Janice et Ambrosia

Chapitre 4 : L'appel de la mer

Catégorie: G

Dernière mise à jour 09/11/2016 22:04

Sitôt sortie, Janice sentit une douce brise fraîche lui caresser la joue. Elle sourit et leva les yeux aux ciel. En ce moment, il était d'un bleu légèrement gris, et parsemé de quelques nuages pommelés. Après avoir fermé la porte d'entrée à clé, elle poussa et referma le portillon de sa maison, qu'elle verrouilla également.

La jeune femme rousse comptait bien sûr aller se promener, mais pas dans n'importe quel but : elle voulait rendre visite au professeur Layton, afin de savoir comment il allait, et de le remercier. Et puis tout simplement pour parler. Elle serpenta donc parmi les rues, se cognant contre quelques personnes au passage, ou empruntant la mauvaise rue, jusqu'à enfin arriver à destination : l'université de Greesenheller. Timidement, elle poussa les portes de ce bâtiment dans lequel elle n'était plus revenue depuis longtemps, mais qu'elle connaissait parfaitement. Dans l'entrée, il fallait avancer et tourner à gauche. La porte du professeur d'archéologie était la deuxième sur la droite, si bien caractérisée par un symbolique haut-de-forme.

Vigoureusement, elle frappa trois coups à la porte et n'attendit même pas un "Entrez !" pour pénétrer dans la pièce. Ce qu'elle vit la surprit.

Une femme de ménage, à en jucher par son tablier et son plumeau, était entrain d'épousseter les moindres recoins du bureau. Ses cheveux gris bouclés et son air sympathique la faisait ressembler à une jeune grand-mère. Elle parut cependant moins agréable lorsqu'elle aperçu la "diva" se tenant sur le seuil et qui n'avait même pas eu l'autorisation d'entrer. 

-Bonjour Mademoiselle, je suis occupée. Vous cherchez quelqu'un ? demanda la ménagère en secouant son plumeau.

-Bonjour, je cherche le professeur Hershel Layton. Je suis l'une de ses anciennes étudiantes, et je...

-Ah, Janice Quatlane, non ? Enchantée. Rosa. Rosa Grimes. Je m'occupe de l'entretient du bureau du professeur. Vous arrivez trop tard pour le voir : il a reçu ce matin une lettre de je-ne-sais-plus-qui, et il est parti en vitesse. Je le préviendrai que vous êtes venue le voir, si vous voulez. Il m'a beaucoup parlé de vous, vous savez, fit Rosa, en débitant tout d'une traite.

-Ah, vraiment ? Hé bien, merci pour tout, Rosa. Je repasserai. Au revoir.

-J'espère que nous pourrons discuter tranquillement un de ces jours. A bientôt, Mademoiselle Quatlane, fit Rosa dans un sourire.

L'ancienne assistante du  avait eu envie de lui demander comment elle pouvait la connaître, mais comme le professeur semblait lui avoir tout dit sur elle, son ancienne assistante...

Alors qu'elle allait refermer la porte elle entendit :

-Ça fait trois jour que je lui avait demandé de mettre ces livres sur l'étagère ! Et la plante qu'il m'avait promis d'arroser il y a deux jours !

La jeune femme rousse ne put s'empêcher de retenir un sourire.

De retour à l'air libre, elle inspira profondément. Elle ne savait plus quoi faire. Le professeur Layton n'était pas là, et elle n'avait pas envie de rentrer chez elle pour le moment. Le seul lieu qu'elle adorait, c'était la plage. D'un pas résolu, elle se dirigea donc vers cette direction.

Par ce temps grisâtre, il n'y avait avait personne. Seule une jeune fille était assise dans les dunes, et contemplait l'horizon d'un air vague. Janice descendit le long du chemin jusqu'au banc de sable.

Fixement, elle regarda intensément la mer et inspira profondément l'air marin. Elle enleva ses chaussures qu'elle abandonna sur le sable et courut à perdre haleine à la mer jusqu'a avoir le liquide salée au niveau des chevilles. Là de nouveau, elle contempla l'horizon, cette ligne si lointaine, impossible à toucher.

Alors, quelque chose de magique se produisit. Il sembla à la jeune femme rousse que la mer lui murmurait une mélodie, une musique pure et cristalline. Celle-ci s'amplifia légèrement, et la diva poussa un léger cri de surprise : cette sonorité, elle la reconnaissait ! C'était l'Ode à la mer ! Ensemble la mer et la jeune femme chantèrent cette mélodie. L'eau s'agitait, venait éclabousser Janice, presque tourbillonner autour d'elle, et semblait même laisser un passage parmi les flots à la jeune lady.

Celle-ci, elle était vraiment dans son élément, la musique, et n'entendait plus rien. Tout ce qui l'importait, c'était de chanter, et la mer déchaînée semblait vraiment l'accompagner. Janice s'aventura de plus en plus dans l'eau ; et ce n'est que quand une mouette poussa un cri strident qu'elle s'aperçu que le liquide arrivait jusqu'à sa taille. Elle rebroussa alors chemin, et décida de rentrer chez elle le plus vite possible, afin de se sécher. 

Elle croisa alors une jeune fille d'une quinzaine d'années aux cheveux courts oranges et à la robe sombre, qui la dévisageait. N'était-ce pas...

-Arianna ! cria la jeune rousse.

Celle-ci la toisa, et disparut parmi les collines de  sable. Malheureusement, il n'était plus question de la poursuivre. Le vent se levait, et la jeune femme risquait d'être malade si elle ne se séchait pas rapidement.

Trempée jusqu'aux os, complètement mouillée, celle-ci dû affronter le regard interrogateur des gens qui se demandaient d'où une telle personne pouvait sortir. Ce fut donc un soulagement quand elle aperçut la porte de sa maison. Elle ouvrit la porte et la referma derrière elle. Après quoi, elle monta prendre une bonne douche et se changer.

Douze coups résonnèrent au clocher, et Janice décida de se préparer un savoureux repas qu'elle dévora goulûment. Malheureusement, le temps ne faisaient qu'empirer. De grosses gouttes venaient s'écraser contre les fenêtre avec un doux bruit si familier dans la capitale du Royaume-Uni.

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