Red Memories / Tome 1 : Tainted Love
Shanna sauta des genoux de Ducky avant que Patrick ai pu arriver jusqu'à elle. La petite blonde lui attrappa les mollets :
- Papa ! Papa ! J'suis contente de te voir !
Autour d'eux, tout s'était arrêté. L'équipe de Gibbs les regardait, les larmes aux bords des yeux. Jane était tout chamboulé. Depuis neuf ans, personne ne l'avait appellé ainsi, depuis que John le Rouge avait assassiné sa petite fille et sa femme... Il retrouvait le bonheur de serrer un enfant dans ses bras, son enfant... Il s'agenouilla pour se mettre à la hauteur de Shanna et la serra fort contre lui. Cela lui rappellait tellement de choses, des larmes commencèrent à mouiller ses joues. Il prit le visage de sa fille entre ses mains :
- Viens-là que je te regarde, mon ange...
Il enleva une anglaise rebelle qui cachait sa frimousse. Patrick caressa sa joue et déposa un baiser sur son front. Une boule au fond de son ventre lui fit fermer les yeux d'où s'échappèrent quelques larmes.
- Qu'est-ce que t'as, Papa ?
- Rien... C'est juste que.. Tu lui ressembles tellement...
Il ne put en dire plus. Sinon, il éclatait en sanglots devant tout le monde. Il ne cessait de voir le visage de sa première fille, d'entendre son rire, et de revivre cette nuit horrible où il l'avait trouvé éventrée dans sa chambre aux côtés de sa mère... Jane se ressaisit et se releva.
- Je pourrais m'asseoir quelque part ?
- Bien sûr, mon cher, lança Ducky qui lui cédait sa place.
Patrick alla se poser au bureau de Gibbs avec Shanna sur ses genoux. Le patron passa devant eux, un dossier à la main.
- Tu vas où ? demanda DiNozzo.
- Le supérieur du quartier-maître est ici, je vais lui parler. Tu viens toi aussi.
- Et moi, je peux venir ? questionna Patrick.
- Je ne préfère pas.
- Pourquoi ?
- Comme ça...
Il laissa Patrick et s'en alla vers la salle d'interrogatoire avec Tony. Le mentaliste resta muet pendant quelques secondes, puis une idée lui vint. Il regarda tranquillement autour de lui puis se prit la tête entre les mains en marmonnant :
- Oh mon Dieu... Mon Dieu... Ma pauvre Daniel... Qu'est-ce que je vais faire sans elle... Oh mon Dieu...
Ziva s'approcha :
- Vous voulez un peu d'eau ?
- Je... Je voudrais bien me passer de l'eau sur le visage. Où sont les toilettes ?
- A gauche, couloir de droite au fond.
- D'accord merci, vous pouvez garder Shanna ?
- Bien sûr, viens ma puce.
La petite alla avec Ziva tandis que son père se levait, l'air désemparé, les joues et les yeux rouges. Il marcha lentement puis disparut au fond du couloir. McGee rejoignit Ziva :
- Tu n'aurais pas dû faire ça.
- Pourquoi ?
- Parce que t'as pas travaillé avec lui, tu le connais pas, tu sais pas de quoi il est capable. J'suis sûr qu'il va aller à l'interrogatoire.
- Mais qu'est-ce que tu racontes ?
- Combien tu paris, 10 Dollars ?
- Tenu !
- Okay, on verra.
Patrick était maintenant dans le couloir que Ziva lui avait indiqué. Il lui restait quelques repères de son dernier passage. Au lieu d'aller au fond, comme elle le lui avait dis, il tourna encore à gauche et se retrouva dans le couloir des salles d'interrogatoire. Il s'approcha de sportes et colla son oreille dessus pour reconnaître la voix de Gibbs. Pas la première... Pas la seconde... La troisième ! Il écoutait pour voir si Gibbs était calme ou non, de peur de finir en entretien privé avec Ducky...L'interrogatoire avait à peine commencé. Jane posa ses doigts sur la poignée et au moment opportain, il baissa sa main pour ouvrir la porte. Le silence s'installa dans la pièce, Patrick entra et vit dans le syeux de Gibbs une lueur meurtrière. Mais il fit comme si de rien n'était.
