un mélange de rage et de tristesse;
EMMA
Vous avez tellement souffert !
C’est si horrible.
Et soudain, sa colère éclate. Folle de rage, elle attrape
une chaise à coté d’elle et la balance de toutes ses forces
contre cet écran diffuseur de tant de souffrance. Elle se
met à hurler.
EMMA
Pourquoi vous me
vous amuse de me
Qu’est ce que je
sang ? Qu’est ce
fait ?
faites çà ? Ca
faire souffrir.
vous ai fait bon
que je vous ai
Le film se coupe au même moment, bientôt suivi d’un
grincement, celui d’une porte métallique qui s’ouvre
difficilement. Emma se retourne, la peur au ventre, son
rythme cardiaque atteignant des sommets.
EMMA
Non...
GIF, sortant d’une vieille armoire en métal à moitié
rouillée, se tient à quelques mètres d’elle. Placant son
téléphone portable devant sa bouche, il lui lance
GIF
Hello Emma !
A ces mots, la jeune fille recule d’un pas et ferme les
yeux.
EMMA
Tu n’es pas réel. Tu n’es pas réel.
Lorsqu’elle ouvre à nouveau les yeux, GIF est toujours là,
désormais plus proche, marchant dans sa direction sans dire
un mot. Une nouvelle fois, Emma ferme les yeux, espérant
ainsi faire disparaitre ce fantôme du passé, venu la hanter.
En vain, GIF continue de fondre sur elle.
EMMA
Tu es...
GIF
Réel ? Tu veux venir vérifier Emma.
Notre petit jeu n’est pas encore
fini.
Ce n’était pas son imagination, elle en était certaine. Son
instinct lui disait de fuire. Courant aussi vite que
possible, elle prit la direction de la porte.
INT. COULOIR DU 3E ETAGE
Courir, encore plus vite. Courir pour se donner une chance
de survivre. L’ombre du tueur, derrière, à quelques mètres,
se rapprochant, inexorablement. Il lui faut tenir, oublier
la douleur qui lui brûle un peu plus la poitrine à chacun de
ses pas
Devant elle, le couloir bifurquait vers la gauche. Encore
quelques secondes et elle serait dans le bureau du docteur
Valentine. Sans reflechir, elle avait pris la direction du
bureau de sa psychothérapeute. Elle devait la prevenir, ne
pouvait s’enfuir sans elle.
Se retournant, elle se rend compte que le tueur n’est plus
derrière elle. Une fois qu’elle eut tourner, la porte du
bureau lui faisait face. Encore cinq mètre... D’un coup sec,
elle ouvre la porte.
INT. BUREAU DE MEREDITH VALENTINE
Une fois dans le bureau, Emma vérouille la porte et lance,
cherchant à retrouver son souffle et regardant anxieuse par
l’ouverture en verre de la porte.
EMMA
Docteur Valentine... le tueur... il
est içi. Vous allez dire que c’est
mon imagination mais...
Elle s’arrête
à la rassurer
panique. Elle
dans une semi
de bureau.
net, inquiète que Meredith n’est pas chercher
en la voyant revenir dans un tel état de
se retourne, tremblante. La pièce est plongée
obscurité, simplement éclairée par une lampe
EMMA
Docteur Valentine...
Toujours aucune réponse. Emma remarque que le fauteuil est
tournée en direction de l’unique fenêtre de la pièce dont
les épais rideaux tombant sur la hauteur du mur, étaient
fermées.
EMMA
Non... Pas ça...
Sanglotant, elle commence à traverser la pièce, contournant
le bureau. Le corps de Meredith l’attendait sur le fauteuil,
son jolie chemisier blanc maculé de sang, sang qui avait
formé, sur le parquet une grosse flaque.
EMMA
Je suis tellement désolée !
Un premier coup ébranla la porte, bientôt suivi de deux
autres. Celle ci finit par céder. GIF se tient dans
l’encadrement, immobile.
Ne le quittant pas des yeux, Emma commence à reculer. Elle
ne se rend pas compte que le rideau, derrière elle, se met à
remuer. Une chaussure noire apparait, puis une jambe. Un
second tueur se tient derrière elle mais elle ne s’en doute
pas.
EMMA
Qui es-tu ?
GIF
Un marionnettiste et tu es mon
pantin.
EMMA
Tu ne m’auras pas si facilement.
Je...
Elle ne termine pas sa phrase, une violente douleur la
terrassant. Quelque chose de chaud commence à couler du bas
de son dos. Du sang. Elle se met à vasciller avant de
s’écrouler.
Deux... Ils étaient deux. Les tueurs marchent dans sa
direction, elle sait que c’est la fin, elle ne pourra pas
s’en sortir.. Allongée sur le dos, bras écartés, elle
s’offre à eux. Les deux GIF s’agenouillent à ses cotés. D’un
geste hésitant, elle retire le masque du premier tueur
laissant apparaitre le visage de Piper puis celui du second
qui laisse place à un épaix brouillard. Ils lèvent tout deux
leurs bras assassins tandis qu’elle ferme les yeux. Son
corps si frèle devient la cible d’un déferlement de
violence. Elle hurle.
INT. VOL CHICAGO - LOS ANGELES.
AUDREY
Emma, réveilles-toi.
Emma se réveille en sursaut. Il lui faut quelques secondes
pour comprendre où elle se trouve. De fines gouttes de
sueurs coulent le long de son cou, sa respiration est
haletante. Il lui faut quelques secondes pour reprendre son
souffle. A ses cotés, Audrey vétue d’une robe noir très
ample, fait tout pour la rassurer. Nous remarquons
immédiatement qu’elle est enceinte.
AUDREY
Doucement ma belle. Tout va bien.
Calme-toi. Tu es en sécurité.
EMMA
Qu’est ce qui s’est passé ?
Petit à petit, la jeune fille fint par reprendre ses esprits
et se calmer
AUDREY
Tu t’étais endormie. Apparement, tu
n’étais pas en train de rêver d’un
beau jeune homme.
EMMA
Malheureusement, non. Est-ce que
j’ai crié ?
Audrey lui fait non de la tête
AUDREY
Encore un cauchemar ! Tu veux m’en
parler ?
EMMA
Tu sais, la rangaine habituelle !
AUDREY
Je sais ce que tu ressents. J’ai un
sommeil très agité ces derniers
temps. Cela fera bientot un an,
notre subconscient travail.
EMMA
Oui, les mauvais souvenirs
ressurgissent. Tu sais ce que l’on
dit ! Le passé ne meurt jamais.
AUDREY
J’aimerais te dire le contraire
mais c’est malheureusement la
triste vérité. Ces événements font
partie de nous que l’on le veule ou
non.
Une hotesse de l’air arrive à leur niveau, une bouteille
d’eau à la main
HOTESSE DE L’AIR
Tout va bien ? J’ai pensé qu’un peu
d’eau vous ferez du bien
Elle tend la bouteille à Emma
EMMA
Merci.
HOTESSE DE L’AIR
Vous voulez autre chose ?
EMMA
Une vodka pomme.
Elle lance un regard amusé en direction de Sidney pour voir
sa réaction
AUDREY
Elle va se contenter de son verre
d’eau. Merci
EMMA
Bien maman
HOTESSE DE L’AIR
Si vous avez besoin de quoi que ce
soit, surtout n’hésitez pas
L’hôtesse de l’air s’éloigne allant s’occuper d’autres
passagers
AUDREY
En parlant de maman. Tu t’es enfin
décidé a appeler Kieran ?
Emma soupire, on comprend que le sujet est tabou.
EMMA
Je vais le faire... Bientôt
AUDREY
Plus tu attends, plus ce sera
difficile.
EMMA
Ce n’est pas aussi simple.
