Eight Travelers - EN PAUSE
Chapitre 20 : Vainc-Perchis, la ville des guerriers.
4775 mots, Catégorie: G
Dernière mise à jour 20/07/2019 15:03
Petite note importante : Je part en vacance, alors je ne serais pas là pendant deux semaines... En conclusion, désolée, mais pas de chapitre pendant deux semaines ^^'
Bonne lecture à tous !
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Le lendemain
-Nous voilà enfin à Vainc Perchis... Souffle Olberic
Après une brève route dans la forêt, le groupe est arrivé à Vainc Perchis. Cette ville, la plus grande ville de la forêt, est aussi sans aucun doute la plus animée.
Dès l’entrée de la ville, Tressa a les yeux qui s’illuminent. Des étals multicolores s’étendent de partout, à l’infini, presque !
Des fanions colorés, des étals de pailles, et des articles tous plus colorés les uns que les autres.
-Wow... Cet endroit est magnifique... Souffle Tressa
-Tressa, tu sembles terriblement surexcitée... Affirme H’aanit
-Comment ne pas l’être ! Cette ville est tout bonnement grandiose ! Reprend Tressa
Elle se met à rire, et à jeter des regards dans tous les sens.
-Tressa, nous devons trouver Gustav au plus vite. Dépêchons. Ordonne presque Olberic
-Mais oui, mais oui...
Primrose se tourne.
-Cet immense bâtiment... Elle murmure
Olberic et les autres se tournent immédiatement dans la même direction.
Un immense bâtiment circulaire de tient majestueusement devant eux. Bien qu’ils soient situé plus bas (la ville toute entière est construite sur une colline), le bâtiment s’élève bien plus haut. Des drapeaux de toutes les couleurs volent au-dessus.
-Voici donc la fameuse arène de Vainc Perchis ! S’écrie Cyrus
-Dépêchons nous de descendre ! Affirme Alfyn
Il part en avant, accompagné de Linde et Tressa.
-Je préfère les rejoindre, les connaissant... Murmure Primrose
-Je te suis aussi. Souffle Thérion
Le groupe part en avant. Olberic, quant à lui, se tourne vers Cyrus.
-Vous en avez entendu parler ? Il demande
-Oh, bien sûr. Affirme Cyrus. A en croire les récits historiques, il s'agissait à l'origine d'un cirque pénal ou les prisonniers se livraient à des combats à mort.
-Une pratique bien cruelle. Souffle Olberic
-En effet. Mais le peuple finit par se lasser de regarder des hommes mourir pour son bon plaisir... Affirme Cyrus. Et les combats devinrent plus humains, moins mortels.
Il jette un regard vers l’arène.
-Les duels forcés entre prisonniers furent interdit. Seuls les hommes libres et volontaires pouvaient se battre.
-Aujourd'hui, l’arène est un lieu où l'on vient se mettre à l'épreuve dans l'espoir de trouver la gloire. Affirme Olberic
Le professeur se tourne alors vers le guerrier.
-Dites-moi, Olberic... Que pensez-vous de l'arène telle qu'elle est désormais ?
-Je trouve ces combats honorables. Cela vaut bien mieux que de forcer de pauvres bougres à tuer ou être tué.
-Cela reste un sport violent. Rappelle Cyrus
-Mais pratiqué par des hommes qui choisissent de s'exposer à cette violence de plein gré. Rétorque Olberic
En manque d’argument, Cyrus se tourne, et regarde à nouveau l’arène.
Le groupe arrive rapidement devant un escalier, descendant vers un chemin menant directement à la taverne et, bien entendu, à l’arène.
Juste avant ce chemin se trouve une petite place. Dire qu’elle serait noire de monde serait faux, tant les personnes sont hétéroclites et colorées.
-Cela faisait bien longtemps que je n’avais pas vu une telle foule. Affirme Olberic
Olberic tente de s’approcher. Il remarque alors qu’au centre, un homme plutôt âgé doté d’un bonnet rouge se tient.
-Sans doute un crieur. Souffle H’aanit
-Bien l’bonjour, voyageur ! J’imagine que vous avez entendu parler d’not’ arène ? Reprend le crieur
Un voyageur semblant venir des Terres Radieuses –au vu de sa peau mate et bronzée- s’avance.
-Difficile de faire autrement. Les gens d’ici n’ont que ce mot à la bouche. Mais c’est bien ce qui m’amène. Je tenais à voir cette fameuse arène et le plus grand tournoi de l’année.
