LE TRIANGLE DE KONOHA (Kakashi x OC x OC)

Chapitre 5 : Discussions

4300 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour il y a environ 1 mois

Chapitre 5 : Discussions avec Rinko


Ce sont des coups contre ma porte qui me tirent de ma lecture quelques heures plus tard et je me lève pour ouvrir avec curiosité, me demandant qui de Shin ou de Rinko vient me voir.

Je suis heureuse d’ouvrir sur le beau sourire de ce dernier.

-         Bonjour trésor, dit-il avec sa voix séductrice en soulevant un sac en papier.

-         Qu’est-ce que c’est ? demande-je avec curiosité.

-         Nous avons mangé au village et je trouvais ça dommage de t’imaginer descendre manger toute seule alors je t’en ai pris ! dit-il joyeusement.

-         C’est adorable Rinko, souris-je.

-         Ils sont payants, je te préfère te prévenir.

-         Tiens donc, dis-je en haussant un sourcil.

-         Un baiser, annonce-t-il.

Je rougis carrément et lorsqu’il voit ma gêne il ajoute :

-         Le prix est négociable…

Je souris, il est mignon. Il est plus compréhensif qu’on pourrait le croire mais ça commence à me stresser. Il doit se demander pourquoi je ne veux pas l’embrasser, je n’en ai moi-même pas la moindre idée d’ailleurs…

-         Un baiser sur la joue ? propose-je pour couper la poire en deux.

-         Avec plaisir, s’enthousiasme-t-il.

Je me dresse sur la pointe des pieds pour embrasser sa joue tandis qu’il affiche un petit air satisfait.

-         Je peux rester avec toi pendant que tu manges ?

-         Bien sûr, avec plaisir même.

Il me donne le sac et nous nous installons sur mon lit. Il s’étale en travers, sur le flanc, saisissant mon livre pour l’observer tandis que je m’installe en tailleur au milieu et que je commence à manger.

-         Tu lis beaucoup ? demande-t-il.

-         Tout le temps, confirme-je. Et toi ?

-         Je ne prends pas le temps… C’est comme si j’avais toujours mieux à faire.

-         Pas moi, c’est lire mon « mieux à faire », plaisante-je.

-         On dirait Pakkun, sourit-il en me regardant.

-         Le super meilleur ami, plaisante-je en prenant une voix mystérieuse.

-         Oui… c’est plutôt positif je suppose. Si vous vous entendez bien alors je n’aurai pas à choisir entre toi et lui, plaisante-t-il.

Je mange silencieusement pendant une minute tandis qu’il lit le résumé de mon livre sous mon regard. Je sais très bien pourquoi je ne l’ai pas encore embrassé, toute cette histoire d’intimité me travaille, il est tellement à l’aise avec tout ça, mon opposé. C’est comme si ça le rendait impressionnant ou trop différent de moi.

J’observe son joli visage, m’arrêtant sur ses lèvres. J’ai bien envie de l’embrasser honnêtement, il me plait tellement plus qu’Izumi, je suis sûre que j’adorerais ça si je pouvais me débarrasser de mon appréhension.

Il faut que j’aborde le sujet, ce soir.

Nous discutons de futilités un petit moment tandis que je finis de manger, et lorsque je termine, Rinko m’observe débarrasser mes affaires :

-         Rien ne dépasse ici, commente-t-il.

Il se lève et fouine dans mes affaires, organisées et rangées au carré dans mon sac à dos et je rougis un peu. Je sais que je suis un peu maniaque, c’est quelque chose qu’on me fait souvent remarquer.

-         Ce n’est pas vrai ! Tu es maniaque ?! s’exclame-t-il en riant comme un bossu.

-         Un peu, avoue-je en boudant légèrement. Ça sonne presque comme une insulte de ta bouche !

-         Mais non… je t’assure mais… continue-t-il, toujours secoué de rire. 

-         Mais si ! Tu te moques de moi ! m’offusque-je encore en me levant à mon tour.

-         Non… non je t’assure, dit-il en tâchant de retrouver son sérieux.

Je croise les bras en le regardant, toujours contrariée. Il se lève rapidement, ouvrant les bras, réveillant des petits papillons dans mon ventre lorsque je comprends qu’il va me prendre contre lui.

Et effectivement, je me retrouve vite calée dans ses bras tandis qu’il rit toujours un peu.

-         C’est très mignon au contraire. C’est juste que… tu me fais penser à …

-         Ton meilleur ami, finis-je à sa place en levant les yeux au ciel.

-         Bingo ! rit-il encore.

Je recule un peu ma tête de son torse pour le regarder :

-         J’espère que tu ne vas pas faire un amalgame entre lui et moi, plaisante-je.