On peut voir que Emma est génée. Audrey ne cherche pas à
aller plus loin
AUDREY
Désolée, je ne voulais pas me
montrer indiscrète.
EMMA
Je l’appelerai après la cérémonie.
Promis.
Au mème moment leur attention est attirée vers la télévision
qui diffuse en ce moment les informations. On voit
apparaitre Noah Foster élegamment vétu d’un costume bleu
parfaitement cintré au coté d’une journaliste. Ce n’est plus
le geek qu’on a connu.
JOURNALISTE
Bonsoir. Je me trouve actuellement
devant le Los Angeles Theater qui
acceuillera dans deux jours la ""
cérémonie des National Book Award.
Nominée dans la catégorie "jeune
talent", nous avons le plaisirs de
recevoir Noah Foster, en lice avec
son livre "Le passé ne meurt
jamais". Noah, merci d’avoir
accepter notre invitation.
NOAH
C’est un grand plaisir pour moi
d’être avec vous ce soir.
JOURNALISTE
Votre livre est ce qu’on appelle
communement un roman documentaire.
Il traite de la série de meurtres
ayant frappé l’année dernière la
petite localité de Lakewood dont
vous êtes également originaire.
Qu’est ce qui vous a poussé à
écrire ce roman ?
NOAH
Comme pour tout mes amis, cette
période fera à tout jamais partie
de ma vie. Nous avons tous perdu
une personne qui nous était chère.
Ecrire a été pour moi une thérapie.
J’en ai ressenti rapidement le
besoin afin de pourvoir passer à
autre chose.
JOURNALISTE
Vous pouvez nous en dire plus ?
NOAH
Ayant vécu cette histoire de
l’intérieur, j’ai tenu à rester le
plus fidèle possible, m’attachant à
conserver au maximum la
personnalité, la psychologie de
chacun.
JOURNALISTE
Votre roman revient également
l’affaire Brandon James dont la
mort a été à l’origine de cette
série de meurtres. Vous remettez en
cause sa culpabilité dans la mort
de plusieurs étudiants dans le
milieu des années 90.
NOAH
Tout à fait, depuis mon enfance
j’ai toujours été passionné par les
tueurs en série. Je suis donc
interessé très tôt à cette affaire.
Je laisse les lecteurs découvrir
les raisons qui m’ont amener à
soutenir la théorie de son
innocence.
JOURNALISTE
Emma Duval est au centre de votre
roman. Quelle a été sa réaction en
apprenant que vous écriviez ce
roman ?
NOAH
Je n’aurais jamais entreprit
d’écrire ce livre sans son
approbation. Emma est une personne
formidable et courageuse. Elle est
devenue une vraie amie et nos vies
ont été à jamais liées.
JOURNALISTE
Il ne me reste plus qu’à vous
souhaiter bon chance. Merci Noah de
nous avoir offert quelques minutes
de votre temps.
GALE
Merci à vous
JOURNALISTE
C’était Gale Petterson en direct
devant le Los Angeles Majestic
Hotel.
On retrouve Emma et Audrey. Cette dernière sourit.
AUDREY
Sacré Noah. Il semble vraiment en
forme. Ca me fait plaisir.
Emma ne l’a pas entendu. Une main posée sur son ventre, elle
semble perdu dans ses pensées.
AUDREY
Il y a un problème ?
EMMA
Le bébé
Prise de panique Audrey lui demande :
AUDREY
Quoi le bébé
EMMA
Je l’ai senti. Il vient de me
donner un coup
Le visage d’Audrey s’illumine
AUDREY
C’est vrai
EMMA
Donne-moi ta main
Emma place la main de son amie sur son ventre. Quelques
instants après, un large sourire se dessine sur son visage
tandis que des larmes coulent le long de ses joues
EMMA
Tu as senti ?
AUDREY
Oui... C’est magique. C’est la...
vie
EMMA
Exactement. La vie dans toute sa
pureté. C’est grace à ce genre de
moment que j’ai encore foi en la
vie.
INT. HALL. LOCAUX DE LA SOCIETE "BROOKE’S". NEW YORK
Un vaste hall à la décoration épurée où le blanc domine.
Assis derrière son bureau, une femme d’une trentaine
d’années vétue d’un élégant tailleur rouge s’applique avec
précision du vernis sur les ongles. Le téléphone posé sur
son bureau sonne. Elle décroche.
STANDARDISTE
Bonjour. Brooke’s. Veuillez
patienter s’il vous plait.
Une porte s’ouvre au même moment. Une silhouette féminine en
sort suivi comme son ombre par une femme d’un certain age,
lunettes vissées sur son nez et tenant une pochette bleue
dans une main et un gobelet de café dans l’autre.
La caméra nous fait découvrir petit à petit l’inconnu,
d’abord ses jambes fuselées et gainées de bas, puis son
buste aux épaules dénudées. Nous voyons finallement son
visage tandis qu’elle traverse le hall d’un pas rapide. Il
s’agit de Brooke, ses longs cheveux blonds coiffés en un
chignon et portant une robe de sa création.
ASSISTANTE
Vous êtes prise chaque soir de la
semaine prochaine.
BROOKE
Pourriez-vous appeler "" et
réserver une table pour un dinner.
N’importe quel soir de la semaine
prochaine conviendra.
ASSISTANTE
Comme je viens de vous le dire,
vous n’avez aucune disponibilité.
Brooke lui répond d’une voix las.
BROOKE
Vous êtes une incorrigible
rabat-joie Tess. La semaine suivant
dans ce cas. A propos, qu’est ce
que je sens ?
ASSISTANTE
C’est votre café. Double moka
latte, supplément crème.
BROOKE
Il y a de la crème ? La dernière
fois, il n’y en avait pas. Et moi,
j’aime ça la crème.
Brooke prend le café et en bois une gorgée.
BROOKE
Délicieux. Vous savez, ma meilleure
Emma travaillait dans un café quand
on était au lycée à Lakewood. Elle
faisait les meilleurs cafés du
monde et celui là est presque aussi
bon.
TESS
Je demanderais à l’avenir qu’il
rajoute toujours un supplément
crème.
BROOKE
Merci. Sans mes doses de caféine,
je serais incapable de tenir le
coup. Vous savez, j’ai vraiment
beson d’un break. Cette nouvelle
collection pompe toute mon énergie.
TESS
Vous êtes dans la dernière droite.
Ce n’est pas le moment d’avoir une
baisse de régime.
BROOKE
Je sais Tess, je sais. J’aurais
bien méritée mes deux semaines de
vacances.
TESS
Où souhaitez-vous partir ?
Voulez-vous que je réserve vos
billets ?
BROOKE
Les Maldives. Ou la France peut
être. C’est bientôt la semaine de
la mode.
TESS
Peut être pas la meilleure
destination pour couper nette avec
les défilés, les mannequins et
leurs exigences toujours plus
farfelues.
Brooke s’arrête net quelques secondes semblant réflechir
avant de poursuivre.
BROOKE
Vous savez quoi, vous avez
entièrement raison. Oublions Paris.
Les Maldives également. Ce dont
j’ai besoin, c’est d’un retour aux
sources. Faire un break, loin de
tout ça pour revenir l’esprit libre
et des idées pleins la tête pour la
prochaine collection.
TESS
Si je comprends bien, Lakewood.
Pour une ou deux personnes ?
BROOKE
Pour moi uniquement. Mon compagnon
est débordé en ce moment. Avec un
peu de chance, il me rejoindra pour
un ou deux jours. Il est de là bas
lui aussi.
Brooke appuie sur le bouton d’appel de l’ascenseur. Celui
s’ouvre immédiatement. Brooke s’y engouffre suivie de Tess
qui laisse échapper de ses mains sa pochette.
BROOKE
C’est la maquette de la couverture
du prochain numéro ?
