LE TRIANGLE DE KONOHA (Kakashi x OC x OC)
Chapitre 20 : La douceur du ninja copieur
3470 mots, Catégorie: T
Dernière mise à jour il y a 28 jours
Chapitre : La douceur du ninja copieur
Lorsque nous arrivons devant leur chambre, nous trouvons Kakashi en train de lire dans son lit. Il a l’air calme, son visage est serein, Rinko le connait bien.
- Je viens dans ta chambre ? demande Rinko.
- Plutôt comme hier soir, je vais prendre un bain je pense, j’ai vu qu’il y avait un bassin dans ma salle de bain…réponds-je.
- Je peux aussi prendre le bain avec toi, claironne-t-il joyeusement.
Je rougis un peu, il n’est pas loin de m’avoir vue complétement nue, mais je n’en ai pas envie.
- J’ai envie d’être seule… avoue-je du bout des lèvres.
- Oh allez… dit-il avec une moue triste.
- Ne sois pas lourd Rinko, elle t’a dit non, lance Kakashi sans lever le nez de son livre.
- De quoi tu te mêles toi ! lui répond Rinko en riant.
- Je t’empêche d’encore passer pour un « mufle » si j’ai bien compris, répond-il tranquillement.
Ça me fait sourire, il a retenu l’information et en joue, c’est mignon.
- Je vais aller lire un peu, prendre un bain et ensuite si tu veux me voir, tu pourras venir un petit coup, dis-je gentiment.
- Tu refuseras encore que je dorme avec toi ? demande-t-il en me sortant sa tête de chien battu.
- Oui, dis-je en tapant son nez du bout des doigts.
- Mais on s’est à peine vu aujourd’hui…
- Tu plaisantes ?! On vient de passer la soirée ensemble, m’exclame-je.
- On s’est simplement vu deux heures au restaurant, dit-il plus sérieusement.
- Euh…
Je me rends compte que c’est vrai et j’ai un peu honte de ma sauvagerie.
Kakashi pose son livre sur son ventre :
- Rinko a un besoin maladif d’être constamment avec quelqu’un au cas où tu ne l’aies pas remarqué, lance-t-il.
- Dur d’imaginer que tu le supportes alors, réplique-je.
- Dur d’imaginer que tu le supportes aussi, rétorque-t-il.
- Et bien c’est parfait, on se partage la garde. Ça nous laissera des temps morts, réponds-je en riant.
Il rit un peu à son tour.
- Non mais, ça va vous deux ? Soit vous vous engueulez soit vous vous liguez contre moi ? plaisante Rinko.
- Il faudrait savoir, je croyais que tu voulais que je m’entende avec elle, dit Kakashi.
- Bien sûr, liguez-vous il n’y a pas de problème, j’ai le dos large, répond-il tout de suite avec un grand sourire.
- Bon, je vous laisse entre hommes !
Je fais volteface mais Rinko m’attrape :
- Tu ne m’embrasses pas ? demande-t-il en fronçant les sourcils, étonné.
- Euh… si, me rattrape-je.
Je pose rapidement un baiser sur ses lèvres, gênée par la présence de Kakashi, avant de filer dans le couloir.
*
Après avoir passé un petit temps seule dans ma chambre, je juge qu’il est suffisamment tard pour aller prendre mon bain avant de me coucher.
J’attrape ma trousse de toilette et je file dans le couloir joyeusement. « Ma » salle de bain est en face de ma chambre et nous sommes à l’extrême bout du bâtiment tandis que la salle commune est de l’autre côté, donc je suis carrément tranquille.
J’entre rapidement mais quelque chose est bizarre. La salle de bain est comme embuée et je comprends que quelqu’un vient d’y prendre sa douche, ce qui m’étonne carrément puisque tous les garçons ont décidé de me la laisser d’un commun accord.
Ça remet carrément en question cette histoire de bain, hors de question que je prenne le risque de me faire voir par celui qui vient de se doucher.
- Tu pourrais frapper, lance Kakashi depuis les douches, de l’autre côté du mur en pierre.
- Non mais je rêve ! C’est toi en plus ! m’écrie-je.
Evidemment que c’est lui, je ne sais même pas pourquoi je me suis posé la question. Il n’y avait forcément que lui pour n’en faire qu’à sa tête à mon détriment.
- Sors ! Je suis en serviette, râle-t-il.
- Hors de question, tu n’as rien à faire là, vous étiez d’accord pour me laisser cette salle de bain, grogne-je.
Il passe alors le coin du mur et je manque de tomber à la renverse lorsque je le vois à moitié nu. Son corps est absolument… sublime. Il n’y a pas d’autre mot, chacun de ses muscles est visible, tracé. Des cicatrices le parsèment, presque invisibles, mais témoignant de ses combats tendus, et c’est foutrement sexy. Ça exprime son côté guerrier et j’adore ça bon sang…
Ça le rend presque inquiétant, menaçant, c’est dingue comme ça peut me plaire, je n’en reviens pas moi-même.
