Red Memories / Tome 1 : Tainted Love

Chapitre 13

Catégorie: G

Dernière mise à jour 09/11/2016 18:38

Gibbs se releva comme s'il voulait faire une annonce officielle.
- Bethesda vient d'appeller.
Abby serra les épaules de Ducky si fort qu'il eut l'impression de se comprimer comme un accordéon.
- Aujourd'hui, à 21h36, l'agent spécial Daniel Jones...
ça en été trop pour Patrick ! Il lui fallait quelque chose pour le torturer, le faire avouer coûte que coûte !
- A survécu à son opération !!
Grand moment de silence... Puis, lorsqu'ils eurent réaliser, ce ne fut plus que des cris de joies. Patrick se jeta sur Gibbs et l'embrassa sur la joue; Ducky, pour fêter l'évènement, alla chercher une bouteille de scotch de sa réserve mortuaire; Abby sauta de joie. Le directeur Vance les rejoignit :
- Une bonne nouvelle sans doute ?
- Mais oui ! hurla Patrick en bondissant sur lui. Daniel s'en est sortie !!! Ma Daniel !!! Mais qu'est-ce qu'on attend ? Faut pas rester là ! Tout le monde à l'hôpital !!
Ducky, qui remontait tout juste de la morgue, fut emporté dans l'action. Vance resta là, sans comprendre pourquoi Patrick l'avait presque embrassé sur les lèvres. Ils grimpèrent tous dans le camion du NCIS. Gibbs au volant, la sirène bloquée pour éviter les embouteillages, à l'arrière, on trinquait joyeusement à l'annonce de cette bonne nouvelle.

Hôpital de Bethesda, 22h05.
L'infirmière les conduit directement au médecin. Celui-ci les reçut dans son bureau. Voyant Shanna légèrement blessée aux poignets, il demanda à l'infirmière d'aller la soigner.
- Lorsque vous la verrez, commença-t-il, vous comprendrez pourquoi j'ai fait sortir votre fille.
Ils se dirigèrent vers le service de réanimation. Les malades étaient tous dans un sale état, Patrick priait pour Daniel ne soit pas comme certains. Le médecin alla tout au fond du service. Il tira un rideau vert. Abby ne put retenir un mouvement de recul : allongée dans son lit, la peau à mi-chemin entre le livide et le jaune, ses cheveux noirs décolorés aux racines, branchée à tout un tas d'appareils, et de perfusions; Daniel luttait encore et toujours.
- C'est un peu impressionnant, je sais... On a faillit la perdre mais elle a du courage. Il n'y a plus qu'elle pour décider maintenant.
- C'est toujours pareil, grogna DiNozzo. Et si elle ne s'en sort pas ?
- Elle ne souffrira plus.
- Oui, mais sa fille ? Vous allez lui expliquer ça comment ?
- Disons que pour l'instant, nous n'envisageons pas qu'elle puisse mourir.
Il les laissa là, devant Jones. Personne ne parlait. Patrick alla s'asseoir sur une chaise à côté de Daniel et lui prit sa main. Elle était étonnement sèche. Abby vit lui caresser ses cheveux noirs qui semblait former un soleil autour de sa tête.
- Ne nous laisse pas, Daniel, murmura-t-elle. J'ai besoin de toi... Déjà Caitlin... Pas toi...
- Ton prognostic, Docteur ? demanda Gibbs à Ducky.
- Une bonne tournée de scotch.
- Et si on lui en mettait dans la perfusion ? lança Tony.
- Je suis sérieux, coupa Gibbs.
- Il n'y a plus rien à faire que de rester à prier. Je suis... effondré, Gibbs.
- Tu n'es pas le seul.
Ils restèrent une demi-heure à ses côtés. Relatant les bons moments, guettant un signe de réveil... Vers 22h35, Gibbs s'approcha de Patrick :
- On va vous laisser. Tony et McGee vont garder Shanna cette nuit. Au moindre truc, vous nous appeller.
- Comptez sur moi, Jethro.
Jane les regarda partir et s'installa mieux dans sa chaise. Il serra la main inerte de Jones et l'embrassa.