TESS
C’est simplement une ébauche
Elle ouvre la pochette et tend la maquette à Brooke qui la
regarde d’un air vraiment insatisfait.
BROOKE
Définitivement hors de question
qu’elle soit en couverture de mon
magazine à moins d’avoir pris trois
ou quatre kilos minimum. Elle a
l’air malade. C’est très malsain.
TESS
On balance juste des idées pour le
moment.
BROOKE
Balancez mieux dans ce cas.
L’anorexie est une maladie grave.
Ce n’est pas une mode. Je préfère
largement voir une Kate Upton ou
une Broklyn Decker. Elles ont des
formes généreuses et se s’en
cachent pas.
TESS
Vous voulez que je contacte leurs
agents respectifs ?
La porte de l’ascenseur s’ouvre au même moment. On voit
alors le visage de Brooke en gros plan. Elle a les yeux
fermés.
TESS( D’UNE VOIX DIRECTIVE)
Et oh ! On se réveille là dedans.
On se rend compte alors que Brooke était en pleine réverie.
Elle n’est pas la propriétaire d’une maison de haute couture
mais simplement l’assistante de Tess. Brooke ouvre les yeux
mettant un terme à ce doux moment.
TESS
Qu’est ce qu’il m’a pris
d’embaucher une empoté pareille.
BROOKE
Désolée Madame Piers. J’étais...
TESS
... perdue dans tes pensées. Je
m’en suis rendue compte ! Ca était
le cas toute la journée. Tu files
un mauvais coton jeune fille.
BROOKE
Je m’en rend compte. Ca n’arrivera
plus.
TESS
Je l’espère bien. Sinon, c’est la
porte. Tu n’as pas l’air de te
rendre compte de la chance que je
t’ai offert. Il y a des centaines,
non des milliers de filles qui
réveraient d’être à ta place.
On sent Brooke aux bords des larmes mais elle essaie aux
mieux de ne rien laisser transparaitre.
TESS
Ecoutes... On va en rester là pour
aujourd’hui. Rentres chez toi et
profites de ta soirée. Tu as une
longue journée qui t’attends
demain.
BROOKE
D’accord... comme vous voulez.
TESS
Profites-en également pour régler
tes problèmes quelles qu’ils
soient. J’ai besooins d’une
collaboratrice qui soit totalement
impliquées dans ce qu’elle fait.
Pas de son alter égo fantomatique.
Bonne soirée Brooke.
BROOKE
A vous aussi Madame Piers.
Tess s’éloigne en direction de sortie du batiment. A présent
seule, elle sort son téléphone portable de son sac.
BROOKE
Salut toi. Je te réveille pas
j’espère.
HOMME
Non, j’attendais ton appel. Comment
vas-tu ? Tu as une toute petite
voix.
BROOKE
Pas super. J’ai passé une mauvaise
journée. J’ai appelé Jake... j’ai
rompu avec lui.
HOMME
Et comment ça c’est passé ?
BROOKE
On parle de Jake. Il n’a rien
laissé transparaitre. Comme
toujours !
HOMME
Je suis désolé. Ca n’a pas du être
facile pour toi.
BROOKE.
Ca m’a miné toute l’après midi.
J’ai eu la tête ailleurs, mon
cerveau a bugger à plusieurs
reprises. Pas plus tard qu’il y a
cinq minutes, je me prenais pour
Brooke Davis de One Tree Hill.
HOMME
Brooke Davis est super sexy.
BROOKE
Je suis sérieuse.
HOMME
C’est normal. Tu étais inquiète
pour Jake.
BROOKE
Nous avons été en couple pendant
plus d’un an. Il aura été mon
premier grand amour. Quoi qu’il
arrive, il tiendra toujours une
place particulière dans mon coeur.
HOMME
Bien sur, et c’est tout à fait
normal. Même si ce n’est pas
comparable, je sais que je ne
pourrais jamais oublier Riley. Et
je ne veux pas l’oublier.
INT. CHAMBRE D’HOTEL. LOS ANGELES MAJESTIC HOTEL.
Une belle chambre d’hotel à la décoration soignée et design.
Allongé sur le lit, on se rend compte que l’interlocuteur de
Brooke n’est autre que Noah.
NOAH
Je vais aller voir Emma et Audrey à
Riverside le week end prochain.
J’en profiterai pour prendre de ses
nouvelles.
BROOKE
Merci. Il joue au dur mais ce n’est
qu’une facade tu sais.
NOAH
Et si on arretait de parler de Jake
cinq minutes.
BROOKE
Bien sur, désolée. Tu ne m’as pas
dit comment c’est passé ta soirée.
NOAH
C’était incroyable. J’ai donné des
interview à différentes chaines de
télévision. Que je gagne ou pas,
cela aura été une expérience que je
ne suis pas pret d’oublier. Et tu
verrais ma chambre ! Ma maison
d’édition ne s’est pas moqué de
moi. Ecran plat 120 cm, mini bar à
volonté et lit king size. Tu es
sure de ne pas pouvoir prendre
quelques jours de vacances. On
pourrait y faire des folies de nos
corps.
BROOKE
Ce n’est pas l’envie qui me manque.
Malheuresement je vais devoir
décliner cette si charmante
proposition. Tess ne me lache pas.
Je suis complétement débordée.
NOAH
Dommage. Je vais devoir me
contenter des chaines pour adultes.
BROOKE
Vraiment très fin Monsieur Foster.
NOAH
Ne te tue pas à la tache quand
même.
BROOKE
Ne t’inquiètes pas pour moi, je
suis solide comme roc. Pense
simplement à toi et profites au
maximum de chaque secondes.
NOAH
Tu sais que je t’aime toi.
BROOKE
Moi aussi. Je te rappelle une fois
que je suis rentrée chez moi.
NOAH
Sois prudente. J’attends ton coup
fil. A tout à l’heure.
Noah raccroche avant de se lever. Il marche vers le mini
bar, l’ouvre et en sort un flash de vodka. Il l’ouvre et en
boit une gorgée. Bouteille à la main, il retourne s’asseoir
sur son lit. Il attrate une pochette posée sur la table de
chevet. Au marqueur, on peut y lire deux mots : Piper Shaw.
Noah, l’ouvre et dispose les différents feuilles qu’elle
contient sur son lit.
NOAH
Qui est tu vraiment Piper Shaw ?
EXT. PARC. CAMPUS DE RIVERSIDE
Une matinée comme tant d’autres sur le campus de Riverside.
Les étudiants vaquent à leurs occupations sous une chaleur
déjà palpable déambulant pour certains dans les allées du
campus ou encore discuttant tranquillement aux abords des
batiments en attendant le début des cours.
Parmi eux, nous apercevons un jeune couple assis sur une
nappe, à l’ombre d’un vieux chêne. La fille, s’appelle Chloé
Duval. Etudiante en deuxième année de psychologie, c’est la
cousine d’Emma. Elle porte une robe légère mettant en valeur
ses jolies formes. Endormie, elle semble heureuse dans les
bras de son petit ami.
Ce dernier, adossé contre le tronc de l’arbre, s’appelle
Cane Sawyer. Agé de vingt ans, il est le lanceur titulaire
de l’équipe universitaire de baseball. Les cheveux bruns, de
carrure athlétique, il regarde avec tendresse dormir son
amie.
Un léger vent fait tressaillir le corps de Chloé. D’un geste
délicat, Cane réajuste la couverture, prenant soin de ne pas
la réveiller. Malgré ses précautions, les yeux bleus de
Chloé finissent par s’ouvrir. Elle lui sourit.
CANE
Salut princesse.
CHLOÉ
Salut. Ca fait longtemps que tu es
réveillé ?
CANE
Depuis quelques minutes. J’en ai
profité pour te regarder dormir.
