Les Dragons et les Veilleurs

Chapitre 0 : Introduction

2242 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 23/07/2017 14:35

(Attention, cette fan-fiction n’est plus mise à jour depuis l’événement « Insurrection ». Elle pourrait donc ne plus être cohérente par rapport au lore officiel au moment où vous la lisez.)

(Commentaire de l'auteur:


Avant le début de l'histoire, il y a deux deux points que je voudrais porter à votre connaissance.


Premièrement, cette fan-fiction se déroule dans la continuité de « Les fantômes du passé », ma précédente fan-fiction d’Overwatch.

Il n’est toutefois pas nécessaire de lire cette dernière pour comprendre l’histoire de « Les dragons et les veilleurs », les deux étant indépendantes.

En revanche, lire cette fan-fic en premier pourra vous spoiler sur des éléments de « Fantôme du passé », qui sont évoqués.

Mais surtout, l’univers d’Overwatch n’est pas présenté dans cette fan-fic et les personnages introduit dans « Fantôme du passé » ne sont pas décrit.

Cela ne pose pas de problème si vous êtes déjà familier avec Overwatch. Dans le cas contraire, je vous conseille de lire d’abord ma précédente fan-fic, conçue comme étant une introduction à l’univers.


Enfin, pour ceux qui ont lu « Fantôme du passé » un petit avertissement : pour cette fan-fiction, j’ai vu les choses en plus grands. Il y a plus de personnage, le scénario est plus complexe et fait appel à plus de flash-back. Conséquence directe : la phase d’exposition est plus longue tandis que le rythme est plus lent.

Je tenais juste à prévenir de cela dans un souci d’honnêteté.

Ceci dit, bonne lecture à vous.)


*Il y a 13 ans*

 

Des éclats de rire se faisaient entendre alors que trois personnes entraient dans le domaine des Shimada.

 

Il s’agissait d’un grand complexe comportant de nombreux bâtiments construits dans le style traditionnel japonais. A cela s’ajoutaient quelques jardins. L’ensemble détonnait énormément avec le quartier proche, une dense agglomération urbaine tout ce qu’il y a de plus moderne, comportant logements, magasins de nouille express ou encore salles d’arcades.

 

Les trois arrivants étaient tous très jeunes. Il y avait deux jolies femmes en tenues de ville que tenait par le bras un homme qui avait tout du play-boy. Beau, il portait un costume luxueux, arborait une montre hors de prix. Ses cheveux, coiffés en épis, étaient teints en un vert turquoise, criant et visible, ce qui faisait ressortir ses yeux noirs. Les trois paraissaient légèrement éméchés.

 

- Eh bien il n’y a personne ? dit l’homme d’un ton étonné, parlant en japonais. Hoé ! C’est moi, je suis rentré !

 

Quelqu’un vint à leur rencontre. Il ressemblait beaucoup au play-boy, en légèrement plus vieux. Les deux devaient être frère. Mais le style de l’aîné était totalement différent. Son port était droit et fier. Ces cheveux avaient gardé leur couleur originale, noir et leur coupe était plus classique, mi-longue. Il était vêtu d’un habit traditionnel de deuil, noir et blanc.

 

- Eh, Hanzo ! s’exclama le plus jeune des deux en arrêtant de tenir ses compagnes. Pourquoi n’y a-t-il personne ? Il se passe quelque chose ?

 

L’autre le regarda avec sévérité :

 

- Fais les partir, dit-il en désignant les deux femmes du menton.

 

Le play-boy se retourna vers elles et leur adressa un sourire désolé mais charmant.

 

- Je crois qu’il vaut mieux que vous y alliez. On se voit demain !

 

Les deux femmes partirent, tout sourire, en promettant de garder le contact. Hanzo attendit qu’elles soient loin avant de reprendre la parole :

 

- Père est mort, Genji, dit-il.

 

Son frère afficha une expression surprise, puis choquée avant de manifester une tristesse sincère. Il avait toujours été très proche de Sojiro Shimada, leur géniteur à tous deux.

 

- Il…je…comment est-ce arrivé ?

 

Hanzo avança à l’intérieur du domaine tout en continuant à parler. Son frère cadet le suivait de près.

