Sasari Uchiwa

Chapitre 258 : Histoire du passé : Isolé du courage

4813 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 28/12/2019 19:45

Cinq ans en arrière


[Il y avait une maison isolée, dans une clairière d’une forêt des terres d’Iwa. Les lieux étaient tranquille, emplie d’une lumière chaude et agréable. La seule chose qui put être entendu était de petits animaux qui vivaient leur vie dans les alentours, rien d’autres.


À l’avant de cette maison, sur une terrasse à l’entrée de celle-ci, attendait deux enfants. Un garçon, fixant vers un sentier de la forêt d’un air un peu inquiet et impatient, et une petite fille, plus jeune que lui, patientant également, mais avec le sourire et de l’énergie à revendre. Pourtant, il n’y avait rien devant, sur ce chemin. Le jeune garçon devait certainement prévoir l’arrivé de quelque chose ou quelqu’un.]


Petite fille : Les oiseaux! Ils n’ont pas faim aujourd’hui, on dirait! Aucun n’est venu prendre les noix que j’aie.


Garçon : … Ça lui prend plus de temps qu’à l’habitude…


Petit fille : Fusazô! Tu m’écoutes!? Les oiseaux ne sont pas comme ça habituellement.


Fusazô : Umeko, tu sais très bien ce qu’ils attendent vraiment. Inutile de forcer les choses.


Umeko : Essais-toi! Ils viendront peut-être! Je suis certaine que oui! * Sourit *


Fusazô : Hmm… passe-moi tes noix alors. Regarde bien.


[Avec plus d’affolement qu’il n’en fallait, la petite Umeko s’empressa d’aller donner toutes les noix qu’il y avait dans le creux de sa main pour les remettre à Fusazô. À son tour, il alla en bordure de plateforme pour tendre les mains hautes et offrir la nourriture. Encore une fois, il fallait patienter… Visiblement, l’un arrivait à être beaucoup plus patient que l’autre, la petite Umeko grouillait sur place à l’envie de voir un oiseau venir se percher sur les mains de son grand frère, mais elle se contenait du plus que possible.]


Umeko (Impressionnée) : Wouha!


[Un premier petit oiseau vint se nourrir dans les mains de Fusazô. Il picora les petites noix pour choisir celle qu’il préférait, et le petit oiseau laissa sa place aux prochains qui arrivaient de plus en plus.]


Fusazô : Pas si fort, Umeko, tu vas leur faire peur. Si tu avais écouté les conseils de papa, tu saurais comment faire. Il faut faire le moins de mouvement possible, rester calme.


Umeko : Mais c’est ce que je fais! Je suis droite * Se met droite * et je suis très calme! Regarde!


[Fusazô ne porta pas vraiment attention à ce que faisait Umeko. Son attention du départ qui n’était porté que sur le chemin était maintenant toute sur les petits oiseaux qui venaient un à un près de ses mains pour voir ce qu’ils avaient à offrir. Il les observait attentivement, comme s’il analysait la toile d’un maitre peintre.]


Fusazô : Ils ne mangent presque pas.


Umeko : Tu vois, je te l’avais dit!


Fusazô : Je crois seulement que ce que je leur donne est de la gourmandise pour eux. On ne devrait pas trop les habituer à les nourrir. Qu’est-ce qu’ils deviendront sans nous?


Umeko : Mais ce n’est plus drôle si on ne les nourrit pas? Et les amis de papa?! Pourquoi il les nourrit eux?


Fusazô : C’est pas pareil, Umeko. Si tu écoutais quand il t’expliquait les choses, je n’aurais pas à te les réexpliquer! Ça fait partie de son travail.


Umeko : Papa, il étudie le bio mémétale.


Fusazô : Le bio mimétisme. * Rit * Ça n’existe pas le bio mémétale.


Umeko : Et c’est quoi le mimitique?


Fusazô (Étonné) : Uh! Eh bien… Te fallait retenir ce qu’il t’a dit.


Umeko (Ricane) : Gnihi! Mais toi non plus on dirait que tu ne sais pas ce que c’est!


