8 x 8

Chapitre 9 : Sans titre numéro 8.

658 mots, Catégorie: K+

Dernière mise à jour 10/11/2016 05:10

Professeur Layton et le masque des miracles :

Titre numéro 8 :

Parfois, lorsqu’on est déterminé à réaliser un objectif, on oublie tout le reste.

Lui, par exemple, avait commi cette erreur. Il lui a fallu pour le comprendre d’atteindre son ultime objectif.

Il s’appellait Henry Dumont, et devait refaire sa vie ayant dépassé la trentaine.

Depuis la mort de son meilleur ami, il n’avait plus qu’un seul but : attendre son retour. Il avait construit sa vie sur cet objectif, et maintenant qu’il l’avait atteint, sa vie –quelque part- n’avait plus de sens.

Certes, il était plus qu’heureux d’avoir retrouvé son ami. Certes, leur amitié était plus précieuse à ses yeux que tout au monde. Certes, sur le coup, il avait cru que rien ne pouvait troubler sa joie. Mais, plus le temps passait, plus il se posait la question.

Pourquoi vivait-il maintenant ?

Il ne voulait pas dire qu’il vivait pour être le serviteur et ami de Randall, même si c’était le cas. Il s’est rendu compte un peu trop tard qu’il avait attaché son existence à quelqu’un. Quelqu’un qui, contrairement à lui, avait ses rêves et ses ambitions propres.

Ce n’était pas comme si Randall avait été ingrat envers lui. Non, bien au contraire. Il le traitait toujours avec la même gentillesse, la même fraternité. La vie que Henry menait était confortable et commode. Tout ce dont on pourrait rêver, mais terriblement monotone. Et Henry détestait ça.

Il savait que c’était stupide de réfléchir comme ça. Un peu égoïste, même. Avoir retrouvé un ami perdu depuis tant d’années n’était-il pas suffisant pour le bonheur de quelqu’un ? Ce qu’il avait fait n’était-il rien comparé à ce que Randall avait fait pour lui ?

Il savait qu’il était en train de créer un problème de rien, que la situation n’était pas si affreuse. Il avait une belle vie, rien ne l’empêchait de se créer un nouvel objectif et prendre un nouveau départ. Mais il se sentait fatigué. Oui, fatigué ; il avait épuisé toute son énergie durant les dix-huit dernières années. Il n’en pouvait plus.

C’était égoïste, stupide, exagéré, ridicule, et tout ce qu’on voudra dire, mais c’était aussi humain. Henry était un humain. Et l’humain abhorre la monotonie.

Au moins, il était sûr d’une chose. Si le temps revenait en arrière, qu’il se retrouvait à nouveau au jour où il apprit la « mort » de Randall, il aurait agi exactement comme il l’a fait. Il n’aurait rien changé dans l’attitude qu’il avait suivie durant tout ce temps ; car il ne regrettait rien.

C’était une autre contradiction dans sa réflexion ; mais franchement, qui s’en souciait ?

Il regarda le petit robot qu’il gardait encore sur sa table de nuit. Non, il ne regrettait rien !

Mais alors …

« Y a-t-il pire dans la vie que la monotonie ? »

 

 

 

 

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