Kit and fox, version française

Chapitre 100 : Epilogue

Catégorie: T

Dernière mise à jour il y a presque 13 ans

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Epilogue
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Kurama m'a laissé une trace indélébile dans mon âme en me quittant. Ses souvenirs, ceux de mon autre moi, la façon dont il avait modelé mon existence, tout, je dis bien tout provenait de ses actes. Je remarque alors que je tiens ma vie à tous ceux qui m'avaient protégés depuis ma naissance même. Ma mère, mon père, le Sandaime, Kakashi, Itachi, Sasuke et surtout Kurama. Ce bon Kurama, mon frère, mon frère que j'avais tant détesté, je comprends enfin toutes ses actions, bien qu'il est trop tard malheureusement pour m'en apercevoir.
Parfois, dans mes rêves, je me ressasse ses souvenirs, sa vie dans l'autre dimension, et son résiduel mépris pour les humains, pour l'avoir enchainer dans ce cercle vicieux de haine. Je visualise aussi parfois les émotions qui le tenaillaient dans cette existence, tant d'émotions, ce tourment d'émotions, je me demande souvent comment il avait pu vivre avec une telle effervescence, une telle passion dans son sang et également pourquoi ses sensations étaient si fortes. Que cela soit son amour contraint pour moi, sa tristesse d'être séparé de moi alors que je n'étais qu'une enfant, sa peine de ne pouvoir rester à mes côtés, sa jalousie envers Itachi et Sasuke de prendre sa place et sa haine envers les deux Madara pour m'avoir enlevé et enlevée à lui. Peut-être est-ce le fait que son âme ne provenait originellement pas de son corps, et qu'il ressentait en plus fort ce que le commun des mortels en avait quotidiennement l'habitude de ressentir. Je ne le saurais jamais.
Ces temps-ci, le fardeau que Sasuke m'a laissé me pèse, mais je suis contente tout de même, car je sais que je ne suis pas toute seule dans ma retraite. J'ai pris domicile avec mon nourrisson à mon sein dans la maison de Kurama près des ruines de Kiri. Je n'ai pas visité une seule fois l'habitacle où Kurama avait entreposé toutes ses pensées, ses dessins, et ses créations. J'estimais que c'était sa propriété privée, et que je n'avais pas le droit de violer ce qui restait de lui. Bien qu'il m'ait laissé une petite note dans sa chambre:
Mon Cœur, si tu lis ce message, cela voudrait dire alors que j'ai dépéri. Je redoute à cet instant où je t'écris le moment de ma mort, car en moi, je souhaite malgré tout rester en vie. Néanmoins, ceci n'est pas ma pire crainte, ma pire crainte est que je fasse le mauvais choix au moment de ma mort, si tu sais de quoi je parle, déverrouille le sceau qui contient le reste du message.
Le choix de tout me révéler? Imbécile! Tu aurais du me dire avant, et bête comme je suis, je ne l'avais pas remarqué. Pourquoi m'as-tu caché ça Kurama? Pourquoi?
J'avais hésité un moment à ouvrir le contenu, je dois bien l'avouer, j'avais eu peur du contenu du message, car chacun de ses mots me renvoient à ma propre faute, bien que Kurama m'ait dépouillé de tous mes crimes, il m'en reste un qui demeure mortel à mes yeux, c'est de n'avoir pu le comprendre avant. Même durant le voyage succédant à la mort de Sasuke, même pendant que tu étais à mes côté en train de m'apprendre mon ultime technique, je n'ai pu te pardonner, et je me repens désormais amèrement.
Tremblante, j'ouvris alors sa lettre pour moi.
Alors ainsi je n'ai pas pu résister à la tentation, je suis désolé Naruto, sincèrement désolé. Toutefois, je n'ai pas de regrets, car j'ai quand même accompli mon devoir envers toi et ma Lumière, et c'est pourquoi également je ne veux point que tu me regrettes, que cela soit par le temps qu'on n'aurait pu passer ensemble, ou par le fait de n'avoir pu saisir le sens de mes actions. Je veux que tu saches que c'était mon choix envers toi et que tu n'as pas à porter ce fardeau inutile. Je veux que tu vives comme tu avais toujours vécu, parmi les tiens, ceci est ma dernière volonté. Mais rebelle comme tu es, je sais que tu n'écouteras pas les conseils d'un grand frère un peu gâteux sur les bords (rire). Adieux Naruto, je t'embrasse avec toute mon âme, à jamais, mon Cœur.
C'est injuste Kurama! C'est facile pour toi de me dire ça après ta mort, pour que je ne puisse te répondre. Je te battrais bien à mort une seconde fois pour ça! Non, en fait j'aurais sans doute pleurer dans tes bras comme lorsque j'étais une gamine. Non Kurama, je ne puis vivre à Konoha, je ne puis regarder en face le village envers lequel j'avais tant de loyauté alors que ma loyauté devait résider à tes côtés. Et c'est la raison pour laquelle j'habite en ce moment ta maison, que je l'entretiens, pour perpétuer ton souvenir. Tu auras beau dire, dans toutes les lettres que tu pourrais me laisser, mais c'est mon choix, un choix d'adulte, et je suis apte maintenant à en prendre. Je suis une adulte, j'ai grandi, j'ai muri, et je peux protéger ce qui m'est cher désormais. Merci, Kurama.
Arrêtons de palabrer sur ces pensées sombres! Je finirai dépressive si je continue à m'épandre sans arrêt sur le passé. Si Kurama m'a enlevé la capacité de voyager dans le passé, ce n'est pas pour renâcler de telle idées noirs. Pensons plutôt au choses joyeuses! Telles que changer les couches du bébé, lui faire la tété, faire la lessive, faire la cuisine, toutes les petites tâches du quotidien qui vous font regretter le champs de bataille. Je crois bien que je peux vraiment pas m'écarter de ces pensées en fin de compte.
Remontons à la naissance de mon enfant.