- Bonjour, déclara-t-il, nonchalant.
- Qui est cet homme ? demanda le supérieur.
- Je m'appelle Patrick Jane, je travaille au CBI.
- CBI ? Mais, c'est en Californie ça, non ?
- Tout à fait ! Mais si je suis là, c'est pour retrouver quelqu'un.
Il s'assit sur le coin de la table, en face du gros homme plein de sueur.
- Retrouver qui ?
- Vous.
- Pardon ?
- Ben oui, c'est bien vous qui avez tué ma femme ?
- Votre femme ? Mais vous délirez ! Je ne la connais pas !
- L'agent spécial Jones, qui travaille ici, vous la connaissez ?
- Ah, c'est elle votre femme ? Je suis navré de ce qu'il lui est arrivé, mais je n'ai rien fais.
- Menteur. Je sais que vous l'avez tuée. C'est bien vous qui l'avez empoisonnée, hein ?
- Mais non !
- On a des preuves.
Le silence retomba. Gibbs laissait faire Jane sans rien dire. Celui-ci ne lâchait pas le suspect des yeux.
- Des preuves ?
- Oui, des preuves. N'est-ce pas, agent Gibbs ?
Jethro eut un rictus :
- Absolument, tout vous inculpe. Mon experte scientifique affirme que vous avez versé le poison dans le café de mon agent. C'est pour ça que maintenant...
Il se dirigea vers la caméra de surveillance, hôta sa veste et la déposa sur l'objectif pour arrêter l'enregistrement. Le regard de Patrick changea. Il donna une pichnette sur l'épaule du Lieutenant.
- Hey !
- Oh, vous êtes nerveux ? questionna Jane avec un ton légèrement pervers.
- Mais qu'est-ce que vous allez me faire ?
- Du mal, autant que vous en avez répandu.
- Autrement dit, on va vous faire la peau, conclut Gibbs.
Il se mit de l'autre côté du Lieutenant.
- Je vous jure que je n'ai rien fais.
- Alors qui ?
- C'est Williams, la femme de Williams !
- Pourquoi ?
- Elle m'a dis quand je l'ai croisé qu'il y avait un agent trop fouineur et qu'elle voulait l'éliminer. C'est pas moi !
- Vous mentez comme vous respirez...
- Mais pas du tout !
- Vous avez tué ma femme...
- Jane... Du calme, souffla Gibbs.
Il n'eut pas le temps de finir : Patrick avait sauté au cou du Lieutenant, le jetant par terre. Même si Gibbs approuvait et voulait de tout coeur participer, il ne devait pas le laissait faire. Il essaya d'attrapper Jane par les épaules. A cet instant, Tony fit irruption dans la salle, séparant les deux hommes et en s'en prenant une dans la figure.
- Sors-le ! Hurla Gibbs qui essayait de couvrir les cris de rage de Patrick.
Il l'attrappa par le col et le colla au mur.
- Maintenant ça suffit ! Reprennez-vous ! Assez !
La tension de Jane retomba. Il reprennait ses esprits et commença à pleurer.
- Je.. Excusez-moi... Je sais pas ce qu'il m'a prit... Aidez-moi Gibbs, je supporterai pas de la perdre... Aidez-moi...
- Du calme, du calme. Vous allez rentrer chez Daniel avec Shanna, d'accord ?
- Non, je veux rest...
- Ce n'est pas une proposition mais une affirmation. Vous allez vous reposer et faire plus ample connaissance avec elle. McGee va vous accompagner. Ne faites pas de bétises !
Appartement de Daniel Jones, 20h30.
Avec toutes ces émotions, Shanna s'était endormie dans la voiture de McGee. Patrick l'avait prise aux bras et transporté jusqu'à sa chambre. Une fois qu'il l'avait couchée, il s'enleva son gilet et déboutonna sa chemise. Il alla prendre un grand verre d'eau à la cuisine. Puis il alla dans la chambre de Daniel. Le lit n'était pas fait, une chemise de nuit noire traînait par terre, la pièce était un peu en désordre. Patrick ramassa le vêtement, le plia et le déposa sous le gros oreiller du lit de Jones. Il s'assit dessus, enleva ses chaussures et s'allongea. Il ferma les yeux et entendit un bruit à la porte.