Fusazô : Si! Je me sens simplement pas obligé de te l’expliquer.


Umeko (Étonnée) : Eh! Regarde là-bas, la fleur! Je ne l’avais pas vue! Je dois absolument la cueillir pour la mettre dans le bouquet à remettre à papa!


Fusazô : Hum… elle est presque en bordure de forêt… Ton bouquet est déjà très joli, Umeko, tu ne devrais pas le changer davantage.


Umeko : Je vais le chercher! Il est à l’intérieur!


[Aux pas de course, du plus vite qu’elle le pouvait, Umeko entra dans la maison pour aller chercher le bouquet de fleurs qu’elle disait avoir confectionné pour son père. Pendant ce temps, Fusazô revint à la chose qu’il faisait, il observa à nouveau le chemin qui menait à sa maison.


De ce dernier, Fusazô arrivait enfin à y voir une silhouette qui y venait ; un homme adulte. Pas de doute, ça ne pouvait être que lui, son père. La lumière du soleil, traversant les arbres, confirma la chose. Seito, le père de Fusazô et Umeko, était de retour! Ça raviva quelque peu les humeurs de Fusazô qui n’attendait que ça! Seito avait un bon gros sac qu’il trimbalait à son dos, tenu par sa main, à l’épaule. C’était quelqu’un de grand et avec une certaine forme physique. Au vue de l’état dans lequel il revenait, il était partit depuis un moment maintenant.]


Fusazô : Hé hé… enfin… Umeko! Il est là! Dépêche-toi!


[À l’intérieur de la maison, on entendit un vacarme se faire, comme si une bête folle avait été relâchée. Umeko se dépêchait de vouloir sortir! Pas le temps d’attendre pour Fusazô, il voulait aller à la rencontre de son père le plus rapidement possible! Il quitta son poste pour se diriger, avec une marche rapide, vers l’homme qui arrivait.]


Fusazô : Papa!


Seito (Sourit) : Haha! Fusazô!


[Pendant qu’il était dans sa course, alors qu’il n’avait rien vue au départ, une ombre suivait Seito… plus petite. Un animal. Plus il avançait, plus Fusazô arrivait à le distinguer. Un renard, de la taille d’un chien! Il semblait suivre Seito, d’un air un peu dépité et inquiet. Ça ne rassurait pas Fusazô, sa cadence de course s’était diminuée à la vue de l’animal.


De par derrière Fusazô, sa sœur, en trombe, sortie de la maison avec son bouquet de fleurs en main!]


Seito : La voilà, la petite diablesse!


Umeko : Papa!!!


[Contrairement à son frère, même à la vue du renard imposant, elle ne s’arrêta pas et fonça droit en direction de son père, dépassant Fusazô en distance! Seito lâcha son sac au sol pour attraper sa petite et la soulever dans les airs. Les deux étaient visiblement très contents de se retrouver… Fusazô préféra encore garder ses distances.]


Umeko : T’es en retard, papa!


Seito : Désolé les enfants, j’ai un petit contretemps d’une journée. Vous êtes en pleine forme à ce que je vois! Je savais que vous tiendriez une journée de plus!


Umeko : Je t’ai fabriqué ce bouquet de fleur pour ton retour!


Seito : Oh! Il est joli! Ne me dit pas que t’as tout cueilli ça à toi seule!?


Umeko : Bien sûr que oui! J’ai huit ans maintenant papa, je suis plus une gamine!


Seito : Ah ça non! C’est bien vrai! Fusazô, approche, n’ait pas peur! Vient!


Fusazô : Papa… c’est…


Seito : * Dépose Umeko au sol * Ça, c’est mon contretemps d’hier. Comme vous pouvez le voir, c’est un renard. * S’accroupie au niveau du renard, le flatte * Ne vous inquiétez pas, il est inoffensif.


Umeko : Il est si beau et si gros! * Flatte le renard * Son poil, il est mouillé. Qu’est-ce qui s’est passé?


Seito : C’est une longue histoire. Malheureusement, ce petit a perdu sa famille, après du braconnage fait par des imbéciles.


