LE TRIANGLE DE KONOHA (Kakashi x OC x OC)
Chapitre 6 : La réception d’Iwa
Le lendemain matin, je me réveille d’une humeur absolument radieuse. J’ai rêvé de Rinko cette nuit et c’était franchement génial, je suis heureuse comme tout à l’idée d’avoir enfin trouvé quelqu’un qui soulève des choses en moi. Je rêve déjà de tomber amoureuse de lui, de me marier et de passer le reste de mes jours à rire avec lui.
Je suis amoureuse de l’idée même d’aimer et ça me comble de bonheur.
Nous partons tôt pour le bâtiment du kage d’Iwa, c’est aujourd’hui que les kage signent officiellement les accords de paix, l’ambiance est joyeuse et à la fête dans tout le bâtiment.
Nous apprenons dans la journée que nos camarades du pays de la terre ont prévu une petite réception ce soir pour fêter la paix définitive entre nos pays et à partir de là, la journée me parait longue, interminable même, tellement j’ai hâte d’être ce soir.
Parce que je suis l’éternelle célibataire et que je sors plus ou moins avec Rinko, qui m’apparait comme incroyable, j’ai beaucoup de mal à réaliser que je serai à son bras. Il est tellement compréhensif avec moi, il s’adapte vraiment sans se poser de questions. C’est étrange d’imaginer que je le connais depuis une semaine à peine. Et en même temps, comme il l’a si bien dit, il n’y a aucune pression puisque nous sommes pareils vis-à-vis des sentiments amoureux, nous avons la même vision de ces choses-là, c’est dingue.
Plus j’y pense et plus j’ai envie de le voir, je ne me reconnais pas depuis une semaine, je suis toujours heureuse et guillerette mais ça ne m’étonne pas finalement, dès notre rencontre, j’ai compris que Rinko était un véritable petit soleil. Il me rend joyeuse, je suis sûre que c’est lui et son influence positive et détendue.
Lorsque nous rentrons le soir, je file dans ma chambre pour me préparer tandis que Minato convoque nos camarades pour leur expliquer le programme.
J’ai pensé à prendre une robe, dieu merci. Elle est plus sage que ce que j’aurais choisi pour faire la fête, mais je l’avais prise pour faire classe et sérieuse s’il y avait besoin. Enfin, ça ira très bien quand même.
C’est une robe fourreau bordeaux qui m’arrive en dessous des genoux, sans manche mais sans décolleté. Elle est en revanche très près du corps, ce qui lui donne quand même un certain cachet et un petit côté sexy malgré les apparences.
Je l’enfile rapidement et m’attache les cheveux en chignons, abandonnant d’entrée de jeu de les coiffer, n’ayant pas envie d’y passer la soirée.
Lorsque je redescends à l’heure de notre rendez-vous, je suis bien évidemment accueilli par des sifflements qui me font lever les yeux au ciel et je me dirige vers Rinko. A peine ouvre-je la bouche qu’il me coupe la parole :
- Oui, mufle, je sais, me taquine-t-il.
Il me fait encore rire et passe une main sur mes épaules.
Je ne sais pas quel genre de monstre il réveille en moi depuis hier, mais je me surprends à être carrément frustrée. J’ai envie qu’il me complimente vraiment, pas qu’il me siffle puis en plaisante. J’ai envie qu’il passe son bras autour de ma taille, pas autour de mes épaules comme si j’étais une amie. Et surtout, j’ai envie qu’il parle avec moi, pas avec son ami qui vient de nous rejoindre.
Je boude pratiquement en les regardant discuter. J’ai envie que nous soyons seuls, comme hier soir, dans notre intimité. Je suis déjà fatiguée de sa sociabilité, ça me gonfle carrément de discuter sans cesse avec des gens, je ne comprends pas comment ça peut lui plaire.
Je ne prends même pas la peine d’ouvrir la bouche, même lorsqu’il me présente, je me contente d’un signe de la main et d’un petit sourire poli. De toute façon, je n’en ai pas besoin, Rinko fait très bien la conversation tout seul et plus nous sommes rejoints par des amis à lui, plus ça m’agace.
