LE TRIANGLE DE KONOHA (Kakashi x OC x OC)

Chapitre 10 : Restaurant avec l'équipe 7

2594 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour il y a environ 2 mois

Chapitre : Restaurant avec l’équipe sept


Alors que nous mangeons, je discute plus avec Naruto et Sasuke qui sont très gentils malgré la retenue de ce dernier. Nous rions beaucoup, abordant pleins de sujets et je suis ravie d’être intégrée si facilement. Alors que nous arrivons sur la fin de nos plats, Sakura me lance :

-         Tu devrais revenir vendredi prochain !

-         Mais oui Hanako, ça pourrait être sympa, la soutient Naruto.

-         Il n’y aura pas Kakashi senseï, précise Sasuke.

-         Je ne pourrai sans doute pas non plus, je pars lundi, réponds-je.

-         Vous partez ? me demande Kakashi.

-         Oui, en fait, je pars avec vous si j’ai bien compris, explique-je en le désignant poliment de la main.

-         En mission diplomatique ? s’étonne-t-il.

-         Oui, j’ai été promue. En fait je suis devenue responsable de liaison interpays, bafouille-je en ayant l’impression d’être une idiote.

Kakashi fronce les sourcils. Evidemment, il n’a jamais entendu parler de ce poste.

-         Quoi ?! s’étonne Sakura sans comprendre.

-         Oui, Minato senseï vient de créer ce poste.

-         Minato senseï ? souligne Kakashi avec l’air encore plus étonné.

Aie. Il faut en général que j’évite de l’appeler comme ça puisque notre entrainement est un secret, mais j’ai la fâcheuse habitude de le faire quand même.

-         Je… j’ai suivi un entrainement avec lui pour des raisons personnelles, bafouille-je.

-         C’est vous ?! La ninja que Minato senseï a entrainé pendant quelques mois ? s’étonne-t-il encore.

-         A priori oui, dis-je.

-         Et il vient de créer un poste ? Mais pourquoi ? demande Sakura.

-         Il voulait une femme dans les relations interpays, récite-je.

-         Et il ne pouvait pas demander à quelqu’un avec moins de travail que toi ? dit-elle.

-         Apparemment non, réponds-je.

-         Et vous partez donc pour le pays du gel ? demande encore Kakashi, toujours étonné.

-         Oui, je serai de toutes les missions diplomatiques désormais.

Je jurerais qu’il est content et ça me rend heureuse.

-         Vous allez avoir beaucoup de travail prochainement, commente-t-il.

Je ne supporte plus qu’il me vouvoie, c’est tout de même mon commandant.

-         Vous pouvez me tutoyer vous savez, glisse-je.

-         Toi aussi, répond-il tout de suite.

Il me fixe, c’est vraiment perturbant, son regard est d’une intensité qui me remue, depuis qu’il s’est remis à me parler j’ai l’impression qu’il s’est penché un peu vers moi au-dessus de la table et qu’il ignore complétement les autres.

-         Je … je n’oserais pas… bafouille-je.

-         Bien sûr que si, me rassure-t-il.

-         D’accord, dis-je timidement.

-         En tout cas, tu es drôlement jolie pour venir manger des ramen, intervient Naruto en me regardant.

Je rougis de la tête au pied face à sa remarque, j’avais complétement oublié et ça sort vraiment de nulle part au milieu de cette conversation. Mais il a l’air sincère, pas moqueur du tout, il me sourit gentiment.

-         C’est parce que je sors après notre repas, me justifie-je rapidement.

-         Tu sors ? demande Kakashi.

Je tourne la tête vers lui et il affiche une mine contrite en se redressant, l’air de ne pas croire lui-même à ce qu’il vient de dire :

-         Excuse-moi, ça ne me regarde pas du tout, dit-il alors.

-         Il n’y a pas de mal. Je rejoins des amis au bar, dis-je.