-Grand bien vous fasse, mon ami ! Répond le crieur. Vous avez choisi l’moment idéal pour nous rendre visite !
Le crieur se tourne à nouveau vers la foule.
-Des guerriers venus des quatre coins du monde s’rassemblent ici pour s’disputer l’honneur suprême au péril d’leur vie !
Il lève huit doigts, et tend le bras en l’air.
-Huit champions restent en lice à la fin des combats préliminaires. Parmi eux, j’dirais qu’y en a quatre qui méritent votre attention !
Il sourit.
-Archibold, ou le Massacreur, comme on l’surnomme. Lui, c’est le champion en titre. Ca fait quatre ans d’suite qu’il décroche la victoire. Joshua, il nous vient des étendues glacées du Nord. Paraît qu’son cœur est aussi froid qu’sa lame. Et puis, il y a aussi Wallace l’indomptable, l’homme qui s’est incliné face à Archibold lors d’la finale de l’an dernier.
Ses gestes grandiloquents et ses postures dramatiques attirent immédiatement le regard. Même Thérion est forcé de le regarder.
-Et enfin, l’dernier combattant à connaître...
-C’est Gustav... le Chevalier noir. Souffle un homme dans la foule
Olberic a un petit choc.
-Olberic, ce n’est pas celui... Commence Ophilia
-Gustav ? Vous avez bien dit Gustav ? Demande Olberic
Olberic avance d’un pas décidé. Le crieur le remarque, et se tourne vers lui.
-Tout juste. C’est son premier tournoi, mais il a d’jà prouvé c’qu’il vaut en battant tous ses adversaires jusqu’ici. J’en connais plus d’un qui pensent qu’il est capable de détrôner l’Massacreur.
Olberic s’approche encore, intrigué. Le crieur reprend :
-Ça nous fait donc un roi, au faîte d’sa gloire, un nouveau v’nu qui pourrait bien lui piquer son trône et six autres concurrents aussi redoutables les uns qu’les autres. C’est un tournoi à pas manquer, croyez-moi ! Vous vous en voudriez jusqu’à la fin d’vos jours !
-Une dernière question. Lance Olberic
-Allez-y, j’suis là pour ça. Répond le crieur
-Où puis-je trouver ce Gustav ? J’ai quelque chose à lui demander.
Ophilia tourne légèrement la tête, et remarque alors une jeune femme observant Olberic attentivement.
-Hein ? Souffle Ophilia
-Ah ça, rien d’plus facile. Répond le crieur. Achetez une place pour l’tournoi et vous pourrez l’admirer dans toute sa splendeur. Mais pour c’qui est de lui causer... ça dépend d’lui, hein !
Olberic reste en silence un petit moment.
-Je vois... Merci.
Il se tourne vers les autres.
-Nous n’avons plus rien à faire ici. Nous devrions y aller.
-Nous te suivons. Reprend H’aanit
Olberic part un peu plus loin. Légèrement confus et déçu.
(Je trouverai donc Gustav dans l’arène. Mais comment le convaincre de me parler ?) Il pense
Ophilia reste un instant à regarder la femme étrange. Elle l’observe un petit moment, et quelques secondes après que le groupe soit remonté sur les escaliers, elle jurerait avoir entendue la femme souffler :
-Voilà quelqu’un qui semble savoir manier l’épée. J’ai peut-être trouvé mon homme...
-... Olberic... Murmure Ophilia
Elle part plus loin. Suivant les autres. Elle presse le pas, voulant rejoindre Olberic au plus vite. Elle l’atteint enfin.
-Olberic ?
Le guerrier se tourne vers la prêtresse.
-J’ai remarquée, plus bas, une femme qui... Commence Olberic
-Hé, Chevalier.
Le groupe se retourne. Un homme approche. Il a les cheveux rouges. Il est vêtu de cuir marron sur tout le corps, s’harmonisant avec sa peau plutôt mate et ses yeux noirs.
(Un combattant. Des réflexes rapides, un regard malveillant...) Pense Olberic
-Que voulez-vous ? Si vous me chercher querelle, sachez que je n’hésiterai pas à riposter. Affirme Olberic
L’homme s’approche et observe Olberic. Tous les autres sont méfiants. Linde s’approche même du nouvel arrivant pour lui montrer les crocs.
-Linde, revient. Lance H’aanit
La panthère s’exécute, mais garde ses griffes sorties.
