Kit and fox, version française
Chapitre 19 : Chapitre 18: Konoha, un verdoyant village
Catégorie: T
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Chapitre 18: Konoha, un verdoyant village
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Itachi était assis à côté du feu d'un campement, les mains frigorifiées qu'il massait vigoureusement. Il faisait encore nuit, et la froideur d'un automne difficile rendait pénible l'état en veille que devait maintenir le jounin pour garder ses disciples évanouis l'un à côté de l'autre, frictionnés dans des serviettes chaudes. Itachi avait sur son flanc droit un jeune garçon de onze ans, qui n'était pas beaucoup plus vieux que ses élèves, et qui pourtant semblait respirer la force du ninja éprouvé. Il se demandait comment celui-ci avait pu acquérir une telle prestance à un âge si jeune, lui même étant considéré un génie de son propre village, Itachi devait reconnaitre que Haku était bien plus doué que lui avec la démonstration qu'il avait montrée il y a deux heures de cela.
Après que Haku les ait secouru, lui et Sasuke d'une mort certaine, ainsi que Naruto d'une terrible tragédie, Haku avait porté Naruto dans son dos dans la direction de Konoha, et Itachi son propre frère sur le sien. Itachi savait que son corbeau avait emmené ce garçon avec lui, mais il ne savait guère comment le Sandaime avait pu recueillir les services de celui-ci. Ils s'étaient arrêtés pendant leur course car Itachi était épuisé, mais également car Haku ne désirait pas voyager de nuit.
Soudain, Haku commença une discussion avec l'ainé des Uchiwa. Il lui fit son usuel sourire taquin.
"Je ne savais pas que vous pencher de ce côté là, Itachi, cela fait un moment que vous scrutez mon derrière." Itachi avait l'impression d'avoir un Kakashi numéro deux en face de lui, par cette remarque, Itachi jugea que ce jeune homme camouflait sa véritable personne derrière cette joviale façade, comme lui derrière son morne et terne regard. Il ne lui répondit pas et retourna son regard vers les braises dansantes, Haku s'en alla à côté de Naruto à qui il caressa les cheveux.
"Vous vous doutez sans doute que je suis plus qu'il n'y parait n'est-ce pas?" Interrogea le jeune garçon, l'adulte accompli lui rétorqua sur un ton monocorde.
"On ne rencontre pas tout les jours un utilisateur de Hyouton dans les rues." Haku eût un rire perlé en réponse, il trouvait divertissant la manière dont l'ainé des Uchiwa lui répondait. Haku trouva que Kurama et Itachi se ressemblaient étrangement. Ce côté mystérieux, voulant toujours conserver leurs secrets, se camouflant derrière un masque morne et sans émotions, mais qui en fait bouillonnent à l'intérieur d'eux-mêmes. Haku avait choisi d'adopter la posture inverse, soit de révéler son côté joueur au près de ceux qu'ils côtoyaient, il considérait que cela facilitait l'échange. Il se rendit compte alors que Itachi contemplait le trajet de sa main virolant dans la crinière blonde de la jeune fille, la tête reposant dorénavant sur les genoux du garçon.
"Ainsi qu'un disciple du plus redouté SS-criminel n'ayant jamais existé." Rajouta Itachi après un moment, Haku lui dédia un sourire peiné.
"Je sais Itachi que vous connaissez la véritable identité de Kurama, il m'a révélé à qui il avait dévoilé son secret, et il a certains plans vous concernant." Itachi arqua un sourcil interrogateur et Haku haussa les épaules facétieusement.
"Cependant, ce n'est pas à moi de vous le dire, vous devrez vous entretenir directement avec lui, chose qu'il ne souhaite se produire avant un bon moment." Haku et lui tournèrent le regard vers le feu crépitant un bruit sec et brut à intervalle régulier.
"Néanmoins, j'ai une faveur personnelle à vous demander Itachi." Le regard de Itachi se retourna vers celui de Haku qui semblait aller faire une blague amusante à son air enchanté, Itachi doutait qu'il était alors mortellement sérieux.
"Pouvez-vous ne pas mettre dans votre rapport le fait que Naruto a utilisé son youki pendant la mission." Itachi ferma les yeux et répondit d'une voix certaine.
"J'en avais déjà l'intention de toute façon, je ne souhaite pas qu'elle soit la cible des membres de la RACINE, ainsi que qu'elle soit celle des membres du conseil qui la considèrent comme une arme." Haku lui envoya un visage reconnaissant et prit la main de Itachi qu'il serra vigoureusement.
"J'espère que nous nous entendrons à merveille Itachi Uchiwa, je vois maintenant pourquoi Kurama vous a choisi pour ce rôle." Itachi lui rendit une poigne de fer.
"Bienvenue dans l'équipe sept, Haku..." Il lui ordonna alors d'aller dormir pendant qu'il montait la garde, jouant le rôle du sensei autoritaire, et dévoilant le véritable lui-même, Haku rit à son échange, fit comme il fut ordonné, et s'enfuit dans un sac de couchage.
Itachi réfléchissait ce que pourrait lui demander à l'avenir celui qui l'avait sauvé des tourments de l'affliction et de la culpabilité.
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Naruto reprit conscience à l'aube, les rayons de l'aurore transperçaient les nuages dans une sombre et azurée réverbération qui colora progressivement l'horizon. Lorsqu'elle ouvrit les yeux, elle se rendit compte qu'elle était allongée dans une couverture l'enveloppant douillettement, elle remarqua également qu'on lui avait enlevé ses vêtements lorsqu'elle prit une position assise, Sasuke était inconscient et déposé à sa gauche avec une respiration calme et tranquille. Les bandages sur son estomac rappelaient à Naruto le combat, et son imprudence qui avait faillie coûter la vie de Sasuke, car même un moment d'inattention dans une confrontation de ninjas peut se révéler fatal, ce dont elle en avait eu l'amère expérience. Elle avait perdu le fil des évènements à partir du moment où elle s'était allongé sur le corps inerte de Sasuke, un voile avait couvert ses yeux après cet instant.
Elle entoura possessivement la tête du garçon endormi de ses bras ronds et protecteurs, son souffle sembla s'accélérer avec le corps de la jeune fille à proximité. Elle rougit d'embarras en pensant à sa déclaration à la fois sur le contenu, et la manière dont Sasuke l'avait prononcé, en la protégeant, en lui sauvant la vie, l'obligeant à avoir une dette éternelle envers lui. Mais cela n'avait pas d'importance pour elle, car elle le désirait également. Était-il plus important qu'avait été Kurama ou la nouvelle place qu'avait pris son père veillant en fond d'elle? Il l'était... Naruto se rendait maintenant compte à quel point les liens qui les unissaient étaient indéfectibles. C'était bien plus qu'une simple relation amicale, c'était la liaison d'une vie. Naruto sourit en pensant qu'elle allait passer le restant de ses jours avec lui.
Elle sentit alors un regard posé sur elle, c'était Itachi qui était revenu d'une chasse matinale, il avait attrapé deux lapins dont il déposa les corps à côté du feu encore vivace où il y rajouta quelques brindilles, ravivant ainsi la flamme qui grésillait langoureusement. Les yeux de Itachi se posèrent sur le ventre nu de Naruto, son sceau était clairement visible, c'étaient des yeux fatigués, il n'avait pas dormi depuis deux jours, il aurait besoin de repos après cette mission.
"Depuis quand?" Lui questionna-t-il d'une voix grave, et sérieuse. Elle le fixa sans comprendre.
"Depuis quand te parle-t-il, Naruto?" Elle savait qu'il parlait à propos de l'être en elle, elle lui révéla la vérité.
"C'est depuis le test d'admissibilité de genin." Itachi soupira en fermant les yeux. Il leva ses yeux vers elle lorsqu'il les rouvrit, et lui commanda alors.
"Tu ne dois pas utiliser le pouvoir du Kyuubi Naruto, ni l'écouter..." La voix résonna alors à l'intérieur de Naruto. Elle regarda alors dans le vide encore une fois, Itachi était inquiet que son sceau défaillait encore, Haku lui avait pourtant dit qu'il avait coupé l'accès du youki du démon renard à l'extérieur.
"Pourquoi ne dois-je lui parler?" Requit-elle curieuse. Mais le regard courroucé et ennuyé de Itachi lui répondit.
"Crois en moi Naruto, je suis ton sensei." Naruto hésita entre obéir à celui qui l'avait guidé depuis ses deux ans, étant le frère de Sasuke, et refuser de communiquer avec son défunt père. Voyant qu'elle faisait la moue, Itachi poursuivit alors en avançant des arguments plus solides que le simple rappel de leurs relations. "Si le conseil en entend parler, ils te mettront non seulement aux verrous, mais t'utiliseront comme une arme, comme une chienne. Je sais que tu vaux bien plus que ça Naruto, moi et Sasuke nous tenons à toi, je ne souhaite pas que tu te sépares de nous." Lui dit-il en lui caressant tendrement son visage, la lumière de l'astre du jour les entoura alors, puis une ombre les sépara alors avec un nuage opaque bloquant les rayons du soleil.
'Acquiesce simplement, répond lui que tu complais à ses conseils.' Lui souffla la voix. Docile, Naruto fit comme lui dit l'être au fond d'elle. Itachi confus se gratta la tempe gauche, Naruto n'était pas si calme usuellement, il pensa qu'elle était suffisamment sage pour se contrôler de l'emprise du démon, mais il vérifia tout de même légèrement méfiant.
"Me comprends-tu au moins?" Elle acquiesça de manière plus franche alors. Elle sentit son esprit s'apaiser de son émoi alors, elle savait qu'elle avait dut donner la bonne réponse. Itachi se leva, Naruto suivant de ses pupilles les mouvements, il regarda au loin le soleil levant.
"Nous partons dans trente minutes le temps que tu sois en forme, nous devrons être sur nos gardes pendant notre retour à Konoha, on ne sait jamais si les sbires de Dulorn rappliquent encore." Il s'attaqua aux proies qu'il avait ramassées ce matin, en sortant un kunai de son uniforme. "Je transporterai Sasuke sur mon dos durant le voyage, la lame l'ayant traversé n'a touché aucuns de ses points vitaux. Il sera rapidement sur pied je pense, mais il aura quand même besoin d'un examen une fois rentré." Naruto posa délicatement la main sur les blessures de Sasuke, elle pouvait sentir son sang parcourir les vaisseaux encore à vif.
Soudain, une explosion bleutée apparut à trois cents mètres d'eux, interrompant la tirade de Itachi, Naruto jeta un regard inquiet à Itachi qui conserva étrangement sa stature tranquille. Il était en train de dépecer les lapins. Naruto distingua au loin une silhouette élancée, qui faisait des mouvements fluides avec grâce et spontanéité, c'était une personne qui s'entrainait en Taijutsu.
"Qui est-ce?" Demanda Naruto à Itachi alors qu'il vidait les boyaux des animaux égorgés, il révolutionna son visage vers elle, et témoigna d'un haussement d'épaule.
"C'est le nouveau membre de notre équipe, il nous a en quelque sorte sauver en m'aidant au combat." Itachi se refusait d'énoncer ce qui s'était déroulé durant la rupture du sceau, il savait au comportement de Naruto qu'elle n'avait pas connaissance de ses précédents actes, et il ne voulait pas la perturber plus qu'elle ne l'était déjà. Naruto rapprocha alors son sac qui était placé près d'elle, puis piocha dedans pour prendre des habits.
Après s'être habillée de sa tunique d'entrainement, elle délassa Sasuke et alla rejoindre le garçon pour faire sa connaissance. Haku faisait son entrainement journalier, entretenant son corps sain et souple. Elle admira sa danse martiale, torse nu, les bras flexibles décrivant des arcs brusques dans l'air, la bonne transpiration respirant la vitalité. Ses katas étaient lentement exécutés avec maitrise, mais le vent résultant des coups dans le vide de Haku fouettèrent l'air déroulant des bourrasques dans l'espace démontrant la force et la volonté qu'il puisait dans ses gestes exempts de failles, ses longs cheveux noirs attachés à la guerrière derrière son dos.
Lorsque Haku termina son enchainement, il remarqua qu'il était observé et tourna son regard vers Naruto applaudissant enchantée de sa formidable prestation dont elle était sincèrement impressionnée. Elle ne s'attendait pas à une personne aussi confiante, elle escomptait plutôt un gamin comme elle en avait vu tant à l'académie. Elle était également curieuse sur l'origine de l'explosion de tout à l'heure. Haku prit une serviette et se nettoya de sa sueur, qu'il enroula ensuite autour de son cou et tendit sa paume vers Naruto pour lui serrer la main. A sa surprise, elle ne serra non pas sa main mais elle l'accueillit avec une chaleureuse étreinte. Haku sentait alors la délicate senteur de Naruto semblant provenir des bois, la nature dans toute sa splendeur. Il versa une larme alors sa tête reposant sur l'épaule de son nouveau compagnon en pensant à la peinture qu'il avait vu quatre ans auparavant. Il comprit alors tout l'amour qu'avait Kurama pour elle, ses dessins la représentaient parfaitement, elle n'était qu'une émanation vivante des dessins devant lesquels il s'était extasié dans l'habitacle de stockage. Haku lui rendait son enlacement, il avait enfin retrouvé une famille, par lien qu'elle avait avec Kurama et le lien qu'il possédait lui-même avec lui, il avait enfin une sœur.
Sa larme séchant au soleil, Haku s'écarta doucement, pouvant désormais voir de près la véritable Naruto, la partie manquante de Kurama, la raison de son comportement sombre, nostalgique et taciturne. Il comprenait aussi dorénavant pourquoi il ne pourrait jamais prendre la place qu'avait la jeune fille dans le cœur de son bien-aimé parent. Il avait toujours été jaloux d'elle, et avait attendu avec impatience cette rencontre, mais maintenant qu'il était devant elle, il semblait chétif et désorienté.
