Zenitia, ou l'île de la consécration (Arc 1)

Chapitre 19 : Les électrons libres

3655 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 12/07/2017 23:29

Chapitre 19 : Les électrons libres


Précédemment : Le Ranger-en-chef a fait un tour en ville avec M.Beladonis pour capturer des Pokémons et arranger la situation en vue d’une prochaine arrestation des terroristes que sont Sacha, Cassandra, Mickaël ou encore Elizabeth. Les deux premiers sont en train de se battre dans une église un peu en dehors de Grupala. Le combat s’accélère rapidement et Cacha remporte la victoire grâce à une stratégie né sur le tas. Mais à peine le combat gagné, les forces de l’ordre les retrouvent et les met en état d’arrestation.



Xenos apparut comme un fantôme devant elle, dans l’univers sombre qui l’entourait… Son spectre tourna autour d’elle, projetant des volutes de fumées glacés sur son cou et son visage.


— Bonsoir Mlle Jenny, sussura-t-il en lui arrachant des frissons violent dans le bas du cou.

— Que me voulez-vous ? répondit cette dernière, frigorifiée.

— Moi, rien, continua Xenos avec amusement. C’est vous qui cherchez à enquêter sur mon cas… Ou bien avez-vous abandonnée ?


L’inspecteur Jenny s’apprêtait à répondre avec le ton le plus cinglant possible qu’elle comptait bien continuer à lui courir dans les pattes, mais le souvenir de son altercation avec ce dernier lui revint brutalement en tête.


— Je… heu… oui, oui j’ai abandonné ! finit-elle par dire à contre-cœur. Je réfléchirai à deux fois avant de m’attaquer à n’importe qui... Voilà, vous êtes content ?

 — Content… ?

— Mais laissez-moi vous dire une chose : Vous êtes un détestable personnage, une pourriture qui ne devrait pas exister, un… un… un sale MONSTRE !


Ce dernier mot, elle l’avait craché avec toute la haine dont elle était capable, le torse bombé, d’une voix forte et puissante. Cela lui redonna une confiance qu’elle allait perdre aussi vite qu’elle l’avait gagné.

Xenos s’arrêta net devant elle, les yeux dans le vide, tellement fixe qu’on aurait dit qu’il était devenu une image. Dans le même temps, un grondement sourd se fit entendre qui fit augmenta drastiquement les battements de son cœur. Jenny n’eut même pas le temps de se demander ce qu’il se passait : une seconde d’après, Xenos tourna la tête vers elle, le visage transcendé par la colère, la haine, le regard transperçant et d’un rouge sang.

L’inspecteur sursauta, tenta un pas en arrière et se retrouva paralysée, quelque peu penchée en arrière, les yeux écarquillés sur le spectre de l’homme qu’elle craignait le plus au moment même. Ce dernier sembla prendre possession d’elle. Ses poumons s’emplirent d’un air glacial, qui continua sa course vers ses jambes, ses bras, sa tête…


— QU’ELLE EST-CE TON SUFFISANT, JEUNE FILLE ? beugla une voix grave qui semblait sortir d’elle-même.

— Que… je ne… au secours !

— J’ATTENDS DE TOI LE RESPECT LE PLUS TOTAL !!! continua de hurler la voix avec une force inouïe. DESORMAIS, TU M’APPELERAS MAITRE ET TU ME DEVRAS LE RESPECT !!!


« Quoi… ridicule » pesait-elle, en essayant de se débattre en vain. « Crier ainsi ne lui apporterait jamais l’autorité demandée… Il était plus risible qu’autre chose… » C‘est alors que ses yeux s’ouvrirent sur le plafond de la chambre d’hôpital dans lequel elle était couchée. Elle avait fait un cauchemar.

Jenny se redressa en position assise et balança ses jambes hors du lit. Elle portait ses blouses de patient, sauf que celle-ci était fermée à l’arrière. La totalité de ses habits sur la chaise roulante devant elle lui firent comprendre qu’elle était complétement nue, si on omettait ses multiples bandages aux jambes ou au ventre. Avec l’incident de Pokémon Care, son corps prenait une rations doubles de blessures qui l’avaient sensiblement fragilisé. La jeune femme souffla lentement, reprit le contrôle de ses sens et de sa pensée. Elle espérait que c’était le premier et dernier songe à propos de cet homme… Mais elle n’était pas au bout de ses surprises : en fait, tout cela n’était que e début d’un long et affreux cauchemar pour l’agent Jenny.


