Eight Travelers - EN PAUSE

Chapitre 1 : H'aanit la chasseuse

3709 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 23/02/2019 00:18

Bonjour à tous !

Maintenant, nous commençons les choses sérieuses !

Mais deux/trois choses. Tout d’abord, le récit sera écrit à la troisième personne, contrairement au prologue. Et ensuite, vous le remarquerez... Les premiers chapitres n’auront pas énormément de différences avec les chapitres du jeu. Et ce pour la simple et bonne raison qu’il n’y a rien à rajouter en particulier...

Mais promis, dès que le deuxième voyageur apparait, il y aura plus de changements ! Les deux premiers chapitres sont alors... Des introductions, plus qu’autre choses...

Cependant, ils sont tout de même importants pour la compréhension de l’intrigue, alors même si ça peut vous sembler long, lisez !

(En plus, j’ai dû recopier le texte de ma Switch à mon ordi... On dirait pas comme ça, mais c’est long ^^’)

Petite note pour le Seigneur de la Chanson : PREMIER COMMENTAIRE !!! Félicitations ! Et je suis vraiment contente que ce prologue totalement sorti de mon imagination t’a plu ! Et promis, si un jour j’écris un livre, tu seras l’un des premiers à être au courant ! (Je peux pas dire le premier... Je pense que l’éditeur sera réellement le premier XD) Et je suis vraiment heureuse de la fin de ton commentaire. Et rassures-toi... Je suis fière de mon travail, je l’aime beaucoup ! J’espère que ce chapitre te plaira !

Bonne lecture à tous !

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Un an plus tôt...

C’était une très belle journée. Le soleil ne passait cependant que faiblement à travers les épaisses feuilles de la forêt. On n’appelait pas cette région Sombresylve pour rien.

La fraicheur et l’humidité ne gênait cependant pas une jeune chasseuse brune.

Elle avançait dans son village natal, S’warkii. Elle était pressée, elle devait dire au revoir. Suivie de sa fidèle panthère des neiges, elle s’empressa d’arriver à la sortie du village.

C’était l’aube, il n’y avait personne dans les deux boutiques du village. Tout le monde dormait...

Elle arriva enfin à sa destination. L’entrée du village. L’auberge se tenait sur le côté, un vieil homme aux cheveux gris et à la tunique verte devant elle. De la fourrure couvrait ses épaules, une ancienne bête abattue par cet homme incroyable.

Il caressait un énorme loup gris, peut être vieux, mais toujours à l’air féroce. Ses crocs dépassaient de sa bouche.

La jeune chasseuse souriait et lâcha un soupir, trahissant sa fatigue d’avoir marché aussi vite.

-Bien. Vous n’êtes pas encore parti.

-La sentimentalité a retardé mon départ, jeune fille. Affirma le chasseur

Il se retourna vers la chasseuse. Se levant, et abandonnant son loup. Ce dernier s’approcha de la panthère des neiges de la chasseuse, et les deux se lancèrent des regards complices.

-Je ne pouvais tout de même pas prendre la route sans dire au revoir à mon apprentie préférée. Reprit le vieux chasseur

Il sourit à ladite apprentie préférée. La plus talentueuse, après lui, chasseuse du bois.

Elle portait le nom de H’aanit.

Une chasseuse, douée à l’arc, respectant la forêt et ses habitants autant que les villageois. Elle chassait depuis sa plus tendre enfance, élevée par son maître, Z’aanta. Le plus capable des chasseurs du continent d’Orsterra. Il avait, selon ses dires, abattu des dragons et apprivoisé des loups, tel Hägen, son fidèle ami canin.

Elle portait une tunique orange, de la fourrure sur les épaules, et des bottes épaisses et touffues. Ses longs cheveux bruns étaient attachés en une unique tresse. Si elle maniait l’arc avec un talent rare, elle avait aussi comme meilleure alliée sa panthère des neiges, Linde, qu’elle avait adoptée lorsqu’elle n’était qu’un chaton.

-Toujours une plaisanterie aux lèvres. Sourit H’aanit

Un petit silence s’installa. Elève et maître se regardèrent, en silence. H’aanit le brisa, au bout de quelques secondes :

-Votre voyage sera-t-il long, Maître ?

-Ah... En voilà, une bonne question. Répondit Z’aanta

Il se racla la gorge.

-Les chevaliers de la Chapelle Ardente ont fait appel à mes services. La chasse nous conduira jusqu’à de lointaines contrées, sur les traces d’une bête des plus redoutables.