Naruto mit une main à son front qu'elle colla à celui de Haku et s'exclama.
"Tu es plus grand que moi!" Il s'empourpra alors en se courbant légèrement les jambes flagellantes pour revenir à une taille en dessous de celle de Naruto, et elle rit joyeusement en retour devant sa timide attitude, elle l'indiqua de la suivre pour rejoindre le camps, Itachi étant en train de leur préparer un ragoût.
Itachi leur servit chacun un bol de son bouillon puis prit sa part et s'en alla rédiger son rapport dans son coin. Naruto s'assit à droite de Sasuke en posant sur ses genoux son pot où contenait sa ration. Elle remarqua que Haku ne touchait pas à son bol de potage, il était comme paralysé devant son met. Naruto l'exhorta en reniflant rudement.
"Allons, ne fais pas le difficile, je sais que cela peut sembler mauvais mais c'est délicieux." Sur ces paroles, elle engloutit une grosse cuillère plein de soupe, des gouttes du liquide chaud dégoulinaient de sa bouche. Elle pensa alors à Sasuke qui aurait encore rouspété de devoir manger la même chose. Haku fixait Naruto sans voix...
"Qui a-t-il?" Requit Naruto se rendant compte du trouble de Haku qui leva des yeux sans émotions vers le ciel bleuté exempt d'intempérie.
"Je n'ai pas l'habitude que l'on me prépare mes plats, j'ai toujours été indépendant, solitaire en quelque sorte..." Naruto se demandait ce qu'avait pu vivre Haku pourra un regard si vide. Alors, il hocha la tête vigoureusement en fermant les yeux et retourna à son état jovial en dardant des yeux pétillants vers Naruto.
"Je doute qu'une personne alitée apprécierait de recevoir les restes d'un repas sur sa figure." Agrandissant ses yeux candides, Naruto aperçut qu'un peu de soupe s'était retrouvé sur le visage de Sasuke, elle nettoya avec une serviette sa faute en rougissant, puis elle se rendit compte que Haku avait détourné la discussion. Quand elle leva son visage vers lui, il s'essayait à manger son plat. Malgré ses traits qui demeuraient figés lorsqu'il apportait sa louche dans sa bouche menu, elle y vit ses efforts pour s'intégrer à leur groupe. Pour se venger de sa moquerie, Naruto transforma sa cuillère en catapulte, experte des combats au réfectoire de l'académie, elle toucha de plein fouet l'œil de Haku qui la contempla choqué, mais le rire de Naruto, répondant à son air affligé, devint contagieux, et il eut un rire contrit à son tour. Il n'était pas non plus habitué aux échanges avec d'autres personnes de son âge.
Après leur repas, ils remballèrent le campement. Itachi mit Sasuke sur son dos, et ils repartirent pour Konoha. Sur le chemin, Naruto et Haku faisaient plus ample connaissance comme Itachi les devançait devant car il avait plus que hâte de rentrer au village, non seulement pour soigner Sasuke mais surtout pour se reposer.
"Où habites-tu à Konoha?" Demanda Naruto. Elle connaissait la ville comme sa poche, et elle n'avait jamais entendu parler de garçon de cet âge si doué que même Itachi puisse en faire éloge. Haku eût un sourire en coin en répondant sur un ton léger.
"Je ne suis pas de Konoha." Naruto siffla surprise, il était rare que le village accepte des ninjas étrangers même au rang de genin, surtout s'ils ne provenaient pas d'un clan particulier reconnu. Le regard de Haku se perdait dans la vague flouté de leur rapide passage à travers les immenses arbres habitant la forêt du pays du Feu. Haku poursuivit.
"Je proviens de Kiri." Naruto écarquilla les yeux, voilà donc pourquoi Haku lui paraissait si étrange dans ses faits et gestes. Il n'était non seulement pas du village, mais il était en outre d'un village éteint, qui plus est, Naruto se doutait qu'il avait perdu les siens dans la destruction de Kurama. Les yeux de Naruto se colorièrent fugacement en rouge, et elle vit son frère debout dans une marée de sang et de feu, au loin, décorant l'horizon de son aura démoniaque. Naruto souffla alors.
"Je suis désolée..." Haku la regarda sans saisir la signification de son excuse. Il haussa les épaules.
"De toute façon, je n'ai jamais été attaché à ce village." La voix de Haku se durcit dans cette phrase. Il se rappelait amèrement comment son père avait assassiné sa mère, les orphelins en pagaille parsemant la route, sa dévorante faim qui le tourmentait lorsqu'il parcourait les rues à la recherche d'une âme bienveillante et ne fut répondu que par des coups de pied au visage, traité moins bien même qu'un déchet. Puis sa rencontre avec Zabuza qui lui donna une définition, une explication à son existence, puis sa réunion avec Kurama, son maitre, son père spirituel. Haku se ressassa dans les tréfonds de son esprit sa vie peu commune, et se doutait bien qu'il n'était plus adapté à une vie sociale, une vie de citoyen, une vie de village.
Naruto perçut l'ombre éphémère passant à travers les yeux de son congénère, elle estima qu'il était plus sage de pas en savoir plus à son propos, certains secrets feraient de demeurer secrets, elle avait les siens, il avait les siens, et c'était mieux ainsi. Et elle avait Sasuke à qui se confier, tendis que Haku avait Kurama, une scission dont même le rapprochement le plus étroit ne pouvait réparer.
Le retour à Konoha fut long et monotone. Bondissant d'arbres en arbres, ils parvinrent vers la fin de l'après-midi au village. Ils se séparèrent une fois que Itachi eut déposé Sasuke à l'hôpital. Naruto restait au chevet du garçon endormi, fixant la machine où était inscrite ses pulsations, des courbes jugulant au rythme de ses battements. Elle se remémorait qu'elle fut dans la situation inverse il y a deux ans, lui le narguant, et elle se défendant de ses dires. Leurs reproches réciproques qu'ils avaient échangés...
Haku et Itachi allèrent à la tour centrale pour reporter comment s'était déroulée la mission.
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Le Sandaime avait reçu le rapport de ses hommes au portail de son village que Itachi était rentré accompagné de ses compagnons au village. Il attendait tranquillement sur son fauteuil jusqu'à ce qu'un ANBU lui murmure à l'oreille.
"Hokage-sama, ils sont arrivés." D'un papillotement de sourcils, il les congédia comme à son habitude. Itachi rentra accompagné du jeune garçon au cheveux long à ses côtés, Hiruzen remarqua l'état de fatigue de son jounin avec les cernes qu'il avait sous les yeux. Itachi lui confia son document que Hiruzen lut silencieusement... S-missing nin visant à s'emparer du kekkei genkai du sharigan, investissement du client dans l'affaire en raison d'une prise d'otage, enlèvement du jeune Uchiwa, récupération de Sasuke après confrontation directe avec les nuke-nin, fuite du chef des déserteurs... Le rapport semblait tronquer d'une partie, le Sandaime leva des yeux inquisiteurs vers son officier, il n'arrivait pas lire à travers ses traits fatigués, quand un ninja pensait trop à une chose, il était difficile de déchiffrer les émotions ainsi que les messages camouflaient derrière un tel visage, c'était une tactique employée par les espions.
Hiruzen remarquait que Haku scrutait intensivement Itachi, comme s'ils avaient passé un accord tacite, Hiruzen décida alors qu'il serait plus fructueux de parler affaire plutôt avec son pseudo nouveau genin qu'avec son homme de main. Hiruzen limogea séchement Itachi qui se courbant, shunshin vers la maison mère des Uchiwa pour un repos bien mérité.
Hiruzen se leva alors et marcha dans la salle, traversant Haku qui était encore accroupi sur le sol. Hiruzen écarta les rideaux pour mieux observer le soleil couchant, Haku contemplait les mimiques du vieil homme en fin de vie.
"Nous avons établi un marché." Résuma simplement Hiruzen en retournant son regard de shinobi vers Haku qui acquiesça l'informant formellement alors.
"Je peux invoquer l'image de Kurama, mais seulement si je considère que cette salle est hermétique, je pense que cela arrangera nos deux parties. Je ne crois pas que votre peuple verra d'un bon œil que leur chef pactise avec un SS-criminel." Hiruzen invoqua le sceau du secret dans la pièce, ferma tout les rideaux, et alluma une bougie seule qui éclairait la chambre de son bureau.
Haku s'avança au centre, enleva sa veste épaisse, n'ayant alors qu'un débardeur sur lui ainsi qu'un short. Hiruzen pouvait voir de nombreux sceaux bleutés qui étaient dessinés sur ses bras et jambes, comme il s'y attendait d'un disciple de Kurama, un adepte en fuinjutsu. Haku créa de sa main droite cinq cierges givrés qui refroidirent l'espace, et en formant des glyphes en l'air qui allèrent se déposaient une à une au sol, s'inscrivant dans un langage d'une beauté sans âge. Avant d'ajouter le dernier sigle, Haku révolutionna son regard vers le Sandaime qui était fort étonné de l'aptitude du jeune garçon, dont le talent s'approchait dangereusement du Yondaime.
"Avant de le rencontrer, je souhaite que vous m'accorder une faveur, Hiruzen Sarutobi." Cela faisait bien longtemps que quelqu'un avait épelé son nom en entier, cela résonnait étrangement aux oreilles du vieil homme.
"J'aimerais que vous convainquez Kurama de revenir à Konoha, pour se réconcilier avec Naruto." Hiruzen ferma les yeux, c'était également l'un de ses souhaits les plus chers, qu'il considère malheureusement irréalisable pour de nombreuses raisons. Il donna son accord en rouvrant ses yeux ridés. D'un claquement de doigts, les cierges s'allumèrent de flammes azurées réverbérant leur lumière dans une mystérieuse atmosphère la salle. Hiruzen eût le souffle coupé. Les pieds translucides de Kurama commençaient à apparaitre au sol, puis ses jambes nues, ainsi que sa taille, son torse, ses bras, et son visage. Kurama ne ressemblait pas à un homme dans la vingtaine. Il semblait avoir vieillit d'une dizaine d'année, et faire le double de son âge, des cheveux blonds débutèrent déjà à leur racines à devenir blancs. Ses marques dessinées sur son corps étaient impressionnantes, elles semblaient envenimer chaque parcelle de son corps, dont les motifs ressemblaient à des fleurs en train de s'épanouir, rejetant leurs pétales et leurs graines par delà la peau de Kurama. L'homme aux yeux de démon ouvrit sa voix dans un râle provenant des profondeurs de sa gorge.
"Pourquoi m'as-tu appelé Haku? Ne t'ai-je pas dit maintes fois que je suis actuellement occupé?" Sa voix faisait des échos dans la salle. Hiruzen haleta alors, il pouvait sentir en personne la présence de Kurama dans la pièce. Son aura, sa puissance, il n'était pas comme celui qu'il avait croisé il y a deux ans, il était en pleine possession de ses moyens, sa force palpait l'air par son intensité. Haku fit alors une chose étrange. Il serra dans ses bras Kurama qui rendit son enlacement, les yeux de l'homme maudit s'adoucirent en regardant son disciple auquel il caressait de ses mains irréelles ses cheveux. Kurama releva ses yeux vers Hiruzen qui continuait à contempler cette étrange scène que même dans ses rêves les plus fous, n'aurait pu l'imaginer.
"Le Sandaime, maitre incontesté dans les arts du shinobi, je vois que vous avez accepté l'offre que je vous ais faite." Hiruzen opina du chef, Haku se sépara tristement de Kurama pour qu'il puisse discuter avec le Hokage de la feuille. Une fleur fanée apparut dans la main droite de Kurama qui la mit à son nez, ses cheveux blonds descendaient de ses épaules larges et fortes, lui donnant un étrange aspect dans ces circonstances, l'apparence d'un croisé sanctifié, notion étrangère parmi les peuples du Sud. Le parfum délicat de ce lys d'un blanc immaculé véhiculait dans la pièce, enrobant de son arôme l'odorat de Hiruzen.
"De tout temps, la mort a toujours parcouru les rangs des ninjas, du berceau à la tombe, tout les hommes sont touchés par ce fléau. Mortel, il est par son omniprésente présence, et Konoha cueillera de ses fruits mûrs la vergence de ses erreurs. Les erreurs du passé, du présent, et du futur." Kurama laissa la fleur s'envoler vers le Sandaime puis reposer sur son front. Hiruzen avait étudié au près de son homme Inoichi qui maintenait une boutique, le langage des fleurs. Le lys blanc représentait la mort, le peur, le drame. Était-ce là les présages avenirs que donne Kurama pour le village. Le Sandaime se renfrogna. Ne croyant pas à de telles inepties, il désirait des faits réels.
"Je n'ai que faire de vos énigmes, SS-criminel, je veux que vous me conférez vos informations, sans quoi, notre accord est rompu."
"Je vois que même le passage du temps n'a point eu raison de votre impatience, Hiruzen..." Répliqua Kurama dans une langoureuse et douloureuse voix.
"C'est plutôt parce qu'il ne me reste que peu de temps que j'essaye de rattraper le temps qui passe." Répondit avec ferveur l'homme dans la soixantaine.