— J’ATTENDS TOUJOURS DES EXCUSES DE TA PART !!! tonna Xenos d’une voix de stentor.


Le cœur de Jenny battit tellement fort qu’il semblait vouloir percer sa poitrine. Alors que la jeune femme se retournait pour voir d’où provenait la voix, ses jambes la projetèrent sur la chaise. Elle tomba à plat ventre à côté, après avoir reversé la chaise et les habits dessus. Ses jambes venaient de bouger… toute seule… ?

Soudain, les lumières s’éteignirent, et la vitre s’ouvrit dans un claquement, laissant entrer un vent semblable à celui de son rêve. Quoiqu’elle doutât que c’en fut un maintenant. Où était donc Xenos… ? Quelle était cette voix qui semblait sortir de sa propre bouche ? Un sifflement insupportable naquit dans ses oreilles, si fort qu’elle commença à se tordre de douleur sur le sol, les mains plaqués des deux côtés de sa tête. Elle se débattit comme une lionne, hurla de désespoir. Dans le même temps, il faisait de plus en plus froid. Ses mains et ses pieds se glacèrent si vite qu’il semblait s’être passé une éternité entre maintenant et le début de son calvaire.


L’inspecteur Jenny essaya de se retourner tant bien que mal, mais ses membres firent le boulot à sa place : Elle se releva et alla se cogner violemment la tête contre le mur, et ce plusieurs fois.


— Allons, inspecteur Jenny, gardez un peu le contrôle de votre corps… !


C’est sur ces mots narquois de Xenos qu’elle comprit ce qu’elle aurait dû saisir depuis longtemps : d’une manière ou d’une autre, il venait de prendre possession d’elle… ! Lui tenir tête prenait soudain une tout autre dimension… Elle sentait sa présence froide et insupportable occuper chaque pore de sa peau petit à petit comme un parasite.

Sans le décider, elle se dirigea vers la fenêtre ouverte et s’assit sur le rebord, les jambes dans le vide. Elle était sûrement au cinquième étage… !


— Je ferais en sorte de te faire tomber pour que tu ne meures pas… je pourrai multiplier tes sens par mille pour te faire vivre la douleur plus intensément… !

— Laissez-moi tranquille… ! souffla Jenny, dépassée.

— Cela ne tient qu’à vous, rétorqua-t-il d’un ton doux. Jurez-moi obéissance, ou alors vous goûterez à l’enfer !



o0o



Satoshi s’était vu dans l’obligation d’obtempérer. En fait, il n’était pas contre une arrestation, étant donné qu’il se savait coupable de rien. Tout ce qu’il demandait, c’était que les policiers attrapent aussi Xenos. Cependant, au moment où il ouvrit la bouche pour le leur dire il fut assommé par l’attaque de l’un des Pokémons des forces de l’ordre. Résultat, il se retrouvait attaché les bras dans le dos, assis dans une petite salle vide et simplement éclairé d’une lampe centrale. Devant lui se tenait une table bancale en métal, avec des dossiers dessus.

Soudain, une porte derrière lui s’ouvrit dans un grand claquement.


— Satoshi Ketchum, s’éleva une voix grave. 18 ans, bientôt 19, présent sur notre île depuis deux jours… Jusque-là, rien de préjudiciable.


Des bruits de pas secs sur le sol en métal froid et nu s’approchèrent jusqu’à ce qu’il puisse mettre une image sur la voix. Ce n’était autre que l’Inspecteur Beladonis. Un vieil ami avec qui il avait quelques fois travaillé lorsque la situation le permettait.


— Ah bonjour Inspecteur ! s’exclama la dresseur en relavant la tête vers son interlocuteur. Comment allez-vous… ?


Pour seule réponse, l’Inspecteur envoya claquer ses fiches contre le bureau et s’assit un peu trop sèchement au goût de Sacha.


— Je ne fais pas dans la familiarité avec les hors-la-loi, répliqua-t-il d’un ton cassant, toisant Sacha d’un regard méprisant. Votre cas est l’un des plus graves jamais observés M.Ketchum…

— Allons Inspecteur, on se connait… Mais dites, où est mon Pikachu… ?