 

- Une opération contre un de nos rival a mal tourné, expliqua l’aîné. En temps voulu des représailles seront menées. Mais pour l’instant, l’heure est au deuil. Voilà pourquoi j’ai fait partir les serviteurs de la demeure.

 

- C’est terrible, dit Genji, horrifié et attristé. Je n’aurais jamais imaginé que papa puisse nous quitter aussi tôt.

 

- Ton insouciance t’a aveuglé.

 

- Sans doute…

 

Tout en parlant, Genji et Hanzo étaient entrés à l’intérieur d’une grande structure, au cœur du domaine. Devant eux, s’ouvraient un large hall, comportant de nombreux accès vers d’autres pièces. Le mur face à eux était décoré d’une fresque représentant deux guerrier médiéval entourés par une paire de dragons. Juste en dessous était déroulée une bannière sur laquelle étaient écrit plusieurs mots en japonais. Les deux frères s’arrêtèrent juste devant celle-ci.

 

- Tu es donc maintenant le chef de clan, dit Genji.

 

Il mit son poing droit contre la paume de sa main gauche et s’inclina légèrement, de manière respectueuse.

 

- Pas tout à fait, dit Hanzo.

 

- Comment cela ? demanda Genji, surpris, en se redressant.

 

- Notre oncle Masaru a estimé que j’étais trop jeune pour prendre en charge toutes les affaires dès maintenant. Je suis d’accord avec lui.

 

- Ce n’est qu’un contretemps Peut-être que certaines choses seront un temps géré par d’autres, mais nous savons tous qu’à la fin, c’est toi qui aura le rôle de père.

 

- Il a aussi proposé que tu t’impliques davantage dans le commandement du clan.

 

Genji afficha une mine encore plus surprise et ne répondit pas.

 

- Tu partiras dès demain à Tokyo prendre en charge une de nos affaires sur place, poursuivit son frère, imperturbable. Un des anciens se chargera de te conseiller.

 

- Hanzo, il est hors de question que je fasse cela, dit Genji, embarrassé.

 

- Ce sont les ordres du clan.

 

- Allons, toi et moi savons très bien que je ne suis pas fait pour ça. Le commandement, les choix, les truc sérieux…tout ça c’est papa et toi qui les gériez.

 

- Tu as été entraîné.

 

- Oui, la panoplie du ninja : le sabre, les shurikens, l’infiltration…. C’est marrant à pratiquer et cool pour impressionner les filles. Mais je ne me suis jamais vraiment battu. Et je n'ai jamais pris une décision importante ou même déjà fait quelque chose de vraiment sérieux !

 

- Il est temps que cela change.

 

- Enfin Hanzo, tu dois bien voir que cette idée est stupide ! Moi, diriger une…opération ?

 

- Je n’y vois rien de stupide. Tu dois être prêt à assumer des responsabilités. Que se passerait-il pour le clan, si jamais demain je venais à mourir ?

 

Encore une fois Genji eut une expression de surprise. L’éventualité ne semblait pas l’avoir traversé.

 

- Mais tu ne vas pas mourir demain, Hanzo…

 

- Qu'en sais-tu ? Ce qui est arrivé à père t’a pris par surprise.

 

- Je…je…on verra à ce moment-là. Mais en attendant, ne me demande pas de faire ce dont je suis incapable !

 

- Ce n’est pas moi qui te le demande mais le clan.

 

Lentement, Hanzo sortit un parchemin et le montra à son frère. C’était un ordre officiel, signé par tous les anciens de leur famille.

 

- Eh, bien je refuse d’accord ! Papa n’a jamais voulu que je sois associé à tout ça, et moi non plus ! Je ne vois pas pourquoi je devrais changer parce que tu me montres un bout de papier !

 

Une expression de colère apparut sur le visage d’Hanzo :

 

- Père t’a trop gâté à ce que je vois ! Il faut que tu comprennes que l’époque où il te protégeait est révolue. Désormais tu es soumis au même traitement que tout un chacun. La désobéissance est un luxe que tu ne peux pas te permettre !

 

- Je n’obéirai pas à Masaru, ni à toi !

