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Chapitre 5 : Chapitre 5 – Ce n’est qu’un au-revoir…

4123 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 17/02/2018 00:32

Chapitre 5 – Ce n’est qu’un au-revoir…


Je me réveillais dans un lit, chez moi (pas dans le Vide ni à Beacon. Yes !).

J’étais rentré chez moi, libre et sans surveillance, du moins, pas que je sache.

Ça m’a bien fait marrer quand même, quand je suis sorti du bureau de Goodwitch avec Ozpin et sans les menottes : Oobleck et Port soupirèrent de concert et Goodwitch murmura à voix basse en se prenant le visage dans la main.

- Professeur Ozpin ? demandât-elle en levant son visage de sa main.

- Oui Glynda ?

- Pourquoi n’a-t-il pas ses menottes ?

- Il a accepté ma proposition de rejoindre Beacon.

- C’est un assassin.

- Oh, je vous en pris, dites plutôt ‘‘tueur à gage’’, ça fait plus professionnel, la repris-je, souriant quand elle me lança un regard qui fit chuter la température de la pièce.

- Restez en dehors de cette conversation, M. Attano, me demanda (ou ordonna) la beauté d’un ton glaciale.

Puis se retournant vers Ozpin :

- Professeur, j’aimerais beaucoup que vous reconsidériez votre décision. Je n’ai rien dit pour Mlle Rose, bien que c’est honteux de faire entrer à Beacon une élève aussi jeune, aussi doué soit-elle, et je tolère M. Arc par respect pour vous et son grand-père, mais là…

Port s’avança :

Professeur, comme vous le savez, vous avez mon entière confiance et j’ai toujours suivi vos ordres, mais je doute que l’on puisse reconvertir aussi facilement un criminel aussi notoire…

- Doué, corrigeais-je.

- …que celui-là, finit Port.

Je me tournais vers Oobleck qui me fixait en réfléchissant intensément, attendant qu’il fasse lui aussi sa tirade pour dissuader Ozpin de me prendre au sein de Beacon. Il me surprit.

- A vrai dire, je pense que c’est possible, dit-il en buvant une gorgée de café, après tout, l’histoire est remplie de criminels repentis ayant bien moins de raisons de faire amende honorable pour leurs actes.

J’essayais de scruter ses yeux afin de savoir s’il était sincère ou pas, mais ses culs-de-bouteille reflétaient la faible lumière du soleil couchant.

Par la suite je fus raccompagné à la sortie par un élève en pyjama et je rentrais chez moi.


Si je me souvenais correctement, Ozpin m’avais dit que je déménageais à Beacon aujourd’hui. Bon sang, j’y ai pas pensé sur le moment, mais comment je vais faire ça moi ? J’ai payé le loyer de ce mois-ci en avance, il allait falloir que j’emballe mes affaires, j’allais aussi devoir dire à une demi-douzaine d’indics que j’arrête l’assassinat, j’aimerais également parler à Havelock et Pierrot en personne afin de leur expliquer l’histoire autour d’un verre.

Quelques messages plus tard, les indics’ à qui j’avais envoyé mon adresse pour qu’ils puissent me mettre en contact avec des clients avaient été informé que j’arrêtais, Havelock n’avait rien d’important à faire et pouvait donc me parler durant la matinée, et Pierrot me dit qu’il refusait de quitter son atelier, mais je réussis à arranger le rendez-vous avec Havelock dans son labo vers 10h30 afin de leur parler en même temps.

Ozpin me prévint que les élèves qu’il avait envoyés m’aider avec mes affaires venaient d’emprunter un vaisseau ‘‘BullHead’’ (http://rwby.wikia.com/wiki/Bullhead) et arrivaient bientôt à l’aéroport de Vale.

Je fis donc un brin de préparation pendant dix minutes, puis en entendant quelqu’un toquer à ma porte, j’allais ouvrir (torse nu, on sait jamais si c’est une élève) pour découvrir le gars que j’avais assommé la veille (bon, je vais remettre ma chemise), un grand gars d’environ 1m90 avec les cheveux bruns clairs, tirant légèrement sur le roux et coiffés en brosse, il avait également les yeux indigo et une forte carrure.

Il avait revêtu une armure argentée avec des décorations dorées par-dessus un haut noir et un pantalon marron.

Oh, et à noter, il avait un œil au beurre noir.

- Corvo Attano ? il demanda, l’air ennuyé.

- Oui c’est moi. Tu es ?

- Cardin Winchester, je viens t’aider à déménager à Beacon.

- Bien, entre, dis-je en l’invitant à l’intérieur d’un signe de la main.