"Le temps est tout ce qui nous reste en fin de compte..." Philosopha sombrement Kurama les yeux fermés, jouant de ses cheveux telles les cordes d'une harpe créant une mélopée ophidienne, serpents mouvant et rampant sur sa poitrine. L'homme nu huma l'air plein de ses précaires poumons, et l'expulsa d'un souffle aride. Hiruzen contrairement à Kurama avait eu le temps de profiter pleinement de sa vie, des plaisirs du corps et de la jeunesse. Vieux, il attendait tranquillement sa mort. Il comprenait désormais que contrairement à lui qui s'attendait à sa mort prochaine, Kurama n'avait que peu vécu dans ce monde, le passage du temps n'était guère clément avec lui. Les yeux de Haku vibrèrent pour la compréhension et de la compassion du Sandaime à l'égard de Kurama.
"Très bien, vous l'aurez voulu. Les hypothèses que vous avez formulé sur mon compte sont exactes, comme votre homme a réussi à découvrir la vérité en retraçant mes traces. Je proviens effectivement d'une autre dimension." Kurama regarda le plafond qui transparut dans un ciel étoilé, les images du passé de son corps défilaient sur ce tableau changeant. Haku avait souvent eu l'occasion de les regarder lorsqu'il désirait savoir comment Kurama l'avait connu dans son autre existence, comment était-il mort. La première fois, Kurama avait versé une larme au moment Zabuza reconnaissait finalement la valeur de Haku en tant qu'être humain dans l'autre dimension, cela lui avait énormément coûté de révéler ces images. Le Sandaime vit tout, de la naissance de Naruto, à sa mort entre les pattes impuissantes de Kurama, le démon renard à neuf queues.
Kurama frémissait aux moments forts et riches en émotions. L'invasion du village, la trahison de Sasuke, la mort de l'ermite des crapauds, la discussion entre Pein et sa Lumière. Du début à la fin, et le changement qu'avait effectué Naruto sur son âme. En revanche, Kurama ne leur confia pas ses souvenirs dans cette dimension, non nécessaires pour la compréhension des évènements à venir, car c'étaient également ses souvenirs les plus précieux. Ses voyages, sa rencontre avec Kuji, puis les renards, son entrainement en Kumo, ses recherches en Iwa, sa révolte en Kiri, et enfin son idylle perdue en Suna. Et puis, sa rencontre avec sa Naruto, son amour naissant pour la jeune fille lorsqu'il commençait enfin à la dissocier de son Naruto, sa séparation avec elle, et surtout sa solitude, sa folie, et ses plans pour sauver son Cœur de sa fin...
Hiruzen était sans voix devant cet étalage, bien plus qu'il n'ait jamais imaginé, il voyait enfin le responsable de la mort de son successeur, Madara Uchiwa, le véritable ennemi, plus redoutable que Orochimaru même dans son invasion, plus dangereux que tout les criminels existants vagabondant dans cet obscur monde, son projet d'unir les bijuu. Hiruzen requit alors à Kurama.
"Quels sont vos plans pour le futur et mon village?" Kurama ouvrit ses yeux, leur lueur transperçait de milles feux le silence du crépuscule.
"Je m'occuperai de Madara en temps voulu, il est trop tôt actuellement. Naruto est encore trop jeune pour me soutenir contre lui, et je n'ai confiance pour l'instant en personne d'autre qu'à mon partenaire ici présent." Haku eût un petit sourire satisfait à la mention du "partenaire".
"L'invasion se déroula bientôt je pense, au prochain examen chuunin... Je ne suis pas encore sûr si Suna projette également de trahir ce village ou non. Ce qui est certain, c'est que Oto et Kumo préparent une action coordonnée. Iwa restera en retrait lors de ce conflit, j'y ai veillé. Je sais que vous avez déjà commencé à bouger vos régiments pour établir une ligne de défense à la limite de la frontière du feu." Kurama fabriqua alors une carte irréelle où il y bougeait des pions bleues et rouges symbolisant les forces de Konoha et ses adversaires. Hiruzen se gratta la barbe et commenta.
"Alors les forces de Kumo sont une diversion pour une attaque intérieure, je soupçonne Orochimaru être mêlé derrière tout ça." Kurama acquiesça. Hiruzen demanda curieux.
"Allez-vous nous aider Kurama? Allez-vous aider le village qui a autrefois élevé votre Naruto et élève actuellement la notre?" Les flammes des cierges gelés oscillèrent en raison de l'intense réflexion de Kurama.
"Les problèmes des humains ne m'intéressent pas. Tout ce qui m'importe est la sécurité de Naruto, le reste est superflu. Haku jouera ce rôle pendant les examens chuunin car je suppose qu'elle projettera de les passer la semaine prochaine. Je prendrai en charge les junchuuriki du Nibi et du Ichibi pendant l'envahissement, c'est tout ce que je peux faire pour vous."
"Et pour Orochimaru et ses sbires?" Objecta le Sandaime. Kurama effaça la carte dans une fumée rougeâtre.
"S'ils parviennent à vous échapper, et que vous succombiez à votre duel contre Orochimaru, j'achèverai le travail pour ce sale serpent visqueux, et Haku écrasera de sa poigne sa couvée de vipères." Hiruzen fut surpris de la confiance qu'accordait Kurama à son disciple qui était encore bien jeune.
"Je crois avoir respecté la part du contrat, vieil homme. Je dois vous laisser, j'ai des choses à faire..." Quand Kurama allait dissiper leur connexion, mais Hiruzen lui requit d'attendre en levant sa main gauche, Kurama arqua un sourcil.
"Ne voulez-vous pas venir à Konoha expliquer les raisons de vos actes à Naruto? Je suis sûr qu'elle comprendra si vous lui révéler l'intégralité de votre secret et vous pardonnera de vos actes, et vos erreurs..." Kurama retourna un regard peiné vers Haku qui se tenait à l'écart.
"C'est Haku qui vous la demandait, n'est-ce pas?" Hiruzen ne répondit rien. Kurama porta sa main au visage en se massant la joue, son regard sévère toujours rivé sur son élève.
"Je ne veux et ne peux la rencontrer, il est trop tard désormais. Même si elle arrivait à m'excuser, par sa liaison avec le Uchiwa, elle serait obligé de détruire les liens qu'elle entretient avec lui, ce que je ne désire pas. Je ne souhaite pas m'imposer d'avantage au près d'elle. J'estime avoir suffisamment influencé sa vie dans le mauvais sens..." Le visage de Kurama était inexpressif, il construisait une coquille autour de son âme pour se prémunir des émotions l'assaillant.
"Il n'est jamais trop tard Kurama pour les réconciliations..." Murmura Hiruzen. Kurama eût un raclement cynique.
"C'est pourquoi vous avez appliqué ces bons conseils pour votre propre personne, Sarutobi. Vous qui ne parlez jamais ni à votre fils, ni à votre petit fils." Cela blessa profondément le Sandaime qui ne voulait que du bien de lui. Kurama n'était pas un être que l'on pouvait provoquer impunément, il pouvait profiter sa connaissance du futur pour répliquer là où cela faisait mal. A ses lèvres pincés, Kurama se rendit compte de son insensibilité, et courba légèrement sa tête pour s'excuser. Il jeta un dernier regard à Haku avant de partir.
"Cette discussion est close, et je ne désire pas que vous m'appeliez une fois de plus. Est-ce clair Haku?" Son disciple mouva sa tête affirmativement. Kurama lui fit signe de s'approcher. Il l'embrassa alors au front en l'étreignant, il lui accordait sa bénédiction.
"Va Haku, tu es assez grand pour avoir tes propres responsabilités dans notre quête." Kurama s'éloigna de lui, et ses pas semblaient flotter sur le sol, comme s'il marchait sur l'eau. L'image de Kurama vacilla, et l'atmosphère de la pièce redevint comme avant. Sereine, paisible, comme le village de Konoha à ce moment précis. Le Sandaime revint sur son bureau et Haku enleva les traces de son passage. La bougie de Hiruzen éclairait toujours la salle.
"Je vais consulter mes hommes de mes nouvelles informations, je n'ai plus besoin de vos services, genin." Clama durement le Sandaime, il ne lui était pas reconnaissant de lui avoir faire ressurgir des blessures enfuis au fond de son être. Haku s'inclina, et quitta la salle, il était désolé pour ce vieil homme ayant appris sa mort imminente.
Le Sandame posa son menton sur le dos de sa main, et se demanda comment allait-il passer les derniers jours de sa vie en dehors de son devoir.
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Haku avait remis son masque de hunter nin ainsi que son vêtement en tôle. Il marchait lentement entre les rues désertes de Konoha. Il remarquait que certains villageois se préparaient pour le festival marquant le commencement des examen chuunin d'automne. Des feuilles jaunes avec des grains noirs tombaient lascivement des arbres parsemant sa route. Il n'avait pas réussi à persuader Kurama de venir à Konoha, étrangement, il commençait à apprécier ce village. Si différent du sien, il n'y avait pas d'orphelins, que des enfants gambadant heureux dans les mains de leurs parents, ni famine, ni épidémie non plus. Un village où il aurait voulu naitre, un village où son père n'aurait pas été poussé à assassiner sa mère. Haku hocha vigoureusement la tête, s'il était né dans ce village, jamais il n'aurait connu Kurama.
Il arriva en face de l'hôpital où résidait Naruto. Il monta les escaliers jusqu'à l'étage où était la chambre de Sasuke. Il voyait que Naruto était endormie, semi assise sur sa chaise, et semi allongée sur le corps couché de Sasuke. Haku s'approcha d'eux et fixa intensément le Uchiwa. Si ce n'était pour lui, Kurama aurait pu revenir à Konoha. La main de Haku lui démangeait, il la passa sur la chevelure de Naruto, puis sur le torse de Sasuke, et enfin sur son cou délicat. Il pourrait en finir immédiatement, cela résoudrait tout les problèmes. Alors, il entendit Sasuke souffler quelque chose.
"Kaa-san..." Haku se tint sa poitrine convulsivement, ce garçon souffrait des mêmes affres que lui. Orphelin, tout les trois orphelins ils étaient, leurs parents morts par la guerre et le chaos de ce monde. Haku serra les dents, il voulait tant offrir la paix à Kurama, mais il ne pouvait jouer son rôle de ninja ici présent, un rôle de meurtrier. Il pantela et reprit son calme. Il réveilla Naruto en lui massant la nuque, elle ouvrit lentement ses yeux fatigués et remarqua Haku qui était assis au sol à côté de ses pieds, les genoux repliés et son masque défait. Naruto ne dit rien, elle se contenta de regarder Haku avec interrogation qui lui renvoyait un regard détendu.
"Nous n'avons pas vraiment eu le temps de parler entre le voyage du retour et le rendez-vous avec le Sandaime..." Chuchota Haku, Naruto adhéra à sa remarque. Haku se leva alors et se pressa vers la fenêtre ouverte de la salle.
Une fine pluie nocturne tombait du ciel noir d'encre, des villageois encore debout se pressèrent de rentrer. Un paysage de paix, sans nulle trouble, le Sandaime était vraiment un homme qui savait ne pas inquiéter inutilement les siens, prenant tout sur lui.
"Que vous a-t-il dit?" Requit Naruto à l'air sérieux de Haku, son air non naturel. Haku appuyait son dos sur le rebord de la fente et contempla pensivement le plafond.
"Un rapport sans aucun intérêt, Naruto." La main de Haku alla derrière ses longs cheveux, et il y sortit une vigne vierge givrée qui s'envola vers Naruto qui pour la première fois, découvrait les véritables talents de Haku. Elle cueillit la fleur naissante et mourante entre ses paumes, elle pouvait percevoir l'effroi de la glace fondu sur ses mains, fleur qui se décomposa rapidement.
"Quel en est la signification?" Demanda-t-elle embrouillée par la fatigue du soir et ce moment insolite, Haku eût un petit rire. Cette fleur représentait ce qu'avait été l'amour de Kurama pour elle, un amour fraternel, qu'il allait également offrir à sa manière.
"C'est juste une plaisanterie de ma part." Répondit le garçon, il rejoignit Naruto et prit ses mains dans ses mains les apposant sur son front. Naruto était perplexe concernant Haku, elle ne savait pas comment réagir à ses étranges actions, ne savant pas si c'était des coutumes de son ancien village ou non. En lâchant ses paumes, il lui fit alors un sourire charmeur.
"Ne veux-tu pas rentrer chez toi Naruto? Je peux m'occuper de Sasuke." Naruto hocha la tête et Haku soupira, et s'assit à son endroit habituel. Haku ferma les yeux, et son souffle ralentit. Naruto sut qu'il ne souhaitait parler d'avantage, et elle s'endormit également sur sa chaise avec ses deux couettes lâches sur ses épaules.
Une lumière bleutée provenant de l'extérieur les berçait tendrement dans la torpeur.
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Un homme âgé et agenouillé avec de volumineux cheveux blancs dévalant son dos courbé, contemplait la lune de sa terrasse à ciel ouvert. Il saisissait dans sa main le sable volant au gré du capricieux zéphyr. Ses vêtements amples et larges qui le recouvrait habituellement des rayons concentrés de l'astre du jour le prémunissait de la froideur de la nuit qui était coutumière en Suna à cette époque de l'année. A l'étage plus bas, il regardait des jeunes ninjas se préparant enthousiastes pour les examens chuunin, ils jacassaient sur les futurs exploits qu'ils allaient accomplir, faisant étalage de leur folle insouciance à l'égard des conflits se préparant à contrario de représenter la fierté de leur nation. Par delà l'horizon, seul le désert immense répondait aux pupilles ouvertes de l'observateur éprouvé et délavé de son voyage long et exténuant, un exil dans les contrées éloignées de sa cité. Il se remémorait la forêt dense du pays du Feu et les fines gouttes tombant du ciel à la nuit tombée le rendant nostalgique. Il avait encore dans sa main la lettre que son sensei lui avait envoyé, froissée, déchirée, elle représentait l'état de son trouble lattant.
