Red Memories / Tome 1 : Tainted Love

Chapitre 49

Catégorie: G

Dernière mise à jour 10/11/2016 04:42

Le pare-brise se brisa en petits morceaux, les passagers du véhicule eurent juste le temps de se protéger sous le tableau de bord.
- Recule ! Recule ! hurla Daniel à Mac tandis que les balles continuaient de pleuvoir.
Taylor engagea la marche arrière, sans aucune visibilité, il entendit la patrouille de police répliquait aux tirs. Il s'arrêta quelques mètres plus loin, prêt de la porte d'entrée de l'immeuble. Les portières s'ouvrirent, Gibbs et Daniel se jetèrent à terre, rapidement suivit des deux policiers new-yorkais. Les tirs cessèrent, une voix d'homme résonna :
- Je veux que Jones monte ! Toute seule ! Et sans arme !
Alors que Daniel s'apprêtait à partir, Gibbs la planqua à terre :
- Je t'interdis d'y aller !
- C'est la seule solution, patron.
- Non ! Met ton arme dans ta ceinture, et je te suivrai !
- Tu risques de te faire tuer...
- On a pas le temps de discuter, Taylor fera une diversion pour attirer son attention ailleurs, et je monterai avec toi. Mac ?
- Quand vous voulez, Gibbs !
Les deux agents du Ncis s'échangèrent un regard. Daniel savait très bien que Gibbs ne l'abandonnerait pas, quant à négocier sur ce point, elle pouvait toujours rêver.
- D'accord, Hauff, cria-t-elle, je viens.
Elle se releva, les mains en l'air, et se dirigea vers la porte d'entrée. C'est alors que Mac ouvrit le feu en direction de la fenêtre du tireur, Daniel et Gibbs en profitèrent pour courir et se réfugier à l'intérieur du bâtiment. Les tirs cessèrent quelques minutes après qu'ils soient entrés. Ils commencèrent à monter les escaliers, Daniel avec les mains en évidence, Gibbs et son revolver la couvraient. Arrivés au deuxième, Gibbs s'arrêta peu avant le palier, Daniel trouva une porte entrouverte vers laquelle elle se dirigea. L'agent du Ncis poussa la porte et se trouva face à face avec Hauff, un fusil dans les bras.
- C'est inégal, dit-elle calmement, je n'ai pas d'arme.
- Ce n'est pas pour vous, juste pour les gêneurs au dehors.
- Alors, c'est le moment où jamais, rendez-vous et vous resterez en vie.
- C'est bien moi qui l'ai tué, inspecteur. Il m'avait poursuivit jusque dans ce hangar. J'ai attendu qu'il n'ait plus de balles, mon chargeur était plein... Je l'ai regardé tomber devant moi. Quand j'ai entendu votre voiture, j'ai préféré partir.
- La preuve que c'était inutile. Il vous reste une seule chance.
- Je sais bien que vous ne me laisserez pas vivant. Si vous êtes là aujourd'hui, c'est bien pour quelque chose.
Des bruits de pas se firent entendre dans l'escalier.
- Ils ne peuvent pas se passer de vous, on dirait. Sortez.
Mais Daniel ne bougea pas. Il rechargea son fusil et le braqua sur elle.
- Dehors !
Elle commença à reculer doucement, elle arrivait sur le palier où Gibbs, Mac et Flack les attendaient armés jusqu'aux dents.
- Quatre contre un, Hauff... murmura Daniel. Réfléchissez.
Il leva son fusil vers eux, appuya sur la gachette mais plus de balles. Il jeta son arme sur eux et monta les escaliers quatre à quatre, suivit de près par Daniel. Les trois hommes prirent la suite, mais ce n'était sûrement pas leurs cris qui allaient arrêter la jeune femme. Même si elel était affaiblie, elle continuait de gravir les étages, animée par une rage qui avait attendu plus de dix ans pour se libérer. Dernier étage avant le toît, Hauff avait un avantage, il poussa la porte donnant sur le haut de l'immeuble, Daniel était presque sur ses talons.
- Non ! Daniel, non ! hurlait Gibbs.
Il ne cessait de revivre la journée où Ari avait tué Kate d'une balle dans la tête sur le toît d'un immeuble, il avait peur de recommencer. Mais trop tard, Daniel était seule, armée, faible, face à Hauff. Elle atrappa une barre de fer et bloqua l'accès au toît à l'instant où Mac arrivait les bras en avant. Tous ces efforts lui avaient donné des vertiges, elle titubait, prise de douleurs. La voyant ainsi, l'homme se crût supérieur :
- Alors, qui est en danger maintenant, moi ou vous ?
Daniel sortit son arme et visa dans sa direction, elle tira deux fois mais ce fut deux tirs ratés.
- Regardez-vous, vous faites peine à voir.
Daniel se redressa tandis que les trois hommes derrière elle avaient pris un extincteur en guise de bêlier pour défoncer la porte. Jones marcha d'une manière saccadée en marmonnant. Hauff començait à reculer, attirant de plus en plus la jeune femme vers le bord de l'immeuble.
- On dirait que j'ai gagné, lança-t-il.
Daniel le surprit d'un coup de poing au visage, ce à quoi il répondit par un violent coup au ventre. Les cicatrices étaient encore trop fraîches, Daniel tomba à genoux en lâchant un cri de douleur. Elle réussit à se relever à moitié et atrapper les deux jambes du tueur, le poussant fortement en arrière. Gibbs, Flack et Mac firent céder la baramine, la porte s'ouvrit avec fracas, les trois hommes bondirent armés sur le toît. Mais ils eurent juste le temps de voir une scène au ralenti : au bout du toît, Hauff perdait pieds, mais il s'accrochait fortement au gilet pare-balles de Daniel, qui le repoussait. Daniel et Hauff basculèrent en arrière, et ce fut la chute.
 

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