LE TRIANGLE DE KONOHA (Kakashi x OC x OC)

Chapitre 11 : Fin de soirée avec Kakashi

2796 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour il y a environ 1 mois

Chapitre : Fin de soirée avec Kakashi


Nous décidons de partir à vingt-trois heures passées et nous nous levons.

-         Je vais aller payer, annonce simplement Kakashi tandis que les trois autres se dirigent vers la porte.

-         Je viens avec toi du coup, dis-je en sautillant à côté de lui.

Dès que nous sommes hors d’écoute de ses élèves, il parle :

-         Laisse-moi t’inviter, dit-il en se glissant dans la file d’attente.

-         Quoi ? Non. Laisse-moi plutôt t’inviter à ce compte-là puisque tu payes déjà leurs trois repas, argumente-je.

-         C’est hors de question, dit-il.

-         Et bien hors de question que tu m’invites alors, je me suis déjà greffée à vous sans prévenir. Et puis j’ai entendu dire que tu leur payais le repas tous les vendredis.

Il tourne la tête vers moi pour me regarder.

-         S’il-te-plait, ça me ferait plaisir, dit-il avec douceur en se penchant vers moi.

Je suis encore une fois subjuguée, vraiment. J’adore sa douceur, j’adore la douceur en règle générale, mais dans son regard, elle est encore meilleure.

-         Mais… non Kakashi, je ne vais pas te laisser m’inviter, souffle-je sans détacher mes yeux de son visage.

Je le trouve gentil comme tout de proposer de m’inviter alors que nous venons de nous rencontrer mais ça me gêne.

-         Ça me ferait plaisir, insiste-t-il.

-         Mais…

-         Allez, ne fais pas ta mauvaise tête, ne m’oblige pas à te forcer, murmure-t-il avec un air amusé.

-         Me forcer ? demande-je en haussant un sourcil alors que les personnes devant nous partent.

Il rit pour toute réponse et se met devant moi, me bloquant la route.

-         Hé ! Je n’ai pas dit oui ! m’exclame-je en essayant de le contourner.

Il rit encore et met son bras en travers de ma route pour m’empêcher de passer, faisant rire les propriétaires.

Je n’ose pas le toucher, c’est la seule chose qui m’empêche de forcer le passage alors je le regarde payer pour moi avec un air dépité tandis qu’il me lance un regard en coin victorieux.

-         Merci, c’est vraiment gentil, dis-je alors que nous repartons.

-         Il n’y a pas de quoi.

-         La prochaine fois, ce sera moi.

-         Tu peux toujours essayer, dit-il, toujours amusé.

Une fois dehors, nous nous mettons en route avec nos camarades et j’observe Sakura et Sasuke avec plus d’attention. Ils sont mignons, il est tout près d’elle et ils discutent à voix basse tandis que Naruto et Kakashi prévoient un entrainement ensemble.

A la croisée de chemins, Naruto s’excuse et file rapidement.

-         Je te raccompagne ? propose alors Sasuke à Sakura.

Elle me lance un petit regard interrogateur puisque nous sommes venues ensemble.

-         Ne t’inquiète pas pour moi ! dis-je tout de suite pour lui offrir son moment.

Elle me remercie silencieusement et ils s’éloignent tandis que je continue ma route avec Kakashi. Il marche les mains dans les poches et je lui jette des coups d’œil alors que je prends la direction de chez moi.

-         Tu habites par là-bas ? demande-je.

-         Non, répond-il tranquillement.

-         Oh…

-         La galanterie m’oblige à te raccompagner je crois, précise-t-il.

-         Mais non, ne t’inquiète pas, dis-je tout de suite.

-         Ne t’en fais pas, ça ne me dérange pas.

-         Je t’assure qu’il n’y a pas de problème, j’habite tout près, argumente-je.

-         J’en ai envie, répond-il alors en me jetant un petit coup d’œil hésitant.