Très sexy tes petits gémissements.
Elle se cale un peu plus profondément dans ses bras/
CHLOÉ
T’es bête. Tu as bien dormi ?
CANE
Comme un bébé. Je connais pas de
manière plus agréable pour
s’endormir que de serrer la fille
qu’on aime dans ses bras.
CHLOÉ
Il faudra qu’on remette ça dans ce
cas. Tant que le temps nous le
permet.
CANE
C’est quand tu veux. Tout est
parfait. J’ai tout ce qu’il me
faut... enfin presque.
Ils regardent d’un oeil coquin.
CHLOÉ
Vraiment... Et de quoi s’agit-il ?
CANE
Mon petit calin du matin !
Il l’a fait basculler, l’allongeant sur la couverture. Il
commence à lui déposer des baisers sur son cou et ses
épaules dénudées. Chloé rigole
CHLOÉ
Arrêtes. On pourrait nous voir.
Il lève la tête et fait mine de regarder autour d’eux.
CANE
Et alors, on ne fait rien de mal.
Il repart de plus belle, l’embrassant sur les joues.
CHLOÉ
Tu sais que tu es terrible Cane
Sawyer.
CANE
C’est pour ça que tu m’aimes n’est
ce pas.
CHLOÉ
En partie oui
Elle pose ses doigts sur le visage de Cane et lui dépose un
tendre baiser. Quelques secondes plus tard, on la voit se
crisper de plus en plus, les mains du jeune homme remontant
le long de ses cuisses. Elle arrête de l’embrasser et lui
lance d’un ton sec.
CHLOÉ
Cane... S’il te plait... Arrête !
Cane s’arrête immédiatement. On le sent vraiment géné. Il
s’écarte d’elle et s’allonge à ses cotés, sur le dos.
CANE
Désolé. Je ne sais pas ce qu’il m’a
pris. Je n’aurais pas du.
Elle se rapproche de lui, légérement hésitante et consciente
que sa réaction avait été excessive.
CHLOÉ
C’est à moi de te présenter des
excuses. Je n’aurais pas du réagir
ainsi. C’est juste...
CANE
... que tu n’es pas prête. Je le
sais mon coeur et je l’accepte
parfaitement.
Elle lui prend la main et viens se blottir contre lui.
CANE
Je t’aime et c’est ça le plus
important. J’attendrai le temps
qu’il faudra, que ce soit un jour,
une semaine, un mois. Même encore
plus.
CHLOÉ
Merci
CANE
Je veux que ce moment soit
exceptionnel, pour toi comme pour
moi. Que notre amour en ressorte
encore plus fort. Tant que tu ne
seras pas prête, faire l’amour
n’aurait aucun sens.
CHLOÉ
Je t’aime Cane. Sans toi, je ne
sais pas où je serais à l’heure
actuelle. Tu m’as redonné l’envie
de vivre et d’aimer à nouveau.
CANE
Nous sommes ensembles et c’est le
plus important. Ensemble et
heureux.... Ce qui ne semblait pas
être le cas de Jake hier soir.
CHLOÉ
Je l’ai remarqué moi aussi. Il
s’est mis dans un tel état. Il
s’est descendu une bouteille de
tequila dès le début soirée.
CANE
Tu crois qu’il a des soucis avec sa
copine.
CHLOÉ
Possible, l’éloignement ca finit
toujours par devenir un problème
malgré tout l’amour que l’on peut
se porter.
CANE
Il va falloir que j’ai une
discussion avec lui. J’ai pas
l’intention de jouer les baby siter
avec lui tout les soirs.
CHLOÉ
On n’a quand même passé une bonne
soirée. C’est normal de prendre
soin les uns des uns autres.
CANE
Tant qu’il ne me remercie plus en
me vomissant dessus, ca me va.
CHLOÉ
Il ne me manquait que Lexi. C’est
vraiment une tête de mule quant on
y pense.
CANE
Qu’elle préfère réviser pour votre
prochain, c’est son choix et je
respecte, par contre ne pas
répondre aux coups de fils de ses
amis s’en est une autre.
CHLOÉ
Oui, et ce n’est pas son genre. Tu
peux me prêter ton portable s’il te
plait.
Cane attrape son blouson et sort de la poche intérieur son
téléphone qu’il tend à Chloé.
CANE
Tiens
CHLOÉ
Merci. Si je tenais celui qui a
volé mon portable, je...
CANE
Tu lui ferais gentiment la morale
vu qu’il n’y a pas une once de
méchanceté en toi.
CHLOÉ
Tu me connais trop bien
CANE
Alors... verdict
CHLOÉ
Elle n’a répondu à aucun de mes
messages. C’est vraiment bizarre
CANE
Ca t’inquiète ?
CHLOÉ
Pour être honnête oui.
CANE
Je suis certain que tout va bien.
Elle a surement mis ses écouteurs
pour travailler et n’a pas entendu
son portable.
CHLOÉ
C’est possible oui... mais
CANE
... tu préferais aller vérifier
n’est ce pas.
CHLOÉ
Exactement
CANE
Ma voiture est resté devant Alpha
Gamma Xeta
CHLOÉ
Tu lis en moi comme dans un livre
ouvert.
CANE
Ca, c’est parce je t’aime.
Ils s’embrassent à nouveau tandis que la caméra s’éloigne de
plus en plus.
INT. MAISON ALPHA GAMMA XETA
Lendemain de fête difficile au sein de la maison abritant la
sonorité Alpha Gamma Xeta. Le salon est dans un état
lamentable, des cadavres de bouteilles en toute genre
trainent un peu partout, des restes de nourriture jonchent
le sol et les différents meubles. La caméra traverse la
pièce pour s’arrêter dans le hall.
INT. HALL. MAISON ALPHA GAMMA XETA
La porte d’entrée finit par s’ouvrir, nous voyons à travers
les yeux de la personne qui vient de pénétrer dans la
maison. Cette dernière se dirige vers l’escalier et monter
les marches d’un pas lent.
INT. MEZZANINE. MAISON ALPHA GAMMA XETA
Une fois arrivé à l’étage, l’inconnu traverse la mezzanine
faisant le tour du hall. Sur l’un des murs, on peut voir une
série de tableau representant la fraternité de sa création
dans les années soixante dix à aujourd’hui. Il finit par
s’arrête devant une porte close.
INT. CHAMBRE. MAISON ALPHA GAMMA XETA
Il l’ouvre et pénètre dans une vaste chambre bien rangée,
contrastant avec le chaos qui régne dans le rez de chaussée.
On remarque que le lit n’est pas défait, et sur le bureau, à
coté d’un ordinateur portable dernière génération, une photo
de Brooke dans un jolie cadre à la glace brisée. Un léger
bruit s’élève alors d’une pièce adjacent, sorte de
ronflement tendant vers le gémissement. D’un pas toujours
aussi lent, l’inconnu se dirige dans cette direction et
pousse le battant de la porte légérement entrouverte.
INT. SALLE DE BAINS. MAISON ALPHA GAMMA XETA
Allongé dans la baignoire, habilé d’une chemise bleue taché
de vomi, les cheveux désormais bien plus long, Jake
Fitzgerald dort profondément, conséquence d’une soirée
fortement alcoolisée. Il ne remarque pas donc pas la
présence de l’inconnu à quelques mètres de lui. Chacun de
ses pas semblent couvert par les ronflements de Jack. Arrivé
à son niveau, il reste immobile, le fixant de longues
secondes. On le voit alors tendre son bras droit en
direction de tête de Jake. De l’eau commence à couler sur
son visage. Jake se réveille alors en sursaut, le souffle
coupé par le violent choc thermique, glissant dans sa
(CONTINUED)
CONTINUED:
baignoire et avalant de l’eau tandis que l’inconnu
commencent à rigoler. Il s’agit de Cane.