— En arrivant sur l’île, vous avez un petit creux, vous allez au restaurant. Une jeune fille bien connue de nos services de polices du nom d’Elizabeth Monroe est aussi présente. Nous avons aussi pris en compte la présence d’un autre dresseur du nom de Mickaël… C’est à ce moment que vous avez décidé de faire exploser le restaurant.

— Quoi ?! s’insurgea Sacha en tressautant sur sa chaise. Bien sûr que non !

— Il y a eu une quinzaine de morts, le triple de blessés graves. Vous avez ensuite refusé d’obtempérer aux ordres de la police et avez pris en otages un chauffeur de taxi, l’obligeant à rouler à contre-sens.

— Mais pas du tout, vous n’y êtes pas du tout… !

— Cette manœuvre a provoqué des accidents sur plusieurs centaines de mètres. Nous déplorons aussi le décès de deux hommes en costumes noirs retrouvés dans un parc pour enfants.

— Elizabeth m’a dit que c’était des mafieux… s’exclama le dresseur en vain. C’est leur faute si… !

— Disparition des tableaux pendant quelques heures pour réapparaître dans le casino de l’entrepreneur Xenos, continua de déblatérer Beladonis d’un air monotone, assis en face de


Sacha. A l’instant même, la rue est toujours en cours de réparations. Après un chaos qui n’a d’égale que celui de ce soir, vous vous échappez par la forêt. Les recherches vont bon train, mais c’est finalement vous et votre clique de vainqueurs qui allez-vous montrer de vous-même.

Sacha ne trouva rien à répondre. De toute façon, il était inutile qu’il gaspille bêtement sa salive. Il attendit donc nerveusement la fin du speech de Beladonis pour donner sa version des faits. Ce dernier joignit ses mains en dessous de son menton, et le regarda d’un air fatigué.


— Miraculeusement, personne n’est mort. Quelques blessés, mais rien de grave. Par contre, que de chantiers de prévus pour réparer une ville que vous avez mis sens dessus dessous : d’après nos récentes estimations, c’est un peu plus d’une centaine de Pokémons qui ont été jetés dans la nature. Ça fait des décennies que je n’ai pas vu un bordel pareil… ! Pour vos crimes, c’est la peine maximale ou l’exécution. Mais ça, c’est à la cour martiale de trancher…

— Attendez Inspecteur, laissez-moi vous raconter ma version… !


Cependant, il fut de nouvelle fois interrompue par l’ouverture brutale de la porte derrière lui. Satoshi tourna la tête autant que possible pour voir l’agent de police John, menotté et jeté dans la salle par un officier comme un malpropre. Ce dernier le fit s’asseoir sur une chaise à côté du dresseur et s’en alla sans un regard pour Beladonis non sans claquer la porte derrière lui.

Alors que John ressemblait à un enfant de cœur en début de soirée avec son look impeccable et ses cheveux bien coiffés, il ressemblait plus à des alcooliques de fin de soirée qu’on retrouve à moitié nue, affalés dans leur vomi au détour d’une rue non éclairé. Ses cheveux brun clair étaient en bataille comme ceux de Satoshi sous son béret noir. Sa chemise noire était ouverte, et le débardeur blanc en dessous déchiré. La braguette de son pantalon était ouverte, il avait une chaussure en moins, et un œil au beurre noir.


— J’ai une question pour vous, soupira alors l’Inspecteur, qui devait être réellement fatigué. Où sont Mickaël et Elizabeth ?

— Je n’en sais rien ! s’écria Satoshi, jetant des regards nerveux vers John. Mike… enfin, Mickaël est resté dans la rue de la mairie et Elizabeth est parti se battre contre Primus.

— Primus, bougonna Beladonis en s’emparant d’une poignée de feuilles devant lui. Qu’est-ce que c’est que ce nom à coucher dehors… ? Ça m’a plus l’air d’un prénom inventé dans la seconde pour crédibiliser ton histoire !


Tandis que Sacha protestait activement, il sortit d’une poche intérieure de son long manteau un paquet de cigarettes qu’il posa mollement sur la table, et des paires de lunettes rectangulaires sans bordures qu’il mit au bout de son nez.