Une femme à la flamboyante chevelure coupée à ras de sa nuque apparut derrière les rideaux imposants qui décoraient sa chambre, elle le rejoignait dans sa méditation nocturne. Elle s'approcha de lui et entoura de ses bras ronds le cou du voyageur en massant ses pectoraux enhardis, elle était magnifique dans sa robe bleue pâle contrastant sa peau tannée et ses yeux anguleux. Elle lui souffla dans l'oreille.
"Jiraya, que fais-tu à cette heure là? Pourquoi ne me rejoins-tu pas au lit? Je peux sentir ton désarroi derrière tes penchants à me regarder obliquement..." Le sage des crapauds se retourna vers sa femme et l'embrassa goulument sur sa bouche rosée, l'étreignant possessivement, et la mettant sur ses genoux, délaissant le bout de papier de sa paume, il était tout à elle désormais. Lorsqu'ils eurent terminer leur chaude embrassade au clair de lune, Jiraya proclama d'une voix frémissante.
"Mei...Mon maitre recommande notre présence à Konoha, les nouvelles dans sa lettre sont terrifiantes." Mei se leva et recouvrit protectivement son homme de ses cheveux et de son corps défendant. Elle le détendait de ses frémissements éparses, elle avait dans sa main le livre qu'il avait écris. Un traité sur la paix et l'harmonie.
"Jiraya, pourquoi ne nous éloignons pas d'eux? Nous ne sommes attachés à personnes, le Sandaime néglige tes efforts le concernant, et pour le village. En dehors de lui, tu ne connais pratiquement personnes d'autre à Konoha. Tu évites aussi Naruto comme la peste car elle te rappelle ton disciple mort au champs d'honneur. Avec notre force et notre richesse, nous pouvons vivre prospères et tranquilles loin de ce monde en crise. Nous pouvons nous installer dans une de ces îles paradisiaque du pays de la Brume, mon pays natal comme je te l'ai souvent proposé. Là-bas, l'absence de village caché, et la communauté de marchands nous accueillerait avec plaisir, j'ai conservé des liens étroits avec eux."
"Même l'attrait d'une démocratie, et d'une vie de rêve que tu nous offres dans ce tableau ne m'est attrayante à vrai dire. Nous ne pouvons nous éloigner indéfiniment du monde et être inconscients des problèmes émergents. Mon maitre, la fille de mon disciple ont besoin de nous. Cependant..." Il tremblait toujours son effroi intérieur, seule la chaleur de Mei réussissait à le réconforter.
"Je me demande parfois si mes efforts ne sont pas vains, si tout ce que nous faisons n'est pas vain..." Mei l'embrassa au front et lui fit de doux câlins tranquillisant. Elle lui chuchotait comme elle avait l'habitude de faire.
"Tu n'es pas un lâche Jiraya... Tu n'es pas un lâche..." Une larme perla de l'œil de l'homme tourmenté.
"Retournons à l'intérieur Jiraya, il est trop tard cette nuit pour réfléchir à des soucis aussi complexes. Dès demain, nous pouvons revenir à un rythme apaisant vers le village qui est tien."
Ils allèrent ensembles vers le divan. Jiraya dormit décrispé dans les bras de sa femme.
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Le monde intérieur
Naruto entra dans l'éden que l'être au fond d'elle avait construit. L'homme blond était allongé les mains derrière sa tête dans l'herbe duveteuse de cette praire étincelante. Naruto s'avança de lui et s'allongea à sa droite, elle était ingénue dans sa robe arachnéenne et transparente. L'homme lui renvoya son regard d'océan, ils plongèrent ainsi respectivement dans leur âme.
"Pourquoi?" Demanda-t-elle. L'homme cligna des yeux, perturbé par l'échange.
"Pourquoi papa, pourquoi m'avoir poussé à utiliser le pouvoir du démon renard?" Elle s'était doutée au comportement de Itachi qu'il s'était passé un accident dont elle n'avait pas connaissance. L'homme indiqua à Naruto de se rapprocher encore plus et il la saisit dans ses bras, elle plaquée sur sa poitrine d'acier, leurs cheveux blonds colorèrent tels des tournesols les myriades de fleurs multicolores parsemant le paysage et s'envolant, tournoyant leur pétales, plumes légères se déposant sur eux dans une tendre et délicate berceuse. L'homme blond lui caressa sa longue chevelure soyeuse et l'embrassa sur sa joue marquée des trois griffes.
"Fais moi confiance Naruto..." Ronronna-t-il. Il poursuivit dans la quiétude de l'instant.
"Le pouvoir du démon renard permet énormément de choses, il peut satisfaire tes désirs les plus profonds, par exemple celui de retrouver Kurama..." Susurra-t-il à son oreille. Apeurée, elle la fixa tremblante mais il la tranquillisa encore dans son étreinte paternel.
"Il n'est pas maléfique en soi. Si tu écoutes mes conseils, tu ne perdras pas le contrôle de toi-même en l'utilisant." La senteur des fleurs les entourait langoureusement.
"Ais confiance en toi, Naruto. Tu es la plus magnifique de tout les vassaux n'ayant jamais existé. La passion sommeille en toi." Il la persuadait dans ce monde de grâce et de bonheur qui lui offrait, tout ce qu'elle n'avait jamais désiré.
"N'écoute que moi, car seul moi peut te guider dans ce monde, dans cette confusion..." Elle s'endormit dans cet univers de paix éternel, sous l'emprise d'un homme blond aux yeux rouges.
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Lorsque Naruto ouvrit ses yeux, elle vit fugacement en rouge son environnement qui redevint normal l'instant d'après. Elle remarquait que Haku l'observait intensément en bas de sa chaise. Il détourna le regard lorsqu'il sut qu'elle était consciente, il semblait préoccupé par quelque chose de grave.
Il avait une étrange tâche rouge à son bras droit. Haku se leva alors, alla chercher des bandages dans une étagère de la chambre et les apposa sur son bras pour se la cacher. Il convia à Naruto un sourire mielleux en étirant ses bras et en bayant. Il lui fit signe de venir près de lui à la fenêtre pour observer les rayons de l'aurore se couchant sur la forêt majestueuse environnant le village. Ils furent émerveillés par cette vue, des oiseaux commençaient à sortir de leur nids paillant dans l'air sain et doucereux, les villageois ouvraient leurs volets anticipant ce qu'allait être leur journée, des marchands balayaient la poussière devant leur échoppe pour attirer des clients potentiels. Haku fit alors une mystérieuse remarque dans un murmure.
"Avec une telle vue, on ne pourrait imaginer un instant une terre de conflits et de haine..." Naruto le regardait sans le comprendre, il agita vaguement la main pour dire que ce n'était que divagation de sa part, puis ils détournèrent leur regard vers Sasuke toujours endormi dans son lit d'hôpital, dont l'état était stationnaire. Naruto soupira.
"J'espère qu'il sera sur pied dans la journée, quand il n'est pas là, j'ai toujours l'impression qu'il me manque quelque chose." Déclara-t-elle tristement. Haku eut un sourire mi-figue mi-raisin, il lui tapa affectueusement l'épaule, elle voulut répondre avec un coup de poing de sa moquerie, mais Itachi rentra à ce moment dans la pièce. Il fut surpris de voir un Haku riant et renversé par une Naruto, le poing levé dans une direction facile à deviner. Itachi leur lança un regard équivoque et les remontra sévèrement.
"C'est une chambre d'hôpital ici, pas un foutoir pour ivrognes." Ils se relevèrent dans une attitude digne tout en échangeant en biais des regards complices. Itachi posa la main sur son front exaspéré.
"Naruto, je vais veiller sur Sasuke, tu peux en profiter pour montrer le village à Haku." La jeune fille sursauta alors, elle n'avait pas pensé qu'il était un inconnu du village. Naruto lui envoya des yeux larmoyants d'excuse, Haku haussa les épaules dans une attitude je-m'en-foutiste.
Naruto croisa les bras et était bien décidée à réparer son erreur, elle ne lui avait pas donné l’accueil qu'il méritait, elle le prit soudainement par la main et elle courut le plus vite possible vers la sortie, trainant un Haku récalcitrant derrière elle. Itachi les regarda au loin s'enfuir dans le couloir donnant aux escaliers, il eût un sourire en coin vers son frère toujours inconscient.
"Je me demande comment tu vas réagir lorsque tu apprendras que tu as un nouveau membre dans le groupe..." Itachi rit à ses futiles pensées concernant le trio, Haku faisant concurrence à Sasuke...
Il s'assit sur la chaise où était Naruto et lut son livre sur la Pierre et le Sabre, déposant sur le dossier de son siège le ninjato nouvellement acquis le matin même à la boutique de son ami.
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Naruto vadrouillait dans le village en montrant de sa main virevoltante ses endroits préférés. Haku remarqua qu'ils étaient soit dans des coins isolés de l'effervescence du centre ville, soit ils étaient des morceaux de verdures parsemant le village, naissant entre les arbres éparpillés sur les allées, et à la lisière des baies des fleuves et lacs parcourant de part en part le village, eau miroitant le reflet des édifices historiques, scintillant par les vagues produites par les poissons se jetant et replongeant au dessus du miroir bleuté de leur écosystème. Haku était soulagé de la voir si joyeuse, il redoutait avec les évènements de ce matin qu'elle eût une autre crise. Haku avait son masque sur son visage, et les civils le fixaient d'un œil soupçonneux. Ce genre de masque était originalement réservé aux forces spéciales, et il n'avaient jamais vu de ANBU si jeune depuis Itachi. Ils considèrent que ce n'était qu'une plaisanterie d'un garçon farfelue accompagnant le paria du village.
Vers midi, dans une rue au centre du village, après que Naruto eût décidé qu'il était temps de s'acheter de quoi manger, des passants rebiffés les accostèrent. Haku fut étonné de les voir si excité, et leur visage de mépris devant son accompagnatrice.
"Tien, mais voici l'engeance de démon qui s'approche! Regardez là! Toujours à trainer dans les rues de notre village, crachant son venin jusque dans les dalles sur lesquelles on marche." Ils rirent tous affichant leur dédain pour Naruto qui voulut passer sans les répondre, en tirant la main de Haku. Elle bouillonnait à l'intérieur, ils profitaient de l'absence de Sasuke pour la cribler de leurs insultes, les Uchiwa ayant une certaine notoriété due à leur position politique au conseil, malgré leur association avec l'enfant du démon. L'un des hommes la bloqua sur son chemin et la mise fesses à terre en la bousculant, et lui dardant d'un regard hautain.
"Mes chaussures ont été salis par les déchets que tu rejettes chaque jour dans notre village, il n'est que de ton devoir de nettoyer tes traces après ton passage." Les autres individus ricanèrent autour d'eux. Les cheveux d'or de Naruto lui camouflant son visage, ils ne virent pas les yeux d'assassin qu'elle leur fit, ni ses ongles qui commencèrent à devenir griffes.
'Tue les! Tue les! Ils ne méritent que la mort pour avoir osé t'insulter!' Des envies de meurtres la submergeaient rapidement avec les cris de haine de l'entité caché en elle. Haku sentit son émoi et aperçut sa transformation partielle; les signes du renards à neuf queues. Voulant éviter la catastrophe, il intervint dans la dispute avec son air jovial. Il posa une main apaisante sur l'épaule de Naruto la calmant de son ardeur en filtrant son chakra à l'intérieur de son corps, et s'infiltrant dans le sceau avec lequel il avait complété le Shiki fujin, puis il la devança pour se retrouver au centre la place. Les passants regardèrent éberlués le garçon se courbant facétieusement en face d'eux.
"Messieurs, mesdames, du calme! Pourquoi ne pas profiter de cette belle journée pour aller tous ensembles à un stand?" Haku fit un tour sur lui même, et d'un geste ample du bras, il montra toutes les échoppes autour d'eux, l'odeur des barbecue environnant l'espace. Une des femmes tenta de lui décocher un coup de pied, mais elle se figea sur place lorsqu'une aura de mort l'enveloppa, puis elle s'effondra au sol avec de l'écume sortant de sa bouche. Haku hocha la tête avec un semblant d'incompréhension et tapota moqueusement son masque dans une attitude pensive. Les autres personnes ne comprenaient pas ce qui s'était passé. Les ANBU eux-mêmes qui les observaient n'avaient senti l'experte IdT dégagée par Haku qui ne touchait que les cibles qu'il désirait, il n'était pas l'apprenti de Kurama pour rien.
"Voyons madame, si vous ne vous sentez pas bien, il existe des endroits où vous pouvez prendre du repos." Les autres individus qui les avaient provoqués sautèrent sur le garçon et s'évanouirent de la même manière que la première. Derrière son masque, Naruto entendit Haku soupirait de contentement.
Il se retourna vers elle, et se pencha dans sa direction en lui disant doucement avec son masque à proximité de sa face.
"Il ne sied point à la fille d'un héros de se morfondre dans la poussière comme ces vulgaires villageois." Il afficha son mépris viscérale dans son ton hargneux pour les inconscients qui avaient perturbés leur parfaite journée. Il prit chacune de ses mèches blondes cachant son front dans ses mains et les éloigna en le remettant derrière ses épaules pour qu'il puisse admirer son visage qu'il considérait parfait, la version féminine de son bien-aimé parent.
"Affiche toi fièrement Naruto, ne les laisse pas critiquer ton lignage." Naruto hoqueta de surprise et par les sentiments l'enveloppant, elle était reconnaissante envers Haku de l'avoir défendu alors qu'elle n'était qu'en train de griffer la terre de ses mains. Elle était surprise qu'il sut à propos de son père.
