God of one : Acension

Ayant repris quelques forces, le « fantôme des mers » repartit de plus belle pour atteindre son objectif. Il aperçut une pente qui semblait dangereuse à cause de la présence de métal en fusion :

-        Ouais, avec ma chance, je parie que c’est là où se trouve la suite, maugréa notre héros. Bon, quand il faut y aller. BANZAI !

Plongeant dans la pente comme s’il s’agissait d’un tobogan, Ace glissa en évitant les trous qui parsemaient le sol, pour finalement descendre directement dans la cheminée du fourneau. Il décida d’essayer à nouveau de faire tourner l’engrenage situé dans la pièce principale. En effet, quand il avait essayé d’atteindre l’épaule de la statue, il avait remarqué que les rouages faisaient déplacer quelque chose mais vu l’état de la statue, lorsqu’il tentait de les actionner, rien ne bougeait. Désormais, avec cette réparation partielle, en activant une nouvelle fois le mécanisme, la chaine qui tenait la lanterne se mit à se mouvoir et, à l’extérieur, la lanterne s’éleva. Cette action transforma aussi la plateforme en un ascenseur et des flammes apparurent en son centre.

Soudainement, l’ascenseur s’arrêta, laissant Ace songeur : que se passait-il ? C’est alors que des satyres accompagnés de chiens enragés l’encerclèrent :

-        Sérieux ?! demanda, agacé, notre héros. On ne peut pas être tranquille juste 5 minutes ?!

Ace éjecta ses adversaires pour économiser ses forces. Il s’aperçut que lorsqu’il envoyait un cabot dans le feu, l’ascenseur montait légèrement. Ce constat lui procura une euphorie sadique, faisant suer ses ennemis :

-        Ici, petit, petit. Venez voir ce cher Ace pour qu’il vous envoie dans un bain brûlant.

Les satyres et les chiens n’eurent pas le temps de réagir, le guerrier à la peau pâle les attrapa l’un après l’autre pour les incinérer. Ce carnage s’arrêta lorsqu’en l’absence de monstres, l’ascenseur s’immobilisa.

Ace profita de cet arrêt pour reprendre son calme. Décidément, ce monde libérait en lui une soif de combat et de violence qu’il n’avait jamais ressentie dans son monde d’origine. Une fois apaisé, notre héros analysa son environnement. Face à lui se trouvaient un immense tube, un levier et un engrenage dont ce dernier ne pouvait pas être activer. Après quelques minutes de réflexion, Ace tira sur le levier avec l’une de ses lames puis utilisa la pierre des serments pour se dédoubler. Cette action fit descendre une plaque du tuyau tout en rendant accessible le rouage. Notre héros le tourna, activant de ce fait un faisceau de lumière mauve qui éclairait le haut de la statue à laquelle il manquait la tête. Aussitôt, l’ascenseur se relança mais en plus de la flamme centrale, la plateforme s’ouvrit mécaniquement sur le vide à certains endroits et, comble des problèmes, de nouveaux satyres et des chiens revinrent à la charge, accompagnés de deux automates de pierre armés d’un marteau en feu. Ace arracha immédiatement le marteau à l’un des golems et l’utilisa pour les envoyer dans le vide et précipiter les bêtes au feu.

Lorsque l’ascenseur fut de nouveau en arrêt complet, notre héros se trouvait toujours face au tube dont l’intérieur était illuminé. Suivant son instinct, le guerrier à la peau pâle y pénétra pour constater qu’il y avait encore un ascenseur. Ce dernier l’emmena jusqu’au sommet de la statue. Ace exulta. Il récupéra rapidement l’amulette d’Uroborus pour utiliser son pouvoir sur le temps. En se concentrant intensément, il put ainsi finaliser la reconstruction de la statue d’Appolon en remettant en place la tête de nouveau intacte :

-        Et voilà, conclut notre héros en s’inclinant. J’espère que cela aidera votre âme à retrouver la paix, Archimède.

A l’intérieur de la tête, Ace put constater la merveille de cette ingénieuse mécanique. En effet, il remarqua que le faisceau de lumière se réfractait grâce à un jeu de miroirs qui suivait sans doute les plans qu’il avait entrevus sur les murs du fourneau. Le « fantôme des mers » vit également un immense cristal qui devait être utilisé pour concentrer fortement la lumière vers les yeux de la statue. Notre héros prit le temps d’observer l’ensemble de la pièce et de réfléchir à la façon de s’y prendre pour remettre le cristal en place. Il commença par enlever un bloc qui empêchait l’ascension de l’immense cristal et aussitôt, celui-ci s’éleva au niveau du faisceau mais sans atteindre les yeux. Notre héros se doutait bien que cela ne serait pas si facile.

Tandis qu’il essayait de continuer à résoudre le problème, des ombres des enfers, des sirènes et un chef satyre apparurent. Excédé face à ces attaques répétées qui l’interrompaient dans sa tâche, Ace scanda :

-        Technique suprême des âmes ! Tourment d’Hadès !

A ces mots, les immenses mains des enfers attrapèrent ses ennemis et les ramenèrent dans le royaume d’Hadès.