*
Tout le monde rit et s’amuse, l’alcool coule à flot, la bonne nourriture est partout tandis que nos rangs de mélangent à ceux d’Iwa comme si nous n’étions qu’un seul village.
Je suis dans un coin de la salle avec mon verre, je regarde tout ça avec un petit sourire aux lèvres. J’ai lâché Rinko il y a un petit moment déjà, il se fait sans cesse sauter dessus par des gens, on dirait qu’il les attire et je trouve ça tellement fascinant que je me suis mise en retrait pour observer la chose.
Dès que quelqu’un passe dans son périmètre, il est immédiatement attiré par Rinko, que ce soit un éclat de rire ou un mot plus haut que l’autre, cette personne finit par se raccrocher au petit groupe et à sympathiser avec lui.
Je repense à son meilleur ami, qui dit qu’il possède une aura particulière. Je ne peux qu’être d’accord avec lui franchement, c’est vraiment un drôle de phénomène. Je sais que les gens ont plus ou moins de charisme globalement, mais le charisme de Rinko doit crever des plafonds, je n’ai jamais vu ça. C’est peut-être bien pour ça qu’il m’attire d’ailleurs, maintenant que j’y réfléchis.
Je fronce un peu les sourcils, c’est une piste plutôt intéressante, il attire les gens comme la lumière attire les moustiques…
- Qu’est-ce que tu fais encore toute seule dans ton coin ? me demande gentiment Minato, interrompant mes pensées.
- Rien de spécial, j’observe Rinko, réponds-je.
- Tu observes Rinko ? s’étonne-t-il.
Il s’assoit avec moi en me tendant un verre plein que je prends avec gratitude.
- Oui, c’est un garçon étonnant. Non mais, regardez-le, m’exclame-je en le désignant dans son groupe de facilement vingt personnes.
Minato rit de bon cœur :
- J’en discute souvent avec Kakashi, il est persuadé qu’il a un don.
- C’est vrai ?! m’exclame-je.
- Oui je t’assure.
- Ça alors ! Nous sommes donc plusieurs à le penser, dis-je.
- Je dois bien avouer que je suis d’accord. C’est en partie pour ça que je l’ai pris dans mes services rapprochés, il est d’une utilité remarquable lorsque je cherche à bien paraitre devant nos futurs alliés. Il séduit leurs troupes avec efficacité, commente-t-il.
- Ça et le piston si j’ai bien compris, pouffe-je.
- Qui t’a raconté ça ? demande Minato en riant.
- Rinko lui-même.
- Oui, bon, un peu de piston aussi. Mais je ne le connaissais pas plus que ça quand il a postulé, c’est quand je l’ai rencontré que j’ai tout de suite compris qu’il y avait quelque chose de spécial en lui et il n’y a pas un jour où je regrette de l’avoir pris.
Sacré Pakkun, finalement ce piston aura eu du bon puisque Minato a l’air très satisfait.
- Il connait tout Konoha, c’est invraisemblable, il discute avec quelqu’un toutes les cinq minutes, commente-je.
Minato tourne alors la tête vers moi avec un petit regard heureux :
- Mais dis-moi, tu passes beaucoup de temps avec lui dernièrement ?
Je rougis et baisse le nez.
- Oui… dis-je du bout des lèvres.
- Il y a anguille sous roche ? demande-t-il avec curiosité.
- Je sors plus ou moins avec lui, admets-je en fixant mes pieds.
Il éclate d’un grand rire, me faisant relever le nez tandis qu’il s’exclame :
- Incroyable ! Non mais c’est incroyable, quel talent ce garçon.
- Pourquoi ? demande-je, un peu vexée.
- Parce qu’on parle de toi Hanako, que tu le veuilles ou non, je te connais très bien. Disons que ça ne me surprend pas une seconde qu’il soit le seul ninja ayant réussi à t’intéresser un petit peu.
- C’est justement ce que je me disais avant que vous n’arriviez, murmure-je.
- Tu te poses trop de questions, ça ne veut pas dire qu’il ne te plait pas. Arrête de trop réfléchir Hanako. C’est un type bien, ça se voit tout de suite.