— M.Beladonis, souffla alors John qui parlait pour la première fois. M.Xenos est un homme plu dangereux qu’il n’en a l’air… C’est lui qui s’est attaqué à ces jeunes dresseurs !

— Nous parlons bien de l’un des hommes avec la côte de popularité la plus grande du monde ? s’enquit Beladonis avec un air narquois. Le plus grand donateur ? L’un des hommes les plus magnanimes de ce siècle ?

— Il a une face cachée des plus troublantes à vrai dire, confirma l’agent se tortillant maladroitement sur sa chaise.

— Prouvez-le moi.


Ces trois mots mirent les deux jeunes hommes à l’amende. Ils ouvrirent la bouche et la refermèrent comme des poissons rouges. Ils n’avaient rien à dire, aucun élément qui leur permettaient de prouver les faits… Tout ce qu’ils faisaient, c’était justement de dénoncer ces faits…


— Vous ais-je parlé de la disparition du maire ? continua Beladonis en reportant son regard sur les feuilles dans ses mains. De combien va coûter la réparation de la mairie ? Des millions de dossiers importants partis dans les flammes ?

— Nous… commença Sacha.

— Savez-vous combien de personnes importantes attendent de la police qu’elle annonce publiquement la date de votre exécution ! coupa Beladonis d’une voix plus forte.


Il avait enlevé ses lunettes pour mieux fixer de son regard sévère les deux malfaiteurs. Sacha se rendit compte de la mouise dans laquelle il était enfoncé… Peu de choix s’offraient à lui maintenant. Comment allait-il organiser sa défense… ?


— L’inspecteur Jenny m’a dit que vous n’étiez pas notre ennemi, murmura faiblement John.


Les deux autres tournèrent le regard vers lui, tout autant surpris.


— Qu’est-ce que vous racontez… ? sourit Beladonis, avec néanmoins un peu de nervosité.

— Nous sommes trois alliés dans cette pièce, continua John, le regard perdu dans le vide. J’ai parlé avec l’inspecteur Jenny, juste après qu’elle se soit réveillé à l’hôpital. Elle m’a raconté votre discussion à tous les deux après l’explosion de Pokémon Care… !

— Hein !? s’exclama Sacha en se redressant sur sa chaise. De quoi tu parles… ?


Manifestement, il était le seul à ne pas savoir ce qu’il se passait en ce moment. John et Beladonis se lançaient des regards noirs, sans qu’aucun ne veuille relâcher la tension. C’est Satoshi qui, grâce à un éclair de génie, vint délier la discussion.


— Vous savez ! s’exclama-t-il en regardant Beladonis. Vous savez bien que Xenos n’a pas que des bons côtés… Mais vous le cachez…

— Sûrement bossez-vous en couverture, proposa John. De toute façon, je m’en fous. Moins j’en sais et moins ma vie est menacée. Mais sachez que nous pouvons être vos électrons libres sur le terrain…


L’Inspecteur se leva, pensif, puis se mit à faire les cent pas.


— Soit. Qu’entendez-vous par électron libre ?

— Vous êtes mondialement connus : c’est une précision qui s’avère gênante qu’on on essaye de mener une opération secrète, n’est-ce-pas ? Les missions en filature sont rayées de votre domaine de compétences. Et puis, finies les actions folles et illégales qui amènent à des arrestations attendues : vous êtes obligés de suivre un protocole strict du fait que tous les projecteurs sont braqués sur vous. A la moindre erreur, vous serez radié de l’Ordre des Grands Inspecteurs.


Le speech de l’agent de police avait fait effet sur l’Inspecteur.


— Nous avons beaucoup plus à vous apporter vivants que morts… renchérit Sacha qui parlait plus pour lui-même. On pourrait être… des sortes d’indics…

Son regard croisa celui de l’Inspecteur, indéchiffrable.

— Allons Inspecteur… poursuivit Sacha. Nous sommes amis, n’est-ce-pas ?


Pour la troisième fois de la soirée, la porte derrière eux s’ouvrit, plus fort que la dernière fois. Excédé, Sacha ne prit pas la peine de se tordre le cou pour regarder le nouvel arrivant.