- Papa...
Il se redressa, Shanna était dans l'embrasure de la porte, son oreiller sous le bras et sa peluche à la main.
- J'ai peur de dormir toute seule...
- Viens ma chérie.
La petite ne se le fit pas dire deux fois. Elle bondit sur le lit, jeta son oreiller à côté de celui de sa mère et se blottit contre son père. Il lui caressa la tête.
- Il est joli ton ours ! Comment il s'appelle ?
- C'est Winnie ! C'est maman qui me l'a acheté.
- C'est vrai ? Bah il est vraiment chouette !
- Dis, papa...
- Oui ?
- J'vais la revoir maman ?
- Mais oui mon coeur, ne t'en fais pas. Telle que je la connais, c'est pas ça qui l'arrêteras. Allez, endors-toi. Je suis là, ne t'inquiètes pas.
Il la couvrit avec une grosse couette bleue marine et chaude. Il s'allongea sur le côté pour la regarder dormir. Il posa son front contre le sien et ferma les yeux...
Patrick sentit la main sur son épaule et il tressaillit. Il se retourna, ce n'était que Daniel :
- Venez, je vous ramène au QG.
Elle enveloppa soigneusement le papier dans un gant et ils retournèrent -non sans quelques poussées d'adrénaline- au NCIS. Lorsque Gibbs découvrit le morceau de papier avec l'encre rouge, il devint fou furieux. Il le donna à analyser à Abby et resta dans son bureau jusqu'à ce qu'elle obtienne des résultats, autant dire pratiquement deux heures. La nuit était déjà tombée sur Washington DC. Gibbs appella Daniel et Patrick. Ils descendirent tous les deux. Le patron les pris à part.
- Ecoutez, Jane, ce type vous en veux, je ne sais pas pourquoi mais c'est vous qu'il veut. Le mieux, c'est que vous restiez avec Daniel. Vous allez passer la nuit chez elle. ça te dérange ?
- C'est que...
- Bon, tant mieux. Vous ne sortez pas, vous ne répondez pas au téléphone, c'est compris ?
- Okay, compris.
Patrick et Daniel partirent tous les deux vers le parking. Ils montèrent dans la voiture personnelle de Daniel, une coccinelle rouge, et allèrent à l'appartement de cette dernière. Jones ouvrit la porte, Jane fut le premier à entrer et il commença à regarder partout. Il resta devant une étagère à observer plusieurs cadres avec des photos tandis que Daniel s'affairait dans la cuisine.
- Agent Jones, appella-t-il.
- Oui ?
- Vous pouvez venir ?
- J'arrive.
Elle le rejoignit.
- Qu'est-ce qu'il y a ?
- C'est vous là ?
Il pointait du doigt une petite fille aux cheveux noirs, agenouillée, enlaçant un gros husky noir et blanc à côté d'elle dans la neige.
- Oui c'est moi. J'avais huit ans et c'était mon chien. Il s'appellait Kaltag. J'avais eu un mal fou à le dresser mais j'y étais arrivée !
- Oh. Et là, c'est vous aussi ? demanda-t-il en montrant une autre photo.
- Oui mais là j'avais quatre ans. Mon père me tient dans ses bras, à côté ya ma mère avec mon petit frère qui devait avoir un an, quelque chose comme ça et puis...
Elle marqua un arrêt, paraissant pensive et triste. Elle dit dans une voix nouée :
- Et puis Dimitri.
- Dimitri ?
- Mon grand frère. Il a disparut pendant l'Iditarod de 1981...
- C'est suite à ça que vos parents se sont séparés ?
- Oui. Je voulais devenir musher, comme mon père, ça a rendu ma mère folle après ce qui est arrivé à Dimitri. Elle a juré que plus jamais je ne toucherai à un traîneau ou à un chien, ni mon petit frère d'ailleurs. Elle a brisé ma vie...