- Je n’ai rien dit du tout moi, j’étais avec toi et Minato au bâtiment principal. J’aime ma tranquillité, alors je ne risque pas de cracher sur une salle de bain désertée, râle-t-il en approchant.
Je suis déçue, il a déjà remis son masque et son bandeau, j’ai envie de le voir, de le voir vraiment. Bon sang, qu’est-ce que j’aimerais le voir sans ses foutus bout de tissus, il est trop beau, trop sexy, cet homme a été créé pour me tenter ce n’est pas possible.
Quand je pense que je n’ai jamais vu son regard au complet. Je n’ai aucune idée d’à quoi il ressemble, je sais qu’il est l’homme au sharingan, mais je n’en ai jamais vu de près, je ne sais même pas si son œil est noir ou rouge. Sasuke possède des sharingan et ses deux yeux étaient noirs, normaux. Pourquoi le cache-t-il ?
Mon dieu, je crève d’envie de voir ses yeux.
- Allô ? demande-t-il.
- Quoi ? couine-je comme s’il avait pu entendre mes pensées.
- Je ne sais pas, tu ne réponds pas… dit-il en haussant le sourcil.
- Je … je ne sais même plus ce que tu m’as dit, bafouille-je.
- Vraiment ? Tu te sens bien ? s’inquiète-t-il presque.
- Très bien, rhabille-toi, lâche-je en baissant les yeux.
Il passe à côté de moi et je l’observe se diriger vers ses affaires que je n’avais pas vues. Il est trop attirant, il m’attire comme un moustique par la lumière, j’ai envie de caresser son corps avec ardeur et je frissonne toute seule en repensant à notre contact.
J’imagine sa peau chaude sous mes doigts, ses muscles tendus…
- Tu comptes me regarder me changer ? ronchonne-t-il.
Je rougis comme une dingue, honteuse.
- C’est ma salle de bain, siffle-je avec colère pour sauver les apparences.
Son visage se durcit et je sais qu’il va me répondre avec panache mais sa phrase d’il y a deux minutes me revient alors en tête et je réagis au quart de tour :
- Je me fiche que tu aimes ta tranquillité ! Je suis une femme, et c’est vraiment appréciable et important de me sentir en sécurité dans ma salle de bain ! dis-je vivement.
Son visage change complétement, il passe de sa tête colérique à une petite mine défaite. Je crois que mon argument l’a vraiment impacté :
- Je te dérange vraiment ? demande-t-il d’une voix tout à coup douce comme du velours.
- Quoi ? m’étonne-je de son revirement d’humeur.
- Je peux comprendre, je ne voulais pas que… que tu aies peur ou je ne sais quoi. Je ne pensais pas que ça te ferait craindre pour ta sécurité, mais c’est vrai qu’en tant qu’homme je ne pense pas automatiquement à ça alors je n’ai pas vu le mal. Mais évidemment que je ne viendrai plus si tu t’inquiètes. J’espère que tu sais que je ne toucherais jamais contre ton gré ou ce genre de chose, ajoute-t-il.
Il a l’air perturbé comme rarement, toute son attitude est transformée pour me rassurer, je le vois bien. Il tend même les paumes un peu en l’air, comme en reddition.
Je rougis encore, me sentant coupable de l’avoir mis dans cet état et je détourne le regard honteusement :
- J’ai exagéré. Je sais bien que tu ne me ferais pas de mal Kakashi, je voulais juste te faire réagir, excuse-moi.
- Tu es sûre ? Tu peux me dire la vérité tu sais, vérifie-t-il quand même.
- Mais oui, je te jure. Tu m’as juste agacé.
- Alors va te faire voir ! dit-il en riant soudain.
Je repose vivement mes yeux sur lui, vexée :
- Alors toi aussi ! Et sors de ma salle de bain ! Et habille-toi, qu’est-ce que tu fais encore en serviette espèce de pervers !
- Pervers ?!
Il éclate encore de rire, il rit comme un dément et je regrette à mourir qu’il porte son masque sans lequel je sais que je verrais ses petites fossettes adorables. Il pose une main sur son ventre et rejette la tête en arrière, ça me rend heureuse, j’ai envie de rire avec lui mais je me contente de le couver des yeux.
- Je ne vois pas ce qui te fait rire à ce point, dis-je en me retenant de sourire.
- Tu me traites de pervers, moi ? Alors que tu sors avec Rinko ! C’est vraiment la meilleure de l’année celle-là.
Je rougis de plus belle en mordant mes lèvres, ne sachant plus si je veux m’enterrer vivante ou éclater de rire avec lui.
- Il n’est pas si pervers, le défends-je mollement.
- Tu te moques de moi ? demande-t-il en essayant de retrouver son sérieux.
- Non…
- C’est que tu le connais moins bien que moi alors, dit-il.
Sa remarque me blesse, je n’apprécie pas qu’on me jette à la figure les actions passées de Rinko. Il est tellement différent de moi là-dessus, je me sens déjà assez nulle toute seule comparé à lui sans que les autres le soulignent.
Je me dirige vers un miroir et pose ma trousse sur le lavabo avant d’en sortir mes affaires précautionneusement en retenant mes larmes. Je ne sais pas pourquoi j’ai envie de pleurer, je suis complétement chamboulée en ce moment.