-Je vois. Répondis H’aanit

Elle prit un air grave, mais Z’aanta reprit en riant :

-Ha ha ha ! Ne fais pas cette tête, jeune fille ! Je ne suis pas un novice au bras tremblant et couvert d’ecchymoses.

Il calma son rire soudain en voyant le visage désabusé de sa meilleure apprentie.

-Je ferais ce qui doit être fait et je m’en reviendrai d’ici deux lunes. Il affirme

-...

-Toujours pas de sourire. Qu’y a-t-il, jeune fille ?

H’aanit soupira profondément.

-Ce n’est pas la chasse qui m’inquiète. Comptez-vous faire halte en chemin ? Demanda-t-elle

-...

-...

-Ici et là, peut-être. Pourquoi cette question ? Reprit Z’aanta

H’aanit eu soudain un énorme soupir. Elle expliqua, d’une voix emplie de reproches :

-Que vous ayez oublié ou que vous feignez l’ignorance, laissez-moi vous rafraîchir la mémoire.

Elle se racla la gorge.

-Vous avez perdu votre bourse au jeu lors de la dernière chasse et vous en êtes revenu plus pauvre qu’à votre départ.

-Plus pauvre d’argent, peut-être. Rétorqua Z’aanta. Oui, j’avoue avoir fait quelques paris dans l’arène de Vainc-perchis...

H’aanit baissa la tête. Z’aanta repris alors, en tentant de sauver sa peau de son élève raisonnée :

-Et j’ai découvert que si j’ai l’œil pour évaluer la force des bêtes, je suis bien incapable d’en faire autant avec les hommes. Une importante leçon apprise à peu de frais !

-Elle vous aura tout de même coûté fort cher... Affirma H’aanit

Alors que Z’aanta allait se défendre, H’aanit le coupa en plein élan.

-Eliza a été obligée de payer vos dettes, et il vous a fallu jusqu’à cette dernière lune pour la rembourser entièrement.

Elle lança à son maître un regard glaçant, le faisant frissonner.

-Donnez-moi votre parole, Maître. Plus de paris inconsidérés. Elle ordonna

-Ho ho ho ! Fit Z’aanta

Il retrouva son sourire.

-Que dit ce vieux proverbe de chasseurs, déjà ? « Si la première flèche rate sa cible, il suffit d’en encocher une autre ! »

-Vous venez de l’inventer... Soupira H’aanit

-Allons donc ! Tu es bien trop jeune pour pousser ces soupirs désabusés. Faut-il vraiment que nous nous quittions dans la morosité ?

H’aanit soupira, et parti vers Hägen et Linde. Ils se séparèrent, laissant H’aanit caresser doucement la tête d’Hägen. Celui-ci suit le mouvement de la main de H’aanit, laissant un sourire canin sur le visage du loup.

-Je m’en remets à toi, Hägen. Veille sur notre maître, car il prend rarement la peine de le faire lui-même. Affirma H’aanit

-Ahouuuuu ! Rugit Hägen

-Ne me dis pas que tu prends son parti, mon vieil ami ! Répliqua Z’aanta

H’aanit lâcha un petit rire, et repris, sans se tourner vers son maître :

-Il sait reconnaître les paroles sensées.

-Ahouuuuu... Renchérit Hägen

-Ne me grogne pas après, faux frère ! Répliqua Z’aanta

Soudain, une personne sorti de l’auberge. Une jeune femme, aux longs cheveux roux, portant une robe blanche. Robe rappelant les tuniques des prêtres de la Flamme. Elle portait une épée en argent à sa ceinture, et dans ses yeux brûlent une flamme digne.

-Bonjour, H’aanit. Es-tu venue nous dire au revoir ? Demande cette femme

H’aanit se retourna vers cette nouvelle venue, et se releva.

-Je suis venue recommander à maître Z’aanta de ne pas s’écarter du droit chemin.

-Je t’en remercie. Je n’ai pas les moyens de rembourser une autre dette de ce genre... Elle affirma

-N’ai-je donc aucun allié dans ce maudit village ?! S’écria Z’aanta

La jeune femme sourie, ainsi que H’aanit. Elles rient un peu toutes les deux.

-Je suis votre alliée, mais je n’en reste pas moins une chevalière de la Chapelle Ardente... et votre cliente. Vous feriez bien de ne pas l’oublier. Rappela la jeune femme

-Pas un seul instant, honorable Dame Eliza des illustres chevaliers de la Chapelle Ardente. Souffla Z’aanta

Ladite Eliza sourit alors, et affirma :

-Je préfère ça.