-         Tu parles, c’est plutôt moi qui devrais être inquiet que tu tombes dans ses bras à la seconde où tu le rencontreras.

-         N’importe quoi, réponds-je.

-         Je ne sais pas… Je ne sais pas trop ce que tu penses de moi finalement, dit-il avec un soudain sérieux.

Oula. Je rougis encore, je n’imaginais pas avoir cette conversation en étant dans ses bras, et encore moins à une dizaine de centimètres de son visage alors je baisse le nez par timidité.

-         Je ne te plais pas ? demande-t-il doucement, renforçant mon malaise.

-         Si, avoue-je contre son torse, me planquant contre lui.

-         Voilà une bonne nouvelle, parce que tu me plais beaucoup Hanako, chuchote-t-il en embrassant le sommet de ma tête.

-         Et si on en discutait ? demande-je.

-         Si tu veux, dit-il gentiment.

Je me détache de ses bras et nous reprenons notre position de tout à l’heure, dans mon lit. Je ne sais pas trop quoi lui dire, comment me lancer, mais il vient à mon secours :

-         Alors je te plais ? fanfaronne-t-il.

-         Oui…

Il m’observe en reprenant son sérieux :

-         Si je te plais, je peux te demander pourquoi tu ne veux pas m’embrasser ? demande-t-il.

Il n’est pas moqueur, ni même blagueur, il cherche vraiment simplement à comprendre.

-         Pour être honnête avec toi, je n’ai pas eu beaucoup de relations, avoue-je.

-         Moi non plus, répond-il tout de suite.

Quoi ? Je peine un peu à le croire.

-         C’est vrai ? demande-je.

-         Oui, j’ai dû sortir avec trois filles… maximum, dit-il simplement.

J’hausse les sourcils, carrément surprise.

-         Je n’ai eu qu’une seule relation, admets-je, me sentant plus à l’aise.

-         Une seule ? Ça m’étonne, tu es tellement jolie, chuchote-t-il.

Je rougis un peu :

-         Tu m’avais l’air tellement… je ne sais pas, à l’aise avec tout ça… je pense que ça m’a fait un peu peur, continue-je.

-         A l’aise avec quoi ?

-         Les relations…

Il fronce un peu les sourcils :

-         On parle de relations sérieuses ou non-sérieuses ? demande-t-il alors.

Aïe. Nous y voilà, cette simple question annonce déjà la couleur.

-         Les deux… couine-je.

-         Ah… alors oui, j’en ai eu un paquet, avoue-t-il avec un petit air hésitant.

Voilà qui m’étonne moins mais qui me referme comme une huître alors qu’il reprend :

-         J’ai du mal à trouver des filles qui me plaisent assez pour me poser plus sérieusement que pour une nuit, m’explique-t-il.

-         Je vois…

-         Et toi alors, tu as eu une relation sérieuse, mais combien en tout ?

-          Une seule, couine-je d’une petite voix.

-         Non mais avec les relations courtes ou d’un soir, précise-t-il.

-         Une seule, m’obstine-je en fixant mes mains.

-         Ah…

Un petit blanc tombe entre nous tandis que je joue nerveusement avec mes mains.

-         C’est un problème pour toi ? Que j’ai eu pas mal de … conquêtes ? demande-t-il alors avec douceur.

Je relève le nez, agréablement surprise par sa question :

-         Non… je ne crois pas. C’est plutôt moi qui devrais te poser cette question, réplique-je.

-         Quoi ? Mais pourquoi ? Je me fiche complétement du nombre de mecs avec qui tu es sorti, dit-il avec sincérité.

Je retrouve le sourire et il pose une main réconfortante sur mon genou.

-         C’est pour ça que je suis un peu longue à la détente, je ne suis pas très douée en relation, je ne sais pas trop comment m’y prendre. Je ne sais pas si je peux t’embrasser et te faire espérer si je n’ai pas encore de sentiments ou …

Il ouvre des yeux ronds, complétement abasourdi :

-         Mais comment veux-tu que nous tombions amoureux si nous ne sortons même pas ensemble ? me coupe-t-il.

-         Je ne sais pas, je te dis, je n’y connais rien, me défends-je.

Je suis tout de même carrément rassurée par sa question qui m’ôte un poids énorme de la poitrine et je continue :

-         Lors de ma seule relation, il était amoureux et pas moi, c’était très étrange, très inégal, c’est en partie ce qui a conduit à notre rupture. Et j’ai toutes ces copines qui tombent amoureuses au premier regard et …

-         Je t’arrête tout de suite Hanako. Tu te poses carrément trop de questions je pense. Je ne suis pas amoureux de toi si ça peut te rassurer ! dit-il en riant franchement. Je suis comme toi, je ne tombe pas amoureux en un regard. J’ai besoin de fréquenter un peu la personne, de passer du temps avec, de voir si ça colle, ça me parait tellement naturel. Je n’ai jamais trop compris le principe d’être amoureux de quelqu’un aussi vite.