Lorsque je redresse la tête, j’ai un sursaut violent lorsque je tombe sur le reflet de Kakashi, littéralement collé à mon dos.
- Ça ne va pas ? murmure-t-il alors avec sa voix la plus douce et la plus gentille.
J’ai l’impression de retrouver le Kakashi du premier soir, celui avec lequel j’ai passé une partie de la nuit absolument géniale et ça suffit à faire glisser les larmes de mes yeux :
- Hanako … excuse-moi, souffle-t-il.
Je me retourne pour lui faire face et constate qu’il a enfilé un short noir entre temps, mais mes yeux se fixent sur son torse nu.
- Ne t’excuse pas, tu as sans doute raison, dis-je d’une petite voix.
- C’est à cause de ce que j’ai dit sur Rinko ? demande-t-il doucement.
- Oui… je…
- Il n’a pas été correct avec toi ? s’inquiète-t-il malgré son air vraiment étonné.
- Si, ce n’est pas ça, explique-je du bout des lèvres.
Je glisse mes yeux sur son torse sans gêne, de toute façon c’est ce qui est à hauteur de mes yeux alors à quoi bon me priver, et puis je suis vraiment sans dessus dessous ce soir.
- Tu veux m’en parler ? Arrête de pleurer… murmure-t-il tristement.
Je réalise qu’effectivement, je pleure encore. Les larmes coulent toute seule, je ne suis pourtant pas triste, je ne sanglote même pas, je ne sais pas ce qu’il m’arrive.
- Ce n’est rien, je t’assure. C’est juste que Rinko a eu tellement d’expérience… il parle de tout ça tellement facilement, il en plaisante même constamment… ça me … je ne sais pas, je me sens tellement nulle pour être honnête. Je ne veux pas lui en parler, parce que de toute façon il ne pourra rien y faire, ni changer son passé, ni le mien. Mais nous sommes tellement différents là-dessus, si tu savais…
- Nulle ? Mais il n’y a aucune raison, souffle-t-il, interloqué.
J’ai un petit rire triste :
- Aucune raison ? J’ai l’impression qu’on me jette sans cesse à la figure qu’il s’est tapé la moitié de Konoha. Et moi, je n’ai couché qu’avec un seul homme et seulement trois fois qui plus est, puisque c’était abominable.
- Abominable ? s’inquiète-t-il.
Mes larmes redoublent tandis que mes souvenirs ressurgissent :
- Laisse tomber, disons que j’en garde un très mauvais souvenir, pleurniche-je.
- Qui est cet homme, que j’aille le tuer ? gronde alors Kakashi.
Je lève les yeux pour croiser son regard, complétement étonnée par sa réaction. Il a l’air sérieux, il a même l’air dans une colère noire, mais qui pour une fois, n’est pas dirigée contre moi.
Je repense à ma conversation avec Rinko tout à l’heure sur Kakashi et une pointe d’inquiétude s’immisce en moi. J’ose espérer que Rinko exagère mais je ne vais pas prendre de risque et ne donner aucun nom.
- Personne. Je préfère l’oublier.
- Donne-moi son nom, gronde-t-il encore.
Ses épaules sont crispées au maximum et je m’inquiète un peu plus, choisissant de vite détourner son attention :
- Ça va aller, je ne sais pas ce que j’ai ce soir Kakashi. Je devrais prendre un bain et aller me coucher.
- Rinko boit avec des camarades dans la salle commune, me précise-t-il, toujours un peu tendu.
- Ah bon ?
- Oui, je te dis ça pour que tu n’hésites pas à dormir tôt, je lui dirai que tu dors si tu veux.
- C’est gentil, m’étonne-je presque.
- Je suis gentil quand je veux, je te l’assure, dit-il.
Mon regard retombe sur son torse, et je continue, timide :
- Je sais, je te rappelle que j’ai passé une soirée avec le gentil toi, dis-je en me mordant la lèvre.
Il rit doucement. Un joli rire, grave et doux, un rire que j’aime.
Il passe alors son pouce sur ma joue pour enlever ma dernière larme et je me fige en rougissant tandis que mon cœur démarre un sprint sans précédent.
- Ne pleure pas, pas pour des choses pareilles, il ne mérite pas tes larmes, dit-il simplement.
Mon visage chauffe encore plus, j’ai l’impression que ma tête va fondre sur place, je suis incapable de bouger ou de le regarder, j’ai presque l’impression que je ferais fuir le Kakashi adorable en bougeant un cil.
Parce qu’il l’est, comme me l’a confié Rinko tout à l’heure, l’homme que j’ai devant moi est littéralement un amour.
Il s’éloigne et j’ai envie de crier de détresse jusqu’à ce que je le voie qui fait couler un bain, me chamboulant encore un peu plus.
J’ai beau cligner des yeux, il est toujours là, bien réel, en train de vérifier la température de l’eau du bout des doigts et j’hallucine plus de seconde en seconde en réalisant les dix dernières minutes.