N’ayant plus personne pour le déranger, notre héros continua à réfléchir à la résolution de l’énigme. Il abaissa un levier situé près du miroir ce qui fit descendre le faisceau de lumière. Il remarqua ensuite une chaine ancrée au mur et tira dessus, révélant ainsi un mécanisme qui servirait à maintenir en position le cristal géant. Euréka ! Il avait trouvé la solution. Il grimpa au niveau d’un tapis roulant, créa un double d’ombre grâce à la pierre puis redescendit rapidement pour tirer la chaine. Son clone atterrit sur le cristal ce qui fit dévier le faisceau de lumière vers les yeux de la statue puis vers la lanterne. Une échelle glissa alors le long de la tête ce qui permit à Ace de grimper jusqu’à son sommet puis de se retrouver à l’extérieur du monument. Soudain, une manticore adulte surgit. Il l’intercepta en plein vol pour qu’elle lui serve de monture temporaire. Il força la créature à se diriger vers la lanterne mais celle-ci perdit l’une de ses ailes en tentant de lui résister. Ace transperça aussitôt le crâne de la bête ailée avec ses lames afin qu’elle ne puisse pas se venger lors de l’atterrissage.

Notre héros put enfin observer tout à loisir son environnement et il fut émerveillé par l’architecture du lieu. C’est alors qu’il les vit, derrière une cage sur une statue représentant trait pour trait l’oracle, les yeux de la vérité ! Alors qu’il exultait de joie, Orkos apparut à ses côtés :

-        Tu n’es plus loin, Ace. A l’intérieur se trouve le moyen de te libérer enfin de mes créatrices, mes créatrices qui ont monstrueusement retiré ses yeux à Aléthéia.

-        C’est en effet horrible Orkos. Comment est-ce arrivé ?

-        Hélas…

Dans l’histoire d’Orkos

La tragédie débutait dans le temple de Delphes lorsque l’oracle révéla la trahison d’Arès envers son père :

-        Quand j’ai découvert que mes parents prévoyaient de renverser l’Olympe, je ne voulais pas croire ce que disait Aléthéia.

L’oracle montra un Orkos d’abord en proie aux doutes face à la vision d’Arès et d’Alecto détruisant la cité des dieux.

-        Puis elle m’a montré le dieu de la guerre abattant tous les murs de l’Olympe. Je devais les arrêter.

On vit ensuite l’oracle et sa compagne Erinye se dirigeant vers la montagne divine :

-        Aléthéia et moi voulions avertir Zeus. Mais Arès l’a appris et a lancé mes créatrices à nos trousses.

Soudain, les sœurs apparurent pour faire obstacle à Orkos et à sa compagne et l’une d’elles arracha les yeux de l’oracle pour les mettre hors de portée, dans la lanterne de Délos

-        Les yeux de ma bien-aimée furent sauvagement arrachés. Elle devint prisonnière de son propre temple. Arès et mes créatrices savaient que si les yeux de la vérité restaient cachés, leur plan diabolique ne serait jamais révélé et qu’ils pourraient bientôt régner en maîtres sur les dieux.

Retour à la réalité

-        Pour mener leur plan à bien, ils ont besoin de toi, Ace. Ils sont prêts à tout pour te faire revenir au seigneur Arès.

-        Je vois… J’ignorais que toi et l’oracle aviez une relation intime. Je ne sais pas si cela apaisera ton esprit mais elle est morte sereinement, sachant que son temple était libre des faux prophètes et que le message pour arriver ici fut transmis.

-        Merci murmura Orkos en proie à une intense émotion.

-        Il y a toujours un truc que je ne comprends pas. Si ta mère voulait régner sur les dieux, pourquoi avoir choisi le dieu de la guerre et non le roi de l’Olympe lui-même ?

-        Malheureusement, elle seule pourrait y répondre.

-        Je vois, en tous cas moi, je ne serais plus au service de ce connard. Arès devra trouver un autre esclave.

-        J’espère que tu vaincras, « fantôme des mers ». Je sais que tu arrangeras les choses.

-        T’inquiète, quand tout sera terminé, on pourra festoyer ensemble ajouta notre héros avec un large sourire

-        Tu m’étonnes de plus en plus. Tu voudrais faire la fête avec moi, un Erinye ?

-        Un Erinye, sûrement pas… mais un ami, ça, je suis d’accord

-        Je… je te remercie de me considérer comme cela.

-        Prend soin de toi Orkos, essaie de rester discret le temps que je récupère ces yeux.

-        Bonne chance.

Le porteur des serments disparut dans les ombres, laissant notre héros face ce qu’il considérait être la dernière ligne droite.

Dans le prochain chapitre :

Narrateur : Se trouvant enfin face à ce qu’il convoitait tant, Ace cherche un moyen d’obtenir les yeux. Pour cela il devra faire face à la dernière mais la plus terrible épreuve du défunt Archimède. Aura-t-il le temps de réussir avant que les Erinyes ne l’attrapent ?

Ace : Prochainement dans God of One « Dernière étape, l’épreuve du jour et de la nuit » j’aurai ma vengeance.