Red Memories / Tome 1 : Tainted Love

Chapitre 26

Catégorie: G

Dernière mise à jour 28/07/2010 18:06

Daniel était debout, dans un endroit entièrement noir, avec pour seul vêtement sa tenue blanche d'hôpital. Elle mit ses mains devant elle et constata qu'elle avait retrouvé un teint normal, comme si rien ne s'était passé. Deplus, elle ne ressentait plus aucune douleur, en vérité, elle ne ressentait aucun sentiment. Il n'y avait pas de limites physiques à ce lieu, pas de température, pas de vent, pas de bruit; la jeune femme regardait autour d'elle comme pour trouver quelqu'un. Une silhouette s'avança vers elle, grande, assez imposante, avec une démarche familière. Même si elle avait une certaine apréhension, Jones alla à sa rencontre. C'était un homme, d'environ une trentaine d'années, les cheveux noirs, courts, et les yeux bleus; habillé d'une chemise blanche et d'un pantalon gris.
- Richard..., murmura-t-elle en s'arrêtant de marcher.
- Salut Daniel.
Elle s'apprêtait à lui sauter au cou mais il l'arrêta d'un bras tendu.
- Il ne faut pas que tu restes ici.
- Mais pourquoi ?
- Ton heure n'est pas encore venue. Tu as encore des tas de choses à vivre. Retournes là-bas.
La jeune femme afficha une mine déçue et se rapprocha un peu plus de lui. Il lui mit une main sur la joue, caressant son visage, semblant le redécouvrir. Elle lui sourit et posa ses deux mains sur son torse.
- Daniel, ça fait très longtemps que j'espère te revoir...
- J'ai tellement pleurer... Tu me manques, beaucoup.
- Je le sais. Mais tu as une famille, des gens qui t'aiment, qui ont besoin de toi. Je vais bien, je n'ai pas souffert. Il faut que tu vives dans le présent...
Daniel sentit ses yeux se remplir de larmes. Elle enlaça Richard, le serrant fort contre elle, sentant sa main dans ses cheveux. Des tas de souvenirs lui revinrent, la première fois qu'ils s'étaient recontrés, les bons moments qu'ils avaient passé ensemble... Et bien sûr le jour de sa mort. Elle constata avec effroi qu'elle avait oublié son odeur, la force de ses bras, la chaleur de son sourire, la douceur de son regard. Ils étaient enfin réunis, tous les deux, ce qu'elle avait essayé d'obtenir par la force quelques années auparavant. Daniel laissa rouler ses larmes le long de ses joues, venant s'écraser sur la chemise de son amour. Il y eut comme une secousse, assez violente, qui la fit sursauter.
- Qu'est-ce que c'est ? demanda-t-elle, effrayée.
- Ils essayaient de te ramener.
- Je ne veux pas te laisser. Encore un peu, s'il te plaît...
- Non, Daniel, on ne peut pas.
Une deuxième secousse résonna, ils se séparèrent, seules leurs mains restaient en contact.
- Ne pleure pas... Je suis très heureux de t'avoir revu. Je te souhaite tout le bonheur possible.
- Richard... Non...
Il alla déposer ses lèvres sur les siennes, la jeune femme ferma les yeux et versa encore plus de larmes, s'accrochant à pleines mains au corps de son fiancé. Il la regarda aux fond des yeux en posant son front sur le sien. Une troisième secousse les bouscula :
- Je t'aime Daniel.
- Moi aussi je t'aime... Richard...
Daniel fut arrachée à lui par une dernière secousse, elle avait l'impression de tomber dans un vide infini, et lorsqu'elle se sentit atterrir sur un bloc de béton, une lumière blanche intense l'éblouit et elle entendit une voix inconnue disant :
- C'est bon, elle est revenue.

QG du CBI, 10h15.
Alors que Teresa Lisbon était au téléphone, on frappa à la porte de son bureau. Patrick Jane entra et se plaça en face d'elle, attendant qu'elle raccroche. L'agent du CBI s'exécuta dans les deux minutes, lançant à son visiteur un regard interrogateur :
- Comment êtes-vous entré ici ?
- Par la porte.
- Je vois, question idiote. Alors, vous êtes content que Daniel se soit réveillée ?
- Oh oui, très ! Après la nuit que j'ai passé...
- J'étais là je vous rappelle.
- Certes, mais vous avez dormi sur la table pendant que je rongeais mon téléphone.
Elle roula des yeux en souriant puis croisa ses mains devant elle :
- Bref, qu'est-ce qui vous amène ?
- Je voulais vous demandais un truc.
- Aïe-aïe-aïe... Je crains le pire, dites toujours.
- Vous m'accompagnerez à San Francisco ?
- Pour faire quoi ?
- Je voudrais retrouver quelqu'un.
- Qui ça ?
- La mère de Daniel.
 

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