Sakura me lance un regard et je rougis encore. Je trouve extrêmement inquiétant de ne pas avoir mentionné que je rejoignais mon « petit ami », je ne sais même pas pourquoi je ne l’ai pas dit, je me sens carrément honteuse et je fixe la table.

Pourquoi ne l’ai-je pas dit ?

A cause de Kakashi. Je le sais très bien au fond de moi, il n’y a pas à creuser longtemps, c’est juste difficile de me l’admettre. Rinko est un type formidable, je ne comprends pas pourquoi je réagis comme ça… Simplement parce que Kakashi me plait ? C’est ridicule bon sang, je ne le connais même pas.

 Peut-être la force de l’habitude… je n’ai jamais vraiment eu de petit-ami, peut-être que ça me gêne tout simplement ?

Deviendrais-je un cœur de guimauve ? Il ne manquerait plus que ça. Encore mieux, il ne manquerait plus que Pakkun me tape dans l’œil et alors là ce serait le pompon.

-         Hanako ? demande Sakura.

Je relève le nez :

-         Pardon, quoi ?

-         Je te demandais à quelle heure tu pensais les rejoindre ?

-         Je n’en sais rien, je n’ai pas d’heure.

-         Ça te va si on prend un dessert ?

-         Bien sûr ! Faites ! m’exclame-je.

Je les regarde partir sans les suivre, j’ai la gorge trop nouée pour manger quoi que ce soit.

Ils reviennent tous les quatre avec leurs desserts une minute plus tard et je me rends compte que j’attends avec un peu trop d’impatience le moment où Kakashi va retirer son masque une seconde fois, me rendant encore plus mal.

Lorsqu’il s’exécute, je ne peux plus détourner les yeux. J’observe sa mâchoire carrée, son nez parfait, ses lèvres attirantes… j’ai tellement envie de savoir le goût qu’elles ont, ça me prend jusqu’au fond du ventre et je suis bien loin du repas avec eux, dans un monde où mes dents se refermerait avec gourmandise sur cette lèvre inférieure.

Lorsque je vois sa bouche qui se modifie sous la surprise, je sais avant même de relever le regard qu’il m’a surpris et je suis mortifiée jusqu’à l’os tandis que je croise son regard. Il est aussi rouge que moi je crois, ce qui m’aide un peu à faire face à ma honte mais je décide officiellement de ne plus le regarder de la soirée. Enfin… ça fait au moins trois fois que je prends cette décision.

Je m’applique donc à discuter avec Sakura, évitant l’œil sombre de Kakashi comme la peste pour tenter de garder la face. Je ne suis même pas vraiment ce qu’elle raconte, me contentant de dire oui de la tête jusqu’à ce qu’elle mentionne mon côté maniaque et Kakashi dans la même phrase.

-         Quoi ? demande-je encore.

Je vais vraiment finir par passer pour une idiote.

-         Je disais que je ne connaissais personne d’aussi maniaque que toi, si ce n’est Kakashi senseï, répète-t-elle.

-         Ah bon ? demande-je en posant enfin les yeux sur lui.

-         Je ne suis pas maniaque ! Ce sont les autres qui vivent n’importe comment ! s’exclame-t-il avec un air vexé.

Et alors j’éclate de rire comme rarement. Je suis pliée en deux pour la simple et bonne raison que je suis la première à dire exactement la même chose. Je déclenche leurs rire à tous tant je rigole et j’ai le bonheur de voir Kakashi sourire pour la première fois.

Son sourire est l’une des plus belles choses que je n’ai jamais vu, ça lui enlève tout son sérieux, il parait insouciant et enfantin, et je meurs pour les deux légères fossettes qui se creusent sur ses joues. Il est déjà magnifique de base, mais alors lorsqu’il sourit, il est parfait.

Il me couve du regard tandis que je ris :

-         Peut-on savoir pourquoi tu te moques de moi ? demande-t-il en réfrénant à grande peine son sourire.