CANE
Allez ! Debout espèce de fainiasse.
JAKE (BALBUTIANT)
Mais, tu es malade...
CANE
Rien de tel qu’une bonne douche
froide pour se remettre d’une
gueule de bois .
JAKE
J’aurais pu faire une hydro
électrocution !
CANE
Tu veux une hydrocution j’imagine.
JAKE
Joue pas sur les mots ! T’es
un bel enfoiré Sawyer !
CANE
Thérapie extrème. Il faut soigner
le mal par le mal. Commennt tu te
sens ?
JAKE
Humide...
CANE
Quelques milliers de neurones de
grillés mais ton sens de l’humour
semble intact. C’est le principal.
JAKE
Mon sens de l’humour s’est mis en
grêve il y une minute.
CANE
L’arroseur arrosé dans tout les
sens du terme.
54.
Jake se relève difficilement et commence à vasciller dans la
baignoire, soutenu par Cane.
JAKE
J’ai l’impression que John Isner et
Ivo Karlovic se sont donnés
rendez-vous dans mon crane pour un
concours d’aces.
CANE
Tu m’étonnes. Tu étais dans un état
hier soir.
JAKE
C’est clair... je crois que j’ai
battu mon record.
On peut voir que son rire est forcé.
CANE
Tu sais qu’on a passé le reste de
la soirée à te surveiller à tour de
rôle. Tu nous as vraiment fait
peur. J’ai même cru à un moment que
tu nous faisais un coma éthilique.
JAKE
J’espère que Rebecca et Lois en ont
profité pour faire des folies avec
mon corps.
CANE
Je suis sérieux Jake.
Son sourire de facade s’efface. D’un ton sincère, Jake lui
répond :
JAKE
Je suis désolé. Je ne voulais pas
vous causer des soucis. Vraiment !
CANE
Excuses acceptées. Le principal,
c’est que tu ailles bien. Tu vas
juste te trimbaler une méchante
migraine une bonne partie de la
journée.
Jake sort de la baignoire, complétement trempé. Cane se
dirige vers étagère et attrape une serviette qu’il lance à
son ami.
CANE
Tiens, attrapes !
JAKE
Merci.
CANE
Alors dis-moi, pourquoi tu t’es
mlis dans un état pareil ?
Jake fait quelques pas dans la pièce tout en s’essuyant les
cheveux. Il hésite avant de lui répondre.
JAKE
Tu me connais ! Je n’ai jamais eu
besoin de raisons particulières
pour boire.
CANE
Sauf que là, tu as picoler, tu n’as
pas bu. Nuance.
JAKE
Tu fais option psycho maintenant.
Tes soirées avec Chloé doivent être
passionnante si tu en profites pour
potasser ses cours.
CANE
Ca ne marche pas avec moi.
JAKE
De quoi tu parles ?
CANE
Tu essaies de détourner la
conversation.
JAKE
Depuis quand j’ai des comptes à te
rendre ?
CANE
C’est à cause de Brooke ?
JAKE
Qu’est ce que Brooke vient faire
dans cette histoire ? Occupes toi
de ta vie sentimentale, elle est
déjà suffisament compliquée si tu
vois ce que je veux dire.
CANE
J’ai remarqué que tu avais brisé le
cadre posé sur ton bureau
Jake vient faire face à son ami, le regardant droit dans les
yeux. Il lui lance d’un ton sec, presque aggressif.
JAKE
Tu laisses Brooke où elle est.
D’accord Sawyer ?
(CONTINUED)
CONTINUED:
CANE
Comme tu veux Jake. Si tu as besoin
d’en parler, tu sais que je suis
là.
JAKE
Ca ne sera pas nécessaire. Vu qu’il
y a absolument rien à dire.
Maintenant je vais te demander de
sortir...
Il commence à déboutonner son pantalon avant de poursuivre
d’un ton plus léger.
JAKE
... à moins que tu ne veuille faire
connaissance avec la huitième
merveille du monde.
CANE
Les visions d’horreurs très peu
pour moi. Je crois que je vais
plutôt aller nous préparer du café.
Tu en as vraiment besoin.
JAKE
Bonne idée. Tu peux prévoir une
choppe pour moi...
Il hésite quelques instants
JAKE
et merci de t’être occupé de moi
hier. C’est sympa de savoir que je
peux compter sur toi en cas de
problème.
CANE
Les amis, s’est fait pour çà. Bon
je vous laisse, toi et la huitième
merveille du monde.
Jake sourire aux lèvres lui balance la serviette. Cane sort
et laisse Jake se changer.
INT. PISCINE. COMPLEXE SPORTIF SAWYER
Une jeune fille d’une vingtaine d’année en position pour
plonger sur le plot de départ numéro quatre. Elle porte un
maillot de bains bleu ciel et un bonnet aux couleurs de la
faculté de Riverside. Son nom est Rebecca Sawyer, c’est la
soeur jumelle de Cane. La piscine est vie, elle est la seule
à s’entrainer en cette heure matinale.
Elle réajuste ses lunettes, prend une longue inspiration et
plonge. Elle commence sa longueur à un rythme soutenu, ses
mouvements sont fluides. La caméra sous marine nous permet
de suivre son avancée. Elle arrive au mur et effectue son
virage. Après sa coulée, elle accélère l’allure, augmentant
sa fréquence de battements de jambes. Sa respiration se fait
de plus en plus haletante, les derniers mètres semblent
difficiles. Le mur arrive enfin, elle s’y accroche et sort
la tête de l’eau complétement essouflée. Il faut plusieurs
secondes pour se remettre de ce violent effort.
REBECCA
Allez, c’est terminé pour ce matin.
Elle retire ses lunettes de plongée et prend la direction de
l’échelle, passant sous les bouées séparant les différentes
lignes d’eau. D’un pas rapide, une fois sortie de la
piscine, elle se dirige vers le banc où sont posés ses
produits de toilette, sa serviette et un petit carnet. Elle
l’entoure autour de sa poitrine après s’être essuyée le
visage et retire son bonnet laissant échapper ses cheveux
auburn mi long. Elle ouvre à présent son carnet pour y noter
les longueurs et les types de nage qu’elle a effectué durant
sa session.
REBECCA
C’est pas mal tout ca. Je commence
à bien digérer la charge de
travail.
L’air satisfaite, elle referme son carnet et se dirige d’un
pas rapide en direction des douches.
INT. DOUCHES. COMPLEXE SPORTIF SAWYER
On retrouve Rachel sous la douche. Elle malaxe doucement sa
chevelure. Du shampoing commence à lui couler sur le visage.
A taton, elle cherche le bouteau actionnant l’eau. L’eau
chaude coulant sur son corps lui procure un bien fou, ses
muscles se détendent petit à petit. Au même moment, un bruit
lointain, celui d’une porte qui claque, l’interpèle. Elle
s’enroule dans sa serviette après s’être séchée rapidement
et ouvre la porte de la cabine de douche. Un nouveau battant
claque, plus fort cette fois.
REBECCA
Il y a quelqu’un ?
Aucune réponse. Elle sort des douches, marchant doucement
sur le carrelage se frottant les bras pour se rechauffer
tandis qu’elle se dirige vers la porte.
INT. COULOIR. COMPLEXE SPORTIF SAWYER
D’un pas rapide nous voyons Rebecca progresser dans le
couloir adjacent aux douches, jetant, à plusieurs reprises,
un coup d’oeil par dessus son épaule.
REBECCA
Voila le principal inconvéniant de
s’entrainer seule le matin. Notre
subconscient prend le dessus au
moindre bruit.
Non loin d’elle, le couloir s’ouvre à gauche comme à droite.