Elle baissa les yeux, Patrick eut l'impression d'avoir fait une bêtise.
- Bon, je retourne à la cuisine. Je fais des pâtes, ça vous va ?
- Oui, ça va.
- Tant mieux parce qu'il n'y a que ça de toutes façons. Vous venez à table ?
Jane alla dans la cuisine et s'assit sur une chaise pendant que Daniel servait le repas. Il ne la quittait pas des yeux, il la remercia puis elle vint à table.
- Vous êtes russe ?
Elle manqua s'étouffer avec ses spaghettis. Elle réussit à les avaler puis elle gargouilla :
- Ma grand-mère paternelle l'est.
- Ah, c'est bien. Vous le parlez ?
- Je le parlais souvent avec mon père. ça me sert dans mon travail.
- Ah bon ?
- Oui, souvent on a des affaires de traffic, enfin bon, c'est compliqué. Et vous, ça consiste en quoi votre boulot ?
- Je suis mentaliste.
- Pardon ?
- J'observe les gens, j'en déduis des choses... J'aide le CBI à résoudre des enquêtes.
- Le CBI ? J'espère que Minelli va bien.
- Vous connaissez Minelli ?
- On a travaillé deux ou trois fois ensemble, quand j'étais encore à San Francisco.
- Vous faisiez quoi ?
- J'ai commencé par être simple sniper dans la Brigade Spéciale d'Intervention. Puis, je suis montée en grade, j'ai pu devenir inspecteur dans l'équipe de Bridges.
- Bridges ? Nash Bridges ?
- Ouais. Vous le connaissez ?
- Juste entendu parler. Vous avez travaillé longtemps pour lui ?
- Oulà, attendez... Je suis entrée à la BSI vers 1993... J'en suis partie en 2002... Je dirais peut-être six ou sept ans.
- C'est bizarre qu'on est pas travaillé ensemble si vous êtes partie en 2002.
- Depuis quand vous bossez au CBI ?
- Quatre ans, plus ou moins.
- Alors c'est normal, la dernière fois que j'ai vu Minelli c'était en 1997.
- Ah oui, normal.
Ils finirent de manger leurs pâtes. Daniel débarassa mais au moment où elle allait commencer la vaisselle, Patrick la poussa.
- Laissez, je vais le faire.
- Queuah ?!
- Je vais faire la vaisselle, je vous dis.
- Et pourquoi ?
- Parce que j'ai envie de faire la vaisselle.
Jones commença à rire, Jane lui sourit.
- Décidemment, vous êtes un drôle de numéro... Bon, je vais préparer votre lit.
- Je dors pas avec vous ?
- J'accepte que vous veniez chez moi, que vous fassiez ma vaisselle, je vais pas en plus vous faire dormir dans mon lit !
Elle disparut dans le couloir. Elle arrangea sa chambre d'amis juste à côté de la sienne. Jane arrêta l'eau et s'essuya les mains une fois qu'il avait tout lavé. Il recommença à vagabonder dans le salon. Il s'arrêta devant une autre photo : Daniel, apparemment âgée de seize ans, était en train de jouer de la guitare électrique avec deux autres filles et un garçon qui jouait de la batterie. Elle avait l'air heureuse et absorbée par le rythme.
- Vous étiez dans un groupe de rock ? demanda-t-il à travers la pièce.
- Hein ? Ah, oui, pendant un an et demi, deux ans, quand j'étais au lycée. On avait monté ça avec mes amis, moi c'était plus pour embêter ma mère qu'autre chose.
- Ah bon, pourquoi ?
- Elle ne supportait pas cette "musique de sauvage", comme elle disait. Moi j'adorais. Je prenais des cours en cachette avec une amie et quand j'ai eu assez économisé mon argent de poche, je me suis ma guitare.
- Vous l'avez ici ?
- Ouaip, dans ma chambre.
- Vous pouvez me jouer quelque chose ?
- Maintenant ?
- Bah oui, maintenant. Allez, s'il vous plaît, s'il vous plaît !
- D'accord, d'accord, ça va.
