Naruto et Nanashi

Chapitre 2

Catégorie: T

Dernière mise à jour il y a plus de 8 ans

Naruto Shippuuden hors-série :
Naruto et Nanashi
Chapitre II
 
La pommade piquait et puait. Toutefois, le fait que Sakura pose ses douces mains sur son visage égratigné, Naruto se mit à apprécier son petit séjour à l’hôpital. Mieux encore, malgré l’attaque du Shinobi noir, sa rencontre particulière avec un autre utilisateur de l’élément Fuuton excitait son envie de le revoir. Il était aux anges, et l’esquissait bien… au point que la fille aux cheveux roses se demanda à quoi il pouvait bien penser pour sourire aussi bêtement.
La porte légèrement entrouverte, Tsunade, Shizune et Yamato, le regard espion, se rassurèrent de voir le « couple » peu affecté par la mésaventure de la matinée.
 
Shizune : Ils se portent bien.
Yamato : Sakura à ses côtés, Naruto est l’homme le plus heureux au monde. D’ici demain, il n’y paraître plus. Je suis désolé pourtant de ce qui est arrivé.
Tsunade : Ne t’excuse pas. C’est la faute à Anko. Elle a laissé faire. Mais bon, il n’y a pas eu mort d’homme, alors je ne lui tiendrais pas rigueur.
Yamato : Et la mission ? N’a-t-elle pas pris du retard ?
Tsunade : C’est avant tout de la reconnaissance dans un pays voisin. Il n’y a rien de pressant. Au fait, si les deux tiers de l’équipe 7 est dans la chambre, où est le dernier tiers ?
Yamato : En haut sur la terrasse. Il ne tient pas en place.
 
Tout à fait en rapport avec les dires de son sempai, Nanashi s’entrainait. Sa main gauche couverte de fins bandages car meurtrie par l’Oodama Rasengan de Naruto, le ténébreux ninja vérifiait la bonne récupération de celle-ci. Tenu la tête vers le bas et les pieds vers le ciel, sa main peinait à le soutenir seule. La douleur devenant trop dure à supporter, Nanashi se laissa rouler sur le pavé de la terrasse et, une fois assis, se massa le poignet.
Puis, fouillant dans la sacoche accrochée à sa ceinture, un petit récipient rempli de gélules émergea. Deux d’entre elles avalées de suite, il rangea immédiatement le récipient.
De la contrariété perçue par une légère apparition de ses canines, le jeune homme éprouva un certain malaise. Jusqu’à ce que, d’un coup, il se précipite vers la poubelle la plus proche. Malgré les spasmes engendrés par son estomac pour vomir, Nanashi ne laissa passer que quelques gouttes de salives.
Une fois la crise passée, un mouchoir vint apparaître devant lui.
 
Tsunade : Tiens. Essuies-toi.
 
D’abord hésitant, le jeune garçon saisit le bout de tissus blanc.
 
Tsunade : Au début, tu étais assuré que l’effet des gélules dure plus d’un mois. Maintenant, tu en es réduit à en avaler deux par jour. Le stade de rejet est atteint. Ton corps a commencé à s’immuniser. Sache qu’à l’origine, on utilisait ses gélules comme poison. A forte dose, elles sont mortelles.
Nanashi (rejetant le mouchoir dans la poubelle) : Il est un peu tard pour être maternel, Toubib. J’ai eu mes raisons de ne pas avoir suivi votre traitement. Je n’ai pas plus confiance en vous qu’en Danzo, pas plus qu’à ces deux vieux chnoques du conseil des Anciens. Maintenant que Sarutobi-sama est mort, je n’ai plus confiance en personne, Tenzou-sensei inclus puisqu’il est de votre bord.
Tsunade : Ce n’est pas de ça que je suis venu te parler.
Nanashi : Nous n’avons rien à nous dire.
 
Partant en direction des rebords de la terrasse, les pieds du jeune homme se mirent à brûler. Et, aussi vite qu’une feuille de papier, Nanashi disparut dans les flammes, ses cendres s’envolant dans le vent.
 
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Le lendemain, aux prémices de l’aube, l’équipe 7 se rassembla aux grandes portes du village. Déjà sur place, Naruto et Sakura patientaient. D’abord agacé d’attendre après s’être levé aussi tôt, le garçon au caractère dissipé vit enfin arrivé le nouveau membre provisoire de son équipe. Celui-ci leva une main pour saluer.
 