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Le poil de Kuji était terne. Il vivait mal le départ de Kurama également, c'était le renard qui fut le plus proche de lui, son véritable frère. Il compatissait avec ma douleur. Je ne lui ai toujours pas pardonné de m'avoir caché la vérité sur Kurama, mais je ne lui reprochais pas ouvertement, car c'était un des seuls ami qui me restait encore, et je ne pouvais plus me permettre d'en perdre plus.
Le jour où j'allais à accoucher, les renards étaient venus à l'intérieur de la maison, il me portèrent alors devant la tombe de mon autre moi, celle de Kurama où j'y avais inscrit son nom, mon épée et la sienne entrecroisée symbolisant notre séparation. Je criais douleur, mais j'étais content d'être enfin parmi ma famille, celle des renards.
Ceux-ci levèrent leur museau au ciel, moi au centre en train d'accoucher. Ils récitèrent un chant nocturne, en hommage à mon frère disparu.
"Entres les tombes innomées, il éleva au centre la pierre de son ami bien aimé." Un tremblement naquit de la Terre, et s'éleva vers le Ciel à leur voix grave et sombre.
"Seul dans sa folie et sa mélancolie, il arriva à protéger son Cœur de son ennemi." Les étoiles tournoyaient alors dans le firmament, réanimant les changements qu'avaient effectués Kurama dans mon monde.
[...] (reste de la mélopée pour Kurama par les renards en fonction de chaque partie du tome 1.)
"Quel est le nom du renardeau à venir?" Questionnèrent les renards en cœur au chœur de la nuit. Je n'ai pas hésité une seconde.
"Kurama!" Affirmai-je dans la douleur de l'accouchement. 'Merci Naruto...' Murmura le Kyuubi, il était heureux que je voue un tel hommage à son image disparue.
Je portais mon bébé à mes bras, coupant le cordon ombilicale qui nous unissait, il avait les cheveux rouges, comme Kurama. Il s'accrochait à mon sein, je crois que je ne l'ai jamais encore lâché de mes bras protecteurs, ne désirant qu'il m'échappe, comme j'ai autrefois échappé à Kurama en me coupant moi-même de lui par ma bêtise et mon imprudence.
Parfois, quand je regarde à l'horizon, je vois le sourire de Kurama dans les nuages, comme s'il serait fier de ce que je suis devenue, l'œuvre de son existence. Des larmes coulent de mes yeux, je n'arrive point à les retenir alors. Ma main? Que fait-elle? Elle se lève, tournoie, danse aux notes du chant des âmes qui accompagne l'histoire de ma vie. Les renards pleurent également, le chant funèbre de leur frère les humanise, non, il les déshumanise, car les humains ne sont pas dignes d'eux, de leurs force, de leur prouesse, de leur adresse, et de leur loyauté envers les leurs. Les humains qui dans leur guerre ont tourmenté Kurama, l'ont obligé à prêcher un Dieu, transformant Itachi en leur messie, et tendis qu'ils condamnèrent mon frère à mort le considérant comme le Diable. Ainsi, je ne leur dois plus rien, j'ai rempli ma fonction en tant que dernière junchuuriki du monde, celle de l'unifier dans la paix et l'harmonie.
Les renards se pressent autour de moi, ils m'accueillent en tant que sœur, héritière de la volonté de mon frère, et gardienne de leur neveu. Les renards ne doivent rendre compte qu'à eux-mêmes car si Kurama m'a bien appris une chose, c'est que les renards n'ont pas de villages.



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Fin de la cinquième partie, fin du tome 1.

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