Haku prit délicatement ses mains, et l'aida à se relever, toujours les mains jointes. Il l'attira vers lui et la prit dans ses bras en chantonnant une mélodie qu'avait bercée sa mère. Toutes les émotions fortes de Naruto se volatilisèrent dans cette douce comptine, leurs cheveux se joignirent un mélange contrasté, symbolisant leur passé et leur présent s'entrecroisant, union accomplie par les actions de leur parent commun. Haku la protégeant de ses pulsions que lui insufflait son démon, le rôle que lui avait dédié Kurama qui ne pouvait être aux côtés de son Cœur.
Estimant qu'elle était totalement calme, les larmes séchées de Naruto provenant à la fois de la poignante chanson et de sa chaleureuse étreinte, Haku l'éloigna d'elle et la tira cette fois vers l'un des endroits qu'elle lui avait montrés. Elle eût un petit cri surprise au changement de ton de la situation et de l'attraction soudaine produit par la course effrénée de Haku.
"Viens Naruto, j'ai quelque chose à te montrer!" S'exclama-t-il... Comme lui avait autrefois montré Kurama dans le cimetière consacré aux victimes de Kiri.
Ils gambadèrent pendant dix minutes en direction d'une baie.
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Sasuke ouvrit lentement les yeux, et se rendit compte qu'il était dans un lit, des cordons étaient reliés à son nez, à sa poitrine, et à d'autres endroits de sa personnes qui allaient vers une machine. Une voix émergea à côté de lui.
"Comment te sens-tu?" C'était celle de son frère. Sasuke regarda livide le plafond vierge de toutes décorations.
"Sommes-nous à Konoha?" Demanda-t-il, ne répondant pas vraiment à la question posé par Itachi qui acquiesça silencieusement, toujours son bouquin dans sa main.
"Où sont-ils?" Ils parlaient des bandits avec qui il s'était affronté. Itachi lui résuma calmement qu'il avait vaincu le ninja qui l'avait transpercé de son couteau, et que Dulorn s'était enfui, laissant ses sbires à sa merci.
"Ni-san..." Souffla Sasuke dans une voix douloureuse, son frère l'écouta d'une oreille attentive.
"Dulorn était-il vraiment un mauvais ninja?" Itachi supposa que l'homme en question avait dut lui dire quelque chose qui avait troublé son frère, il répliqua d'une voix posée et argumentée à la question de Sasuke.
"Dans le monde des shinobis, il n'y a pas de bons ou de mauvais ninjas Sasuke. Tout dépend du point de vue. De son côté, il lui est légitime pour survivre d'employer ses talents de ninja bien que je considère cela d'un mauvais œil, car les ninjas sont censés originellement servir de forces militaires aux pays qu'ils habitent, et non pas justement mettre en péril les citoyens. Cependant, étant un nuke-nin recherché, il ne peut pas aspiré à détenir un travail qu'on peut dire honnête dans les pays de notre continent, c'est pourquoi probablement il vendait ses services au marché noir ou à d'autres obscures organisations. Je me suis renseigné sur son passé. Dans son matricule, Dulorn était marqué comme un homme fidèle au Mizukage qui n'était peut être pas légitime et juste envers ses propres habitants mais qui incarnait le pouvoir en place, préservant de l'anarchie complète le pays de la Brume, même si c'était précaire considérant les guerres civiles récurrentes à ce pays. Avec la chute du système, les ninjas, ayant survécus au drame de Kiri dont un certain individu que je ne citerai pas le nom est responsable, sont devenus tous des criminels, car ils n'avaient ni la protection d'un village, ni la légitimité de leur gouverneur. Ils ont rejoint soit la pègre des autres pays entrant dans le grand banditisme, soit ils sont devenus ermites dans des coins reculés du globe, et actuellement, les trois quarts d'entre eux ont été supprimé par les forces des différents villages cachés." Itachi rajouta sur un ton sombre. "Je me demande ce que j'aurai fait à la place de Dulorn, je serai sans doute resté comme lui au près des hommes dont j'aurais eu la responsabilité en tant qu'officié de Konoha."
Itachi lui fit grâce d'une leçon d'histoire supplémentaire. Les habitants du pays de la Brume en l'absence de village caché avaient renversé le Daymio en place pour placer au sommet un représentant de leur peuple. Maintenant, un conglomérat de marchand avait remplacé les ninjas, et le pays de la Brume comptait sur sa puissance économique pour se préserver d'une guerre avec les autres pays avoisinants, donnant des parts de leur fructueux échanges aux pays associés. Si l'un des autres pays décidait d'envahir le Pays de la brume, les autres seraient obligés de rentrer dans la danse, provoquant alors la quatrième guerre des Shinobi, fléau désirait par aucune personne un tant soit peu sensée.
Après sa rumination, Sasuke se rendit compte qu'une personne manquait à leur communion.
"Où est-elle?" Requit-il désespéré, il ne trouvait aucune trace de son habituel flagrance planant dans l'air. Itachi lui confia qu'elle était avec le nouveau membre du groupe. Itachi lui résuma la situation, le fait que le Sandaime a intégré un nouveau membre en raison des examens chuunin à venir, et qu'ils devaient être au nombre de trois pour les passer.
Sasuke se concentra alors pour chercher dans le village l'aura de Naruto. Il la trouva et enleva brusquement les liens le retenant du lit.
"Attend Sasuke! Tu dois attendre l'accord de ton médecin attitré pour partir de cet endroit!" Sasuke le fixa courroucé rétorqué par un regard atterré de Itachi.
"Rien ne me retiendra de la voir, j'ai besoin de la voir tout de suite!" Dans son ardeur, Sasuke se jeta à la fenêtre et bondit vers le ciel ensoleillé en dehors de la pièce.
"Avec ça, je suppose qu'il est assez en forme finalement." Commenta Itachi en se massant le menton lorsqu'il vit que Sasuke atterrit parfaitement au sol du troisième étage et s'en alla d'une démarche élancée avec toujours ses bandages sur son ventre et son pantalon blanc d'alité.
"Encore du travail administratif à remplir." Rumina Itachi tout seul maintenant dans la chambre d'hôpital.
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Haku et Naruto s'arrêtèrent devant la rivière de Nakano, à côté du district des Uchiwa, et donc inhabité.
Haku demanda à Naruto de rester à l'écart alors qu'il marcha sur le ponton en bois et une fois arrivé à l'extrémité de celui-ci, il leva ses mains en l'air et y dansa ses doigts fins et agiles comme s'il jouait le rôle d'un chef orchestre irréel. Des sigles éphémères et azurés sortirent de ses gesticulations, incorporant avec eux une mélodie, un refrain de la chanson de tout à l'heure, c'était le chant des âmes d'après Haku. De multiples geysers d'eau apparurent dans le lac. Une brise surgit dans le dos de Naruto et l'attira vers Haku qui l'accueillit main dans la main, il l'emmena vers le lac, l'eau se gelant à son passage, créant des escaliers montant à partir du pont permettant à Naruto de le suivre dans une démarche chaloupée. Des chants éthérés les accompagnaient dans leur insolite promenade.
Naruto était sans voix au présent que Haku lui offrait, un merveilleux spectacle ayant ravi n'importe quel de ses partenaires. Le survêtement orange de Naruto était étrangement sec dans ce château d'eau. Sa veste en cuir bouillit frémissait au vent rasant leur sillage. Son pantalon court qui révélait le bas de ses jambes fouettait également l'air affolé. Haku maitrisait ses éléments à merveille. Leur cheveux longs planaient derrière eux telles deux vagues aux couleurs noirs et jaunes, tapissant dans une vision mythique l'horizon sans nuages.
Quand ils furent arrivé au milieu du lac, à cinq mètres au-dessus du sol avec dix piliers d'eau ruisselant autour d'eux, Haku tendit la main vers l'avant et créa une grande plateforme en glasse poli de dix mètres de long et de large, transparente, et glissante. Haku sourit lorsqu'il vit que Naruto eût failli tomber s'il ne l'avait retenu, Naruto plaquée sur son corps. Il invita alors pour une dense avec une galante courbette et entraina Naruto toujours avec la même main dans une valse, guidant chacun de ses pas pour qu'elle ne trébuche pas sur le terrain glissant qu'il l'avait fabriqué.
Le froid crée par le givre rougissait les joues de Naruto, seule la chaleur transférait par la proximité du corps de Haku la réchauffait dans cet environnement polaire. Un paysage blanc neige les enroba dans un brouillard dense et opaque à l'extérieur, empêchant tout observateur externe de voir leur majestueuse danse. Naruto ne distinguait que Haku dans la brume, elle lui demanda dans sa perplexité.
"Pourquoi m'offres-tu cette danse?" Haku eût un visage blessé. Le chant vrilla à cette instant dans des cris perçants symbolisant l'intense peine qui traversait les agates noirs du garçon. Son regard se dévia de sa partenaire pour se reposer dans l'espace blanc les entourant, et d'une voix rauque, il annonça alors.
"Dans ma solitude, je me suis longuement entrainé, développant des techniques de plus en plus sophistiquées, mais je ne pouvais montrer mon talent à personne, ni les œuvres que je créais au fil du temps." 'Seul Kurama me reconnaissait dans notre intimité, mais il partageait la même douleur que moi, et ne pouvait donc remplir la fonction qui est tienne actuellement Naruto...' Pensa-t-il tristement. Des roses d'adamantine émergèrent de la plate plateforme autour de Haku et de Naruto, donnant naissance à un terrain solidement herbé. Par sa question, Naruto perçut qu'elle avait touché son partenaire en plein cœur. Il semblait la connaitre bien plus qu'elle ne le connaissait elle, et il semblait vouloir faire partager cette connaissance dans une mutuelle entente, qu'elle le comprenne autant qu'il le comprenait elle. La voix de Haku devint chevrotante.
"Je voulais tant offrir ce ballet à ma mère, tuée par mon père." Naruto fut choquée, et elle compatissait avec sa douleur. Elle avait vécu le même drame avec Kurama, son ami assassiné par son frère. En le voyant verser des perles de ses yeux, elle le serra dans ses bras en le réconfortant. D'une voix emplie de gratitude, Haku témoigna alors son affection pour elle.
"Naruto, même si tu ne sais pourquoi, tu es la personne qui se rapproche le plus d'une sœur, sœur que je n'ai jamais eu, ma seule famille restante. C'est pourquoi je ne veux pas te quitter, et je souhaite que nous resterons ensembles à travers toutes les épreuves que nous aurons à traverser..." L'eau des piliers chatoyait, créant un arc-en-ciel à travers le brouillard les baignant dans un panel de couleurs pastelles.
Au loin, Sasuke courrait le plus vite qu'il pouvait pour rattraper l'aura qu'expulsait Naruto, troublée par un évènement inconnu. Il dévisagea le nuage où il sentait la présence de Naruto. Il parcourut le pont en bois et il monta à quatre pattes les marches glissantes qui menaient jusqu'à la plateforme éthérée. Ses pieds saignèrent des ronces provenant des roses gelés autour des deux individus dans le brouillard dont il soupçonnait que c'était le nouveau membre du groupe et Naruto. Sasuke bondit alors sur eux, et lorsqu'il pu les apercevoir, il vit Naruto et Haku qui s'étreignaient. Ses yeux s'embrasèrent d'une immense jalousie.
Haku et Naruto qui n'avaient pas senti Sasuke arriver en raison du moment se retournèrent vers le nouvel arrivant. Naruto vit les lèvres plissés de Sasuke qui flagellait sur place, dont le sang s'incrustait dans le givre, cautérisant ses plaies à ses plantes de pieds. Une tristesse, mêlée à une colère non dissimulé flamboyaient en lui. D'une grimace suivie d'un rictus, il réussit finalement à dire les dents serrés.
"Je vois... J'espère que tu seras heureuse avec lui..." Et il s'enfuit émotif en interprétant la scène qui s'offrait à lui, la transformant en drame qui n'avait pas lieu d'être.
"Suis le Naruto... Nous ne pouvons nous permettre de laisser grandir la dissension entre nous avec les évènements à venir, surtout à cause d'une raison si vaine, un malentendu." Naruto ne savait pas à quoi il faisait référence, mais elle acquiesça sur le fait qu'elle devait révéler la vérité à Sasuke. Elle bondit hors de l'aire, atterrissant sur le sol et s'élançant à la poursuite de Sasuke.
"Je suis seul, une fois encore, et c'est le fardeau que moi et Kurama devons porter pour nos présents et futurs crimes." Marmonna Haku dans le silence de son isolement. Son trouble s’agrandit d'avantage, et le château de ses rêves se brisa en mille fragments gelés tombant dans l'eau, il s'enfonça dans les profondeurs et enfuit dans le plus profond de son esprit le moment qu'il venait de passer avec sa nouvelle sœur.
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"Attend Sasuke!" Naruto le poursuivait alors qu'il s'engageait dans les méandres du district des Uchiwa. Il était sourd aux hurlement provenant de la blonde le pourchassant.
"Tss, quel abruti..." Elle arrêta sa course et disparut au loin. Sasuke qui ne sentit plus sa présence arrêta de courir, il présuma qu'elle avait arrêté de le suivre. Fatigué, attristé et non plus exalté, il apposa son dos à un mur d'une des allées morbides, sans âme de son quartier. Il posa sa main sur sa tête pour se cacher de sa honte, et riva ses yeux vers le ciel impitoyable.
"Hahahaha..." Ce fut un rire de désespoir, descendant, il eût un gargouillement lorsqu'il ne rit plus, et il cracha sur le sol en y frappant ses poings, marques de son impuissance.