Fusazô : Un petit renard? Il est plus gros que bien des chiens pourtant.


Seito : Approche, Fusazô, n’ait pas peur. Lui aussi a peur dans son état, mais on doit lui montrer qu’il n’a pas à avoir peur de nous.


Umeko : Et il a un nom?! On pourrait l’appeler Miku!


Fusazô : Ça ne fonctionne pas comme ça, Umeko. Il a déjà un nom, n’est-ce pas?


Seito : Normalement, oui, je ne le connais pas par contre. Cette race de renard est un peu particulière. Faites attention à ce que vous pouvez dire ou faire, ils sont plus malin qu’on ne le pense, ils apprennent vite. À vous écouter, il pourrait même apprendre la langue humaine, il vous comprend peut-être déjà, même.


Umeko : Moi, c’est Umeko, Kitsune-san. (Renard) Contente de vous rencontrer!


Fusazô : …


Umeko : Lui, c’est mon grand frère, Fusazô. Je crois qu’il te trouve imposant, mais moi non!


Fusazô (Vexé) : Umeko!


Seito : On devrait rentrer, les enfants. Je n’ai pas mangé depuis que j’ai repris la route ce matin. On va se faire un bon repas pour ce soir!


Umeko : Oui, super!


[Le retour de Seito était grandement apprécié des enfants. Leur père avait dû partir pour quelques jours, les ayant laissé seul à eux même durant ce moment. Ce n’était pas la première fois que Seito devait s’absenter durant une période, mais ses obligations le forçaient à devoir s’absenter par moment et ils ne pouvaient amener ses enfants avec lui, ce qui serait trop dangereux pour eux. Fusazô et Umeko avaient appris à s’y habituer depuis que leur mère n’était plus de ce monde.


Le temps que Seito puisse déposer ses choses et en préparer d’autres, le soleil n’était déjà plus à l’horizon. La seul chose qui éclairait maintenant dans cette forêt était les plusieurs bougies et lampes allumées un peu partout dans la maison. Le père de Fusazô et Umeko avaient préparé un repas digne de ce nom, prouvant qu’il avait un certain talent dans le domaine. Ils étaient tous assit autour d’une table à déguster et à parler.


Pendant ce temps, le renard, était allongé à l’extérieur, seul.]


Umeko : Fusazô n’est pas aussi douée que toi pour la cuisine, ça c’est certain!


Fusazô (Embarrassé) : J’essaie de faire la purée que maman nous faisais… mais j’ai du mal à me souvenir de la recette.


Seito : À ton âge, aussi mauvaise que puisse être ta purée, Fusazô, j’étais deux fois pire que toi! Hahaha! Avec le temps, tu deviendras aussi doué que ta mère pour la faire, tu verras.


Umeko : Dit, papa! C’est quoi la bio mimétite?


Seito : Le bio mimétisme, Umeko, retient le bien. Ce sont les recherches que je fais, tu vois!? Mon voyage que je viens de faire, une partie de celui-ci consistait justement à faire ces recherches. Pour faire simple, j’étudie les animaux pour tenter de les imiter.


Umeko : Les imiter? Comme voler tel un oiseau, c’est ça?


Seito : Je vais te donner un exemple. D’autres chercheurs, comme moi, on put examiner attentivement comment les termites fabriquaient leurs nids. Les chercheurs se sont inspirés de la fabrication de ces nids pour construire certains bâtiments de la même façon, en Iwa!


Fusazô : Vraiment? Et pourquoi?


Seito : Ces chercheurs ont observé qu’il y avait une conservation d’une température stable dans tout le nid et c’était grâce à la manière dont les termites construisent leurs nids. Comme ça, c’est plus facile de réguler la température dans nos structures à nous.


Umeko : C’est tout?! On ne peut pas voler?


Seito : Il va falloir attendre encore un peu, mais il y a plusieurs choses à observer chez les animaux qu’on ne se doute même pas!


Fusazô : Et toi? Qu’est-ce que tu étudies?


Seito : Moi? Eh bien, je suis ninja avant tout, vous le savez? Qu’utilisent les ninjas essentiellement?