Il y eut un ramdam au fond du couloir, Daniel sortit de sa chambre avec sa guitare sous le bras.Elle alla dans le salon rejoindre Patrick.
- Vous aimez le rock ?
- Oui, ça va... Enfin, ça dépend quoi. Ne me dites pas que vous étiez dans un groupe de métal, pitié.
- Non... On connaissez pas encore ça, rassurez-vous. Même si j'aime bien cette musique, je ne vais pas vous en jouer.
Elle finit les derniers réglages.
- Qu'est-ce que je pourrais vous faire... Allez, ma préférée...
Ces doigts commencèrent à glisser sur les cordes qui vibrèrent en quelques accords. Bientôt elle se mit à chanter :"I could be mean, I could be angry, You know I could be just like you... I could be fake, I could be stupid, You know I could be just like you...". Elle continua sa chanson, apparemment, Patrick appréciait. Les seuls que ce concert improvisé pouvait déranger était les voisins de Daniel. Mais bon, il n'était que... 21h45, et alors ?! Une fois qu'elle eut finit, Jane sembla ravi et il l'applaudit. Jone s'enleva la bandoulière de sa guitare et la posa par terre contre le mur. Elle alla s'asseoir juste à côté de Patrick sur son canapé.
- Et si vous me parliez de l'Alaska ? questionna-t-il. Où êtes-vous née ?
- Au milieu de nul part. A Nome, à l'extrème ouest, là où peut voir les plus belles aurores boréales du monde. J'y étais heureuse. Avec mes parents, mes chiens... J'ai appris à conduire un traîneau en deux mois, pourtant c'est pas facile. Si j'avais eu mon attelage, Kaltag aurais été mon chien de tête. C'était une bête superbe, j'avais jamais vu un chien comme ça. Mais bon, ma mère en a décidé autrement, tant pis pour moi, j'aurais jamais fait l'Iditarod... Vous savez ce que je préférais dans l'année ?
- Non.
- Voir l'arrivée de la course. Elle commence à Anchorage et finit à Nome. C'était magique... Bon allez, on va se coucher.
Elle se leva, Patrick la prit dans ses bras.
- Euh... Jane... Vous vous sentez mal ?
- Non, j'avais envie. C'est certainement l'une des histoires les plus tristes qu'on m'ait racontée...
- Faut pas dramatiser, non plus.
Ils se séparèrent, leurs regards se croisèrent, le temps s'arrêta. Ils n'étaient qu'à quelques centimètres l'un de l'autre. Patrick sentit les lèvres douces de Daniel sous les siennes, il enfonça ses doigts dans sa chevelure noire. Jones se laissa emporter, elle ferma les yeux et répondit à son baiser en l'enlaçant par la taille. Jane glissa au creux de son cou, Daniel commençait à réaliser ce qu'il lui arrivait.
- Pa... Patrick... On ne devrait pas... C'est pas bien...
- Je ne te plais pas ?
- Dis pas ça, bien sûr que tu me plais.
- Alors pourquoi j'arrêterais ce qu'il te fait plaisiir?
Elle allait lui répondre mais son portable vibra. Elle le chercha au fond de la poche de son pantalon et le mit devant ses yeux, entre Patrick et elle.
- C'est Gibbs ?
- Non, je connais pas... C'est un certain "Dr Nohje".
- Qui ? Il te dit quoi ?
- Oh putain, Patrick...
Elle lui montra le message :"ça va, vous vous amusez bien ? Je sens que la nuit va être longue, mes chéris.. Prends bien ton pied avec Jane ! ^^".
- Oh c'est pas vrai, souffla-t-il. Le salaud, il est là...
Des coups donnés à la porte tirèrent Patrick de son sommeil. Il regarda sur le réveil de Daniel : 23h50. Shanna ne s'était pas réveillée, Jane était encore habillé, il sortit doucement du lit et alla ouvrir la porte. La pluie tombait à verse, Gibbs se tenait devant lui.
- Entrez, restez pas dehors !
Le patron entra, Jane ferma la porte et alla allumer la lumière.
- Qu'est-ce qui se passe ?
- C'est Daniel...