Il entra, suivit d’une blonde d’une rare beauté.

Elle avait de longs cheveux dorés comme l’or qui tombaient en cascade sur ses épaules et son dos, des yeux de couleur lilas et un sourire qui évoquait un gosse sur le point de faire une mauvaise blague, qui se transforma en sourire de prédateur quand elle me vit. Elle était habillée d’un tee-shirt orange et d’une veste en cuir, très décolleté sur une poitrine généreuse et assez court pour révéler son nombril. Ses bas se constituaient d’une sorte de jupe sans l’avant et d’un short en latex noir ainsi qu’une paire de bottes.

Je crois que je vais rester torse nu, finalement

Je remarquais également un bracelet dorée sur l’un de ses bras et son jumeau sur l’autre. Et bon sang, je suis certain de l’avoir jamais rencontrée, mais son regard pétillant et son sourire en coin qui évoquait un prédateur sûr de son charisme me rappelaient…bah merde. Elle me rappelait moi d’une certaine manière.

- Et tu es ? demandais-je à la belle blonde.

- Yang Xiao Long, me répondit-elle avec un sourire en coin.

Pareil pour le nom, je suis certain de l’av…non…ça se peut pas ?

- C’est toi qui as envoyé à l’hôpital Junior ? demandais-je sans trop y croire.

Elle eu un rire assez rafraichissant :

- Encore quelqu’un qui me reconnais ? Je suis connue dis-moi !

- Junior est assez connu en tant qu’informateur, ce qui comporte des risques, raison pour laquelle il s’entoure de gardes du corps. Et disons simplement que tu as successivement broyé ses couilles, fait passé à travers une vitre, massacrée ses gardes du corps, ce qui est pas mal, et mis une belle raclée aux jumelles Malachites ce qui est encore mieux, sans oublier que tu lui as cassée quelques côtes et la mâchoire. J’avais entendu parler de toi, mais je dois avouer que je ne le croyais pas quand on me disait que tu étais aussi mignonne.

- Et bien, merci.

- Dites, on pourrait avancer ? Je ne compte pas rester deux heures ici, nous fis remarquer Cardin.

- Très juste. Vous êtes venus avec une camionnette ?

- Oui, elle nous attend dehors, répondit Yang.

Je sortis par la fenêtre pour repérer la camionnette qui était garée sur la chaussée avec un cinquantenaire qui se roulait une cigarette à côté.

- Ok, alors vous allez m’aider à finir de mettre mes affaires en boites, puis vous m’aiderez à les descendre.

Cardin grogna tandis que Yang se mit simplement à la tâche.


Je discutais avec eux pendant l’heure que nous l’emballage des cartons, leurs demandant pourquoi ils étaient venus à Beacon, des aventures et anecdotes, ou encore pourquoi ils étaient venu m’aider pour le déménagement :

- Tu ne va peut-être pas le croire, me répondit Yang, mais Cardin est un vrai connard de raciste.

- Hé ! protesta l’intéressé.

- Ah ? répondis-je, bien qu’au vu des événements de la veille je le savais.

- Oui, et donc hier, pendant qu’il martyrisait une faunus sans vrai raison…

- Je n’ai pas besoin de raison pour inculquer la discipline à ces animaux !

- …il s’est fait assommé et il dit s’être réveillé dans un placard ligoté et sans ses vêtements. Ce matin, il a sauté sur la faunus qu’il avait martyrisé la veille complètement hystérique en hurlant qu’elle l’avait violé !

J’eu malgré moi un grand sourire en m’imaginant la scène.

- Et donc ? je lui demandais.

- Et donc après ça, répondit Cardin, Xiao Long a volé à son secours et m’a fait ça, dit-il en montrant son œil au beurre noir.

- Et après ça on s’est fait sanctionner par le professeur Ozpin, lui pour avoir agressé une élève sans raison, et moi pour usage excessif de violence, finit Yang.

J’eu un demi-sourire :

- Cardin, une fois qu’on sera à Beacon, je pourrais te parler seul à seul ?

- J’ai pas envie de discuter.

- Ça va vraiment t’intéresser, je peux te le promettre.

Il soupira bruyamment :

- Ok, si te me lâche après ça.

- Parfait.


Quelques dizaines de minutes plus tard, nous avions finis d’emballer mes affaires et de les descendre, il fallait désormais passer un coup de balai et s’arranger avec le propriétaire, un vieux faunus-lama qui avoisinait la soixantaine, à propos des papiers.

Je toquais à sa loge au rez-de-chaussée.

