Alone
Je me prend la tête dans mes mains et me recroville. Je sanglotte.
《Je... je ne sais plus... je ne me souviens plus...》
Je m'appelle Alice. J'ai 19 ans. Je suis seule. C'est tout ce dont je me souviens. J'étais endormi et je me suis réveillé dans un champ de fleurs de toute sorte, couleurs et parfum. Et le trou noir. Mon corp tout entier me fait souffrir. Je suis totalement paniquer. Je hurle, sachant que personne ne m'entend. Je hurle pour tenter de faire évacuer la peur et la douleur :
《JE SAIS PLUS!...je...sais plus....au secour...》
Mes pensées sont totalement embrouillée... je prends une grande inspiration. "Calme toi Alice.". Je ferme les yeux un instant. J'entend les oiseaux gazouiller joyeusement, les abeilles qui volent de fleurs en fleurs pour butiner, les délicates ailes d'un papillon qui virevolte près de moi. Je sens la bise qui me caresse le visage. Je sens les multiples variété de fleurs et leurs parfums envoûtant. Je sens ma respiration régulière dans mes poumons. Et je sens mon coeur battre, enfouie dans ma poitrine. Je me calme. Je suis toujours vivante, c'est le principal.... je crois... je ne sais même plus si j'ai vraiment envie de vivre. Peut être que je suis sucidaire et je ne m'en rappelle même plus. Peut être que j'aime vivre et profiter du moment présent, et je n'en sais rien. Peut être...que j'ai des amis et une famille qui m'attendent...
Je me lève, et, ne sachant pas où aller ni que faire, je décide d'avancer la ou bon le semble.
Après avoir marché une bonne vingtaine de minutes, j'aperçoit une ville. Sur un grand panneaux en bois peint, il est écrit "Bienvenue à la Ville Fleurie". Les gens qui ce promènent dans les rues ont l'air heureux. Les rires d'un groupe d'enfants résonnent. Les maisons sont en fait de grands et beaux chalets. La ville est effectivement très fleurie. Il y a beaucoup de commerce. Je remarque que les gens me regarde assez bizarrement. Je fais comme si je ne les voyai pas et continu de errer sans trop savoir ce que je cherche. Je m'arrête néanmoins dans un petit restaurant pour aller au toilettes. L'endroit est très bien entretenue. Il n'y a personne. Un grand miroir ce tient en façe des toilettes. Je me regarde dedans, de haute en bat. Je comprends pourquoi les passants me regardent étrangement : je ne porte qu'une simple robe blanche avec une sorte de ceinture dorée à la taille. La robe est usée par endroits. Je suis pieds nus, le visage, les jambes, les bras et mains couvert d'égratignures. Je fais peine à voir. Je me touche le visage et murmure :
《Ma pauvre Alice, qu'est ce qui t'es arrivée ?》
Je sors du restaurant en regrettant amèrement de n'avoir rien pour payer. Je meure de faim et de soif. Je décide d'interpeller des passants au hasard. Je m'approche d'une mère et de sa fille:
《Excusez-moi, je me suis perdu...j'ai perdu la mémoire, pouvez vous m'aider ? Je ne vous demande pas grand chose, juste de me dire si vous me reconnaissez ou...》
Je n'ai même pas eu le temps de finir que la femme entraîne sa fille loin de moi, comme si j'étais folle.
Je ne peux pas demander de l'aide. C'est ridicule. C'est pas tout les jours qu'une parfaite inconnue vêtu n'importe comment débarque pour demander si on la reconnaît.
Je sors de la ville et marche pendant plusieurs minutes jusqu'à me retrouver près d'une falaise. Je m'assoie et remonte mes genoux. Je regarde l'océan. La magnifique étendue d'eau scintille avec le coucher du soleil. J'entend quelques mouettes et le doux bruit des vagues qui s'échouent sur la plage.
《Si ca ce trouve, je me suis fait enlever.》
Ce qui est sûr, c'est que personne ne m'attend sur cette île. Et quelques chose au fond de moi me dit que personne ne m'attend tout court.
Je m'allonge et ferme les yeux. J'ai qu'à me laisser crever de faim et de soif. Ouais. C'est ce que je vais faire. Attendre la mort. La belle mort qui me libérera de ce grand vide. Je verse une larme silencieuse. Pas parce que je suis triste. Mais épuisé et confuse. Je reste là. Pendant trente minutes ? Aucune idée. Le sommeil commence à me gagner.
Puis J'entend des pas qui s'approche. Une voix de petits garçons. Et celle d'un homme. Je comprends rien à ce qu'ils racontent. Ont dirait qu'ils ce disputent. Puis on me soulève. Et je m'endors en espérant me retrouver morte au petit matin.