Umeko : Des armes!


Fusazô : Du chakra.


Seito : Vous avez tous les deux raisons, mais je m’intéresse davantage au chakra, bien trouvé, Fusazô. Le chakra est une composante essentielle chez les ninjas, mais les hommes ne sont pas les seuls à pouvoir manipuler le chakra, vous savez? Certaines bêtes ont un talent particulier avec le chakra et on doit s’en inspirer. Comme par exemple, il y a quelque chose que l’on appelle le senjutsu. C’est un chakra tout particulier que les humains ne se savent pas se servir, mais que certains animaux arrivent à maitriser parfaitement. Un chakra bien plus puissant que celui que nous produisons.


Umeko : Notre chakra n’est pas assez puissant?


Seito : C’est un peu compliqué pour une petite fille de ton âge. * Sourit * Peut-être qu’un jour, je te montrerai un peu plus comment utiliser le chakra, comme ton frère.


Umeko : Je suis plus une petite fille, j’ai huit ans maintenant!


Seito : Ça me fait penser! Dans une région plus reculée, il y avait une serre bien particulière construite par des chercheurs d’Iwa. Tu sais ce qu’ils étudiaient? Des papillons! Des milliers de papions. Ces petites bestioles avaient une affinité toute particulière avec le chakra. Je ne sais pas s’ils travaillent toujours là-bas, mais un jour, je vous emmènerez voir ça!


Umeko : J’espère qu’ils seront beau au moins, ces papillons, papa!


Seito : Ils doivent l’être, c’est certain.


Fusazô : Qu’est-ce que tu faisais d’autres, papa, pendant ce voyage? C’était une mission?


Seito : En quelque sorte, oui. J’étais sur une piste pour un autre des fameux parchemins dont je vous ai déjà parlé.


Umeko : Le panda Daiki, c’est ça?!


Seito : C’est exacte! Malheureusement… il n’y avait rien au bout du compte. Ça me fait mal de le dire, mais je suis presque rentré bredouille. Un jour, j’arriverai à avoir ce parchemin et je pourrai faire cette invocation.


Umeko : On pourrait souhaiter la paix dans le monde!


Fusazô : C’est trop commun comme souhait. Personne ne l’a jamais vraiment vue ce panda, c’est peut-être qu’une simple légende après tout.


Seito : Mon premier souhait n’est que de l’invoquer. On dit que c’est l’invocation ultime! Je veux voir à quel point il est gros! Je veux pouvoir l’étudier pour comprendre le mystère derrière tout ça!


Umeko : Tu souhaiterais quoi, toi, Fusazô?


Fusazô : Moi? Hum… Je voudrais que papa apprenne tout sur ce qu’il cherche à propos du chakra et qu’il me l’enseigne.


Seito (Sourit) : J’apprécie, Fusazô, vraiment. Maintenant que je suis de retour, je vais pouvoir recommencer ton entrainement, qu’en dis-tu?


Umeko : Tu vas m’apprendre à moi aussi?


Seito : Hmm… Fusazô à commencer à apprendre à ton âge environ. Ce n’est pas un jeu, par contre, Umeko. Si tu désires t’entraîner toi aussi, tu devras être sage et attentive. Les ninjas utilise de kunai, des épées, des bombes et toutes sortent d’autres armes… c’est loin d’être un jeu.


Umeko : Je veux essayer!


Seito : J’aime ton esprit, Umeko. * Sourit * Il y a moyen que tu puisses devenir une bonne kunoichi.


Fusazô : Au fait, où est passé le renard?


Seito : Dehors… Cet environnement est nouveau pour lui et il est seul, face à nous. Il doit encore s’apprivoiser à notre présence. Il a peur.


Umeko : Fusazô aussi a peur!


Fusazô : Non! C’est pas vrai!


Seito : Il ne doit pas avoir mangé depuis un moment, à vrai dire. Tu pourrais lui apporter un peu de notre repas. Il se sentirait peut-être mieux.


Fusazô : Hum…


Umeko : Hihi hi… Je peux y aller moi!?