Quand la porte s’ouvrit, j’aperçus derrière M. Cuzco, un vieil homme avoisinant la soixantaine aux cheveux rares et blancs, deux oreilles de lama remuaient sur le sommet de son crâne, le visage constellé de tâches de vieillesse et de rides et un sourire apaisant.

- Bonjour M. Cuzco, vous allez bien ? le saluais-je tandis que Yang descendait le dernier carton.

- Aah, Corvo, mon garçon, tu veux que je te prête un autre livre ? me demandât-il de sa voix chevrotante.

- A vrai dire, non. Voyez-vous, suite à quelques problèmes professionnels, je dois déménager d’urgence, ça a été décidé hier soir, et j’aimerais savoir quelle est la procédure pour tout ça.

- Ah, fit-il légèrement déçu, tu vas me manquer mon garçon, tu payais toujours à l’heure et rubis sur l’ongle. Et je te rassure, vu que tu n’es que locataire, tu va devoir signer seulement quelques papiers…

Dix minutes plus tard, les papiers étaient signés et M. Cuzco m’avait offert un livre : ‘‘Compilation des Mythes et Légendes de Remnant’’, l’édition datait de quinze ans et le livre était visiblement usé, mais son cadeau me fit réellement plaisir : quand j’étais petit, mon père avait l’habitude de me raconter une des légendes de ce bouquin le soir pour m’endormir, et l’édition était à peu près la même que celle qu’il avait.

Après avoir rejoint Cardin et Yang au camion, il apparu qu’il n’y avait pas assez de place pour moi dans la cabine, et en jetant un coup d’œil à ma montre je m’aperçus qu’il était presque l’heure de mon rendez-vous chez Pierrot, j’ai donc sortis une chemise d’un des cartons, dit à Yang et Cardin d’aller à l’aéroport, de décharger mes affaires dans le BullHead et de m’attendre car j’avais des trucs à faire et, avant qu’ils ne puissent protester, je me propulsais sur le toit de mon ancienne maison et courait en sautant de toit en toit vers le labo de Pierrot.

J’y arrivais à peu près à l’heure.

En arrivant sur son toit, je vis qu’il avait laissé le velux de son labo ouvert à mon intention. Trop sympa.

J’atterris souplement à l’intérieur à l’intérieur de son atelier.

Je ne venais pas souvent dans l’atelier de Pierrot, mais y’a pas à dire, c’est toujours autant le bordel.

Il rangeait son atelier aussi souvent que je m’habille en tutu à paillette et ballerine…

Les murs de la pièce étaient tapissés de plans, d’appareils en tout genre et d’établis avec des outils aussi différents que bizarres.

Il avait installé en plein milieu de la pièce ce qui était probablement son projet en cours, une sorte de pylône connecté à plusieurs barils d’environ 1L remplies de Dust en poudre de couleur jaune. Si Pierrot avait prévu que son invention consomme autant de Dust de foudre, ça devait être quelque chose de vraiment balaise, faudra que je pense à lui en parler.

Je descendis l’escalier en colimaçon situé à l’autre bout de l’atelier et arriva dans le salon-cuisine-chambre à coucher où Pierrot m’attendais en lisant un bouquin épais comme une encyclopédie assis sur le canapé tandis qu’Havelock était debout devant le placard où Pierrot rangeait ses bouteilles.

- Bonjour Pierrot, ça fait un petit bout de temps qu’on ne s’était pas vu.

Il sursauta en entendant ma voix, puis leva la tête de son livre en affichant une ébauche de sourire. Il n’avait pas plus changé que son atelier ; il avait toujours un cache-œil sur son œil gauche à la manière des pirates avec une paire de lunette par-dessus, des cheveux bruns, clairs et courts avec un début de calvitie, des rides qui le faisait paraitre plus vieux que ses quarante ans et une tenue débraillée se composant d’une veste verte qui avait fait son temps, une chemise grise à carreaux, un vieux pantalon marron et deux espadrilles.

- En effet Corvo, ça faisait longtemps, un ou deux mois non ?

- Oui, désolé de ne pas venir plus souvent.

- Ne t’inquiète pas à propos de ça, plus important, tu es arrivé au moyen de la fenêtre de mon atelier, n’est-ce pas ?

- Euh…oui ?

Il se tourna vers Havelock avec un sourire narquois :

- J’ai gagné le pari, Farley.

Ce dernier soupira en sortant vingt Liens de sa poche.

- A propos de ton atelier, c’est quoi ce pylône en plein milieu ? On dirait que tu as prévu qu’il consomme une quantité énorme d’énergie.