— Monsieur, il semblerait qu’il y ait plusieurs intrus en costumes dans nos locaux ! s’écria une voix aiguë. Il faut évacuer immédiatement, ils sont en train de semer le chaos.

— Partez devant ! ordonna Beladonis. Je vous rejoins !


Il posa ensuite ses mains sur la table et souffla profondément, les yeux fermés. Sacha et John sentaient qu’il ne fallait pas dire un seul mot, au risque que Beladonis prenne un avis fatal pour eux. Au loin, on entendait des cris de surprise et d’affrontements. Des intrus en costumes, hein… ? C’était sûrement les anciens détenus de Xenos qui les avaient aidés à libérer les Pokémons à la mairie.

Soudain, l’Inspecteur tâtonna dans sa poche et en sortir une clé dorée. Il la fit glisser vers Sacha.


— Je m’occupe de ce gars-là, dit alors Beladonis en montrant John d’un signe de tête. Toi, tu as dix secondes pour disparaître de mon champ de vision.

— Et mon Pikachu ?! Et Cassandra ?!

— Neuf secondes.


Sacha se leva derechef en propulsant sa chaise derrière lui. Il s’assit sur la table dos à la clé pour s’emparer de la clé avec ses mains menottées, fit un clin d’œil à John, sauta à terre et sortit en trombe de la salle. Un coup d’œil des deux côtés du corridor aux murs en métal lui firent voir ses amis en costumes sur la gauche. Ils s’arrêtèrent de courir en le voyant et leurs visages se barra d’un sourire.


— On se reverra, s’écria Beladonis dans son dos.


Sacha se tourna vers l’Inspecteur et hocha la tête avec un sourire pour réaffirmer son désir d’aller dans son sens. Puis il courut vers ses amis aussi vite que possible.


— Bravo les gars ! les congratula-t-il, aux anges. Pouvez-vous m’aider, j’ai les clés dans ma main… Merci, finit-il par dire en se massant les poignées, les mains libérés.

— Il faut qu’on s’en aille le plus rapidement possible. On a pris tout le monde par surprise et il n’y a pas beaucoup de renforts : ils sont toujours en ville en train d’essayer de rétablir l’ordre.

— Cassandra… et…

— On a un Pikachu et une jeune fille métisse dans nos rangs anticipa l’un d’eux. Mais la brune et celui aux dreads…

— Elizabeth et Mickaël ne sont pas là, coupa-t-il. Bon, allons-y si tout le monde est là.


Ce fut alors une course effrénée vers les étages supérieurs, cars ils étaient dans les souterrains d’un poste de police, jusqu’à ce qu’ils atteignent le rez-de-chaussée. Après avoir traversé des bureaux remplis de policiers comme un véritables ouragan, faisant voler les feuilles sur leur passage, et souffrir les oreilles des plus sensibles tant leur venue était bruyante, ils sortirent du poste comme un seul homme. La rue était vide de monde : seuls quelques hommes en costumes les attendaient. Parmi eux se trouvaient une jeune fille métisse et un petit Pokémon jaune sur son épaule.


— Pikachu ! Cassie !

— C’est Cassandra ! protesta-t-elle.

— Pika !!!


Son compagnon sauta des épaules de Cassandra et courut vers lui avant de sauter brusquement dans ses bras. Toutes ses tensions partirent tout de suite. Il serra fort la petite boule de poil chaude contre son corps. Il s’en était passé des choses, mais son ami de longue date était toujours là… Et ce depuis huit ans.


— Bon allez, pas le temps pour les câlins ! s’exclama Cassandra. Les policiers sont à nos trousses.


Elle avait raison : il lui suffit de tourner le regard pour voir des dizaines d’agents de police sortirent en trombe du poste, matraques à la mains ou Pokémons de gardes dehors.


— Les terroristes s’échappent !!! hurlaient-ils comme des sauvages.

— En avant toute !!! hurla Sacha en courant devant lui comme un dératé, accompagné par ses amis.


Ou allait-il se cacher, il ne le savait guère. Peut-être même n’en auraient-ils pas l’occasion. Mais aussi bizarre que cela puisse paraître, il profita pleinement de ce moment… Qu’est-ce qu’on pouvait se sentir fort lorsqu’on courrait ensemble avec gens sur lesquels on pouvait compter… !


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