- Sans doute.
Un petit blanc tombe et Minato pouffe encore un peu :
- Je n’en reviens pas. Déjà Kakashi et maintenant, toi.
- Votre second ? demande-je sans comprendre.
- Oui, il est un peu particulier comme je te l’ai déjà dit, il ne donne pas dans le social du tout.
- Quel est le rapport avec Rinko ?
- Ils sont amis, ce qui est assez surprenant. Il ne se fait pas d’amis…
- Il est resté assez proche de son équipe de genin si j’ai bien compris. Je suis amie avec Sakura, précise-je.
- Oui, tout comme nous sommes très proches lui et moi. Mais il aura fallu qu’on nous impose dans sa vie via la constitution d’équipe pour que nous devenions proches de lui. Les autres ne sont que des connaissances pour lui, des collègues de travail, il n’a pas particulièrement d’échange avec eux.
- Mais il est ami avec Rinko ? m’étonne-je.
- Oh oui, pas qu’un peu. Ils ont effectué deux missions coup sur coup ensemble il y a quelques années. Lorsqu’ils sont revenus ils étaient inséparables, nous étions tous abasourdis, dit-il en riant.
Je ris avec lui tandis que nous observons Rinko en train de raconter une de ses guerres avec humour, séduisant son public.
- Allez, je te laisse, tâche de t’amuser un peu.
- Mais je m’amuse à les observer, me défends-je.
- Oh je sais bien. Bonne observation alors, dit-il en riant encore.
Je me replonge dans ma contemplation en sirotant mon deuxième verre. L’alcool réchauffe peu à peu mes veines, et mon humeur devient plus légère et joyeuse, je me sens toute chose de me dire que cet homme incroyable s’intéresse à moi. Je regarde toutes les filles qui le dévorent des yeux, suspendues à ses lèvres… et pourtant…
Je glousse toute seule en mordillant le bord de mon verre. J’hésite à aller le chercher, j’ai envie d’être seule avec lui, de passer du temps à deux. C’est bien normal non ? Je devrais peut-être…
Un homme s’approche de moi avec un petit air timide, interrompant mes pensées :
- Puis-je m’installer avec vous ? demande-t-il courageusement.
- Bien sûr, dis-je poliment.
L’objectif est tout de même d’apparaitre sympathique aux yeux de nos récents alliés.
- Vous passez une bonne soirée ? demande-t-il.
- Très, c’est une belle réception. Et vous ?
- Oui, je m’appelle Tsuru.
- Hanako.
Nous discutons un peu tous les deux avant que quelques-uns de ses amis nous rejoignent, m’inondant de verres et de compliments.
Nous sommes maintenant six dans mon coin et je commence à tourner un peu à cause de l’alcool puisqu’ils me resservent tous valeureusement comme des chevaliers servants. Plus l’alcool monte, plus ils me font rire, c’est déjà ça car je finis par passer une plutôt bonne soirée.
La seule chose qui m’embête est encore mon petit côté « monstre » que j’ai découvert ce matin. Je lance sans cesse des coups d’œil à Rinko qui n’a pas l’air perturbé une seule seconde de me voir passer la soirée avec cinq hommes et pas lui. Je ne comprends pas trop, j’ai bien compris qu’il n’était pas jaloux pour deux sous mais je ne comprends pas qu’il n’ait pas plus que ça envie de passer la soirée avec moi comme moi j’en ai envie.
Je n’y connais rien en relation mais j’ai tout de même l’impression que la base des bases est de vouloir être tous les deux. En même temps, il est tellement sociable… ça influence forcément… peut-être qu’il envisage de passer la fin de soirée avec moi…
Je soupire bruyamment, déclenchant les rires de mes compères.
- On t’ennuie Hanako ? plaisante l’un d’eux.
- Mais non, pouffe-je.
- Menteuse ! insiste l’un d’eux en riant.
Ils partent alors dans des tirades auto-dérisoires qui me font rire aux larmes, s’envoyant des piques les uns aux autres.
Rinko débarque alors et mon humeur s’améliore tandis qu’il vient à côté de moi.
- Vous avez l’air de bien vous marrer, dit-il joyeusement.