 

- Cela serait une trahison !

 

- Eh bien tant pis !

 

Hanzo regarda longuement Genji, sa colère se lisant sur son visage. On sentait qu’il avait envie de faire du mal à son frère pour l’insolence que ce dernier affichait. Mais, pendant quelques secondes, il sembla hésiter à agir, retenu par on ne sait quels sentiments. Cela ne dura toutefois pas très longtemps.

 

- Les traîtres doivent être exécutés, dit-il finalement.

 

Il plongea sa main dans ses vêtements et en sortie un sabre court, qu’il dégaina avant de se mettre en garde.

 

- Je ferais mon devoir envers le clan. L’honneur l’exige.

 

Pour la quatrième fois dans la soirée, Genji arbora une expression qui montrait clairement qu’il ne s’attendait pas à ce qui venait d’arriver.

 

- Hanzo, tu ne vas tout de même pas m’attaquer… moi, ton frère ?

 

L’aîné avança et se fendit. La pointe du sabre fonça vers le cœur de Genji.

 

Ce dernier sortit précipitamment de son costume un sabre similaire et l’utilisa pour parer le coup qui venait vers lui, sans même prendre le temps de le sortir de son fourreau.

 

Le mouvement, effectué en toute hâte, l’avait néanmoins déséquilibré, ce dont Hanzo ne manque pas de tirer parti pour frapper d’un coup de taille, qui atteignit Genji à la jambe. Le métal transperça aisément le tissu pour aller couper la chair. Le benjamin poussa un cri de douleur.

 

Il dégaina son arme et tenta de répliquer d’une attaque par le haut. Mais Hanzo para aisément le coup. Sa contre-attaque atteignit sans problème le torse de son frère, causant une nouvelle blessure.

 

Genji était paniqué. Il avait envie de supplier son frère d’arrêter, de demander pitié. Mais sa fierté l’en empêcha.

 

A la place, il se mit en garde et cria :

 

- Le dragon s’incarne en moi !

 

Un flot d’énergie verte se manifesta autour de lui et de son sabre, prenant fugitivement la forme d’un dragon rugissant. Genji repassa à l’attaque. Son enchaînement se fit cette fois de manière bien plus rapide et, en moins d’une seconde, la pointe de sa lame effleura le bras d’Hanzo, forçant l’aîné à reculer précipitamment. La blessure semblait bien plus importante que ce que l’arme pouvait normalement causer. Avait-elle été amplifiée par les énergies qui avaient été invoquées ?

 

- Tu oses utiliser les pouvoirs du clan contre moi ? demanda l’aîné avec colère.

 

Il incanta de manière similaire et de l’énergie bleue ne tarda pas à l’entourer, comme elle le faisait pour son frère.

La lame d’Hanzo se précipita de nouveau vers Genji, sa vitesse également amplifiée. Les sabres bougeaient à un rythme bien trop dur à suivre pour l’œil humain. Mais il était clair que l’aîné conservait l’avantage.

 

La pointe de sa lame finit par transpercer son frère à la hanche, provoquant un cri de douleur de Genji. Mais cela ne l’empêcha pas de tenter une réplique désespérée. Le fil de sa lame atteignit l’aîné à l’épaule, causant une sérieuse coupure. Mais cela ne fit que redoubler la colère d’Hanzo.

 

L’aîné se laissa gagner par sa rage et frappa avec encore plus de férocité. Un autre de ses coups atteignit son frère aux jambes. Au passage, la lame coupa la bannière proche et celle-ci se retrouva éclaboussé de sang.

 

Mais Hanzo n’y prêta pas attention. Tout à son œuvre mortelle, il para une pathétique tentative de riposte avant de frapper au bras.

 

- Hanzo arrête ! s’écria alors Genji.

 

Mais cela fut sans effet et un nouveau coup l’atteignit au torse. Désespéré, le benjamin tenta de se retourner pour s’enfuir.

 

Le sabre de son frère s’abattit sur son dos.

 

Le cadet s’effondra au sol et les énergies qui l’entouraient se dissipèrent instantanément.

 

Hanzo se retourna, et, sans un regard en arrière, partit, abandonnant Genji à son sort.


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