Nanashi : Yo, blondin.
Naruto : Oh, eh. Ne m’appelle pas comme ça.
Nanashi : Toujours fâcher pour hier à ce que je vois. Ne le prends pas mal, j’ai pour habitude de toujours affronter mes nouveaux coéquipiers pour connaître leurs capacités. Comme tu es Genin, je devais vérifier.
Naruto : Tu ne dois te faire beaucoup d’amis, alors.
Nanashi : Si j’ai une bonne mémoire, toi, tu les perds facilement… tes amis.
 
Piqué dans le vif car en rapport avec Sasuke, Naruto saisit le col du ténébreux Shinobi. Face à face, son regard perça donc les sombres lunettes en visière de Nanashi. La même colère dans les yeux, les adolescents fixèrent, fulminants. Quand d’un coup, saisissant le poignet de Naruto, le ninja noir reprit l’avantage. Son avant-bras comme dans un étau, le garçon aux chevaux jaunes étouffa un râle et perdit son étreinte sur le col de Nanashi.
 
Nanashi : Je comprends que tu sois en colère contre moi. En temps normal, je me serais excusé pour mon attitude d’hier mais…
 
La poigne du ninja noir se resserrant, Naruto commença à gémir. Sakura, effrayée, voulut intervenir mais, d’un geste de main, le garçon blond l’en dissuada.
 
Nanashi : A l’exception de ma propre famille, jamais personne, seul, ne m’a envoyé valdinguer comme tu l’as fait. (Pour preuve, il dévoila sa main gauche bandé). Libre à toi de m’apprécier ou pas. Mais garde ça en tête. Je suis… très fort ! Il est hors de question que je me laisse marcher sur les pieds par un Genin de seconde zone, doublé d’une tête brûlée.
Naruto (sourire au coin) : Toi, tu te surestimé… beaucoup trop !
Nanashi (énervé) : Pardon ?!
 
D’un coup, l’atmosphère se calma. Apparu pile au bon moment, Yamato ordonna le cessez-le-feu.
 
Yamato : Nanashi, lâche-le.
 
Obéissant, le jeune homme s’exécuta. Etant le Sempai de ce dernier, le pauvre capitaine de l’équipe 7 ne se faisait guère d’illusions sur l’ambiance du groupe durant la mission. Cependant, il y avait plus important dans l’immédiat.
 
Yamato : Bon, maintenant que nous sommes tous là, parlons débriefing. (Le trio de jeunes gens porta alors toute son attention sur leur capitaine). Notre mission actuelle se résumera avant tout à de la reconnaissance mais pas dans un territoire que l’on pourrait qualifier sans danger. Nous partons pour le Pays du Riz. (Naruto et Sakura émirent une moue étonnée). Tout les trois, même Nanashi, y êtes déjà allé. Officiellement, le village caché d’Oto (Du son) connaît des conflits internes. Le clan Fuuma y a veillé avec le soutien de Konoha afin de réduire l’influence d’Orochimaru dans ce pays. Il eut… une abdication forcée de l’ancien seigneur féodal. Malheureusement, nous n’avons reçu aucune nouvelle du clan Fuuma depuis près d’un mois. Tsunade-sama nous demande donc de faire un rapport sur cet état de choses.
Naruto : Le clan Fuuma… Hé, ça nous permettra de revoir Sasame !
Sakura : Sûrement !
Nanashi : Ten… euh, Yamato-Sempai, risquons-nous de rencontrer des sbires de vous savez qui ou Lui en personne ?
Yamato : Son repaire dans le Pays du Riz a été détruit, il y a trois ans grâce à Naruto, Sakura et Jiraya-sama. Mais, tu as raison d’être méfiant. Si tel est le cas, nous avons ordre de revenir au village. (Un œil sur Naruto). Evitons les combats inutiles. Compris ?
Le trio : Reçu !
 
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Comme dans leurs souvenirs, le pays du Riz se révéla toujours aussi bon sous le zénith du soleil. La lumière du ciel reflétée à leurs surfaces, les innombrables rizières brillèrent tels des bassins de diamants. Ce qui eut très vite pour effet d’embellir la journée de l’équipe 7, à l’exception du ninja noir qui resta imperturbable à la beauté du panorama.
De leur côté, Naruto et Sakura ne purent que se rappeler, avec nostalgie, des mésaventures que provoquer Ero-sannin lors de leur première arrivée dans le pays. Leur cavalcade pour éviter d’être étriper par les gardes d'une maison de passe aux factures sur-salées. Puis, la conservation se dirigea vers Sasame. Ce qui fini par titiller la curiosité de Nanashi.
 