-         Je n’ai jamais été amoureuse, dis-je.

-         Tu vas bientôt l’être, réplique-t-il avec son sourire ravageur.

Je ris un peu et l’atmosphère devient plus légère.

-         J’ai envie d’être avec toi Hanako, je préfère être honnête. Tu me plais beaucoup, mais on se connait à peine, je ne risque pas de te mettre la pression ou quoi que ce soit du genre. Alors je ne sais pas trop ce que tu en penses, ce que tu veux, mais je t’assure que tu peux être honnête avec moi, je ne le prendrai jamais mal, j’aimerais juste savoir un peu où nous en sommes pour savoir comment me comporter avec toi.

J’hausse les sourcils en secouant la tête pour mettre de l’ordre dans mes pensées :

-         Je ne sais pas, je ne m’attendais pas du tout à ça. Je ne sais même pas quoi te répondre parce que je n’y connais rien, tout simplement.

-         Tu as envie de m’embrasser ? demande-t-il.

Cette conversation est lunaire.

-         Oui, je crois.

-         Embrasse-moi alors, c’est aussi simple que ça, pourquoi te prends-tu la tête ? demande-t-il, vraiment intrigué.

-         Je n’en sais rien. Et je ne vais pas t’embrasser maintenant, surtout pas comme ça, dis-je en riant.

Il rit avec moi, les yeux hilares.

-         Tu aimerais sortir avec moi ? demande-t-il encore.

-         Je n’en sais rien ! m’exclame-je en riant encore plus.

Il prend ma main gentiment et caresse mes doigts :

-         Tu veux que je t’aide ? demande-t-il en se retenant de sourire.

-         Franchement, oui.

-         Alors que dirais-tu de ça : lorsque tu te sentiras prête, tu me laisseras t’embrasser, et on décrétera qu’on se fréquente. Sans prise de tête, on verra simplement où tout ça nous mène.

-         Ça me parait bien, dis-je sérieusement.

-         Il va sans doute falloir me repousser un peu, parce que je crève d’envie de t’embrasser, ajoute-t-il en regardant mes lèvres.

Son regard s’assombrit et j’y lis ses envies primitives.

-         Je ne te mettrai pas la pression pour … aller plus loin… si c’est ce que tu te demandes, chuchote-t-il alors.

-         C’est vrai ? demande-je timidement.

-         Bien sûr que non, je ne suis pas un connard ! répond-il en se redressant, pratiquement vexé.

-         Je ne voulais pas sous-entendre ça, c’est juste que tu as beaucoup d’expériences d’un soir, alors je préfère te prévenir qu’il faudra sans doute être patient avec moi. Et puis… ça ne s’est pas forcément bien passé pour moi à ce niveau-là alors…

-         Hanako. Calme-toi, respire. Il n’y a aucun problème. Je m’adapterai à toi, je t’assure.

-         Je ne m’attendais pas à ce que tu sois si compréhensif…

-         Mais pourquoi ? s’étonne-t-il.

-         Je ne sais pas, tu fais toujours des blagues à ce sujet ! me défends-je.

Il éclate de rire franchement, roulant sur le dos :

-         Ce n’est pas parce que j’aime ça que je ne peux pas m’en passer un temps ! répond-il en riant toujours.

Je rougis encore, le faisant redoubler d’hilarité jusqu’à ce qu’il se calme suffisamment pour parler :

-         Fermons le sujet. Cesse de te tourmenter, tu peux me parler avec honnêteté et de tout. Alors pour l’instant, j’attends patiemment que tu m’embrasses, et si ça se fait alors tu prendras le temps qu’il te faudra avant de rouvrir ce sujet visiblement sensible, propose-t-il en me souriant.

Je suis sur les fesses. Il est vraiment bien, vraiment vraiment bien. Je n’en reviens pas.

Plus je le regarde et plus ça m’étonne. Depuis quand suis-je si chanceuse ? Comment est-il possible que cet homme sublime soit si gentil et compréhensif ? Ai-je tiré le gros lot sans même lever le petit doigt ? Ai-je vraiment enfin rencontré le prince charmant ?

Et le pire, c’est que cette fois, je crève d’envie de l’embrasser. J’ai du mal à me retenir de lui sauter dessus, mais je ne veux pas le perturber en l’embrassant après ce que je viens de lui dire, il se dirait que je suis cinglée.

