Never, never, never...

"Deuxième à droite et tout droit jusqu'au matin !"

Crédits : Certains personnages ainsi que le Pays imaginaire appartiennent à J. M. Barrie, le reste c'est mon imagination.

Sarah était épuisée, elle lança son sac dans l'entrée et fit de même avec ses chaussures. Une seule chose la réjouissait : le week-end qui s'annonçait pour qu'enfin elle puisse se reposer. Comme d'habitude la maison était vide, sa mère était probablement à l'autre bout du monde en reportage, son père était chirurgien et Sarah avait depuis longtemps abandonné l'idée que peut être un jour elle les croiserait dans une de ces grandes pièces froides. Au final, elle s'était habituée et avait refusé que ses parents ne payent un employer pour s'occuper d'elle. Elle attrapa un sandwich dans le frigo et monta dans sa chambre en traînant presque des pieds. Elle entra dans cette dernière, alluma la télé tout en posant son plat sur sa table de chevet et se jeta sur son lit. Ils passaient des épisodes de sa série préféré. Malheureusement elle devait être vraiment fatiguée parce que ses paupières se fermaient lentement sans qu'elle s'en rende compte. La jeune fille s'endormit profondément.

***

Sarah commençait doucement à sortir de ses profonds rêves. Encore dans l'insouciance de son sommeil, elle ne remarqua pas tout de suite mais quelque chose la gênait. Elle remua lentement les lèvres et sentit que sa joue gauche était complètement glacée. Elle était sûrement tombée de son lit maladroite qu'elle était. Elle redressa sa tête et ouvrit les yeux mais il y avait un problème. Penché au dessus d'elle, cinq garçons la contemplaient avec des yeux étonnés. Elle frotta ses paupières avant de se relever brusquement les poussant presque mais ce n'était pas le pire. Elle était dans une forêt qui n'avait aucun point commun avec sa chambre. Tout s’embrouillait dans son esprit, elle se posait mille question en même temps et tournait dans tout les sens pour essayer de comprendre où elle se trouvait. Un des garçons, un blond un peu gringalet essaya de la rassurer en posant sa main sur le bras de la jeune fille. Ce contact aussi doux que intense la fit sursauter et maintenant une seule chose se profilait dans sa tête : fuir. Ses jambes firent le travail de elle-même et elle se mit à courir dans la forêt sans savoir où aller voulant juste s'éloigner de ces personnes. Ses pieds nus s'enfonçaient dans la terre et à plusieurs reprises elle manqua de goûter au sol. Soudain elle s'arrêta net ; devant elle le jeune garçon, dont elle avait réchappé il y a quelques secondes, était en lévitation à quelques mètres du sol. Sarah ne sentait même plus ses poumons tant ils brûlaient, le souffle saccadé, les yeux écarquillés, elle resta cloué sur place quand il approcha telle un fantôme. Elle avait mal au crâne tant son cerveau ne cessait de lui débiter des hypothèses aussi positives que négatives sur ce qui lui arrivait. Un pied après l'autre, le garçon se posa en face d'elle.

- Je m'appelle Peter Pan ! Bienvenue au Pays imaginaire, dit-il dans un grand sourire.