Il me cloue sur place. Quand je pense que mon propre copain ne me raccompagne pas, je suis vraiment attendrie par les bonnes manières de Kakashi. Surtout en considérant qu’il m’a invité à manger, il est décidément très bien élevé.

-         Tu as eu une éducation exemplaire, dis-je.

Il rit un peu tristement :

-         Mes parents sont morts lorsque j’étais jeune, dit-il.

-         Je suis navrée… Je ne savais pas… Les miens aussi, ne peux-je m’empêcher d’ajouter pour essayer de dissiper ma gaffe.

-         Ah bon ? demande-t-il en me regardant.

-         Oui, le jour de ma naissance.

Nous continuons notre route en abordant la mort de nos parents, l’ambiance n’est pas joyeuse mais elle est dans la compassion la plus totale. 

Nous dévions de sujet et nous arrivons chez moi en discutant de nos instructeurs.

Il monte avec moi sur ma terrasse et observe ma vue, comme tout le monde.

-         C’est très joli, dit-il.

-         Oui, j’ai acheté cette maison il y a quelques années déjà, j’ai mis de côté tous mes salaires et j’avais un héritage, explique-je sans trop savoir pourquoi.

Je crois que je n’ai pas envie que notre conversation s’arrête, j’aime parler avec lui. J’aime bien creuser le personnage après tout ce qu’on m’en a dit, il est très différent de sa réputation…

-         Tu es finalement plutôt loquace, dis-je sans trop savoir où je vais.

-         Finalement ?

-         Oui, on te décrit comme très silencieux et réservé, m’explique-je.

-         Je le suis en règle générale, dit-il pensivement. Disons que je préfère lire plutôt que parler.

-         Tu lis ?

-         Oui, tout le temps.

Nous entamons alors une conversation passionnée sur nos lectures, plantés devant ma porte d’entrée.

-         Tu veux t’assoir ? propose-je en désignant mon banc sous le cerisier.

Il ne répond pas et va s’assoir tandis que je le suis joyeusement. Il me demande mes livres préférés et moi les siens, et nous passons l’heure suivante à tenter de trancher en argumentant. Je n’ai personne avec qui parler lecture et cette conversation me rend heureuse au possible. Nous nous accordons d’ailleurs sur un classique, débattant ensemble de la fin.

-         Tu n’as pas lu la suite ? m’étonne-je.

-         Non, je voulais mais je n’ai pas eu l’occasion de l’acheter.

-         Je peux te la prêter si tu veux, propose-je.

-         Non, ne t’inquiète pas.

-         Ça ne me dérange pas du tout, et puis nous partons en mission ensemble, tu l’auras peut-être même fini avant notre retour.

-         D’accord, accepte-t-il finalement.

Nous discutons encore un moment de livre mais un vent se lève et je frissonne comme une dingue.

Je suis gelée, en robe par ce mois de novembre, mais je ne veux pas interrompre notre conversation. Malheureusement, il le remarque puisque je tremble un peu.

-         Tu as froid ?

Inutile de nier.

-         Un peu, dis-je à contre-cœur.

-         Forcément, tu n’es pas beaucoup habillée.

Je rougis furieusement, affichant une tête mortifiée. Décidément, ils veulent tous me faire regretter d’avoir mis cette robe et ce foutu décolleté. 

Son œil s’écarquille et j’aperçois encore du rouge à la lisière de son masque :

-         Alors non, ce n’est pas du tout ce que je voulais dire. Je… c’est juste que tu es en robe et qu’il fait froid. C’est une très jolie robe, bafouille-t-il en tentant de se rattraper.

Je le trouve adorable, il n’y a pas d’autre mot. Il est tout agité et mal à l’aise, soucieux de me rassurer et ça me fait sourire.

-         Tu veux ma veste ? propose-t-il.

Quoi ?! Oui !

-         Non, ce n’est pas à toi d’avoir froid parce que je ne me suis pas assez habillée, dis-je.

-         Ça ne m’embête pas, je n’ai pratiquement jamais froid, dit-il en l’enlevant.