On peut voir des panneaux indiquant les vestiaires homme et
femme. Arrivée à l’embranchement, elle a juste le temps
d’apercevoir une silhouette pénétrant furtivement dans le
vestiaire pour femme. Elle se fige, son corps désormais sur
la défensif.
REBECCA
Qui est là ? Je sais que vous êtes
là !
Une nouvelle fois, aucune réponse. Toujours sur ses gardes,
elle continue à avancer. Arrivée devant la porte du
vestiaire, elle n’eut pas le temps de réagir, le mystérieux
inconnu se jetant sur elle à la vitesse de l’éclair.
INT. CUISINE. MAISON ALPHA GAMMA XETA
Une cuisine fonctionnelle et design où le chaos règne tout
comme dans le salon et le reste du rez de chaussée. Un sac
poubelle à la main, Cane ramasse les cadavres de bouteilles
qui se sont entassés sur la table au fil de la soirée.
CANE
Comment peut-on boire une telle
quantité d’alcool dans un laps de
temps aussi court ?
Jake apparait au même moment désormais vétu d’un jean et
d’un pull rouge. Il y a bien meilleur mine, son teint de
visage ne tendant plus vers le livide.
JAKE
T’occupes pas de ça. Le service de
nettoyage doit passer en début de
d’après midi. Tu nous as préparé du
café.
CANE
Oui... Mais je n’ai trouvé la
moindre tasse. Peut être sous le
tas de vaisselles qui trainent dans
l’évier ?
JAKE
Les lendemains de fêtes sont
souvent difficiles chez nous. Je
crois qu’elles ont toutes finies à
la poubelle. Il doit rester
quelques gobelets. Regarde dans le
placard à tes pieds.
Cane s’exécute. Il se baisse et ouvre le placard. Après y
avoir cherché, il y récupère un sachet de gobelets déjà
entamé.
CANE
Je crois qu’on va devoir s’en
contenter.
Il se dirige vers la cafetière et remplit deux gobelets
avant d’aller rejoindre Jake qui s’est installé à la table.
CANE
Fais gaffe, c’est brulant;
JAKE
Merci
Jake en bois une gorgée et lance à Cane, l’air satisfait.
JAKE
Costaud, comme je les aime.
CANE
Une personne qui prendrait la
discussion en cour pourrait se
poser des questions sur la nature
de tes propos.
JAKE
Et honnêtement, ce serait le cadet
de mes soucis.
CANE
Tu admets donc avoir des soucis.
C’est déjà un début.
JAKE
Ne recommences pas, s’il te plait.
(CONTINUED)
CONTINUED:
61.
CANE
Comment tu te sens ?
JAKE
Mieux. Après une bonne douche et
deux cachets d’aspirine, je suis un
autre homme.
CANE
Je ne parlais pas de ça.
Jake se lève pour aller se reservir du café.
JAKE
J’avais compris. T’es aussi tétu
que ta soeur ma parole.
CANE
On est pas jumeau rien. Et il y a
des sujets qui me pouchent plus que
les autres.
Quelques secondes passent avant que Jake ne poursuive.
JAKE
Brooke m’a quitté.
CANE
Je t’aime moi non plus. C’est un
peu le fil conducteur de votre
relation. Vous vous quittez puis
vous vous réconciliait. Je suis sur
que tout va s’arranger.
JAKE
Ce n’est pas aussi simple cette
fois.
CANE
Qu’est ce que tu as encore fait ?
JAKE
C’est marrant ça. Dès qu’il y a un
soucis, la première chose qui te
vient à l’esprit, c’est que c’est
le responsable. Pourquoi se serait
moi qui ait quelque chose à me
reprocher ?
CANE
J’ai été maladroit. Qu’est ce qu’il
s’est passé ?
JAKE
Apparemment, elle a rencontré
quelqu’un et elle est très
amoureuse. Ce sont ces propres
mots. Je l’ai appris hier d’où mes
excès durant la soirée. J’avais
besoin d’oublier.
CANE
Je suis désolé. Je sais à quel
point Brooke compte pour toi.
JAKE
Au moins, elle a eu la délicatesse
de m’appeler. C’est déjà mieux que
de se faire largueur par un
vulgaire texto.
CANE
Ca ne te ressemble pas d’être aussi
défaitiste. Tu l’aimes n’est ce
pas. Tu dois donc de battre pour
elle.
JAKE
Qu’est ce que tu veux que je fasse.
Je pourrais sauter dans le premier
avion à destination de Miami pour
avoir une discussion les yeux dans
les yeux avec elle
CANE
Ce serait une bonne idée.
JAKE
Tu sais, je connais Brooke depuis
toujours. La façon dont elle a
parlé de ce type... ce n’est pas un
simple coup de coeur. Pourtant je
continue à espérer qu’elle finira
par revenir vers moi. En allant la
voir, je mettrais officiellement un
terme à notre histoire et je ne
veux pas faire çà.
CANE
Qu’est ce que tu comptes faire dans
ce cas ?
JAKE
La même chose qu’elle, prendre du
bon temps. Le Jake 2.0 est sur le
marché pour le grand plaisirs des
jolies demoiselles qui fleurissent
sur le campus.
CANE
Je sens les emmerdes se profiler.
JAKE
Elle a fait son choix, tant pis
pour elle. Tu ne crois tout de même
pas que je vais l’attendre comme
une âme en peine. Je vais en
profiter moi aussi. Sexe et alcool
à volonté, voilà le traitement que
je me prescris.
Il ouvre le frigo à sa droite et en tire une boiteille de
vodka.
JAKE
D’ailleurs, je vais commencais dès
maintenant. J’ai besoin d’un verre.
Cane se lève d’un bon et lui arrache la bouteill des mains
sans lui demander son avis.
JAKE
Qu’est ce qu’il te prend Sawyer ?
CANE
Doucement, je crois que tu as
suffisament maltraité ton corps
hier soir.
JAKE
Tu n’es ni mon père, ni ma mère, de
quel droit tu m’empecherais de
boire si j’en ai envie.
CANE
Tu n’es pas obligé de jouer la
comédie avec moi. Tu as le droit
d’être triste.
JAKE
Rends moi cette bouteille !
CANE
Tu crois que c’est une solution.
Boire jusqu’à te rendre malade.
C’est ce que tu as fait hier soir,
alors dis moi, tu te sens mieux ?
(CONTINUED)
CONTINUED:
64.
JAKE
Je te le répètes une dernière fois,
ce n’est pas ton problème. Rends
moi cette bouteille !
CANE
Tu sais à qui tu me fais penser, là
à l’instant. Ma mère. La première
chose qu’elle faisait en se
réveillant c’était de servir un
verre. Et elle les enchainait toute
la journée. Elle est morte à
quarante ans d’une insuffisance
hépathique. Triste perspective
n’est ce pas.
JAKE
Je suis désolé pour ta mère mais çà
n’a rien à voir avec moi.
CANE
Tu es malheureux et je le comprends
mais tu réagis pas de la bonne la
manière.
JAKE
Qu’est ce que tu me proposes dans
ce cas ?
CANE
Tu veux te défouler et oublier ne
serais ce que quelques minutes
cette douleur qui te ronge de
l’intérieur. Il y a d’autres
solutions que l’alcool;
JAKE
Bien... voilà ce que te proposes.
Je vais essayer ta méthode avec la
meilleur volonté du monde. Par
contre si ca ne fonctionne par sur
moi, tu me laisses gérer la
situation comme bon me semble.
CANE
Ca marche. Va enfiler un short et
un maillot. Je t’attends dehors.
JAKE
Le sport... c’est ca ton remède
miracle.
CANE
Je vais tellement t’en faire baver
que tu n’auras plus la force de
penser à Brooke. Tu peux faire me
faire confiance.