- Oui, souffle-je en le regardant avec mes yeux les plus séducteurs.
Il me sourit avant de se plonger dans la conversation avec eux, les séduisants rapidement. Plus je le regarde, plus je détaille sa peau mate et ses beaux yeux sombres et plus ça m’agace. Bon sang, mais il est venu pour discuter avec eux ou avec moi à la fin ?
Je passe un bras autour de sa taille pour le serrer contre moi et il pose son bras sur mes épaules en continuant ses conversations, me faisant lever les yeux au ciel.
Je siffle mon verre pour me passer le temps mais au bout d’un moment je ne tiens plus :
- On rentre ? propose-je.
Il me regarde avec un air étonné :
- Déjà ?
- Il commence à être tard… Et puis nous rentrons demain, insiste-je un peu.
- Je ne suis pas fatigué, j’encaisse bien les soirées, plaisante-t-il.
Je le fixe d’un petit regard noir, j’ai envie de le secouer. Pourquoi ne comprend-il pas que j’aimerais qu’on finisse la soirée tous les deux, c’est dingue. Après notre rapprochement d’hier, il se fiche complétement de ma proposition, ça n’a pas de sens et surtout, ça m’énerve.
- Bon, et bien moi, je rentre, annonce-je alors.
- Tu es sûre ? demande-t-il avec une petite moue déçue.
Ça m’énerve encore plus, je sais que l’alcool exacerbe mes sentiments, mais je suis vexée au possible. Il compte vraiment me laisser rentrer sans lui bon sang ?!
- Oui, lâche-je.
Je salue rapidement mes récents amis et je pars d’un pas décidé à travers la salle, sans un regard pour Rinko. Je me fais attraper à mi-chemin par Shin :
- Tu rentres ?
- Oui.
- Ah tant mieux, je te suis. Je ne voulais pas être le premier à partir, dit-il avec soulagement.
- Tant mieux, ça m’évite de partir toute seule aussi, réponds-je en pouffant.
Nous filons en direction de la porte de sortie où Rinko m’intercepte.
- Ça va trésor ? demande-t-il avec un air vraiment soucieux.
- Trésor va très bien merci, réplique-je sèchement en attrapant le bras de Shin pour le trainer dehors.
Je laisse Rinko en plan, décontenancé.
Non mais quel caractère. Je sais que je ne suis pas facile, même moi j’ai honte de lui faire la tête pour des bêtises pareilles mais ça fait pouffer Shin, ce qui déclenche mes rires tandis que nous nous sauvons dans le village.
- Des nuages au paradis ? demande-t-il en riant.
- Mais je ne sais pas ! Je n’y comprends rien ! Il préfère passer la soirée avec des gens que nous ne connaissons pas plutôt qu’avec moi ! m’exclame-je avec panache.
- Il est dingue, compatit Shin.
Je tourne la tête pour le regarder :
- On est d’accord ? Je ne sais pas si c’est moi qui déconne ou si c’est l’alcool qui m’influence mais j’imaginais qu’il voudrait passer la soirée avec moi. Enfin je ne sais pas, c’est comme ça que ça marche non ?! demande-je avec irritation.
- En général oui, je suppose, je n’ai jamais eu de copine, répond-il en haussant les épaules.
- Oui et bien tu connais ma petite expérience, alors à nous deux, nous ne sommes pas aidés pour décrypter ce bourbier, râle-je.
Il rit encore et je reprends :
- Dans les livres en tout cas, ce n’est pas comme ça, grogne-je.
- Dans la vraie vie non plus en règle générale, mes amis ne sortent quasiment plus de chez eux lorsqu’ils ont une copine, au moins les premiers mois le temps que ça se calme.
Nous échangeons un regard avant de rire comme deux bossus.
- Forcément, il y a mieux à faire quand on se trouve quelqu’un, en tout cas, c’est ce que moi je voudrais faire, se marre-t-il.
- Je suppose, il parait que c’est incroyable quand ça se passe bien, soupire-je.
- En tant qu’homme il n’y a rien de meilleur en tout cas, dit-il en haussant les épaules.
Je soupire.