-A première vue, il sait se débrouiller avec une épée. Affirme l’homme. M’est avis qu’il pourrait facilement m’en remontrer, même si j’étais au mieux de ma forme...
-Mais qui êtes-vous donc... Souffle Cyrus
Soudain, de derrière un mur, une jeune femme apparait.
-C’est elle ! S’écrie Ophilia
-Elle ? De qui parles-tu, Ophilia ? Demande Primrose
-Cette femme... Elle observait Olberic, plus bas ! Affirme Ophilia
-Comment ? S’écrie Olberic
Il se tourne vers la nouvelle arrivante.
La jeune femme est vêtue d’un long manteau rouge. Cette couleur contrastant avec ses yeux et ses cheveux, qui eux sont d’un violet pâle. Ses cheveux sont tenus en queue de cheval par un immense ruban rouge.
-C’est mon impression également. Mes yeux ne m’ont encore jamais trahie. Affirme cette femme
-Que voulez-vous ! Lance Alfyn
La jeune femme s’incline respectueusement.
-Toutes mes excuses pour cette mise en scène. Je voulais simplement que Ned ici présent évalue votre potentiel. Il participerait au tournoi s’il n’était pas blessé.
Olberic croise les bras.
-Si vous avez quelque demande à me faire, exprimez-vous sans détour.
-Cécily, pour vous servir. Je suis ce que l’on pourrait appeler un agent. Affirme la femme
-Quel genre d’agent ? Souffle Olberic
L’homme, Ned, s’avance à son tour.
-Le genre « promotrice de combat en arène et de ceux qui y participent ». Enfin, en théorie. Elle cherche toujours le poulain qui lui permettra de percer...
-Tiens ta langue, Ned ! Je t’ai dit de me laisser parler. Affirme Cécily
Ned hausse les épaules, et recule d’un pas.
-Vous voulez rencontrer ce Gustav, n’est-ce pas ? Demande Cécily
-Vous m’avez entendu parler au crieur... Souffle Olberic
Cécily hoche la tête.
-En effet. Et sachez qu’il a omis de préciser un détail : les concurrents du tournoi n’ont pas l’habitude de fraterniser avec la plèbe. Si vous étiez amis, ce serait différent. Mais quelque chose me dit qu’il n’attend pas votre visite.
-Où voulez-vous en venir ? Insiste Olberic
-J’ai un conseil à vous donner. Si vous voulez rencontrer Gustav, le mieux en encore de participer au tournoi vous-même.
Olberic soupire.
-Mais comment ? Si j’ai bien compris, les combats préliminaires sont déjà terminés.
Cécily sourit et se retourne.
-Et voilà précisément pourquoi vous avez besoin de moi. J’ai la solution.
-Je vous écoute. Insiste Olberic
-Il vous suffit de prouver que vous surpassez l’un des champions restants, et ce, devant témoins.
-Une petite seconde.
Cyrus s’avance, l’air plutôt confus.
-Les combats de rues ne sont-ils pas illégaux, dans cette ville ?
Cécily sourit en réponse.
-Pendant toute la durée du tournoi, les forces de l’ordre locales ferment les yeux sur les duels publics. Ils restent illégaux, bien sûr, mais personne n’encourt de sanctions. Nombreux sont ceux qui viennent ici parce qu’ils s’estiment doués à l’épée. Et ils cherchent à le prouver, qu’ils aient réussis à se qualifier pour le tournoi ou non.
-Soit, mais pourquoi les participants qualifiés se rabaisseraient-ils à de telles mesquineries ? Affirme Olberic
Ned secoue la tête.
-Ils sont là pour faire leurs preuves, comme les autres. Il rétorque. Si vous les défiez et que les circonstances s’y prêtent, ils peuvent pas plus se défiler à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’arène.
-Croyez-moi, c’est votre chance de participer au tournoi. Affirme Cécily. Attirez l’attention de l’un des champions et persuadez-le de vous affronter. Faites en sorte qu’il soit obligé de prouver qu’il est meilleur combattant que vous.
Olberic hoche la tête.
-Et vous, qu’avez-vous donc à y gagner ?
Cécily sourit.
-Si vous vous qualifiez, vous combattrez vous ma bannière. Et si vous arrivez en finale, d’autres combattants se bousculeront pour signer un contrat avec moi.
Olberic croise les bras.
-Nous y trouverons donc tous deux notre compte.