65.
Cane sort de la maison. D’une gorgée, Jake termine son café
et jète le gobelet dans la poubelle.
JAKE
C’est moi qui te faire suer mon
vieu
Il part à son tour au pas de course.
EXT. DEVANT LA MAISON DES SULLIVAN
Une voiture de type 4*4
maison des Sullivan. La
Chloé en sort désormais
rose sous une veste. Il
quartier isolé.
de couleur rouge se garant devant la
portière coté conducteur s’ouvre,
vétue d’une jupe noire et d’un pull
n’y a pas âme qui vivent dans ce
EXT. JARDIN. MAISON DES SULLIVAN
Après avoir vérouillée la voiture, elle se dirige vers la
maison et pousse le portail en fer donnant accès au jardin.
Ce dernier est bien entretenu, pelouse coupée à ras et
parcelles de fleurs colorées et diverses. Suivant le petit
chemin en gravillons, elle arrive devant le porche, son
regard fixant l’applique murale allumée à coté de la porte,
l’air surprise.
CHLOÉ
Ce n’est pas le genre de Lexi de
laisser les lumières allumées. Elle
qui nous répète sans cesse de ne
pas gaspiller nos ressources
inutilement. Zack est surement
rentré dans un drôle d’état.
A présent devant la porte, elle appuie sur la sonnette. Les
secondes passent, aucune réponse. Elle sonne à nouveau. Même
résultat. D’un geste hésitant, elle essaie d’ouvrir la
porten en vain. Celle-ci est verrouillée.
CHLOÉ
Jusque là rien d’inquiétant. Si ça
se trouve, Lexi avait rendez-vous
avec un beau jeune homme hier soir.
D’où son peu d’enthousiasme à venir
à la fête.
Elle essayait de rassurer comme elle le pouvait pourtant son
instinct lui marteler que quelque chose n’allait pas. Chloé
s’agenouille au niveau d’une succession de pots de fleurs
sur le coté de la porte. Elle soulève le troisième en
partant de la gauche et récupère une clé dissimulée en
dessous. Elle l’insère dans la serrure mais ne peut la
tourner.
CHLOÉ
Il y a donc quelqu’un à
l’intérieur... Ce n’est pas normal.
Elle sonne à nouveau à plusieurs reprises. Son visage
transpire de plus en plus l’inquiétude. Elle range la clé
dans une des poches de sa veste et commence à faire le tour
de la maison. En chemin, elle s’arrête à une fenêtre pour
jeter un coup d’oeil à l’intérieur. Le salon ne reflète rien
d’anormal, tout semble être à sa place ce qui semble la
rassurer.
Malhreusement ce sentiment de soulagement fut de courte
durée. Arrivée à l’arrière de la maison, Chloé se fige. Des
éclats de verres sur le carrelage de la terrasse, une
trainée de sang sur plusieurs mètres.
CHLOÉ
Qu’est ce que...
Sa voix se fait de plus en plus tremblante. Prudemment, elle
se dirige vers ce qui était autrefois une large baie vitrée
et jète encore une fois un coup d’oeil dans le salon. Il n’y
avait aucune de trace de lutte. Elle pénètre dans la maison.
INT. SALON. MAISON DES SULLIVAN
CHLOÉ
Lexi... Zack...
Aucune réponse. Elle fouille dans son sac et en sort le
portable de Cane. D’une geste hésitant, on la voit composer
un numéro.
OPERATRICE
Poste de poste police de Riverside.
Que puis-je faire pour vous ?
CHLOÉ
Je m’appelle Chloé Duval. Je me
trouve au domicile de la famille
Sawyer au 4 Elmett Road à la sortie
de la ville. La baie vitrée à
l’arrière de la maison est brisée,
il y a du sang sur le sol...
OPERATRICE
Calmez-vous mademoiselle, tout va
bien se passer. Je vous envoie une
patrouille. Elle sera là dans cinq
minutes. Vous m’ententez
mademoiselle ?
Tel un robot, Chloé continue à avancer dans le salon. Elle
met quelques secondes pour lui répondre, une odeur lourde et
déplaisante semblait provenir de sa gauche.
CHLOÉ
Oui, je suis toujours là.
OPERATRICE
Bien Chloé. Je m’appelle Jane. Où
vous trouvez-vous actuellement ?
CHLOÉ
Dans le salon... Jane, je crois
qu’il est arrivé quelque chose à
mes amis...
JANE
Il faut que vous gardiez votre
calme d’accord.
CHLOÉ
C’est plus facile à dire qu’à
faire...
JANE
Je m’en doute Chloé. Vous allez
faire ce que je vous dit. Vous
allez ressortir de la maison en ne
touchant à rien.
CHLOÉ
D’accord
JANE
Si vous avez une voiture,
retournez-y et attendez l’arrivée
de mes collèges
Chloé ne l’écoutait plus.
JANE
Vous m’entendez ?
68.
INT. COULOIR. MAISON DES SULLIVAN
Chloé recroche et se dirige lentement vers la salle de
bains, pièce d’où semble provenir l’odeur. A chaque pas
celle-ci est de plus en plus insoutenable. Un bourdonnement
incessant brise bientôt le silence pesant des lieux. Une
multitude de mouches volaient au niveau de la porte. Sans
même en avoir conscience, Chloé continuait à avancer, sa
main gauche aggripée à son pull et sentant s’accélerer de
plus en plus son rythme cardiaque. Ce qu’elle finit par
découvrir, la paralysa. A moins de deux mètres d’elle, Zack
complétement nu, allongé sur le dos au milieu d’une énorme
flaque de sang, deux plaies visibles au niveau du thorax et
de la gorge.
CHLOÉ
Non...
Son hurlement raisonne dans toute la maison. Elle recule, se
retrouvant adosser contre le mur du couloir. Les secondes
passent, elle semble avoir de plus en plus avoir de mal à
respirer, en état de choc. Elle finit par balbutier.
CHLOÉ
Ce n’est pas possible... C’est un
cauchemar...
De l’air, il lui fallait de l’air. Affolée on la voit
traverser le salon en direction du jardin avant de s’arrêter
nette.
CHLOÉ
Mon dieu... Lexi...
Sans reflechir, elle bifurque vers l’escalier et commence à
grimper les marches aussi que possible avant de ralentir en
arrivant sur le palier, écoutant son instinct.
INT. COULOIR PREMIER ETAGE. MAISON DES SULLIVAN
A quelques mètres de là, la porte de Lexi, fermée. Elle
remarque un tableau abimé et un gant en cuir sur le parquet
du couloir.
INT. CHAMBRE DE LEXI. MAISON DES SULLIVAN
Prudemment, elle ouvre la porte et pénètre dans la chambre
de Lexi, ne sachant pas à cet instant qu’elle le
regretterait pour le reste de sa vie. Une boucherie fut le
seul mot qui lui vint à l’esprit. Elle voulut fermer les
yeux, fuir mais son corps refusait de lui obéir. Elle était
tétanisée. Du sang, trop de sang, sur le sol, sur les murs,
sur les meubles. Encore une fois des mouches qui s’affolent.
CHLOÉ
Lexi... non
Allongé sur le dos dans son lit, Lexi n’était plus là. Il
restait plus qu’un corps recouvert de sang. Ses bras, ses
jambes, sa poitrine, sa tête, chanque centimètres de son
corps semblaient avoir été tailladé, au point qu’elle ne
distinguait plus les traits du visage de son amie mais juste
une sorte de pulpe de chair maltraité dont émergeait des
yeux bleus vitreux.
Les jambes coupées, Chloé s’écroule au sol, une main plaquée
contre sa bouche tandis qu’au loin on peut entendre la
sirène d’une voiture de police. Un flot de larmes commence à
s’écouler de ses yeux.
