The end of a world
La nuit est tombée il y maintenant deux heures, les oiseaux ont arretés de chanter plongeant au préalable la nature dans un calme aussi étrange qu'inquiétante alors que la seule lueur provenait du soleil couchant régnant sur le paysage vide de toutes vies humaines. Que s'était-il passé ? Comment a t'il atterrit dans cet endroit lugubre où l'odeur du sang prenait une place conséquente dans l'air ? Le flou le plus total embrumait son esprit, ses paupières avaient du mal à s'ouvrir alors qu'un mal de crane incomparable accompagné son réveil prématuré. Usant de ses dernières forces pour se redresser, ce petit lapsus lui permit d'ouvrir petit à petit les yeux jusqu'à s'apercevoir qu'il baignait dans une marre de sang d'un rouge vif, mais également crasseux laissant présager que celle-ci ne provenait pas de lui. Ne pouvant cependant pas affirmer quoi que ce soit dans son état, il se fit basculer sur les fesses tout en reculant d'une manière assez vive jusqu'à ce retrouver dos à un mur. Ses yeux s'écarquillèrent et finirent par balayer tout l'espace pour en déduire qu'il était bien seul et que l'endroit ne lui rappelait rien malgré qu'il en a visiter par le passé. Il se devait tout simplement de sortir de cette pièce vide dont la seule issue était une porte en bois sombre située dans le coin Ouest. Un petit effort et il allait enfin pouvoir tirer une conclusion de ce qui ressemblait à un mauvais reve. Cela lui rappelait d'ailleurs étrangement son passage en Europe lors d'une mission de sauvetage qui a mal tournée à cause de certaines personnes aux mauvaises intentions. Se relevant à l'aide du mur dérrière lui, il se mit difficilement sur ses pieds tout en sentant quelques courbatures au niveau du dos, grimaçant face à la douleur intérieure sans pour autant se préoccuper plus longtemps de ce détail futile. Quelques pas suffirent à ce dernier pour franchir la marre de sang sèche et apporter sa main sur la poigne de la porte. Le rythme cardiaque s'accéléra, une légère goutte de sueur longeait le long de sa tempe droite tandis qu'un tremblement inattendue fit reculer son geste. Abandonner maintenant n'étati pas une option en soi, il valait mieux que ça et il l'a prouvé à de nombreuses reprises, alors pourquoi ? Pourquoi freinait-il son geste ? Quelque chose ne concordait pas avec la situation, ça paraissait bien trop facile pour que ce soit réel. Non, probablement un mauvais tour de son imagination. Quelques inspirations et expirations permirent finalement au survivant de prendre le courage de voir ce qui se trouvait dérrière cette fameuse porte. Aucune lumière, toujours aussi sombre, il apporta instinctivement sa main à sa ceinture pour prendre la lampe torche qu'il avait toujours sur lui....mais sans succès. Plus rien, il n'avait absolument plus rien que ça soit la lampe-torche, le couteau ou encore son arme de poing. Avancer à l'aveuglette était une très mauvaise expérience qu'il a malheureusement pu traverser par le passé et qu'il préfèrerait ne pas retenter, mais à priori le choix ne lui appartenait pas. Quelqu'un s'amusait surement avec lui, il ne voyait là aucune autre explication rationnelle alors autant dire que sa frustration se transformait petit à petit en une colère inavouable.
- Il est temps de sortir de ce merdier ! S'exclama t'il pour ce donner un élan de courage.
La porte s'ouvrit, laissant l'homme apercevoir une seconde porte un peu plus loin au-delà de la décoration assez pauvre et grotesque lui rappelant une cuisine. Si l'odeur du sang sec était omniprésente et lui agressait les narines d'une façon assez violente, l'odeur du moisi était cette fois-ci son nouveau Némésis. Les propriétaires de cet endroit ne prenaient-ils pas la peine de nettoyer ? Non pas que c'est donné à tout le monde de tenir un balai et un chiffon, mais quand on n'a des invités c'est la moindre des choses. Le dégout se lisait sur son visage alors qu'il prit malgré tout la peine de traverser tout en retenant un maximum sa respiration. Le visage fermé, le regard concentré, un faible reflet vint attirer son attention. Pour sa plus grande joie, un couteau lui était offert sur un plateau d'argent en étant déposé sur le petite buffet. C'est sans aucune hésitation qu'il le prit pour pouvoir sentir le poids de ce dernier entre sa main dans un soulagement non-dissimulé. Un bon début vu qu'il était nu de tout moyen de pouvoir se défendre car disons-le clairement, il sent bien que le danger rode tout autour de lui et qu'il est devenu bien un simple pion sur un échiquier géant qu'on déplace sans arret jusqu'à la mort. Quand faut y aller, faut y aller. Le survivant traversa la pièce et finit par ouvrir la seconde porte avec une certaine prudence tandis que son instinct lui soufflait que l'idée était plus que mauvaise. S'il devait vraiment se baser sur son instinct, il ne serait probablement pas en vie à ce jour, ce sont ses propres choix qui ont fait ce qu'il est devenu à l'heure actuelle tout comme sa réputation grandissante. Les rayons rougeatres du soleil couchant l'obligèrent à venir masquer au mieux ses yeux pour ne pas se retrouver aveuglé par ces derniers. Cette douce odeur de l'air libre était tout ce qui lui manquait pour se rendre compte que les choses simples sont les meilleures. Sauf qu'il était bien loin du compte. De nombreux bruits familiers le placèrent dans la zone rouge en brisant le léger silence, lui faisant prendre conscience que le monde était toujours aussi dévasté, envahit, meutrit. L'horreur ne s'est pas estompé et à l'heure actuelle c'était sans aucun doute la pire situation qu'il a pu vivre de toute sa vie. Des zombies, des dizaines, des vingtaines de zombies titubaient à la recherche de la moindre viande fraiche se présentant à eux. Les doigts squelettiques et les morceaux de chairs pendants dévoilaient des muscles voir des os blanchatre qui le dégoutait toujours au plus haut point. Une habitude comme une autre, entre lui et les zombies c'est une longue histoire d'amour qui se finit toujours dans le sang et les larmes. L'avantage de la situation est qu'il est seul cette fois-ci, seul face à son destin et aux cadavres à la recherche d'un bon morceau de viande. Demeurant immobile tout en adoptant une attitude serein face à ce danger imminent le couteau à la main, Leon S. Kennedy était fin pret à en découdre le plus possible avant de rejoindre le paradis si dieu le veut toujours.