Échec expérimental

Chapitre 1 : L'arme en larmes.

1439 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 20/04/2018 12:08

Sous la pluie battante telle le décor d'une scène théâtrale, ces pas avancèrent machinalement entre les coups d'épées et de tonnerres. Dégageant une allure méphistophélique contre lequel le ciel lui-même se mettait en colère au cœur des poètes et romantiques, elle s'arrêta alors en plein milieu du champ de bataille et leva le visage vers le ciel laissant ainsi les gouttes de pluie tomber lentement sur ces paupières closes. Les humains reculant facent aux vampires ne la regardait même pas et soudainement un des ennemis alla se jeter sur la gorge découverte de la créature, mais aussitôt son masque de zinc tomba sur le sol et un ordre abstrait fut donné aux humains, seuls à le comprendre ayant été bridés plus tôt.

Tout ces derniers se couvrir les oreilles et les vampires tombèrent au sol les mains sur les oreilles. La créature était maintenant seule au milieu du champ de bataille à rester debout, stoïque la gorge déployant le cris de la mort.


Le combat était maintenant terminé malgré la fuite d'une bonne moitié de vampires en première ligne et celle des lignes arrières. Avec son cris, End l'arme apocalyptique avait été la seule combattante en état de se battre et avait découpé le plus de vampires possibles. Étonnamment, elle n'utilisait ni arme blanche, ni arme à distance, et encore moins d'armes démoniaques pour autant les vampires tranchés par ces soins tombaient raides morts sur le sol avant de partir en poussière.

Cette étrangeté était dû à sa nature : ni vampire, ni démon, ni totalement humaine, elle était une création génétique entre un cavalier de l'apocalypse et un embryon humanoïde : elle avait été nommée "End Le Chevalier de l'Apocalypse". Bien que physiquement elle ressemblait à n'importe quelle humaine tout à fait banale, elle en était en réalité très éloignée. Sa force, son agilité, et ses sens étaient celles d'un vampire noble de faible rang et son odeur celle des cavaliers. À son physique, elle aurait pû se promener dans n'importe quel quartier humain avec ces cheveux aussi mauves que ses yeux, dont la longueur des premiers était équivalente à la grandeur et la brillance des seconds, et sa peau d'albâtre gravée et désignée son numéro de série sur son omoplate droite lorsqu'elle ôtait son uniforme le soir afin d'être en mise en sommeil.

Tout en montant dans sa cabine de refroidissement, elle repensa à son combat de plus tôt. Aujourd'hui encore, elle avait fait du bon travail... Mais dans combien de temps reviendraient-ils ?


Au quartier général vampirique du Japon, la consternation règne. Une ville humaine avec d'assez faibles fortifications et un certain isolement en renfort devrait être une proie facile pour les vampires, mais voilà que depuis près de trois mois ils se font rejeter de plus en plus violemment hors de la ville, avec de plus en plus de morts dans leurs rangs. À quoi cela est dû ? La reine vampire est sciée : aucun de ces soldats survivants n'a pu décrire l'origine de ces échecs sinon le même crie atroce qui les rend aussi vulnérables qu'une mouche. Mais quelle pouvait donc bien être cette diablerie humaine ? À quel tabou avaient-ils encore touché ?


« Majesté, un problème ?

- Tch... Ferid, je veux que tu ailles sur le champ de bataille à l'Est.

- À la citadelle criante ?

- La quoi ?

- Un surnom donné par le bétail entendant les rumeurs sur cette ville qui nous résiste depuis quelque temps. Entre nous, je trouve que les humains n'ont pas leur pareil pour donner ce genre de surnom.

- Hum... Bon, pars avant trois jours vers la citadelle criante et ne revient pas sans l'avoir prise et mis hors d'utilisation cette arme mystérieuse. Me suis-je bien fait comprendre ?

- Parfaitement majesté.

- Maintenant pars et profites-en pour dire à Mickaëla de venir maintenant. »


Prenant sa première gorgée d'air depuis ce qui lui semblait une éternité et une seconde à la fois, End sortie de la cabine de refroidissement avant de s'habiller tout en écoutant l'ordre de mission annoncé dans la salle par le biais d'une enceinte.


« Les vampires nous attaquent à nouveau. Cette fois il y a près de sept vampires nobles. Des renforts arrivent de toute urgence, tu dois tenir le bastion jusqu'à leur arrivé.