J’opte pour une solution intermédiaire et je m’allonge contre lui, lui arrachant un magnifique sourire tandis qu’il glisse un bras sous ma tête. Sa proximité soudaine me rend timide et je rougis encore, ce qui le fait rire doucement.

Il lève la main pour me la proposer et j’enroule mes doigts au sien en lui lançant un petit regard en coin. 

-         Tu as les plus beaux yeux que je n’ai jamais vu, en fait, je t’assure que tu es la plus jolie femme que j’ai vu de ma vie, dit-il alors.

-         N’exagère pas, pouffe-je.

-         Je n’exagère pas, tu es magnifique c’est évident, mais tu as un truc en plus. Tu dégages un charme fou, c’est dur à expliquer, continue-t-il, pensif.

-         Arrête, dis-je mal à l’aise en fixant nos mains jointes.

-         Si tu veux. Ça n’empêche que c’est vrai.

-         Je ne t’embrasserai pas, tente-je de plaisanter.

Dieu merci, il rentre dedans les deux pieds en avant :

-         Mince ! J’aurai essayé ! rit-il.

-         Bien tenté matelot, réplique-je.

Il me surprend alors encore en se glissant à moitié au-dessus de moi, posant nos mains jointes à côté de ma tête, suspendant son visage à quelques centimètres du mien pour me regarder. Mon cœur accélère et mes lèvres me démangent carrément tandis que je le regarde m’admirer.

L’éclat lubrique au fond de ses yeux reprend de plus belle et je suis complétement choquée de constater qu’il éveille des choses en moi. Bon sang, mon corps réagit. Je sens une drôle de petite sensation que je suppose être de l’envie et qui enflamme mon cœur et mon esprit d’espoir et de félicité.

-         Tu es trop belle, souffle-t-il encore.

Des petits papillons s’agitent dans mon ventre, j’ai envie de l’embrasser, j’ai envie d’enlever son haut, j’ai envie que ses mains caressent ma peau et mon pouls s’affole un peu plus face à ces nouvelles sensations qui me secouent délicieusement.

Ça ouvre tellement de portes, tellement de possibilités, toutes mes certitudes s’effondrent les unes après les autres.

-         Rinko… souffle-je.

-         Oui trésor ? murmure-t-il.

Je ne sais même pas quoi lui dire.

J’ai peur qu’il m’échappe, qu’il me glisse entre les mains, c’est terrible. Je panique presque tout à coup. J’ai envie de plus de moment comme celui-ci, j’ai envie d’être avec lui plus souvent, de partager cette intimité, de rire, d’être avec un garçon qui me plait, tout simplement…

Je me surprends moi-même :

-         J’ai envie qu’on décrète qu’on se fréquente, alors je ne suis pas forcément prête à nous déclarer en couple… mais je ne sais pas… qu’on soit un peu plus que deux connaissances… dis-je alors.

-         L’aspect couple te fait peur ? demande-t-il.

-         Oui… c’est tellement définitif, je ne sais pas, je te connais à peine, mais je sais que j’ai envie que tu sois plus qu’un garçon comme ça.

-         Ne t’en fais pas trésor, je ne suis pas particulièrement fan non plus des cases, répond-il.

-         Alors créons notre propre case… propose-je.

-         Une case sans prise de tête, sans pression, mais une case qui décrète que je verrai ta jolie petite tête plus régulièrement ? souffle-t-il.

-         C’est parfait Rinko, murmure-je, ébahie par sa perfection.

Il hausse un sourcil mais sourit :

-         Dès ce soir ? demande-t-il.

-         Oui.

-         Mais avec plaisir, murmure-t-il en embrassant ma joue longuement.

Je ferme les yeux, savourant ce qu’il se passe en moi, savourant l’impact de son corps sur le mien et les petits papillons dans mon ventre tandis qu’il pose un deuxième long baiser sur mon autre joue et j’entrouvre les yeux pour croiser son regard brûlant.

J’entrouvre la bouche sans me contrôler, j’ai envie de l’embrasser, je vais l’embrasser…

Nous sommes tirés de notre moment par des coups sur ma porte qui me font sursauter franchement, me ramenant à la réalité et déclenchant immédiatement mon rougissement lorsque je réalise notre position.

-         Tu ne vas pas ouvrir ? demande-t-il simplement.

Il est drôlement moins perturbé que moi par notre contact, la force de l’habitude sans doute, tout ça n’a rien de nouveau pour lui, il faut que je l’intègre.


Je saute sur mes pieds et ouvre sur la tête de Shin qui m’apportait à manger également. Après une minute ou deux à faire les coqs, Rinko me souhaite une bonne nuit, m’offrant un petit câlin que je savoure et je passe le reste de la soirée à discuter avec Shin.

 

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