CHLOÉ
Pourquoi ? Pourquoi ?
Elle répète plusieurs fois ces mots. La mort de Lexi, celle
de Zack n’avait aucun sens. On la voit alors lever les yeux
en direction du mur qui fait face. Il lui fallut plusieurs
secondes pour accepter ce qu’elle voyait. Ecrit en lettres
de sang, ces deux simples mots :
" HELLO EMMA "
Consciente de ce que cela voulait dire, elle commenca à
hurler.
INT. COULOIR. COMPLEXE SPORTIF SAWYER
REBECCA
T’es trop mignon, petit coeur.
Assise dans le couloir, Rebecca serre dans ses bras l’objet
de sa peur, un petit chat gris. Elle lui caresse la tête, il
ronronne de plaisirs.
REBECCA
Tu sais que tu m’as fait peur,
espèce de chenapant. J’étais à deux
doigts de faire une crise
cardiaque.
Elle le prend dans sa main droite et le soulève.
REBECCA
D’ailleurs, comment tu es entré içi
toi, hein.
Le chat de nouveau lové contre elle, Rebecca se relève
tandis que la sonnerie de son portable s’élève depuis le
vestiaire.
INT. VESTIAIRE POUR FEMMES. COMPLEXE SPORTIF SAWYER
Elle se précipite alors dans la pièce lançant un juron. Elle
ouvre son cadenas après avoir retiré son cadenas à chiffres.
Tandis qu’elle commence à fouiller dans son sac à main, la
caméra change de vue. On aperçoit les jambes de quelqu’un.
Cette personne est tapis dans l’ombre entre deux rangées de
casiers. L’inconnu d’un pas léger les contourne. Celui de
Rachel est ouvert, il masque la tête et le haut du corps de
la jeune fille.
REBECCA
Allo... Allo !
Elle patiente quelques secondes avant de poursuivre.
REBECCA
Qui est à l’appareil ?
Elle fait quelques pas sur sa gauche le petit chat toujours
dans ses bras, tournant à présent le dos à la porte de son
casier. Elle n’a pas remarqué la présence de cet inconnu.
REBECCA
Ok, très drôle... Mais les plus
courtes sont les meilleurs.
Elle raccroche et se retourne. Son visage change
d’expression lorsqu’elle voit que la porte de son casier est
désormais fermée. Elle avance doucement dans sa direction,
l’ouvre à nouveau du bout des doigts. Ses vétements ont
disparu. Elle a mouvement de recul tandis qu’un bruit
s’élève au fond du vestiaire. Elle regarde à gauche, à
droite, paniquée.
REBECCA
C’est bon, vous avez bien rigolé.
Maintenant ça suffit ! Rendez-moi
mes affaires.
Son téléphone portable sonne à nouveau. Elle décroche,
énervée.
REBECCA
Qu’est ce que vous voulez ?
INCONNU
Bonjour Rebecca, quel est ton film
d’horreur préféré ?
A ses mots, le visage de Rebecca se détend instantanément
REBECCA
Mon film d’horreur préféré ? C’est
celui où je t’étripe espèce de
garce. Allez, sors de ta cachette
Lois, je t’ai reconnu.
INCONNU
Qui est Lois ?
REBECCA
Tu me déçois Lois. Tu les as tiré
d’où tes répliques ? De STAB 2 ?
INCONNU
Peut être parce que je ne suis pas
Lois.
REBECCA
Ok... dans ce cas qui êtes-vous ?
INCONNU
La dernière personne que tu verras
vivante.
REBECCA
Pas très originale tout çà ! Tu
m’as habitué à mieux.
INCONNU
L’important n’est pas d’être
original mais d’être efficace.
REBECCA
C’est quoi pour toi, "être
efficace" ?
INCONNU
Tu le sauras bien assez tôt.
REBECCA
Tu sais que j’aurais presque peur.
Un autre bruit au fond du vestiaire, Rebecca fait volte face
REBECCA
Ok, tu veux t’amuser
INT. CHAMBRE DE LEXI. MAISON DES SAWYER
Toujours assise par terre, Chloé hurle de douleur. Elle
n’entend pas les voix des policiers, de plus en plus audible
depuis le rez de chaussée.
POLICIER 1
Police de Riverside.
POLICIER 2
En haut Scott
Entendant les cris de Chloé, ses derniers montent là
rejoindre. On les voit entrer dans la chambre. L’un d’entre
se dirige vers Chloé
POLICIER 2
Chloé Duval. Je suis l’officier
Riggs. Suivez-moi, vous ne devez
pas rester içi...
Aucune réaction de Chloé
POLICIER 2
Vous m’entendez mademoiselle
Elle finit par se tourner dans la direction du policier et
lance d’une voix sanglotante
CHLOÉ
Mes amis... Ils sont morts
POLICIER 1
Central, içi l’officier Harper.
Nous avons un double homicide au 4
Elmett Road. Envoyez-nous des
renforts, c’est une véritable
boucherie. En vingt ans de carrière
je n’ai jamais vu rien tel.
Soutenue par l’officier Riggs, Chloé quitte la pièce, le
regard vide, marchant tel un automate. Elle en était
convaincu, plus rien ne serait comme avant. Cette journée
marquait le début d’un nouveau chapitre de terreur.
EXT. TERRAIN D’ ATHLETISME. CAMPUS DE RIVERSIDE
Cane et Jake sont en tenue de sport. Ils courent, Cane
quelques dizaines de mètres devant son ami. Il n’est pas
fatigué au contraire de Jake qui est déjà bien essouflé;
CANE
Allez Jake, du nerf.
JAKE
T’es juste un putain de
torsionnaire.
CANE
Je croyais que tu devais me
démonter.
Pour réponse Jake lui fait un doigt d’honneur. Cane rigole.
Au même moment un bip s’élève du portable de Jake. Il le
sort de sa poche tout en continuant de courir. Un message de
Chloé.
INT. CHAMBRE D’HOTEL. LOS ANGELES MAJESTIC HOTEL.
Noah dort profondément dans son lit. Un message vient
troubler son sommeil. Cherchant à taton son téléphone, il le
récupère sur la table de chevet. Il regarde le nom de
l’expéditeur l’air surpris
NOAH
Chloé Duval... la cousine d’Emma ?
INT. BUREAU DE BROOKE. NEW YORK
Brooke dessine avec soin le croquis du
robe de marié quand elle est interrompue par la sonnerie de
portable lui indiquant qu’elle vient de recevoir un message.
BROOKE
Pourquoi la cousine d’Emma m’envoie
un message ?
INT. AVION. VOL CHICAGO - LOS ANGELES
Les passagers du vol Chicago-Los Angeles sont pour la
plupart réveiller. Ce n’est pas le cas d’Emma qui s’est
assoupie sur l’épaule d’Audrey. Cette dernière réajuste la
couverture d’Emma et la regarde de façon étrange.
INT. VESTIAIRE POUR FEMMES. COMPLEXE SPORTIF SAWYER
Lentement, Rebecca se rapproche de la première rangée de
casier. On la voit passer la tête dans chaque allée séparant
chaque rangée, prudemment. Rapidement, elle arrive au fond
de la pièce, pour le moment vide de tout ame à part elle.
REBECCA
Je te tiens...
A sa grande surprise, il n’y a personne. Elle penche sa tête
sur le côté, esquisse un petit sourire. Elle ne le remarque
pas mais quelqu’un se tient derrière elle. On le voit alors
de face, c’est GIF. Il fonce dans sa direction, couteau à la
main tandis qu’elle se retourne. Elle n’a pas le temps de
comprendre, pas le temps de crier. Elle se fait plaquer
contre le mur, le couteau s’approche de sa poitrine.
FIN DU PREMIER EPISODE.