-C’est toujours préférable. Je vais demander à mon scribe de rédiger le contrat. Sous quel nom souhaitez-vous combattre ?
-Vous mon vrai nom. Olberic Eisenberg.
Ned et Cécily restent en silence un moment. Jusqu’à ce que Ned pousse un cri de surprise.
-Eisenberg ? La Lame inflexible de Cornebourg ?!
Cécily recule d’un pas de surprise.
-Une fine lame doublée d’une célébrité ! Ha, je t’avais bien dit que j’avais l’œil, Ned ! Ma foi, mon bon Monsieur, je pense que cette association nous sera mutuellement très profitable.
Cécily sourit, soudainement surexcitée.
-Bien, à présent, trouvons des challengers !
-Je suis d’accord. Affirme Olberic
Olberic part un peu plus loin.
-Partons trouver des combattants ! S’écrie Tressa
-Il faudrait vendre Olberic... Murmure Primrose
-Le vendre ? Mais... Commence Alfyn, paniqué
-Mais dans ce sens-là, Alfyn, rassure-toi.
Primrose laisse s’échapper un petit rire.
-Je pars vers le nord de la ville. Ophilia, Thérion, Linde. Lance H’aanit
-Je te suis. Souffle Ophilia
-... J’arrive. Soupire Thérion
Le groupe part au nord.
-Très bien. Je propose que Cyrus, tu partes avec Tressa et Alfyn. Je vais avec Primrose. Affirme Olberic
-Je te suis, Olberic. Souffle Primrose
-Rejoignons-nous ici, tout à l’heure. Lance Cyrus
-Aucun problème. Répond Olberic
Le groupe se sépare alors, afin de trouver des combattants.
-J’espère que nous ne tarderons pas... Murmure Olberic. Je déteste retarder toi ou H’aanit pour une raison aussi futile.
Primrose reste en silence un petit instant.
-Primrose ? Insiste Olberic
-Que penses-tu de cette femme, Cécily ?
Olberic réfléchit une petite seconde.
-Elle a l’air d’avoir l’œil en ce qui concerne les combattants. Pourquoi me demandes-tu ça ?
-C’est juste que j’ai vu beaucoup d’homme victimes de femmes têtues comme elle. Ils sont séduits avec des promesses, cajolés de soumission, et finalement conduits vers des ruines financières.
-Je ne suis pas le fou d’une femme.
-Regarde-toi, Olberic. Ne dit pas de choses pareilles, ou tu pourrais le regretter plus tard.
-J’apprécie l’avertissement.
-Enfin, ce que je peux dire à propose de Cécily... Je pense sincèrement qu’elle aime jusque l’arène et les tournois...
-Je vois... Souffle Olberic
-Oh, tiens ? Fais Primrose
Le duo se retourne. Un jeune guerrier blond se trouve un peu plus loin.
-Je pense que j’aurais toutes mes chances dans ce tournoi ! Hélas, je suis arrivé bien trop tard et... Il commence
Le jeune homme remarque alors Primrose.
-Oh, madame... Il susurre
-Oh, j’ai compris.
Primrose chuchote :
-Olberic, je m’en charge.
Elle fait quelques pas vers l’homme.
-Oui, mon bon monsieur ? Elle demande
-Cela fait bien longtemps que je n’ai vu une femme aussi belle que vous... Il affirme
-Vous me flattez.
-Que diriez-vous de...
-Hélas, je ne suis pas intéressée par un simple guerrier.
Elle se tourne vers Olberic. Presque amoureusement. Ce qui fait sursauter ce dernier.
-Voyez-vous, cet homme... Est nul autre que le grand Olberic Eisenberg ! La Lame Inflexible de Cornebourg ! Vous n’êtes pas grand-chose, à côté.
L’homme commence alors à serrer les poings. Furibond, il se dirige vers Olberic.
-Alors, le vieux, tu cherches les embrouilles ? Parce que je peux t’en trouver à la pelle.
Olberic sait immédiatement ce qu’il doit répondre.
-Tant mieux. J’aime en avoir pour mon argent.
-Que le diable t’emporte ! Tu sais pas à qui t’as affaire !
Il sort une épée. Olberic sort la sienne sans attendre.
L’homme tente un coup vertical. Olberic l’arrête. Il pare le coup et l’envoie sur la gauche. Le guerrier relève son épée. Frappant l’homme, faiblement, au torse.