Son œil se mit à briller :

- J’appel ça le Pylône Electrique, c’est un nouveau moyen de défense : il émet une décharge électrique pouvant paralyser le système nerveux d’une personne ou, si il est réglé sur le mode mortel, peut émettre une décharge tellement puissante qu’il réduira la personne touché en un tas de cendres.

- Sympa, admis-je.

- Tu n’as pas idée ! me répondit-il surexcité (pour lui, la surexcitation c’est tapoter fébrilement des doigts sur quelque chose), c’est une commande pour un client de Vacuo, et si mon travail le satisfait, je vais pouvoir me tailler une place dans un labo qu’il possède.

- Pourquoi est-ce que ton client irait demander à quelqu’un d’un continent différent de bûcher sur un projet tout seul alors qu’il possède une équipe et un labo ? demanda Havelock.

- J’ai cru comprendre qu’ils étaient spécialisés dans la robotique, répondit Pierrot.

- Je vois, je suis heureux pour toi que tes perspectives d’emploi évoluent enfin, dis-je honnêtement à Pierrot.

- Enfin mon génie est reconnu…

Havelock se fendit d’un léger sourire avant de me fixer d’un air curieux :

- Les succès de Pierrot mis à part, pourquoi nous as-tu demandé de venir ici à l’improviste ? Ça ne te ressemble pas d’être aussi pressé.

Je soupirais :

- Dis, Havelock, tu te souviens de la cliente super-sexy qui était venu me demander un contrat ?

- Oui.

- Pourquoi c’est toujours toi qui a de la chance avec les femmes ? se lamenta Pierrot.

- En fait, poursuivis-je en ignorant Pierrot, cette cliente sexy c’était Glynda Goodwitch, le bras droit du professeur Ozpin…

- Je l’ai déjà vu à l’œuvre lors d’une affaire avec le syndicat des Trois Ours, très efficace la dame. Et le mot sexy lui va tout à fait, confirma Havelock.

- Certes. Elle m’a donc demandé de tuer Ozpin en prétextant qu’il avait dépassé les limites de la loi pour s’enrichir et que la justice n’avait pas la moindre preuve contre lui, et elle voulait donc le stopper en le faisant assassiner…

- Ça fait un peu gros comme histoire, non ? demanda Pierrot.

- C’est ce que je me suis dis d’abord, j’ai donc enquêté un peu entre le moment où elle m’a donné les détails du contrat et le premier versement, et ce que j’ai trouvé collait plutôt bien avec ce qu’elle m’a dit, donc je me suis dit « Pourquoi pas ? En plus ça paye bien ».

- Et donc ? demanda Havelock d’un ton légèrement impatient.

- Et donc j’ai organisé l’assassinat, le plan était que je me fasse passer pour un membre du personnel recruté dans la boite d’intérim’ qu’un mec que je fais chanté possède…

- Tu parle de John ? me demanda Havelock.

- Aah…j’avais paumé son nom, merci Havelock. Donc oui, je fais chanter John, j’entre dans l’école, puis je piège une estrade d’où Ozpin devait faire un discours pour les 1ère années à l’aide d’un mélange de plastic et de Dust – au passage Pierrot, t’avais raison, ça pète du tonnerre – et au cas-où, j’avais mis des fumigènes pour pouvoir l’achever tranquillement si l’explosion suffisait pas. Et elle n’a pas suffit, plus tard j’ai appris de sa bouche qu’il avait revêtu une combinaison anti-explosion sous son costume et qu’il avait activé son aura…

- Son au-quoi ? me demanda Havelock.

- Vois ça comme une énergie qui peut servir de bouclier, d’épée et de radar.

- Oh, merci.

- Mais comment il a pu savoir pour les explosifs ? demanda Pierrot.

- J’y viens. J’allais donc pour le tuer, mais au dernier moment un glyphe violet a dévié ma lame, puis un autre est apparue et a soufflé la fumée, et à ce moment une vingtaine d’élèves se sont ninja-téléporté sur la scène et m’ont braqué.

- Heu…hésita Havelock.

- Les glyphes sont un type de semblance qu’on pourrait comparer à de la magie, et les semblances sont des capacités que les personnes utilisant l’aura peuvent débloquer, on n’en a qu’une seule par personne et ne peut pas la choisir. D’autres questions ?

- Non, merci.

- Idem.

- De rien. Donc, je découvris en vrac que Glynda et Ozpin m’avaient piégé, je réussis presque à me casser de l’école, mais Glynda m’a rattrapé avant, et je me suis fait éclater le crâne par derrière, ensuite je me suis réveillé à l’infirmerie de l’école menotté au lit et complètement à poil puis, mettant mes fantasmes de côté, je me suis libéré, assommé un élève pour prendre ses fringues, et suis parti à la recherche de mes affaires et d’Ozpin, afin de pouvoir le tuer et détruire les possibles preuves qu’il possédait et pouvaient me faire coffrer, puis…et ben…pour faire court, il m’a proposé une place à Beacon.