Fusazô : Non, je vais y aller!


Seito : Si tu t’intéresses toi aussi aux animaux, Fusazô, il faut t’habituer à leur présence. Tu verras, ce renardeau n’a rien de menaçant.


[La soirée, tirant vers sa faim, plutôt que de complètement perdre les restes de nourritures que la petite famille n’avait pas mangées, ils regroupèrent tous ce qui était encore mangeable pour en faire un semblant de repas. Fusazô voulait vraiment le faire, il s’était intéressé de l’état de l’animal, mais une fois rendu devant la porte ouvert, dehors, il faisait déjà très sombre, voir complètement noir. Ç’avait moyen de filer des frissons au jeune garçon, il était dans l’inquiétude maintenant.


Fusazô affronta ses peurs et mis un premier pied à l’extérieur… Il s’en soulagea qu’il ne lui ait encore rien arrivé jusqu’à maintenant. Un à un, Fusazô était enfin complètement à l’extérieur, sur le petit chemin menant à sa maison. Vers la forêt, il ne voyait rien du tout, la lumière qu’émanait sa maison n’était pas assez forte pour éclairer jusqu’à cette distance. La lune était absente, il n’y avait que le ciel remplie d’étoiles. La nuit rafraichissait l’air, ce qui n’aidait pas pour les frissons du garçon. Tout ce qu’avait Fusazô dans les mains était une assiette remplie du repas à donner et une lampe torche pour éclairer un peu à ses pieds.]


Fusazô : Hum… j’ai… je t’apporte à manger. * Bouge la lampe torche de droite à gauche * Tu es toujours là? Ki… Kitsune-san? Tu m’entends?


[Fusazô fut pris d’un premier sursaut lorsqu’il entendit de l’herbe bouger! Il braqua la lampe torche en direction du bruit, mais trop nerveux, Fusazô ne voyait rien! Il n’y avait rien dans cette direction. Il eut un premier pas de recule vers la porte de sa maison…]


Fusazô : Papa… papa m’a dit que vous étiez malin, les renards… Tu comprends ce que je dis n’est-ce pas?


[Un autre bruit d’herbe pétrifia Fusazô au point où celui-ci en échappa sa lampe torche! Le stress en lui augmentait, il ne voyait nullement ce qui venait vers lui, il devait absolument reprendre sa lampe torche! Le garçon ne voulait pas faire tomber l’assiette non plus, alors, malhabile, il s’essaya à plusieurs reprises pour reprendre sa lampe, balayant sa main au sol.


Le son s’approchait et plus c’était près, plus Fusazô faisait valser sa main rapidement pour mettre la main sur ce qu’il voulait! Sa respiration augmentait encore, ses yeux allaient dans tous les sens pour espérer voir quelque chose malgré l’absence de lumière… Il mit enfin la main sur la lampe torche et d’un coup la braqua devant lui!


Le renard était droit devant lui! Fusazô n’en poussa aucun cri, mais la peur était totale en lui. Il se releva très rapidement, mais aussi maladroitement, au point d’en échapper l’assiette face contre sol. Il n’en n’avait plus rien à faire. Fusazô prit ses jambes à son cou pour fuir vers sa maison! Il était encore plus rapide que sa jeune sœur courant pour aller chercher son bouquet de fleur!... Toute cette agitation avait également effrayé le renard, sans pour autant le faire fuir réellement. Même si la nourriture était renversée au sol, il restait quelques morceaux encore comestibles pour lui, et au vue d’une certaine faim qui s’était créé il y a quelques heures de cela, le renard ne voulait pas passer à côté.]


___________________________________________________________________


Le lendemain


[À nouveau, en cette nouvelle journée, le soleil était de sortie gêné d’aucun nuage. Seito voulait profiter de cette journée le plus tôt possible. Le vent était léger, les fleurs autour offraient un parfum agréable et malgré un automne qui tirait vers sa fin, il faisait tout de même chaud encore à l’extérieur. Seito se promenait dans sa clairière avec une tasse de thé chaud en main, contemplant la nature qui s’offrait devant lui.