"Pourquoi ris-tu tout seul, sombre idiot?" Interrogea cyniquement une voix au-dessus de lui. La fille qui tomba sur lui nettoya littéralement ses sandales sur son dos en y inscrivant des empruntes de pas. Sasuke perturbé n'avait même pas décelé sa présence. Était-ce là le Grand Uchiwa comme elle allait sans doute se moquer encore de lui d'avantage? Naruto prit pied à terre et releva Sasuke par le cou pour qu'il la regarde bien en face.
"Pourquoi nous as-tu fait cette scène mélodramatique? S'en était tellement écœurant que j'en aurai vomis sur toi si tu étais resté." La colère de Sasuke fut ravivé par sa tirade et il lui cracha à la figure.
"Tu semblais si touchée par sa déclaration. Pendant mon absence, tu n'hésites pas à te dévergonder au près de n'importe quel type affichant autre que du mépris envers toi." Elle lui mit son poing dans l'estomac, et il suffoqua du coup, il eût des picotement en dessous de ses bandages comme si on y insérait des aiguilles pointus et inflexibles.
"Imbécile, je ne lui ai fait que lui présenter la ville. On faisait connaissance si tu le permets, oh votre Grand Sasuke, toi et ton orgueil disproportionné. Disons que les choses ne se sont pas déroulés comme prévu, et Haku a comme qui dirait prit ses ailes ou ses aises, il a voulu m'offrir un spectacle que je dois bien témoigner d'époustouflant en échange de mon accueil."
"Tu l'appelles déjà par son petit prénom." Répliqua ironiquement Sasuke avec un rictus, ce qui lui valut un second coup de poing dans l'estomac, il haletait continuellement. Naruto lui sermonna vigoureusement
"Haku est orphelin comme toi et moi, il vient de Kiri, et il a perdu non seulement sa famille, mais également tout ses liens qu'il maintenait avec le réel. Il a vécu seul sans doute dans la forêt ou que sais-je, dans un endroit perdu où il ne pouvait parler à personne de sa peine. Le vieil homme a peut-être eu la décence de reconnaitre sa valeur en tant que shinobi, et l'a intégré dans notre équipe pour que nous puissions participer aux examens chuunin. A un moment où il avait besoin d'avoir de la compagnie, tu es intervenu et tu as tout gâché, Sasuke! Tu aurais du lui être reconnaissant au lieu de lui montrer un comportement infantile!" Il écarquilla les yeux et têtu, il continua à s'évertuer sur une cause qui n'avait plus de sens.
"Et c'est pour ça que tu t'accoquines avec lui? Tu me fais pitié Naruto, dès que tu vois une personne qui te ressemble un tant soit peu, tu te colles à lui telle une sangsue!" Cela blessa Naruto. Était-ce comme cela qu'il la voyait? D'une voix enrouée, elle lui répondit avec ferveur.
"Tu es vraiment le roi des crétins! Haku me considère comme sa sœur! Mais je vois que même ça tu ne le permets pas! J'espère que tu seras heureux dans ta médiocrité à te complaire dans la fange." Dit-elle sur le même qu'il avait employé tout à l'heure. Elle se sépara de lui les larmes aux yeux et partit à un endroit où elle pouvait trouver du réconfort.
"Une sœur?" Demanda bêtement Sasuke à lui-même suivi d'un rire ressemblant à celui d'un fou. Il avait effectivement tout gâché.
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Haku était toujours dans le lac, son corps flottait à la surface, telle une poupée perdue. Il ne faisait que contemplait vaguement le ciel, la vase s'imprégnait dans ses vêtements en tôle qui moisissaient. Une main gantée provenant derrière lui le sortit de l'eau et le ramena brutalement sur la baie boueuse.
"Je reviens à Konoha, le plus beau des villages cachés que je connais, après avoir fait une longue route et un rapport de quarante pages rendus à mon supérieur m'ayant taquiné sur ma tenue non entretenue et qu'est-ce que je trouve? Un gamin en train de dériver dans une rivière. Vraiment de quoi vous ruiner la journée!" Déclama une voix étrangère sur un ton à la fois moqueur et exaspéré.
Haku retourna des yeux vides vers l'individu qui l'avait interpelé. Il avait un masque qui lui camouflait sa tête jusqu'à son nez, son serre-tête lui traversait diagonalement son visage cachant son œil droit, des cheveux blancs défiants la gravité, une veste de militaire dégarnie et rapiécée. Un shinobi de légende, un jounin hors pair, Kakashi Hatake, le ninja copieur. Haku était trop délavé pour lui répondre, l'homme s'assit en se grattant les cheveux pleins de suie à côté du garçon qui était allongé dans la boue.
"Je me demande ce que dirait Kurama s'il te voyait en ce moment..." Murmura Kakashi, Haku tiqua, le Sandaime avait dut lui révéler la vérité. Haku répondit peiné.
"Il se rirait sans doutes de moi en me fracassant la tête sur le parquet." Ils regardèrent tout deux vers le ciel.
"Kakashi, avez-vous déjà regretté d'avoir pris un engagement envers une personne?" Lui questionna Haku, son interlocuteur le regarda étonné avec son œil gauche.
"Avez-vous déjà regretté d'être lié à un devoir qui vous oblige à faire des choix, des choix qui probablement vous mèneront votre chute mais également à celle de vos proches?" Kakashi se massa le menton en haussant les épaules.
"Je suis surpris que le disciple de Kurama me pose de telles questions... J'ai déjà en effet regretté certains choix que j'ai fait, surtout lorsque j'étais dans les forces spéciales de Konoha où j'ai dut effectuer des massacres et des meurtres de sang froid, en doutant des ordres de mes supérieurs dans ses moments là, et de ma place en tant que ninja dans ce monde, mais j'ai continué, lancé sur la voie qui m'était donnée, car je ne pouvais rendre les sacrifices vains de mes camarades morts et des gens que j'avais assassinés, c'est à la fois le fardeau et la malédiction des ninjas, et les causes des plus sanglantes guerres. Je regrette aussi de n'avoir pu protéger mon maitre de sa destiné. Toutefois, j'ai fait tout ce que j'ai pu pour rattraper mes erreurs, et enseigner vous les jeunes à ne pas répéter les mêmes erreurs. Le rôle des adultes est justement d'assumer le poids de leurs actes et de leurs fautes, quel qu'en soit la gravité. Comme Kurama qui fait tout ce qui est en son pouvoir pour sauver Naruto de sa mort, ce qu'on ne pourrait lui reprocher étant donné son background des plus sinistres. Au final, on ne sait qu'à la fin si nos actes étaient bons ou mauvais, mais nous ne devons jamais arrêter ce qu'on a commencé, cela est certain." De son index, Kakashi tapa le front de Haku pour qu'il reprenne ses esprits. Sur un ton guilleret, Kakashi poursuivit.
"Mais là n'est pas la question mon garçon, je crois que tu devrais d'abord aller te laver, tu empestes plus qu'une porcherie." Kakashi se pinça le nez avec une larme à l'œil. Haku s'assit et lança un regard intense vers Kakashi.
"Vous n'avez pas usurpé votre réputation de perturbateur." Remarqua Haku, et Kakashi tapa l'air affligé de sa main dans une attitude grossière.
"Assez d'éloges! J'ai suffisamment du mal à me regarder dans une glasse quand je vois l'état de mes habits et le fait que je n'ai toujours pas trouvé de compagne! Saletés de mouches!" Maugréa Kakashi en en saisissant quelques unes lui tournant autour, Haku eût un petit rire.
"Ben voilà, c'est cette attitude qu'on veut! Dépêche toi de te préparer pour ce soir, je réserverai une petite surprise à l'équipe sept pour fêter mon retour." Kakashi s'esclaffa alors et il mit la fessé à Haku qui partit au quart de tour de ce lieu déprimant. Itachi surgit dans un tourbillon de feuilles derrière Kakashi à ce moment.
"Merci, je te revaudrai ça plus tard." L'homme aux cheveux blancs exténué de son voyage s'accroupit au sol.
"Ce sera la dernière fois que je jouerai ce rôle ingrat, Itachi, je ne suis pas le sensei de ces garnements, cela devait être à toi de lui parler normalement." Kakashi rajouta alors dramatiquement. "J'espère juste qu'on ne me donnera pas un poste dans les ressources humaines." En levant son regard désormais sérieux vers le Uchiwa. "Ayant vu une petite blonde sortir en courant des allés de ton district, je présume qu'il y a eu une petite dispute dans le couple." Itachi acquiesça tristement, il avait escompté ceci en ayant vu la fougue de Sasuke à son départ.
"Je te laisse te charger de ton frère Itachi, tu es le mieux placer pour il me semble. Je suppose que je vais également devoir parler à Naruto, cela va être une longue journée ma foi." Bâilla Kakashi en s'étirant. Itachi sourit à l'air nonchalant de Kakashi. Une telle attitude, un recul sur leur situation, c'était justement ce qui leur manquait à tous à cet instant précis, que cela soit pour la guerre se profilant ou dans leur vie de tout les jours.
Ils s'en allèrent dans des directions opposées.
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C'eût aurait été un euphémisme que de dire que Hiruzen fut très surpris en voyant sa petite fille adoptive débouler dans son bureau en pleur. Il pensa au châtiment qu'il allait destiner à Itachi pour lui donner du travail supplémentaire, et des soucis pendant qu'il était occupé à gérer la défense de Konoha. Le Sandaime requit à sa secrétaire de s'occuper de ses dossiers pendant qu'il accompagnait Naruto au jardin de la tour centrale, elle semblait être misérable avec ses habits teintés de crasse par sa course jusqu'à lui. Ils s'assirent ensembles sur un banc placé dans la serre du village, des papillons pollinisaient les fleurs volant au gré de leurs diaphanes violettes ailes.
"Qui a-t-il Naruto pour que tu viennes me chercher?" Naruto mit ses petits poing sur ses genoux en les fixant de ses yeux scintillants de son humeur vitrée.
"Pourquoi? Pourquoi me suis-je retrouvée dans l'équipe de Sasuke et de Haku?" Le Sandaime élargit ses yeux, il ne s'attendait pas du tout à cette question. Il y avait du avoir une dispute dans le trio, il fallait s'y attendre, car l'arrivée d'une tierce personne dans une équipe de deux perturbait toujours l'équilibre, quel que soit les rangs des ninjas et leur attributions dans des pelotons. Hiruzen imagina alors une histoire plausible pour le disciple de Kurama.
"Cela faisait longtemps que Haku voulait rentrer dans les forces militaires de Konoha. N'étant pas passé par l'académie, disons que son introduction a été un peu bâclée vu qu'il est entré au cours d'une mission à laquelle tu as participé récemment." Il appuya son regard sur elle comme elle levait ses yeux boudeurs vers lui. "Il avait largement les capacités pour devenir chuunin, mais comme vous n'étiez qu'une équipe de deux genin, et comme Itachi avait recommandé de l'aide pour la mission, j'ai officiellement attribué un nouveau membre qui a réussi avec brio sa tâche, soit soutenir Itachi lors de son affrontement avec un criminel de rang S, l'un des Sept Épéistes de la Brume. Le conseil a accepté tant bien que mal cette démarche non usuelle et temporaire car ils trouvaient originellement qu'une équipe de deux genin était anormale." Hiruzen réfléchit à une manière un peu douce de présenter le cas de Sasuke. Naruto buvait ses paroles.
"Pour Sasuke, disons qu'il y a de nombreuses raisons. La première est bien sûr car vous avez passé beaucoup de temps ensembles, et que vous aviez déjà la synergie que beaucoup d'équipe de genin essayent d'acquérir au fil de longs mois. N'était-ce d'ailleurs pas ton vœux initialement lors de la répartition des équipes?" Naruto se souvenait de son exaltation lorsque Iruka leur avait déclarer qu'elle et Sasuke étaient dans la même équipe, mais elle hocha la tête de mauvaise fois, cependant, le Sandaime avait d'autres atouts dans sa manche.
"En outre que Itachi avait également donné son appui sur cette décision." Remettre la faute sur les autres était toujours une des manœuvres préférées des dirigeants. Naruto grimaça au nom du frère de Sasuke, la diversion fonctionnait à merveille et Hiruzen pouvait tranquillement faire la transition avec la partie difficile.
"Les équipes de genin sont rarement conservées après que les ninjas apprentis passent le stade de chuunin, donc disons que c'est une entreprise arbitraire et temporaire de toute façon..." Hiruzen transpirait un peu pendant son explication.
"Il y a aussi le fait que tu es la junchuuriki du village, et que les Uchiwa ont toujours été réputés pour avoir un contrôle sur les bijuu. Si par mégarde il arrivait que tu perdes le contrôle de toi-même, Itachi et Sasuke pourraient à l'aide de leur sharigan te calmer d'une colère de junchuuriki, toujours dévastatrice." Naruto fronça ses sourcils, elle n'aimait pas qu'on lui rappelait sa nature de monstre.
"Néanmoins, ceci n'est pas la raison principale. Le conseil a aussi fortement apprécié le choix de l'équipe pédagogique de l'académie dans la répartition des équipes, surtout la tienne Naruto, car ils veulent perpétuer les gènes de deux clans en voie de disparition, soit les Uzumaki et les Uchiwa, l'union de ces deux maisons toujours antagonistes symbolisant aussi la forte cohésion entre les clans de Konoha en quelque sorte fragilisée depuis l'accident d'il y a deux ans. L'idée de vous rapprocher tout les deux faciliterait disons, euh..." Le Sandaime lui-même fut embarrassé de lui expliquer, Naruto comprenait la dimension politique mais pas l'autre concept. "L'échange..." Il bafouilla sur cette notion un peu complexe pour les oreilles d'une jeune fille. Comme il voudrait tant que Kushina ou Minato soit là pour lui expliquer. Il laissa tomber finalement.