-         Excuse-moi Kakashi ! Mais alors… vraiment… pour l’avoir dit des dizaines de fois… j’ai finis par accepter que j’étais maniaque. Ce ne sont pas eux qui sont différents, c’est nous… je te l’assure, dis-je en tentant de me calmer.

-         Ce n’est pas parce que nous sommes moins nombreux que ça veut forcément dire que ce sont eux qui ont raison, grommèle-t-il.

Toute notre table se remet à rire de sa remarque, même Sasuke succombe cette fois et nous rions un moment jusqu’à ce que je me calme suffisamment :

-         Alors dis-moi Kakashi, quel est ton truc ? demande-je en souriant comme un sphinx.

-         Son truc ? demande Naruto.

-         Je suis sûre qu’il sait de quoi je parle, dis-je en le regardant malicieusement.

Il sourit encore et regarde autour de lui, croisant les bras, comme pour fuir ma question avant de reposer les yeux sur moi. Son regard rieur et son sourire en coin font fondre mon cœur, il est trop adorable, ce n’est pas humain.

-         Les livres, dit-il.

-         Tout le monde sait que vous aimez les livres, souligne Naruto.

-         Comment ? demande-je en croisant les bras à mon tour.

Il plisse un peu les yeux sous mes taquineries.  

-         Par couleur et pas ordre alphabétique, répond-il en souriant plus encore.

J’hoche la tête, impressionnée et il rit pour de bon.

-         Et toi ?

-         Pas de truc, réplique-je mystérieusement.

-         Menteuse, je suis sûre que je l’ai, pouffe Sakura qui a compris notre histoire de « truc ».

-         Ça m’étonnerait, réplique-je.

-         Je t’ai dit le mien, tu pourrais me dire le tiens ! m’accuse Kakashi.

-         Non, pour le connaitre il va falloir un peu plus qu’un repas Kakashi, le taquine-je.

Il me regarde comme s’il soupesait le pour et le contre.

-         Dis-moi simplement quand je peux te revoir alors, murmure-t-il.

Sa réponse fait battre mon cœur à toute vitesse et mon ventre se retourne.

Il me dévore du regard et je sens une drôle de tension qui s’installe entre nous, une tension délicieuse, dévorante, qui m’absorbe entièrement dans notre connexion.

J’ai envie de lui sauter dessus et de l’embrasser, l’embrasser vraiment, quasiment de lui arracher ses vêtements au milieu du restaurant et cette simple idée accélère encore mon cœur. En cet instant, j’ai envie de sentir ses mains sur moi, plus que jamais je n’ai eu envie de quelque chose et l’image de Rinko jaillit devant mes yeux.

Je baisse le regard, me rendant compte que j’ai le souffle court et la culpabilité me secoue des pieds à la tête.

Je me rends également compte que notre table est complétement silencieuse depuis sa dernière remarque.

C’est Sakura qui brise le silence :

-         Elle propose à tout le monde de ranger nos casiers à l’hôpital, voilà voilà…

Sa voix est fluette, hésitante, pas du tout Sakura. Personne ne répond vraiment et personne ne parle non plus, l’ambiance est carrément bizarre alors je prends sur moi pour essayer de détendre l’atmosphère :

-         Ça m’empêche de dormir la nuit, que veux-tu que je te dise, dis-je.

Je respire mieux lorsqu’ils se remettent à rire.

-         Mais ce ne sont même pas tes casiers ! s’écrie Sakura.

-         Et alors ? Je sais que c’est le bordel dedans ! Ça me rend dingue ! réplique-je.

-         C’est pire que les livres, m’embête Kakashi.

Je lui lance un petit regard amusé et je continue d’argumenter avec Sakura en abordant le sujet de son casier, ramenant l’ambiance à la légèreté.

Nous restons finalement une heure de plus à discuter simplement. Kakashi ne parle quasiment plus et se contente de nous écouter, les bras toujours croisés.

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