De justesse, Seito s’empêcha de faire un pas de plus! Son regard avait accroché sur quelque chose au sol. Une assiette renversée et des morceaux de nourritures répandus. Le père de Fusazô et Umeko comprit rapidement de quoi il s’agissait. Heureusement, le renardeau avait pu manger un peu de ce repas qui était tombé, mais il comprit que son fils avait pris peur et c’était probablement la raison du pourquoi il était rentré sitôt la veille.


Plus loin, Seito pouvait voir le renard, qui était toujours dans les parages, légèrement à l’écart de la maison, dormant sur l’herbe. Seito ne fit rien de plus pour le moment, voulant finir son breuvage et profitant de cette matinée agréable.


Plus tard, comme l’avait voulu Fusazô, la petite famille entière sortit à l’extérieur pour un entraînement ninja. Surtout Fusazô était celui visé par cet entraînement, Umeko ne faisant qu’assister pour le moment. Le renard était maintenant éveillé, mais toujours à l’écart, s’occupant lui aussi d’observer les humains.]


Umeko : Fusazô! Je ne comprends pas, pourquoi tu es si craintif envers Kitsune-san? Il n’a rien de menaçant pourtant!


Fusazô : J’ai… je n’ai eu qu’un instant de frayeur, c’est tout… il faisait noir et…


Seito : Il est encore tôt pour t’y faire encore complètement, mais la noirceur est une donnée importante dans le monde ninja. Nous sommes des agents de l’ombre en premier lieu.


Fusazô : …


Seito : Mais je ne crois pas que la noirceur soit ton point faible. Je sais que comme moi, tu veux devenir un maitre invocateur, n’est-ce pas? Ce renardeau pourrait être une opportunité idéal pour toi dans cette voie, il serait certainement un compagnon digne de ce nom.


Umeko : Qu’est-ce que tu sais invoquer, toi, papa?!


Seito : Habituellement, les ninjas n’invoquent qu’un seul animal, mais tu vois, ton vieux père est un expert dans le monde animalier. Je peux invoquer plusieurs choses, tu sais? J’ai des parchemins me permettant de faire amener des buses pouvant scruter les environs de leurs regards, j’ai passé des contrats avec d’autres pour me prêter main forte durant mes combats, des grands et de petits animaux!


Umeko : Wouha!


Seito : Hmmm… Fusazô, si tu n’es pas encore tout à fait à l’aise avec des animaux de la taille de ce renard, je peux te présenter plus petit si tu le désires.


Fusazô : Je ne suis pas aussi doué que toi pour les animaux, papa. On pourrait s’entraîner à autre chose?


Seito : Tu n’as aucune raison d’avoir peur. Regarde bien. * Exécute des mudra * Kuchiyose no jutsu!


[Face à ses enfants, Seito invoqua quelque chose de minuscules! Sur le coup, Umeko chercha du regard pour savoir ce qu’avait vraiment invoqué son père, ne voyant aucun animal devant lui. Fusazô avait pourtant vue lui. Il ne savait pas ce que c’était, mais ça entrait certainement dans la catégorie des insectes. La petite bestiole se posa sur la paume de la main de Seito.]


Fusazô : C’est une guêpe?


Seito : Bien vue. Comme tu peux le constater par sa couleur, c’est une guêpe noire. Je crois que celle-ci s’appelle Machi.


Umeko : Oh! Je ne m’attendais pas aussi petit!


Fusazô : Oui, moi non plus. Je ne me doutais pas qu’il pouvait y avoir ce genre d’invocation.


Seito : Machi est encore jeune, mais elle entre maintenant bientôt dans sa phase adulte. Machi fait aussi partie d’une race particulière de son espèce. À côté d’une guêpe adulte, notre renardeau là-bas fait tout petit. Ce sont des guêpes immenses, mais les larves naissent toute petite. Avec le temps, celle-ci deviendra certainement aussi grande que les autres.


Umeko : Pas croyable! Et elle aussi parle?