Patrick était maintenant seul, dans la cave, face à Johan Duncan. L'homme, armé d'un revoler, le fixait d'un regard inquiétant.
- Je sais qui vous êtes... Vous êtes celui que John veut torturer...
- John le Rouge ?
- Oui, c'est mon ami. Je vais vous conduire à lui...
- Vraiment ?
- Il n'est pas loin.
- Alors...
A cet instant, un coup de feu résonna. Duncan s'écroula sur Patrick et glissa à terre. Il convulsait.
- Où est-il ??? Où est-il !! questionna Patrick.
Il n'eut pour réponse qu'un râle. Il se releva et se tourna vers Daniel qui brandissait toujours son arme.
- NON !! C'est pas vrai !! Mais pourquoi t'as fait ça !!!!
- Tu croyais vraiment qu'il allait te conduire à lui ? Tu crois au Père Noël aussi ?
- Daniel... Tu... te... Gnuuuu... Ne t'approches plus de moi !! Moi qui croyait qu'être près de toi me conduirait plus tôt à John le Rouge !
- Quoi ?
- Qu'est-ce que tu crois ? Qu'est-ce que tu t'es imaginé ?
Lorsque Jones réalisa, elle le frappa violemment à la tête. Le temps qu'il se relève, elle était partie, il était seul avec le cadavre, fou de rage.
Le lendemain matin, il prit un taxi qui le déposa juste devant chez elle. Il savait qu'il risquait gros pour sa vie mais il tenait à la revoir. Une fois arrivé devant l'appartement, il frappa à la porte. Daniel lui ouvrit, il lança un grand :
- Coucou !!
Mais elle lui claqua la porte au nez.
- Dégage, grogna-t-elle.
- Allez, ouvre-moi. Je suis désolé pour hier soir, je me suis emporté. On peut dire que c'est oublier ?
- Non, maintenant tire-toi.
Il entendit de l'eau couler. A l'évidence, elle prenait une douche. Patrick tourna la poignée et entra dans l'appartement. Il alla jusqu'à la salle de bains et colla son oreille à la porte.
- Daniel... Ecoute, j'étais frustré... ça fait des années que j'attendais ça...
- Je ne te suis plus utile, fous-le camp.
- Daniel...
- Je croyais que j'allais enfin être heureuse, continua-t-elle d'une voix nouée. Tu sais que ma vie n'as pas été des plus faciles même si j'ai eu des bons moments, comme tout le monde. Je t'aime Patrick. Et au final, t'es qu'un salaud comme les autres. J'ai été assez bête pour croire au prince charmant, comme une gamine. Comme une conne oui... Tu étais trop parfait, pourquoi j'ai rien vu ? Pourquoi... Je ne suis plus ton jouet, lâche-moi !
Ces derniers mots le blessèrent profondément. Patrick ouvrit la porte et rentra dans la pièce. Il la voyait, debout, sous sa douche, appuyée d'une main contre le mur. Il ne pouvait distinguer ses larmes de l'eau qui ruisselait sur son visage. Même s'il avait le sentiment de faire une bêtise, il se déshabilla et alla la rejoindre. Lorsque Daniel sentit ses bras autour de taille, elle ouvrit les yeux.
- Je t'aime, Daniel.
- Arrête de mentir... Tu me fais du mal... Je suis sûre du contraire...
Il commença à l'embrasser dans le cou. Elle se retourna. Il était si près d'elle, à quelques centimètres. Ses yeux bleus qui la fixaient avec désir. Il lui caressa le visage, les joues, les lèvres, la gorge et laissa sa main parcourir le reste de son corps. Elle commençait à succomber.
- Tu veux vraiment connaître l'étendue de mon amour ? Tu crois que je ne t'aime pas ? Serais-je là si c'était le cas ? Si tu veux, repousse-moi avant que je ne fasse quelque chose dont tu n'as pas envie.
- Est-ce que j'ai l'air de ne pas en avoir envie ?
Il la regarda, surpris de sa réponse. Son regard s'adoucit, elle posa ses deux mains contre son torse, se rapprochant encore plus de lui.
- Daniel... Je t'aime !
Il alla déposer ses lèvres sur celles mouillées de Jones. Même s'ils le voulaient, ils ne pouvaient se passer l'un de l'autre, leur attirance était trop forte. Ils s'aimaient et c'était tout ce qui comptait. Patrick, Daniel, ce n'était plus qu'une seule personne désormais. Peu importe ce qu'il pouvait arriver, rien ne les séparerait. A les voir, on aurait cru qu'ils ne s'étaient pas vu depuis des siècles. Le désir mêlé à la passion les emportait. Plus rien ne comptait. Y aurait-il de moments plus magnifiques que celui-ci ?...


Ah... Ma tête... J'ai mal... ça tourne... Y a trop de lumière... Je suis morte ? On dirait pas... Ah, ça fait mal... C'est qui c'lui-là ? C'est... mon frère ? Mais non, il est pas blond, mon frère... Alors c'est qui ? Je le connais ? Aïe ! C'est quoi ce truc ? Je peux même pas parler... Il suffit que je me réveille pour qu'il y en est un qui pionce... Comment faire ? Euh... Couucou... Ah, ça fait mal ! Bon allez, réveille-toi ! J'ai mal... Aide-moi,s 'il te plaît... Je vais pas mourir maintenant... J'ai si mal... Ah ? Il ouvre un oeil ? Je suis là ! Là, ici ! Tu me vois ? Je peux pas faire grand chose alors lève tes fesses de ta chaise ! Mais c'est qu'il est mignon en plus... ça y est, tu m'as vue, ouf... Avec tous ces appareils, je ne t'entends presque pas... Si seulement je pouvais te parler... Tes mains sont si chaudes... Et tes yeux... On dirait ceux de mon père... Ils sont vraiment superbes... Qui es-tu ? Patrick ? C'est joli comme prénom... Tu as l'air de me connaître et de tenir à moi mais, je ne me rappelle pas de toi... Pardon...
 

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