L’homme est surpris. Il recule d’un pas. Olberic en profite. Il donne un coup visant les jambes de l’homme. Cette fois, des coupures rouges apparaissent.
L’homme tombe au sol. Il ne peut se relever. Il est déjà vaincu.
-Espèce de...
-Vous devriez partir, à présent. Affirme Olberic
Sans piper mot de plus, l’homme parti en courant. Primrose s’approche d’Olberic.
-Beau combat. Elle affirme
-Je vous remercie... En revanche, pourriez-vous évitez dans le futur de... Comme Olberic
-Olberic ! Olberic !
Le duo se retourne. Une Tressa survoltée cours vers eux.
-Nous avons trouvé un nouveau challenger pour toi ! Elle affirme
-Ah oui ? Vraiment ? Souffle Tressa
Tressa hoche la tête.
-Il est avec Cyrus ! C’est lui qui lui a persuadé de faire ce combat, d’ailleurs...
-Et comment ?
Tressa lève les yeux au ciel.
-En lançant louage sur louange à un guerrier jaloux ! Le classique ! Affirme Tressa
-Effectivement. Reprend Primrose
-J’arrive tout de suite, Tressa. Répond Olberic
Olberic suit alors la petite marchande, jusqu’à une place. Là, un guerrier vêtu entièrement de noir arrive.
-Paraît qu’tu manies une belle épée. Mais est ce que t’en a assez dans les bras pour parer la lame d’un vrai guerrier ?
-Mais il y a un monde entre frapper l’enclume et affronter un adversaire vivant capable de vous rentre coup pour coup.
-Vivant, tu l’resteras pas bien longtemps !
L’homme sort une lance conséquente. Il vise immédiatement le cœur d’Olberic. Olberic pare avec son épée. Les deux pointes s’entrechoquent. Le guerrier fait un mouvement vers la droite.
La lance, à cause de l’élan, part vers la droite. Olberic tente un coup vers le ventre de l’assaillant. Hélas, l’autre a de plutôt bons réflexes. Il se redresse immédiatement.
Il tourne sa lance. Et vise le flanc droit d’Olberic. Olberic rabat rapidement son épée. Tranchant une bonne fois pour toute la lance de l’opposant.
Sans arme, l’autre est démuni. Olberic pointe son épée devant l’adversaire. Cela ne sert à rien. L’autre d’est déjà enfui, sous la honte et l’incompréhension.
-... Ce fut bien bref. Affirme Olberic
Il range son épée. Il se retourne alors.
Cécily arrive, ravie de ce succès. Une foule complète s’est attroupée autour du guerrier, sans même qu’il s’en aperçoive. Elle se met alors à crier, de façon grandiloquente :
-Alors, c’est tout ? N’y a-t-il donc personne ici qui soit de taille à vaincre mon combattant ? Il se nomme Olberic Eisenberg ! L’une des lames jumelles du royaume déchu de Cornebourg !
L’assistance pousse des cris choqués.
-Approchez, au lieu de vous cacher dans la foule ! Ou dois-je en conclure que vous n’avez pas le courage d’affronter la Lame inflexible ? Continu Cécily
-La Lame Inflexible ? Souffle un autochtone
-C’est vraiment lui ? Olberic Eisenberg est en vie ! Lance un autre
-Eisenberg ? Il est censé être connu, ce gars-là ? Demande une femme
-Pauvre cruche ! Rétorque un homme près d’elle. Mais tout le monde a entendu parler de la Lame inflexible, enfin !
-S’il est aussi fort qu’on le raconte, comment ça se fait qu’il participe pas au tournoi, hein ? Lance un autre
Olberic soupire profondément, et laisse ses bras tomber le long de son corps, accompagnés de son épée.
-Combien de temps cela va-t-il prendre ? J’ai affronté tous les volontaires...
-Olberic !
Le guerrier se retourne.
-H’aanit, Ophilia, Thérion... Un autre volontaire ? Demande le guerrier
Thérion secoue la tête.
-Non. Personne n’est intéressé. Il affirme
-Pourtant, crois-moi, nous avons essayé. Murmure Ophilia
-... Je vois...
Olberic prend un regard défaitiste.
-Ne me dites pas que vous baissez les bras ! Lance Cécily
Olberic secoue la tête.
-Non, mais je n’aime guère laisser mon sort entre les mains de quelqu’un d’autre...