Nanashi : Qui est Sasame ?
Naruto : Une fille du clan Fuuma. A l’époque, elle cherchait son cousin qui a, malheureusement, allongé la liste des victimes d’Orochimaru.
Nanashi : C’est une personne de confiance, cette Sasame ? Elle ressemble à quoi ?
Naruto : Et bien, c’est une rouquine aux yeux noisette. Très mignonne, il fallait l’avouer.
 
Les ardeurs de Naruto se calmèrent quand Sakura leva un poing extrêmement serré et fébrile.
La discussion n’alla guère plus. Voyant l’apparition d’une rue d’auberges sur la route, Yamato alerta l’équipe.
 
Naruto : Tiens, quand on parlait de la rue d’auberges…
Yamato : Je ne suis pas sûr que ce soit le meilleur endroit pour collecter des informations mais il faut bien commencer quelques parts. La meilleure chose à faire est de se diviser en trois groupes. Naruto, Sakura, vous serez ensemble tandis que Nanashi et moi chercheront de notre côté.
Naruto : (enjoué) Yeah, je serais seul avec Sakura… (Déclic) Euh, attendez ! Capitaine Yamato, vous avez dit « trois groupes ». Ça veut dire que Nanashi et vous serez seuls dans vos investigations. (Yamato acquiesça). (Pointant du doigt avec colère). Eh, mais pourquoi, lui, il devrait être seul ?!
Nanashi : Parce que comme Yamato-sempai, je suis un Jounin. Je suis donc mieux apte à me défendre si je suis pris au dépourvu.
Naruto (énervé) : Qu’est-ce que t’insinue ?!
 
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Bien que cela ait pris un peu de temps, l’équipe 7 se mit enfin au travail… sans vraie hâte. L’allure délabrée des nombreuses auberges ne rassura pas. Calfeutré tous d’un manteau à capuchon afin de ne pas révéler leur fonction de ninja, chacun choisit le bâtiment de leur choix. Naruto et Sakura, courage à deux mains, se lancèrent à l’assaut d’un bar aux Ramens puant la viande pas fraîche. Nanashi, de son côté, alla dans la « maison de l’amour », la maison de passe que Jiraya visita trois ans auparavant avant de se faire courser par des gardes. Tandis que Yamato pénétra dans un salon de jeux.
Celui-ci n’était composé que d’un simple comptoir avec plusieurs petites tables de bois rondes avec deux ou trois pour chaque. Rien que par son simple choix, le capitaine de l’équipe 7 disposait de l’avantage du terrain grâce à l’omniprésence de son élément favori.
Bien que l’air vicieux et sournois, le barman, serviette et verres en mains, fit preuve de politesse envers son nouveau client.
 
Barman : Bienvenue.
Yamato (amical) : Une bouteille de saké, je vous prie.
 
Maintenant assis au comptoir sur le tabouret le plus grinçant et mal fichu qu’il n’est jamais vu, le Jounin au Mokuton, une fois servi, se mit à tailler une bavette avec son serveur.
 
Yamato : Les affaires ne semblent pas prospères. Pourtant, il eut une époque où elle semblait revenir.
Barman : C’est exact. Avec l’abdication de l’ancien seigneur féodal, il eut une bonne période mais…
Yamato : Mais ?
Une voix : Mais, le clan Fuuma n’a pas été capable d’empêcher le retour d’Orochimaru.
 
Un bandeau frontal rayé sorti d’une des poches de son pantalon, un déserteur du village d’Oto fit signe à Yamato de venir à sa table. Etonné d’une telle témérité, le ninja de Konoha accepta l’invitation, emportant sa bouteille de saké et deux verres. Pour preuve de sa bonne foi, il servit un verre à son interlocuteur.
 
Yamato : Je vous l’offre.
Déserteur d’Oto : Je suis le patron de ce salon. Je vous remercie, cependant.
Yamato : J’ignorais qu’il existait des déserteurs parmi Oto.
Déserteur d’Oto : Je me nomme Inari. Et je peux me vanter, oui, d’être un des rares déserteurs d’Oto à avoir fui sans l’aide de Fuuma. Je serais direct. Je sais que vous et les trois gamins êtes de Konoha. Pas de panique, je ne travaille pas pour un autre, juste pour moi-même. Vous cherchez des informations sur les dernières activités du pays. Ou, pour être plus précis, sur les dernières activités du clan Fuuma, vos alliés. Je puis vous aider.
Yamato : Quel est le prix pour vos infos ?
 
Un petit sourire vite esquissé, Inari posa une main sur la table. Puis, le mouvement vif, étala un anneau de cartes à jouer qu’il dressa sur le flanc d’une pichenette sur l’une d’entre elles.
 