Je n’ose plus bouger une oreille tandis qu’il la passe sur mes épaules, elle est effectivement toute chaude et je me rappelle notre poignée de main.

-         Tu es plus chaud que la moyenne, commente-je.

Cette fois c’est lui qui hausse un sourcil en rougissant.

-         Alors, ce n’est pas non plus du tout ce que je voulais dire, plaisante-je en l’imitant.

Il rit avec moi tandis que je m’explique :

-         C’est juste que ta température corporelle me semble supérieure à la moyenne observée chez le commun des mortels.

-         Tout à fait docteur Toba, réplique-t-il avec humour.

Je serre sa veste autour de moi en riant, elle est beaucoup trop grande et je peux m’y emmitoufler avec confort. Elle sent bon le propre, un savon masculin et lui. J’adore ce mélange, il est divin et je remonte sa veste sur mon nez rien que pour l’inspirer à pleins poumons.

Il me couve encore du regard et je me perds dedans une fois de plus.

Je ne sais pas quel envoutement il m’a lancé, mais il est puissant, ça c’est sûr, car je ne peux pas lutter.

-         C’est naturel chez moi, je ne fais rien pour mais mon chakra me maintient tout seul au chaud je suppose, reprend-il.

-         C’est étonnant, je n’ai jamais vu ça.

Il hausse les épaules et nous discutons de ça quelques temps.

-         Je devrais y aller, je patrouille tôt demain, dit-il alors.

-         Tôt ?

-         En fait, je patrouille dans une vingtaine de minutes pour être honnête, dit-il en fronçant les sourcils.

-         Quoi ! m’exclame-je en sautant sur mes pieds et en regardant l’heure.

Il est bientôt deux heures du matin. Je n’ai pas vu le temps passer, ça fait presque trois heures que nous discutons, majoritairement de livre. Comment le temps a-t-il pu filer à ce point ?

Il se lève tranquillement, pas perturbé le moins du monde.

-         Oh mon dieu, mais tu aurais dû rentrer tôt pour te reposer avant ! couine-je.

-         Ne t’inquiète pas.

-         Je suis désolée Kakashi, je n’aurais pas dû te retenir aussi longtemps, continue-je.

-         Mais non, ce n’est rien. Je dormirai demain matin.

-         Tu veux un café ? demande-je avec urgence.

-         Ça ira, arrête de t’en faire Hanako, dit-il en riant et en se dirigeant vers ma porte.

Il s’arrête devant et m’interroge du regard :

-         Tu ne devais pas aller au bar ? demande-t-il alors.

Je me décompose en une seconde :

-         Euh … si, mais j’ai complétement oublié, bafouille-je.

Il rit un peu :

-         Et ça me critique pour la patrouille, me taquine-t-il.

-         Et bien moi au moins, mes livres sont simplement rangés par ordre alphabétique, l’embête-je en retour.

-         C’est un coup bas ça, dit-il avec malice.

-         Je me défends comme je peux, réplique-je en ouvrant ma porte.

Il reste sur le seuil tandis que je vais chercher le livre que je lui ai promis, puis j’enlève à contre-cœur sa veste que je lui rends. Lorsque nos mains s’effleurent, j’ai l’impression que nous nous figeons tous les deux pour que le toucher dure, parce qu’elles restent en contact plus longtemps qu’elles ne le devraient et ça me secoue des pieds à la tête tandis que nous nous détachons vivement une seconde après.

C’est terriblement gênant, mais en même temps, nous avons eu la même réaction, alors la honte est partagée je suppose et nous en faisons un non-évènement.

-         Alors bonne nuit, dit-il gentiment.

-         Je suis ravie de t’avoir rencontré Kakashi. Vous avez été très accueillants, j’ai passé une bonne soirée, dis-je.

-         Je suis ravi de te connaitre moi aussi. Fais de beaux rêves, murmure-t-il.

Je plonge une dernière fois dans son œil noir et il s’élance dans la nuit, me laissant rêveuse et surtout honteuse.

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