Seito : Pas encore, elle est trop petite pour qu’on puisse l’entendre, mais ne t’inquiète pas, Machi est déjà bien habituée à présence humaine. Elle comprend peut-être même déjà ce qu’on raconte en ce moment… Tu veux la tenir, Fusazô?


Fusazô : Hum…


Umeko : Dit oui!


Fusazô : D’accord.


[Étonnamment, sans que Seito n’ait eu à faire quoi que ce soit, Machi avait compris ce qu’elle devait faire et s’envola directement dans la direction de Fusazô. Sur le coup, le jeune homme n’était pas totalement confiant, mais il offrit sa main tout de même pour voir qui allait se produire. Comme voulu, Machi s’apposa maintenant dans la main de Fusazô. La voir dans sa main, ainsi, fut suffisant pour le détendre. Il l’observait déjà attentivement.]


Seito : Ce sont des guêpes assez combatives ayant un puissant venin. Même à sa taille, elle est l’ennemie numéro un des araignées, qui sont souvent plus grandes qu’elle a cet âge. C’est un compagnon à ne pas sous-estimé. Et aussi…


[Sans prévenir, d’un élan franc et sans crainte, Seito frappa de sa main dans la main de son fils, là où se trouvait Machi!]


* Étonnement de Fusazô *


Umeko (Surprise) : Papa!? Mais pourquoi?!


Seito : * Pointe du doigt * Elles sont aussi incroyablement rapide. * Sourit * Je n’ai pas réussi à la voir se déplacer. Si elle vole dans tous les sens devant moi, ainsi, c’est qu’elle doit être vexée, mais elle sait très bien qu’elle n’a eu aucune difficulté à s’esquiver de ce coup.


Fusazô : Elle est impressionnante.


Seito : Tu sais, toi aussi tu pourrais être capable de l’invoquer. Il est peut-être un peu tôt, mais…


[Encore une fois, Seito exécuta une série de mudra pour faire apparaitre un parchemin bien imposant aux yeux de ses enfants! Ça n’avait rien à voir avec les parchemins habituels que Fusazô et Umeko avaient déjà pu voir. Leur père l’ouvrit. Une série de nom était inscrit et des empreintes de doigts étaient apposées tout juste dessous les noms. Le nom de Seito Yono était lisible et tout juste avant, un autre prénom aussi accompagné du nom Yono.]


Umeko : Ton nom est écrit! Et celui de grand-père aussi!


Seito : C’est un parchemin pour passer un pacte avec certains animaux. Un pacte permet d’invoquer un animal voulu n’importe quand sans parchemin d’invocation, seulement à l’aide ton chakra! Ça montre que cette personne sait faire confiance envers son invocation et inversement, car évidemment, l’animal pourra aussi téléporter son invocateur. Mon père m’a fait passer ce pacte à l’âge de douze ans, mais il m’a fait écrire mon nom sur ce parchemin à ton âge, Fusazô.


* Étonnement de Fusazô *


Seito : Qu’en dis-tu? Le pacte ne sera conclus que lorsque tu apposeras tes empreintes de doigts sur ce même parchemin, mais pour le moment, tu peux écrire ton nom. Ce serait un début.


Umeko : Je peux le faire moi aussi?!


Seito : Hmm… Tu sais écrire ton nom?


Umeko : Mais bien sûr que oui! J’ai huit ans maintenant!


Seito : Seulement si ton frère accepte de le faire dans ce cas. Je ne t’oblige à rien, Fusazô, tu es le principal concerné dans cette décision.


Fusazô : Je vais le faire. Je vais écrire mon nom.


Umeko : Oui!


[Avec une plume et de l’encre, Fusazô se mit à genou face au grand parchemin devant lui et s’apprêta à écrire son nom. Il mit un temps pour réfléchir, comme si cette signature allait être le début de quelque chose, le début d’un apprentissage et d’aventures. Il regarda ensuite le renard au loin, toujours les regardant d’un œil curieux. Plus confiant maintenant, hiragana après hiragana, il écrivit son nom en entier sur le parchemin : Fusazô Yono.]


Fin du chapitre 258

Laisser un commentaire ?