Eliza regarda alors H’aanit. Elle lui sourit, et affirma, voyant le regard à moitié inquiet de H’aanit :

-N’aie crainte, je veillerai à ce qu’il ne s’attire pas d’ennuis. J’occuperai ses soirées en lui faisant rédiger un compte rendu détaillé de nos aventures.

-Entendu. Répondit H’aanit

Elle regarda Eliza, puis son maitre. Hägen rejoignit Z’aanta, et échangea un regard avec Linde. Celle-ci ronronna un peu, et prit un sourire félin.

-Prenez garde à vous, et que vos flèches trouvent toujours leur cible. Je veillerai sur la forêt jusqu’à votre retour. Affirma H’aanit

-Merci, jeune fille. A bientôt. Répondit Z’aanta

Sur ces mots, ils s’en allèrent, homme et loup, pour sortir du village. Eliza les suivit, et parti dans la forêt elle aussi. H’aanit et Linde virent leurs amis partir. Restant devant l’entrée du village jusqu’à ne plus voir son maître. Disparaissant dans les feuilles de Sombresylve.

(Maître... Revenez vite...) Pensa H’aanit.

 

De nos jours.

 

-Un an s’est écoulé depuis ce jour.

C’est une belle journée, lumineuse malgré les feuilles. Le jour est déjà haut dans le ciel. H’aanit se tient devant l’entrée du village, Linde est assise à ses côtés. Elles regardent devant elle, mais il n’y a rien que des feuilles.

H’aanit plonge ensuite sa main dans sa poche, pour en sortir une feuille froissée et pliée. Elle la déplie, et affirme à voix haute, comme espérant une réponse :

-Pendant tout ce temps, maître Z’aanta n’a pris la peine d’envoyer qu’une seule lettre.

(Pourquoi...) Pensa-t-elle, alors qu’elle se remit à lire l’unique lettre de son maître.

 

H’aanit ! C’est moi, ton maître vénéré ! Je ne te manque pas trop ?

Je ne vais pas me répandre en banalités sur le temps ou la saison. Je ne sais même pas quand cette lettre te parviendra. Je ne sais même pas quand cette lettre te parviendra, après tout.

Depuis maintenant trois mois, je suis sur la piste de la bête que recherchent les chevaliers de la Chapelle Ardente.

Une bête appelée « Œil-rouge ».

Du moins, est-ce ainsi qu’ils la surnomment. Quant à son véritable nom, si elle en a un, nul ne le connaît.

Mais sur l’arc de mon père, je jure que cette proie est la plus contrariante que j’aie eu le malheur de traquer.

Elle évite tous mes pièges et, au risque de passer pour un fou, je jurerais qu’elle est capable de détecter le moindre de mes mouvements.

J’ignore s’il s’agit là d’intelligence humaine ou de pur instinct animal... Quoi qu’il en soit, elle s’obstine à m’échapper.

En revanche, nous semblons l’avoir suffisamment importuner pour l’obliger à abandonner son territoire.

Son comportement me laisse à penser qu’elle compte se réfugier dans la région de Guet-des-rocs.

Je vais être franc avec toi, H’aanit, car de toute manière, tu as toujours vu clair dans mon jeu.

Cette chasse sera difficile, et elle ne se terminera pas de sitôt.

Mais n’aie crainte, je la mènerai à bien. Ton maître est-il déjà rentré bredouille ?

En attendant, ma chère apprentie, je te prie de continuer à veiller sur le village.

Et cesse de t’inquiéter autant. Ton ami et maître, Z’aanta.

 

Elle regarde la lettre encore quelques secondes, soupirante.

(Jamais maître Z’aanta n’avait admis devant moi qu’une chasse serait difficile.)

Elle range la lettre dans une poche de sa tunique. La queue de Linde s’entoure autour de ses jambes, sentant la crainte de son amie. H’aanit se tourne alors vers le regard félin de sa panthère, et parle :

-Soit cet « Œil-rouge » est réellement la plus redoutable des bêtes...

Elle se coupe pour lâcher un petit rire.

-... soit il s’arrête dans tous les tripots sur la route de Guet-des-rocs.

Mais elle perd rapidement son sourire en pensant :

(Non... Maître Z’aanta aime faire l’imbécile, mais pas quand il est question de chasse... S’il affirme qu’il attrapera sa proie, il y parviendra.)

-...

H’aanit baisse les yeux en soupirant. Une queue touffue lui chatouillant les narines. Alors qu’elle entend un ronronnement particulier.