Un homme arrive alors. Il a la peau plutôt mate, et des cheveux noirs profonds. Il porte une chemise blanche, un pantalon noir, et un gilet violet. Le bandana qu’il porte sur le sommet du crâne est aussi violet.
Mais dans tous les cas, son apparition ne laisse pas de marbre les spectateurs.
-Regardez ! C’est Victorino !
-Le chasseur de primes ? Celui qui a rapporté la tête de sept boucaniers notoires ?!
Olberic se tourne vers le nouvel arrivant.
-Ah ! Voilà enfin un homme qui porte sa lame comme quelqu’un qui sait s’en servir. Lance un spectateur
-Faites place ! C’est l’un des champions du tournoi ! Crie un autre
-Ouais, la célèbre Bête noire des boucaniers en personne. Dix feuilles ! Je mise dix feuilles sur lui ; qui veut engager les paris ? Continu un nouvel homme
L’homme approche d’Olberic.
-Elle dit vrai ? Vous êtes bien la Lame inflexible ? Pour que les vents du large murmurent un nom à mes oreilles, il faut que l’homme qui le porte l’ait mérité.
-Vous êtes l’un des champions du tournoi.
L’homme hoche la tête.
-Exact. Je m’appelle Victorino. Je vous ai regardé affronter les autres. Et j’en suis venu à me demander si vous ne seriez pas meilleur que moi... Maintenant que cette question me trotte dans la tête, je dois en avoir le cœur net.
Alors que Victorino allait sortir ses armes, Cécily le coupe.
-Attendez, attendez ! Il n’y a pas assez de monde ici, il nous faut plus de témoins...
Elle réfléchit une petite seconde.
-Pourquoi pas... Commence Cyrus
-La place ! Allez-vous battre sur la place ! Coupe Cécily
-... Oui. Termine Cyrus
Victorino hoche la tête.
-Ça me va. Plus il y a de foule, plus les enjeux sont grands. Je vous attends là-bas, Chevalier.
La foule pousse alors des cris de joie. Olberic et Victorino se rendent immédiatement sur la place, ou le crieur se trouvait, plus tôt.
Dès leur arrivée, des dizaines d’hommes et de femmes venant de tous les coins du continent s’agglutinent autour des deux guerriers. Certains ne savent pas ce qu’il se trame, mais d’autres sont plus excités que jamais.
-Cent feuilles sur Olberic ! Crie Alfyn
-Pardon ? Hors de question de... Commence Théron
-Je t’en prie, Thérion ! Olberic va gagner, il n’y a pas de doute !
Thérion soupire profondément, et se retourne sur la scène. Là, Victorino souffle à Olberic :
-Alors, Chevalier ? On s’y met ? Les vieux loups de mer comme moi ne sont pas du genre à faire des cérémonies...
Olberic sort son épée.
-Je suis prêt.
Les deux court alors directement à la confrontation.
-Vas-y, Olberic ! Crie Ophilia
-Tu peux le faire ! Renchérit Tressa
Même Linde lance des petits miaulements joyeux.
Olberic est le premier à tenter un coup. Victorino le pare avec une épée. De l’autre, il vise le flanc gauche d’Olberic. Olberic esquive en tournant légèrement. Il replace immédiatement son épée. Visant le ventre de son opposant.
Victorino esquive sans mal. De ses deux lames, il abat l’épée d’Olberic et vise son visage.
-Non ! Crie un spectateur
-Vite, Olberic ! Reprend Alfyn
Olberic contrôle cependant son épée. D’un coup de main, il la remonte. Et va presque atteindre le visage de l’autre.
Victorino esquive et part plus loin. Pour prendre de l’élan. Olberic se repositionne.
-Allez-y ! Hurle Tressa
-... Te dépêche pas, surtout. Lance Thérion
-Thérion ? Fait Primrose
-Quoi ? Il est bien plus fort que ça, non ? Insiste le voleur
Victorino fonce en criant vers le guerrier. Ses deux sabres bien en main. Olberic commence à se préparer à parer. Cependant, Victorino s’appuie sur un pied.
Il semble soudain tournoyer sur lui-même. Ses deux sabres n’en forment plus qu’un sous la vitesse. Olberic est confus. D’où peuvent bien venir les coups, s’il ne voit pas l’arme ?
-Mais qu’est-ce que... Souffle Cyrus
-Une épée est réellement capable de faire ça ? Affirme H’aanit. J’ai tant à apprendre...