Inari : Je suis un parieur. Non seulement je suis propriétaire de ce salon de jeux mais aussi celui de touts les bâtiments qu’on trouve dans cette rue. J’ai tout obtenu en jouant. Mon péché. Les informations que vous cherchez, je voulais donnerai si vous acceptiez un petit poker avec moi.
Yamato : Vous êtes parieur, quel est l’enjeu ?
Inari : Uzumaki Naruto et sa copine. (Le ninja au Mokuton sursauta). Oui, je les connais. L’un est le Jinchuriki de Kyuubi et l’autre est le disciple de la princesse Tsunade. Vendus, vivant ou mort, à la bonne personne, ils peuvent rapporter un bon prix. (Craignant de s’être déjà fait piégé, Yamato ravala sa colère). Si vous êtes resté calme, c’est parce que vous savez que c’est dangereux pour des ninjas de Konoha de débarquer ici sans savoir ce qu’ils les attentent. Alors, une petite partie ?
Yamato : Qu’est-ce qui me garanti que vous n’essayerez pas de me doubler ?
Inari : Vous avez ma parole de parieur et d’ennemi d’Orochimaru.
Yamato : Très bien, mais avant de commencer, battez vos cartes et tirez-en une sans me la montrer.
 
La demande parut étrange aux yeux du déserteur. Toutefois, il ne s’y opposa pas. Les cartes mélangées de trois manières différentes, Inari posa le paquet sur la table et tira une carte.
 
Yamato : Cinq de piques. (Il devina juste). Les dix suivantes sont reine de cœur, deux de carreaux, dix de trèfles, sept de cœur, valets de piques, six de trèfles, as de carreaux, neuf de cœur, reine de trèfles et roi de carreaux.
 
Stupéfait intérieurement, Inari dévoila les cartes, et joignit ses mains, l’air amusé.
 
Inari : Le salon est sous d’un Kekkai (barrière) qui empêche les genjutsus et les techniques par pupilles. Je suis impressionné. A part en ayant une capacité de perception hors du commun, il est impossible de voir les cartes quand je les mélange. Vous seriez une bonne attraction dans une fête, mais je peux simplement battre mon jeu hors de votre champ de vision.
Yamato : Je sais. C’était juste une mise en garde pour éviter que vous trichiez. Gardez cela à l’esprit.
Inari : Bien. Alors jouons avec un nouveau jeu de cartes.
 
Un nouveau paquet de proposer, le ninja de Konoha le vérifia. Le jugeant correct, la partie commença. Chacun détenteur de quatre jetons. Du côté de Yamato, trois jetons correspondaient à Sakura ou Naruto. C’était selon son bon vouloir. Cependant, il n’était pas dupe. Si Inari venait à obtenir au moins deux jetons, il gagnait une personne.
De l’autre bord, le déserteur d’Oto déposa sur la table une carte du Pays du Riz dont les détails géographiques semblaient correspondre aux quelques données que Yamato connaissait déjà.
Mis au milieu de la table, un premier jeton fut parié du côté de Konoha. Inari suivit. Puis, après observation des cartes, Yamato en demanda une. Son opposant en prit deux.
Un moment de réflexion effectué, Yamato renchérit de deux jetons.
 
Inari : Je me couche. Qu’avais-tu ? (Un brelan de cinq apparut contre le carré de deux du déserteur). Joli coup de bluff. Si tu avais déjà un brelan au début, tu aurais dû changer deux cartes au lieu d’une. Ça commence fort. Prochain jeu, deux jetons.
Yamato : Je suis.
 
La deuxième partie tourna en défaveur du capitaine de l’équipe 7. Ne disposant d’aucune main, même après avoir changé quatre cartes, ce fut à son tour de se coucher. L’avantage venait de se renverser. Réduit à trois jetons contre cinq, Yamato chercha la régularité dans le pari.
 
Yamato : Une carte pour deux ninjas hors de prix, c’est plutôt inégale.
Inari : C’est un peu tard pour y penser.
Yamato : Très bien. Alors j’aimerais avoir deux jetons de plus pour moi.
Inari : Pour quel motif ?
 
La manche du bras gauche déchiré, Yamato dévoila son tatouage de l’Anbu un bref instant pour que le barman ne le voit pas. Surpris, le déserteur d’Oto hésita. Et, dans un soupir, donna deux jetons supplémentaires.
 
Inari : Tu joues avec ta vie… j’aime ça !
 
 
A SUIVRE…
 

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