- Bien reçu. »


Sachant qu'on ne lui répondrait pas, End partie directement vers le champ de bataille en activant un de ces pouvoirs, changeant par cette occasion ces deux bras en deux lames blanches miroitant de la lumière mauve avec l'effet de réflexion de lumière sur ces écailles nanoscopique.


Le champ de bataille était encore rempli de morts humains vidés de leur sang, silencieuse comme la nuit, elle se mit à courir vers les premiers capuchons blancs à sa portée. Aujourd'hui il n'était pas question d'utiliser son cris, seule, elle ne pourrait battre autant de vampires surtout s'il y avait parmi eux une dizaine de nobles. De plus, ce cri lui consumé beaucoup plus d'énergie qu'on ne pouvait le croire.

Elle fit voler une tête qui partie en cendre lorsque devant elle se posa un vampire aux cheveux blancs.


« Intéressant... La citadelle ne crit pas aujourd'hui, mais pour autant, le nombre des morts est assez semblable à l'éventualité où elle pousserait un cris et ce, depuis ta sortie. Alors dis-moi, es-tu le cris de la citadelle ? Et quelles sont donc ces lames à la place de tes bras ? Tu ne ressembles pas plus à une humaine que ton odeur le dit : tu es une expérience n'est-ce pas ? Et je suppose que tu dois être un échec pour être ainsi abandonnée si loin de l'ancienne capitale du Japon. »


Restant dans le silence, End leva uniquement son arme vers le vampire aux cheveux aussi blanc que son uniforme ennemi. Face à face, End fut la première à s'élancer dans un duel acharné. Bien rapidement, elle nota qu'il n'était pas comme ces autres vampires combattus jusqu'à maintenant. Tout d'abord, il n'avait aucune capuche cachant son visage de la lumière du soleil, et d'après son enseignement, rare était ceux ayant la faculté de ne pas brûler à la lumière. Ensuite, sa forme et sa vitesse étaient en tout point supérieur. Et pour finir, il dégageait quelque chose d'inconnu à End qui poussait les autres vampires à lui laisser de l'espace.


« Un noble...

- Effectivement. Mais maintenant dis-moi, ne devrais-tu pas mettre plus d'ardeur dans tes attaques ? Les éviter m'ennuie.

- Je n'ai d'ordre à recevoir de mon ennemi. »


Le combat reprit rapidement un tournant bestial, et emputée de la possibilité d'utiliser son cris, End se retrouva bien rapidement accullée lorsqu'un ordre fut émi par les hauts-parleurs lui glaçant le sang d'incompréhensions.


« Arme E, votre mission est de tenir cette base par tout les moyens nécéssaires ! Nous vous ordonnons d'utiliser vos capacités aux maximums sans vous soucier des autres soldats ! Cette mission est votre priorité absolue !

- Quoi ? Mais ils mourrons !

- Et alors ? Les humains pollulent bien rapidement, il y aura d'autres soldats pour les remplacer d'ici quelques heures, commenta le vampire en enchaînant une nouvelle attaque. »


End ne put parer l'attaque et se retrouva avec un de ces bras endommagé. La douleur était si vive et la blessure profonde qu'elle comprit ne plus pouvoir l'utiliser avant un moment. Mais cela n'était pas le plus grave et, regardant autour d'elle les soldats humains mourrir au front alors que les vampires gagnaient cette bataille, elle ouvrit la bouche et commença à chanter avec les larmes cascadant la peau de son visage. Pour la première fois depuis sa création, elle chantait en pleurant et en tuant ces compagnons en même temps qu'une partie de l'ennemi.


A quelques kilomètres de là, les vampires nobles dont l'albinos faisaient parti regardaient leurs soldats s'effondrer avec les humains et mourir sous les coups tranchants de la créature. Heureusement, tout les leurs ne mourraient pas, ceux les plus éloignés de l'épicentre du cris n'en souffraient pas assez pour en perdre leur mobilité, et partaient alors se replier plus loin. Lorsque finalement le cri cessa, le combat alla pour reprendre avec l'arrivée de véhicules de l'armée démoniaque japonaise. Les renforts éaient arrivés, mais avec un fort goût amer pour l'arme s'écroulant au sol, épuisée.


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