Puis, il a une idée. Victorino arrive enfin à son niveau. Olberic place alors son épée loin devant lui.
Il sent un coup. Le coup est cependant trop fort. Olberic se fait légèrement attiré vers la gauche. Cependant, il attrape sa lance de sa main libre. Et la plonge sans attendre dans le tourbillon de lame.
Le résultat ne se fait pas attendre. La lance atteint quelque chose. Le flanc droit de Victorino. Une goutte de sang en tombe. Victorino, surpris, s’arrête d’attaquer une seconde.
C’est assez pour Olberic. De son épée, il laisse deux entailles sur les mains de Victorino. Puis sur son ventre. Rien de grave, bien sûr. Mais c’est assez.
Victorino laisse tomber ses armes. Il se met à genoux. Faible.
Et vaincu.
-Le chevalier l’a emporté ! Crie un spectateur
-Ouais ! Fait Tressa
-J’en étais sûr ! Affirme Alfyn
-Ou sont les cent feuilles ? Demande Thérion
La foule pousse des cris de joie et de surprise mélangés. Olberic range son épée. Cependant, une question fait taire toute l’assemblée.
-Bon sang d’bonsoir ! Et le tournoi, alors ?
Tout le monde reste en silence. Alors Cécily se met en avant, et lance :
-Tout le monde connait la règle. Le plus fort reste en lice !
-A-attendez... C’est vrai, ce qu’elle dit ? C’était qu’un duel de rue, rien de plus...
-Ouais, mais dans la rue comme dans l’arène, c’est le plus fort qui reste. Ca a toujours été comme ça. Rétorque un autre spectateur
-Ecoutez tous !
Victorino se relève, ordonnant le silence.
-J’ai affronté cet homme lors d’un combat réglementaire, et il m’a battu à la loyale. Dans ce tournoi, c’est la loi du plus fort qui prévaut ! Ma place lui revient.
Il se tourne ensuite vers Olberic.
-Qu’est-ce que vous en dites ? Elle est à vous, si vous la voulez.
-Merci. Vous êtes un homme d’honneur. Répond Olberic
Ils se serrent la main.
-Bravo Olberic ! Continu Tressa
-Je savais que tu allais le faire ! Renchérit Ophilia
Olberic lâche la main de Victorino.
-Je vais à présent partir m’entrainer, si ce n’est trop demander.
-Il n’y a aucun problème. Répond Olberic
Victorino sourit.
-Vous avez intérêt à gagner ce tournoi.
Et sur ceux, il s’en va.
La première personne à venir aux côtés du guerrier est Tressa.
-C’était incroyable, Sir Olberic ! Affirme Tressa
-Je t’en prie... Commence le guerrier
-Ecoutez ces chants d’oiseaux ! Coupe Tressa. Peut-être qu’ils célèbrent leur victoire, Sir Olberic.
-Haha. Peut-être qu’ils le font.
-Au passage, ce Victorino me rappelle les villageois de chez moi. C’est un vrai homme de la mer : il parle franchement et est honnête, sans temps pour des foutaises. Vous savez, j’ai l’impression que lui et moi nous entendrions bien. Et rien que pensez à ça, ça me fait manquer ma petite ville portuaire !
-Vraiment ?
-Yup ! Mon père disait que l’océan est si beau qu’il rend les cœurs des gens propres. Lorsque tu regardes l’horizon et que tu réalises comme il est immense... tu peux voir tes problèmes pour ce qu’ils sont réellement.
-Alors l’océan est une bonne chose.
-Vous êtes pareil, Sir Olberic. Vous êtes comme un immense arbre. Ferme et calme. Rien ne vous perturbe. Vous avez une belle vue-Oh !
-Hm ?
Des centaines d’étoiles brillent dans les yeux de Tressa.
(Un petit oiseau s’est posé sur son épaule !) Elle pense
Ophilia arrive cependant, et le petit oiseau s’envole au loin.
-Hein ? Qu’est-ce que... Souffle Olberic
Il reste en silence un petit moment.
-Félicitation pour cette victoire !
-Voilà une bien bonne chose de faite ! Renchérit Cyrus
-Je vais peut-être pouvoir apprendre à l’épée, en vous regardant faire. Affirme H’aanit
Le groupe sourit. Olberic se tourne alors vers l’immense arène qui s’élève devant lui.
Et c’est ainsi qu’Olberic Eisenberg put participer au grand tournoi.