H’aanit se tourne et caresse Linde. Elle reprend un petit sourire.

-Oui, Linde. Je sais. Maître Z’aanta m’a confié la protection du village. Je me dois d’assurer sa sécurité.

Linde pousse un petit cri ronronné. Ce qui lâche un sourire à H’aanit.

-Viens ! Allons demander au chef si quelqu’un a besoin d’une chasseuse.

H’aanit part sans plus attendre vers la maison du chef du village. Un chef vieux, certes, mais toujours aimable envers les habitants.

H’aanit travers son petit village de S’warkii. Il y a peu d’habitants, et tous ont été, sont et seront chasseurs. Ce village n’a pas beaucoup de liens avec le monde extérieur, bien que le commerce du cuir et d’autres matériaux rares de monstres attirent les étrangers.

Mais ces histoires de commerces n’intéressent pas H’aanit le moins du monde. Elle est la meilleure apprentie de Z’aanta, alors elle est l’une des personnes les plus respectée des Sylve-terres. Elle n’a pas besoin d’argent, ou d’un commerce.

Elle arrive devant la demeure de son chef. Celui-ci est devant sa maison, sortant simplement prendre l’air. Il remarque alors H’aanit, et lui sourit. Celle-ci n’attend pas avant de lui poser une question.

-Chef... En quoi mon arc peut-il vous être utile aujourd’hui ?

Le chef lui sourit amicalement.

-Dire que tu viens chaque jour chercher du travail ! C’est à se demander si tu es bien l’apprentie de ton maître ! Plus sérieusement, il n’y a pas de chasse aujourd’hui.

-Auriez-vous une autre tâche à me confier ? Insiste H’aanit

(Je dois absolument penser à autre chose...) Pensa-t-elle.

Le chef semble réfléchir quelques instants, avant de souffler :

-Eh bien... Les jeunes ont toujours besoin de leçons.

Il sourit, et regarde H’aanit dans les yeux.

-Tu pourrais les emmener s’entraîner à pister des proies et à tirer à l’arc.

Il s’éclaircit la gorge. H’aanit échange lors d’une demi-seconde un regard avec Linde, sachant pertinemment ou cela va mener.

-Le clan de Sombresylve a hérité du savoir ancestral des chasseurs sur les bêtes et les arbres... Pourtant, de nos jours, Z’aanta et toi êtes les seuls à pouvoir réellement exploiter ces connaissances. Ah, quand je n’étais qu’un jouvenceau...

-Oui, oui... J’ai déjà entendue vos histoires, et je sais qu’elles peuvent être fort longues. Coupe H’aanit avant d’en entendre plus

Le chef la regarde quelque secondes, avant d’éclater de rire. Un rire chaleureux, d’un vieil homme sympathique.

-Les histoires interminables sont le vice des vieilles gens. Pardonne-moi, mon enfant.

Il se calme enfin, mais garde son sourire.

-Mais si tu voulais bien emmener les jeunes chasser, je t’en serais reconnaissant.

Il se tourne ensuite vers la place du village, au centre, ou deux jeunes hommes attendait.

-J’en ai vu deux attendre impatiemment sur la place. Tu pourrais commencer avec eux. Demande le chef

-Comptez sur moi.

H’aanit ne reste pas plus longtemps, et part vers la place, suivie de Linde. Deux jeunes hommes semblent attendre impatiemment. Les deux portent une tunique brune, de cuir peu cher. Ils parlent entre eux, tout en resserrant les cordes de leur arc.

-Vous deux.

Ils se retournent immédiatement vers H’aanit, et se relèvent.

-Oui, H’aanit ?

-Le chef m’a demandé de vous emmener chasser. Alors suivez-moi.

Elle fait un mouvement de tête, et part s’enfoncer dans la forêt. Les deux la suivent. La forêt les englobe entièrement.

-Bien. Je vais voir comment vous chasser. Faites comme si je n’étais pas là.

H’aanit parti alors dans un coin, accompagnée de Linde. Les deux chasseurs novices, eux, décident de rester ensemble.

Soudain, une marmotte apparue... Riez, mais il s’agissait d’une marmotte royale, sans conteste l’une des espèces les plus dangereuses dans cette partie de la forêt. Et l’une des plus rares, aussi. Son pelage argenté taché de rouge se vend très, très cher.

-Tiens-toi prête, Linde... Souffle H’aanit

H’aanit sort son arc, pour le pire des cas, mais elle veut tout de même voir comment se débrouille ces deux jeunes.