Je laissais passer quelques secondes pour les laisser comprendre ce que je venais de dire.

- Tu peux répéter ? me demanda Havelock avec un air ahuri.

- Ozpin, pendant que j’essayais de le tuer, m’a proposé une place à Beacon.

- J’adore la logique de cet homme, murmura Pierrot.

- Et donc ? Tu as dit quoi ?

- Oui.

Il y eut un moment de silence, que j’interrompis :

- Donc…voilà, je vais étudier à Beacon, et je déménage aujourd’hui. Enfin, j’ai déjà déménagé mes affaires, et là ils m’attendent à l’aéroport de Vale. Je…je voulais vous prévenir, que j’arrête les assassinats et tout ça.

Je regardais leurs réactions.

Pierrot restait de marbre et indéchiffrable, tandis qu’Havelock fronçait les sourcils :

- Je suis heureux pour toi Corvo, mais je suis un peu inquiet. Je veux dire, un assassin reconverti en Chasseur ? Je ne suis pas certain que ça se soit déjà fait. Tu es sûr qu’il ne t’as pas fait cette proposition parce qu’il était acculé ?

- Certain, il avait à ses côté trois Chasseurs dont un vétéran de la guerre, et j’étais menotté à ma chaise quand il m’a proposé ça.

- En effet. Je suis soulagé que tu emprunte une autre voie que l’assassinat, très peu de tueur à gage vivent vieux, dit Pierrot.

- T’inquiète pas Pierrot, y’a encore moins de Chasseurs qui vivent vieux et heureux.

- Dis-moi, me demanda Havelock, est-ce que tu as accepté pour ne pas finir en prison, ou…parce que tu voulais changer de vie ?

Je regardais Havelock en me demandant s’il y avait la moindre chance de le faire lâcher sa question, avant de réaliser que je leurs devaient la vérité à tout les deux, ne serait-ce que pour le fait qu’ils font partit des très rare personnes que je respecte et apprécie.

- Je voulais…simplement changer de vie. J’ai juste eu l’envie sur le moment, sans raison précise. Ou plutôt, comme l’a précisé Pierrot, peu d’assassins vivent vieux parce qu’ils se font assez souvent des ennemis, et je ne veux pas passer toute ma vie à regarder par-dessus mon épaule.

Havelock posa trois verres sur la table basse en face de Pierrot et les remplis avec du vin.

- Et bien, si tu l’as choisi, je te souhaite de réussir. Pour ma part, je vais essayer d’étendre mon influence à Atlas, il est prévu que j’y aille dans un mois en laissant mon nouveau second gérer les choses ici, je reviendrais probablement dans un an ou deux.

Je pris un des verres en souriant.

- On dirait qu’on va tous partir pour un certain temps, mes amis.

- En effet, dit Pierrot en prenant un verre.

- Amis, Pierrot…

- Tu es hilarant Farley.

- …trinquons à la santé de nos projets ! clamât-il en prenant le dernier verre.

- Santé ! dis-je en levant mon verre.

- Santé ! répondirent mes deux amis en levant leurs verres.


Un peu plus de 20 minutes plus tard, j’arrivais à l’aéroport de Vale où m’attendait Yang, Cardin et le cinquantenaire qui se révéla être le pilote du BullHead.

Avant de partir, Pierrot s’était souvenu qu’il avait fini une commande pour moi : la recette d’un somnifère agissant en moins de trente secondes que je pouvais administrer au moyen d’un carreau d’arbalète.

Il m’offrit la recette en guise de cadeau d’adieu, ainsi que le détail du dispositif de carreau qui permettrait d’injecter le produit sans se casser.

Détail étrange, quand il vit la Marque de l’Outsider sur ma main, il est devenu légèrement raide. Il aurait fallut que je l’interroge à ce sujet mais j’avais déjà mis un certain temps, et je craignais que le trio qui m’avais aidé pour le déménagement ne décolle sans moi, je suis donc parti en me disant que je pourrais toujours en parler plus tard.

J’arrivais donc en vue de l’appareil et, en me retournant vers la ville dans laquelle je vivais depuis un ou deux ans, je sentis les larmes me piquer légèrement les yeux à la pensée que mes amis me quittaient. Je me remémorais les derniers mots qu’Havelock, Pierrot et moi avions partagé :

- Ce n’est qu’un au-revoir…murmurais-je en époussetant mes larmes.

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