"Bref..." N'ayant plus rien à dire, Hiruzen demeura silencieux, et il laissa Naruto digérait les nouvelles. Énervée, elle changea de sujet, elle s'enquit alors d'un fait qui l'avait perturbé sur le moment mais à quoi elle n'avait pas donné suite.
"Qu'est-il advenu du marchand qu'on escortait?" Encore une question délicate, Hiruzen avait littéralement l'impression de marcher sur des œufs pendant cette discussion. Lui qui était habitué à donner des ordres sans qu'on lui pose de question, il trouvait difficile d'expliquer certains faits à sa petite fille adoptive, c'est également pourquoi il l'adorait car elle lui apportait non seulement du piment au crépuscule de sa vie, et elle remplaçait Konohamaru qui était encore avec son père dans l'un des villages de civils parsemant le pays du Feu.
"Adafelabab, le marchand des mers rouges du Suna a été incarcéré pour dix ans pour défauts d'informations ayant pu coûter la vie à des ninjas de Konoha. Ayant des circonstances atténuantes par le fait que ses enfants aient été pris en otages, le conseil a estimé qu'on lui retire la peine de mort pour avoir menti à un village caché." Naruto fut estomaquée de la nouvelle. Elle demanda avec verve sur un sujet qui lui tenait à cœur.
"Et les enfants, que deviendront-ils?" Hiruzen plissa son front et eût soudainement un quinte de toux, Naruto le regardait inquiet en lui tapant le dos. Pour le vieil homme, cette action était à semi-préméditée, ce qu'il allait lui dévoilé n'allait pas lui plaire et un peu d'empathie de sa part l'aiderait à lui faire passer la pilule.
"Ayant été secouru par une escouade de chuunin des ninjas criminels, ils ont été placés dans un orphelinat." Naruto lui tambourina le dos alors, beaucoup moins gentille que sa précédente légère tape.
"Tu sais comment j'ai souffert à l'orphelinat, pourquoi destiner le même sort à d'autres enfants alors que ceci peut être éviter, leur parent est toujours vivant!" Après coup, elle rajouta alors. "Même Haku et Sasuke ont partagés les mêmes douleurs que moi! Toi qui connais la douleur d'être séparé de ses parents, pourquoi alors ne fais-tu pas tout ce qui était en ton pouvoir de hokage pour le libérer!" Hiruzen eût mal au cœur de le lui dire.
"Les enfants seront probablement donnés à des familles adoptives, je n'ai pas le pouvoir en tant que hokage d'intervenir dans les affaires relevant de la gestion des civils, c'est le rôle du Daïmio... La loi est ainsi, et si personne ne la respecte, ce sera l'anarchie. Adafelabab montre l'exemple et..." Naruto l'interrompit en s'exclamant.
"Et probablement également que je ne veux finalement pas devenir ninja!" Dans son éclat, elle y vit la réaction peinée de son grand-père qui lui daigna d'un pauvre sourire à fendre une pierre, celui d'un homme qui se repentait amèrement et qui était brisé de n'avoir pu satisfaire les rêves de sa descendance. Il lui questionna d'une voix rauque.
"Pourquoi es-tu devenue ninja alors, Naruto?" Les yeux de Naruto croisèrent ceux du vieille homme et elle perdit un peu de sa résolution sur sa subite décision. Ayant honte d'elle-même, elle ne lui répondit pas et s'enfuit de la serre dans une de ses cachettes du village. Hiruzen retint d'une main préventive ses ANBU présents de la poursuivre, il voulait au moins la laisser méditer seule sur ses pénétrantes paroles. Le stade des genin était toujours une période difficile pour les ninjas, la moitié des genin désistait en cours de route car ils n'arrivaient pas à supporter la vie du shinobi. C'est pourquoi il était également très difficile de former des ninjas car il était nécessaire que leurs enseignants et sensei aient constamment l'œil sur leur parcours pour les soutenir dans leurs multiples remises en question.
Hiruzen soupira. Il espérait vraiment qu'il arriverait à placer de manière sûr Naruto sur la voie que ses parents auraient souhaiter qu'elle soit, avant qu'il ne dépérisse...
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Sasuke marchait dans sa maison et passait dans chaque coin et recoin où Naruto avait imprégné son odeur. Il était mélancolique, et il regrettait d'avoir agi comme un enfant. Il se coucha dans le lit où lui et Naruto avaient l'habitude de dormir. Il enfonça sa tête dans le coussin où elle déposait sa longue et riche chevelure s'enivrant de sa senteur. Itachi apparut dans le cadre de la fenêtre et regarda les agissements de son frère. Sasuke contempla le plafond sentant qu'il était observé.
"Je suis un idiot n'est-ce pas?" Itachi répliqua avec un sourire mystérieux.
"Et je ne sais pas comment me faire pardonner maintenant." Itachi marcha alors vers lui et s'assit à côté de lui toujours le sourire plaqué sur ses lèvres.
"Ce n'est pas à moi que tu dois poser cette question, fou de petit frère..." Sasuke eût un rire contrit et il méritait désormais cette dénomination que son frère avait coutume d'utiliser.
"J'ai fait le mariole et je l'ai fait pleurer, je l'ai insulté et je l'ai répudié alors qu'elle ne le méritait pas." Sasuke tiqua lorsque Itachi lui envoya un coup de ses deux doigts sur son front.
"Si ce n'est qu'un malentendu, alors rien n'est grave Sasuke. Dans ta vie, tu devras t'attendre à ne pas être toujours en accord avec tes proches. Surtout si tu estimes Naruto comme je le pense, une petite querelle n'est rien face à l'immensité des épreuves que vous avez partagé, ai-je tort?" Sasuke hocha la tête.
"Alors va la rencontrer." Sasuke fixa son frère pantois
"J'ai l'impression d'être un bébé quand je t'écoute, Ni-san." Déclara-t-il, Itachi ria en lui froissant les cheveux.
"Tu es encore jeune Sasuke, et tu seras toujours un bébé pour moi." Sasuke lui cogna son bras affectueusement pour lui prouver le contraire. Sasuke remarqua alors qu'il avait toujours ses bandages sur lui, ainsi que son pantalon blanc élimé. Le rire de Itachi s'accentua en un gargantuesque éclat.
"Bien sûr, je ne t'ai pas demandé d'aller au festival avec cet accoutrement." Itachi lui indiqua de le suivre jusqu'à sa chambre.
Il lui dévoila son garde robe, et il lui conseilla alors sur ce qu'il pourrait mettre ce soir.
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Naruto était rentrée dans son ancien appartement. La poussière qui s'était accumulée depuis des lustres la faisait éternuer. Elle avait rassemblé ses affaires dans une valise. Elle projetait de quitter le village ce soir, une décision prise sur le coup de la colère et sa confusion. Elle appelait en continu son père dans son esprits mais il restait muet à ses jérémiades. Elle ouvrit le tiroir qui contenait ses biens les plus précieux et y sortit le serre tête de sa mère et le fourra dans son sac. Elle prit l'amulette que lui avait offert Kurama et la mit à son cou. Elle s'allongea sur son lit défait avec les draps qui n'avait pas été utilisé depuis deux ans. Vibrante de son surplus d'énergie, elle insuffla inconsciemment son chakra dans le médaillon en mettant sa main dessus. La renarde magnifiquement modelée montra ses crocs et le terrier brilla d'une lumière rougeâtre puis une personne translucide apparut à côté d'elle.
"Pourquoi m'as-tu conjuré?" C'était la voix de son frère, de Kurama, il était dans sa tenue de l'Akatsuki. Naruto sursauta en élargissant ses yeux turquoises, elle avait oublié que c'était l'une des propriétés du médaillon, son frère lui avait dit qu'ils pourraient toujours se rencontrer si elle puisait son chakra dedans. Il avança vers Naruto qui recula, il regarda alors sa valise sur le sol avec des habits sans-dessus dessous et il grimaça, ses moustaches à ses joues lui donnaient un aspect insolite.
"Il est encore trop tôt pour toi de quitter Konoha..." Siffla-t-il doucement, elle était terrifiée par son aspect de démon et sa tenue, elle poussa des cris étranglés. Elle croyait qu'il était venu l'enlever pour la prendre dans son organisation obscure. Elle pleurait de son impuissance. Lorsqu'il fut à un pas d'elle, sa force fluctuant autour de lui, il se pencha vers elle et caressa avec candeur la joue de la jeune fille immobilisée. Il lui sourit étrangement.
"Porte toi bien Naruto! Tu es telle la fleur renfermant ses pétales pour passer l'hiver rude et froid, mais qui au printemps dévoile toute sa beauté et sa splendeur." Il nettoya ses larmes sur sa joue puis il s'évapora en laissant paraitre une fumée bleuté derrière lui, le sortilège était rompue. Elle regardait avec incompréhension l'endroit où avait surgi son frère. C'était bien réel, l'humeur coulante s'arrêtait au milieu de sa joue comme si quelqu'un avait saisi avec un doigt. Elle sentit une présence, Kakashi était à la porte, et la dévisagea avec interrogation.
"A qui parlais-tu Naruto?" Demanda-t-il sincèrement curieux. Elle se pinça les lèvres et referma à double tour sa valise. Kakashi comprit son manège et joua le jeux. Il prit un des sacs parsemant les étagères et le mit sur son dos. Elle le regarda sans voix, il l'aurait dut la réprimander de vouloir quitter le village. Kakashi eût un sourire qui dévoila toutes ses dents à travers son masque.
"Eh bien Naruto, qu'attends-tu, ne sommes-nous pas censés partir?" Dit-il d'une voix enthousiaste en mettant son poing en l'air. Cela la renvoya à la figue l'absurdité de ses actes. Elle rougissait couverte d'opprobre. Il passa la main sur son front en semblant être inquiet.
"De la fièvre Naruto? C'est dangereux de sortir dehors si tu es malade!" Clama-t-il avec un sourire œillé, elle sanglota et se jeta dans ses bras.
"Tu comprends maintenant Naruto?" Elle acquiesça en mouillant de ses pleurs l'uniforme de Kakashi. Elle allait faire une énorme bêtise, fuguant sur un coup de tête, elle aurait non seulement inquiété ses proches mais en plus, le conseil n'aurait pas toléré une telle attitude venant d'elle. Il la consola comme il l'avait tant fait avant. Une présence sûre qui ne s'en irait jamais.
"Bienvenue à Konoha, Naruto Uzumaki." Proclama-t-il d'une voix grave et trébuchante. Elle fut piqué au vif par sa phrase insolite. C'était à elle de l'accueillir pour son retour.
"Désolé Kakashi de te monter ce spectacle à ton retour. Tu m'avais manqué." Il pouffa ce qui détendit d'avantage l'atmosphère. Il prit le serre tête de Kushina puis il shunshin en emportant avec lui Naruto.
Ils apparurent dans une pièce sombre. Naruto avait le tournis en raison de la technique de haut niveau. Kakashi lui fit un sourire malicieux.
"Déshabille toi." Elle ne comprit pas sa phrase. Le sourire de Kakashi lui traversait ses oreilles derrière son masque.
"Déshabille toi!" S'écria-t-il joyeusement. Il la poussa dans une barquette remplie d'eau chaude et il lui enleva tout ses vêtement un à un. Elle se défendait en lui faisant des coups de pied et poing mais il réussit à tout lui enlever exceptée sa culotte au final. Il lui lança un savon dans la figure.
"Lave toi, je ne t'ai pas amené de gâteaux n'étant pas là à tes anniversaires donc je veux rattraper le coup." Il alluma une bougie pendant qu'elle poussait l'eau dans la baignoire en bois. Elle se rendait compte qu'ils étaient à ciel ouvert, dans une sorte de petit amphithéâtre, un grand miroir était posé sur l'une des rares marches. Pendant qu'elle nettoyait son corps, il lui peigna ses cheveux, dénouant ses cheveux enchevêtrés les rendant ondulés et soyeux. Il lui requit de sortir de la cuve et elle se tint nue, frigorifiée par le froid de l'automne et l'eau sur son corps.
"Ferme les yeux!" Lui ordonna-t-il sur son ton de commandant des ANBU dont elle obtempéra. Il la frictionna vigoureusement dans une serviette, enlevant toute l'eau et la rinçant des saletés restantes sur son corps. Après qu'il eût fini de la sécher, elle eût l'impression qu'il lui renfermait une sorte d'énorme couverture sur elle, enveloppant tout son corps menu.
"Lève les bras!" Elle obéit, et il passa ses bras dans la chose dans laquelle il l'habillait. Il renferma une sorte de robe autour de ses jambes, elle sentait le tissu en lin et en coton au contact de sa peau douce par son bain nocturne. Naruto ne sut pas pourquoi il lui offrait un vêtement qui était trop grand pour elle. Il la ceintura d'un drap épais à la taille avec fermeté. Il s'accroupit et lui enfila des chaussettes d'un blanc immaculé et lui mit des sandales oranges à ses pieds. Pour finir, il ceignit le serre-tête de sa mère comme une tiare dans ses cheveux d'or. Il la poussa alors jusque devant le miroir.
"Ouvre tes paupières et admire toi maintenant." Naruto fut éberluée, l'habit de lui allait pas, mais il était magnifique. C'était un yukata (kimono d'été) d'une couleur bleutée avec des étoiles multicolores et des fleurs roses aux manches. Le reste de la toge était d'un gris clair étincelant dans la nuit. Elle avait à la taille une ceinture rouge. Quand elle tourna sa tête vers Kakashi, elle le vit mettre sa main à sa bouche pour cacher ses lèvres frémissantes. Ses cils à son œil gauche était humide, comme s'il l'avait pleuré. Il souffla d'une voix rauque.