- J’aimerais bien savoir ce que ça fait, dis-je tristement.
- Tu en parles comme si tu ne l’avais jamais fait, répond-il gentiment.
- C’est un peu ce que ça me fait.
Nous arrivons à l’auberge et nous nous installons naturellement au bar tous les deux. La salle de restaurant est remplie, les invités à la réception ont dû être trié sur le volet et ceux qui n’étaient pas conviés avaient sans doute à cœur de faire la fête.
Au moins nous sommes tranquilles, notre conversation se perd dans le brouahah ambiant et nous commandons deux nouveaux verres.
- Tu ne m’en as jamais dit plus que ça, ça c’est vraiment mal passé ? demande-t-il.
L’alcool me rend plus honnête et bavarde que d’habitude et je ne vois pas pourquoi je suis en règle générale gênée de lui en parler :
- Oui, c’était vraiment nul. En fait, ça m’a carrément impacté. Nous l’avons fait seulement deux fois après ça. La deuxième fois, je me suis demandé pourquoi je ne ressentais rien, on m’en avait tellement parlé comme quelque chose d’incroyable, je ne sais pas, j’avais de grosses attentes je suppose.
- Rien du tout ? demande-t-il.
- Non, rien. Une gêne au début et rien ensuite. Je me posais mille questions, je n’étais même pas dans le moment, je trouvais ça trop bizarre, je comprenais pas l’intérêt de la chose, m’explique-je.
- C’est étonnant, enfin encore une fois d’un point de vue masculin, c’est très … plaisant, dit-il doucement en marchant sur des œufs.
- La troisième et dernière fois, toujours rien. Tout était mécanique, j’ai carrément pleuré. La déception, je ne sais pas…
- Tu as pleuré ?! s’inquiète-t-il.
- Oui, dis-je en buvant mon verre pour dissiper mes souvenirs.
- Mon dieu. Mais quelle horreur. Et Izumi n’a rien fait ? s’énerve-t-il.
- Je me suis cachée. Je me suis enfermée dans la salle de bain pour pleurer et je l’ai quitté le lendemain, murmure-je.
- La vache, je suis navré Hanako, je savais que ça ne s’était pas bien passé mais je ne m’attendais pas à ça.
- Ce n’est rien. Je n’ai plus envie de penser à tout ça, je n’aurais de toute façon jamais dû le faire avec Izumi alors que je n’en avais pas envie. Je ne recommencerai pas cette erreur.
- Et avec Rinko, tu le sens comment ? Si ce n’est pas trop indiscret.
- Je le sens mieux, j’ai quelques fourmillements, je crois que j’en ai envie.
- Tu crois ? demande-t-il en haussant un sourcil.
- Oui pourquoi ?
- Tu ferais mieux d’attendre d’en être sûre. Commence déjà par l’embrasser, ce sera déjà pas mal ! dit-il en riant.
- Oui, enfin là j’ai plutôt envie de lui en mettre une, râle-je.
- Calme-toi, il n’a rien fait de mal. On parle de Rinko, il s’est fait la moitié de Konoha alors il ne risque pas de courir en quatrième vitesse te rejoindre pour espérer conclure avec toi, c’est loin d’être quelque chose de rare pour lui.
Je lui lance un petit regard en coin, sa phrase me fait mal au cœur mais il ne remarque pas mon trouble et vide son verre.
C’est vrai quoi, cette relation est complétement bancale de ce côté-là, il a tellement d’expérience et je n’en ai pratiquement aucune. Je suis même stressée à l’idée de le faire alors que c’est quasiment la routine pour lui…
Ça ne devrait pas rentrer en ligne de compte, mais j’aurais aimé qu’il soit comme moi. Que nous soyons un peu timides et excités à l’idée de passer une nuit ensemble, pas qu’il attende sagement que je lui donne l’autorisation. C’est hyper étrange maintenant que j’y réfléchis… non ? Je ne sais plus. Et puis mince, coucher avec la moitié de Konoha, je suis sûre que ce n’est pas tant exagéré que ça, vu son « aura » comme dirait son cher Pakkun.
Tout m’agace, Rinko m’agace.