Ils semblent confiants, tout d’abord. Ils envoient leurs flèches sans trop réfléchir, sur un monstre qui évite le moindre de leurs projectiles.

Le premier commence à s’impatienter. Il part alors en avant, et tente d’atteindre la marmotte. Il reste tout de même prudent, ne tentant pas un corps à corps...

Mais la marmotte le prend tout de même de vitesse, le chasseur tombe au sol blessé au ventre.

H’aanit fait un pas en avant, mais reste tout de même en arrière. Comment va se débrouillez l’autre ?

Le deuxième, justement, esquive les moindres coups de la marmotte. Il se cache près des arbres, évite les griffes en leurs faisant atteindre l’herbe grasse...

Il se fond dans son environnement. Il s’adapte à la forêt. H’aanit sourie, soudainement fière de ce chasseur.

Mais... Il n’attaque pas, et les arbres se fragilisent. Bientôt, les arbres tomberont, et le jeune chasseur...

Oui, il se prend violement un coup de griffe dans la jambe. Il gémit, et tombe au sol.

H’aanit n’hésite plus, bande son arc, et abat d’une flèche dans la tête la marmotte royale.

Elle accourt vers les jeunes chasseurs. Heureusement, ils vont bien. H’aanit soupire de soulagement. Le chef ne lui aurait jamais pardonnée.

Ils se réveillent douloureusement. Le premier est à peine touché. Le choc n’était qu’une surprise.

-Argh... Gémit le premier

H’aanit lui sourit, et s’adresse à lui :

-Tu deviens habile au combat. Mais tu devras désormais redoubler de prudence, car tu en sais juste assez pour l’attirer des ennuis.

-J-je m’en souviendrai ! Merci, H’aanit ! Affirme le jeune chasseur

Il arrive à se relever, et part sans attendre vers le village.

-Argh...

H’aanit voit le deuxième chasseur. Elle lui tend sa main, et il la prend pour se relever. Mais il gémit encore, il s’est bien fait touché à la jambe...

H’aanit secoue la tête, et lui demande :

-Alors ? Commences-tu à te sentir en harmonie avec ton environnement ?

Le chasseur s’époussète les vêtements, et répond :

-Oui. J’arrive bien mieux à suivre les proies rapides et à anticiper leurs déplacements.

-Bien. C’est une étape importante. Affirme H’aanit

Ils se sourient, et repartent tous les deux vers le village. H’aanit aide le chasseur en portant ses bras autour de ses épaules. Linde, elle, ramène le cadavre de la marmotte. H’aanit pourra sans doute la revendre contre quelques feuilles.

Ils arrivent tous les trois au village. Un apothicaire, le seul du village, accourt vers le jeune chasseur. H’aanit le lui laisse, et les deux hommes partent plus loin.

Linde rend la proie de H’aanit à sa propriétaire. Elle se dirige vers la boutique d’équipement la plus proche, et vend sa marmotte.

-Bonjour. Combien pour cette proie ?

Le marchand regarde la proie quelques instants.

-200 feuilles. Cela vous convient ?

-Oui, je prends.

Le marchand lui tend un petit sac rempli de feuilles, sac que H’aanit s’empresse de ranger dans sa sacoche.

Elle part plus loin avec Linde, en direction de la place. Elle caresse sa panthère, se demandant quoi faire.

-H’AANIT !!!

Elle se retourne. Une jeune fille brune en robe accourt vers elle, l’air pressée.

-Qu’y a-t-il ? Demande H’aanit

-C’est le chef qui m’envoie. Affirme la jeune fille.

H’aanit a un regard surpris et dubitatif.

-Il a dit qu’il devait te parler, et tout de suite !

Ces mots inquiètent la jeune chasseuse. Mais elle s’adresse encore à la jeune fille.

-Dans ce cas, je vais le rejoindre au plus vite. Est-il chez lui ? Elle demande

-Oui ! Répond la jeune fille

Elle s’en va ensuite sans plus de cérémonies. H’aanit jette un regard à Linde. Elle est inquiète, son amie panthère le sens aussi.

-Une chasse urgente, peut-être ?

Les deux amies se regardent encore un petit moment, ne sachant que faire. Pourquoi le chef veut-il les voir ? C’est bien la première fois, depuis l’année d’absence de Z’aanta, qu’il veut les voir de cette façon...

Toujours confuses, les deux femmes se dirigent vers la demeure de leur chef, des dizaines de questions en tête.

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