"Tu es magnifique..." Il leva sa main jusqu'à son œil en hochant la tête. "Je me souviens encore quand j'avais quatorze ans. Ta mère l'avait mis pour fêter le jour où ton père l'avait mit enceinte, je crois que c'est à ce moment que je suis tombé amoureux d'elle..." Sa révélation prit par surprise Naruto, elle éveillait en lui des souvenirs éteints, les souvenirs d'un passé lointain auquel elle ne pouvait avoir accès.
"Kakashi..." Murmura-t-elle émue mais Kakashi mit son autre main sur sa bouche.
"Chut, laisse moi te contempler." Il leva son propre serre-tête, et révéla son sharigan. Il la scanna intensément, conformant son image enregistré par son œil il y a onze ans de cela. Il posa la main sur ses cheveux.
"Tu lui ressembles trait pour trait, Naruto... Si je teignais tes cheveux en rouge, tu serrais ta mère à l'identique...Si seulement je pouvais..." Chuchota-t-il profondément troublé en prenant une de ses mèches dans sa main qu'il laissa filer. Il passa alors ses doigts sur ses joues et ses moustaches. Il versa une larme rougie de son œil sacrificiel qu'il referma. Il rabaissa son masque et hocha la tête.
"Non, tu es différente Naruto, quoi qu'il arrive. Personne ne pourra la remplacer, comme personne pourra te remplacer toi..." Il tapota sa hanche avec sévérité l'exhortant de partir en lui pointant où était le centre du village.
"Va Naruto! Rejoins tes amis! Ils t'attendent surement..." Naruto courut alors dans la direction qu'il avait indiqué. En cours de route, elle se retourna vers lui et elle remarquait qu'il ne la suivait pas.
"Laisse moi seul Naruto, je dois me collectionner de mes souvenirs..." Elle comprenait son émoi, et elle déserta les lieux.
Kakashi demeurait immobile, des larmes coulaient continuellement de son visage.
"Lin...Obito...Kushina...Minato...Où êtes-vous? Je ne vous vois plus..." Il ne pouvait les voir car ils n'existaient plus.
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Sasuke trépignait sur place. Lui et Itachi attendaient dans un coin isolé de la foule en effervescence par le festival. Ils sentaient que l'aura de Naruto s'approchait à vive allure vers eux et Sasuke s'inquiétait de plus en plus au fil que la nuit tombait et que les astres tournoyaient dans la voûte céleste. Itachi lui avait prévenu que Kakashi avait parlé à Naruto et qu'il y avait plus de soucis concernant leur dispute. Il était même revenu apparemment avec une petite surprise. Il ne manquait plus que deux personnes pour compléter l'équipe sept.
"Suis-je présentable?" Demanda Sasuke pour la énième fois. Itachi soupira et répondit pour la dixième fois.
"Tu es présentable, Sasuke..." Il portait un kimono noir d'encre, ses cheveux été finement coupés, et ses blessures s'étaient complètement refermés. En vérité, il aurait pu faire craquer n'importe quelle fille de sa classe à l'académie avec ses cicatrices et sa musculature sur-développée pour son âge.
Naruto se présenta alors au loin en leur faisant signe de la main. Sasuke eût littéralement le souffle coupé, et un sourire atteignit simultanément les lèvres de Itachi, Kakashi avait bien réussi son coup. Sasuke commença à bégayer lamentablement lorsqu'une Naruto joyeuse les rejoignit. Itachi poussa son frère dans le dos sur la piste de danse.
"Allez, ne sois pas timide!" Ronronna Itachi d'une voix taquine. Sasuke maudit son frère mentalement lorsqu'il arriva à pied joint en face d'elle. Il releva ses yeux vers elle et vit Naruto qui fit un tour sur elle même en mettant ses poings sur sa taille.
"Alors, comment me trouves-tu?" Requit-elle gaiement. Sasuke ne trouvait pas ses mots.
"Tu es..." Il ne termina pas sa phrase et Naruto la poursuivit.
"Sans voix, n'est-ce pas?" Sasuke déglutit et Naruto eût un rire argentin. Elle le prit par la main et elle le mena au centre de la foule pour qu'il puisse danser.
Itachi les regardait s'éloigner de lui satisfait du travail coordonné de lui et son complice. Il sentit une présence apparaitre soudainement à côté de lui dans un tourbillon de vent et d'eau. C'était Haku, il regardait également le couple avec un sourire en coin.
"Tu étais présent depuis le début," dit Itachi sans trahir aucun émoi. Ce n'était pas une question.
"Je n'ai pas à intervenir dans leur bonheur..." Déclara-t-il en réponse. Il plaça sa main en face de sa bouche, et souffla entre ses doigts recroquevillés, ce qui produisit du givre s'envoler et entourer d'une somptueuse aura Sasuke et Naruto, les singularisant dans la masse. Un orchestre éthéré accompagna les pas des enfants qui se retrouvaient finalement. Itachi regarda surpris Haku, il serait toujours stupéfié par les tours que pouvait réaliser le garçon qui n'avait pas moins de quatre ans son âge, même s'il savait qu'il n'avait pas vécu dans le même monde que lui, dissocier de la réalité comme pourrait le dire Naruto.
Le membre représentatif des Hyuuga interpella les deux observateurs de la danse. Soupçonneux, Hiashi activa son Byakugan vers le garçon. Haku semblait purger son vêtement de la poussière imaginaire, imitant l'ancien comportement de Kurama. Hiashi ne découvrit aucunes failles dans l'armure du jeune garçon, fait rare même parmi les ninjas les plus robustes et les plus expérimentés. Il ne lui dévoilait aucuns sentiments, il avait seulement affaire à du vide, à un visage inexpressif, de même pour Itachi. Voyant que le membre représentatif des Uchiwa commençait à activer son kekkei genkai, il annula le sien et leva ses mains dans un signe de paix.
"Je suis juste venu discuter, Itachi Uchiwa." Ledit Itachi escomptait la suite. Hiashi semblait soucieux à propos d'un fait, fait rare.
"Êtes-vous au courant des modifications sur les examens chuunin qu'effectue le Sandaime? Elles ont ni queue ni tête! Il a par exemple recommandé le chef de l'escouade de T&I (Torture et Information) comme principal examinateur de la première épreuve." Haku remercia alors au fond de lui le vieil homme en apprenant ces nouvelles. Il adaptait les examens chuunin pour qu'ils coordonnent en tout point aux images qu'avait montré Kurama, l'aidant ainsi dans sa tâche, cadeau qu'il avait offert en quelque sorte à sa petite fille adoptive. Haku reconnaissait le sacrifice qu'accomplissait le Sandaime. En adaptant la réalité à celle de Kurama, il confondait le plus possibles les deux dimensions, que l'apparition de Kurama dans ce monde avait fait diverger, renouant les deux pour qu'elles coïncident au maximum. C'était un présent inestimable qu'offrait le Kage de la feuille.
Itachi répondit négativement à l'injonction du Hyuuga, et Hiashi soupira déçu de ne pouvoir en apprendre plus. Il dévia son regard sur le couple qui s'élançait sur un stand de ramen.
"Dire que je vous avais proposé une alliance entre nos deux clans en mariant Hinata à votre Sasuke, son influence aurait pu lui être grandement bénéfique. Maintenant, je vois l'intégralité de mon erreur, il est déjà uni à quelqu'un, et même un mariage politique ne pourrait briser les liens que vos deux protégés entretiennent, pardonnez moi d'avoir insister auparavant dessus, seigneur Uchiwa. Je vous quitte et vous souhaite une bonne soirée." Hiashi se courba formellement ayant obtenu ses réponses, et il s'en alla au loin dans la direction de son district. Itachi cette nuit s'était enlevé une épine du pied, deux à vrai dire, avec les problèmes résolus entre Sasuke et Naruto.
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Après avoir manger, Naruto et Sasuke s'enfuirent du regard scrutateur de Itachi pour se retrouver dans l'intimité. Ils avaient pris la sortie de derrière le stand. Naruto avait décidé que l'endroit idéal pour une telle nuit était l'endroit le plus élevé du village, soit les statues des différents hokage existants. Sasuke avait adhéré à sa décision, puis ils partirent dans une course folle en montant de toits en toits et de murs en murs. Ils s'assirent tout d'eux sur la tête du Yondaime, à l'effigie du père de Naruto.
"Quelle soirée magnifique!" Résuma Naruto plein de jouissance en plaquant sa tête sur l'épaule de Sasuke. Ils étaient main dans la mains, leur jambes oscillants dans le vide, assis sur le nez de l'auguste homme qui s'était sacrifié pour le village, admirant les étoiles et la lune. Naruto avait reconnu la bénédiction de Haku pendant la danse, les éléments eux-mêmes semblaient vouloir s'accorder dans le rapprochement des deux. Sasuke demanda alors d'une voix éraillée.
"Malgré tout, tu n'as toujours pas répondu à ma déclaration, Naruto..." Lui souffla-t-il dans l'oreille. Naruto fit la moue en retournant son regard vers Sasuke. Leur nez étaient quasiment collés. Soudainement, Naruto plaqua ses lèvres sur celles de Sasuke dans un chaste baisé, un baisé enfantin, mais qui suffisait amplement pour symboliser leur amour mutuelle l'un pour l'autre. Lorsqu'elle les enleva de sa bouche, elle papillonna ses yeux coquinement en demandant innocemment.
"Cette réponse vous satisfait-elle, Sasuke Uchiwa?" Il fit mine de réfléchir intensément en se massant le menton.
"Pleinement! Uzumaki Naruto..." Rétorqua-t-il sur le même ton, et ils rigolèrent ensembles.
"J'ai si hâte qu'on devienne adulte pour qu'on puisse découvrir ce qu'ils trouvent si drôle à leurs étranges ébats!" Sasuke rougit en dénotant la référence de Naruto aux livres de l'ermite des crapauds. Naruto rougit également lorsqu'elle se rendit compte de l'audace de sa phrase. Elle repensa alors aux raisons de son union avec Sasuke dans l'équipe sept. Elle décida alors qu'elle ignorerait les manigances politiques que pourrait faire le village, qu'elle ignorerait également le fait que le village leur donne sa bénédiction ou non pour qu'ils s'unissent à vie, car tout ce qui comptait était leur bonheur, un immense bonheur qu'ils partageraient pour le reste de leur vie commune.
Dans ses pensées, Naruto savait qu'il manquait une chose pour que la nuit soit inoubliable, il fallait qu'elle le soit, car elle marquait ses réconciliations avec Sasuke, et l'aveu de leur amour réciproque et indestructible.
"Et si on allait rejoindre les autres! Ils doivent commencer à s'inquiéter!" Ils repartirent pour le festival.
Sur le chemin, ils se lancèrent des multiples de défis, tel que foutre le bazar à un maximum de stands, ou traverser le village qu'en ne courant que sur les murs.
Ils rejoignirent au final Itachi et Haku qui étaient comme ils l'avaient deviner en train de manger ensembles telles deux vielles dames, le couple se moqua chaudement d'eux. Le jounin et son comparse leur firent mordent la poussière pour leur moquerie. Naruto les demanda à tous de la suivre. Elle montra du doigt un photo-graphiste qui vendait son commerce sur la place du marché pour des souvenirs.
"Excellente idée!" Commenta Itachi. Le marchand leur dit qu'il leur offrait une photo de groupe gratuite. Itachi haussa les épaules à la manœuvre déguisée du vendeur de s'attirer des clients fidèles. Il savait que le souvenir qu'il allait créer allait être sans prix.
Sasuke et Naruto prirent Haku de part en part par ses épaules et l'obligèrent à se placer devant l'appareil photo avec Naruto à sa gauche et Sasuke à sa droite. Itachi se pointa derrière eux étant plus grand. Le marchand leva un doigt en l'air pour attirer l'attention.
"Attention, je lance la machine à trois." Il lança la minutie avec ses doigts, et un flash aveuglant sorti de la machine. Une photo en couleur émergea de l'appareil et le vendeur confia en riant la photo comique. Haku était accroupi à terre, deux doigts lui faisant des oreilles d'âne, Sasuke était allongé sur le sol avec un pied victorieux de Naruto sur sa tête, et Itachi était prostré en arrière de rire. Itachi paya grassement le vendeur pour en faire plusieurs copies. Itachi en donna une à chaque membre du groupe.
Haku pleura de chaudes larmes lorsqu'il reçut la sienne, et Naruto lui tapa la tête en lui commandant d'arrêter de pleurnicher comme une fillette, à quoi on pouvait le confondre avec son physique anguleux, et sa silhouette androgène. Haku nettoya ses larmes avec un sourire, et fixa la photo d'un œil critique.
'Il manque néanmoins un détail crucial pour la rendre parfaite.' Pensa-t-il ardemment. Il oscilla ses doigts devant la photo, et Kurama apparut dans le cadre, souriant avec une main protectrice placée sur l'épaule de Naruto. L'équipe sept en son entier, une véritable famille comme Haku en avait toujours rêvé.
Haku glissa la photo modifée dans son vêtement la cachant des autres, et celle-ci devint son bien le plus précieux. Ils entendirent alors une explosion au-dessus d'eux, ils levèrent tous la tête vers l'onde éthérée du globe de leur univers.
La nuit resplendissait par les milliers de feux d'artifices cinglant le ciel de leurs myriades de couleurs criardes, signant le lancement des examens chuunin et le départ des ninjas des villages cachés avoisinants convergeant vers Konoha, destinant le verdoyant village de la feuille à un conflit qui embrasera à jamais l'humanité et les arbres de cette cité.
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Fin du chapitre