LE TRIANGLE DE KONOHA (Kakashi x OC x OC)

Chapitre 3 : Premier rendez-vous

3860 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour il y a environ 2 mois

Chapitre 3 : Premier rendez-vous


Dix minutes après, Sakura ouvre la porte de chez elle en ouvrant des yeux ronds :

-         Wouah Hanako ! Je retire ce que j’ai dit, tu risques d’attirer l’attention de Kakashi senseï, pouffe-t-elle.

-         Arrête tes bêtises, changement de programme. Rinko m’a invité ce soir au restaurant alors…

-         Alors tu ne viens plus avec nous, dit-elle d’un air conspirateur.

-         Oui… j’espère que tu ne m’en veux pas, dis-je avec hésitation.

-         Bien sûr que non ! Tu rencontreras Sasuke la semaine prochaine ! dit-elle joyeusement.

-         Oui, sans faute, je te le promets.

-         Il n’y a pas de souci Hanako. Tu me raconteras tout ça demain, glousse-t-elle.

-         Evidemment. Ils ne savaient pas que je devais venir ? demande-je.

-         Non je ne les avais pas prévenu.

-         Tant mieux, ça évitera que tu aies à m’excuser, dis-je, soulagée. Bon allez, je file, je ne veux pas être en retard.

-         Tâche d’être un peu moins sauvageonne que d’habitude, me lance-t-elle.

-         N’importe quoi ! me vexe-je. 

-         Bien sûr que si ! Ouvre-toi voir un peu ! Et s’il te propose de te raccompagner chez toi accepte !

-         Je le connais à peine ! m’outre-je.

-         On s’en fiche ! éclate-t-elle de rire.

-         Hors de question !

-         Ce n’est pas parce qu’il te raccompagne chez toi que tu es obligé d’aller plus loin avec lui, soupire-t-elle comme si je la fatiguais.

-         Je ne veux pas d’homme chez moi ! réplique-je.

-         Tu vas finir vieille fille ! Salue ton chat de ma part ! se marre-t-elle encore.

Je pars en rougissant en direction du restaurant mais en riant un peu malgré tout.

*

Lorsque j’arrive, il m’attend tranquillement, adossé avec nonchalance contre le mur et je m’approche discrètement pour l’admirer un peu jusqu’à ce que je me retrouve à côté de lui.

-         Oh la vache ! s’exclame-t-il en me regardant des pieds à la tête.

Je rougis un peu tandis que quelques passants tournent la tête vers nous.

-         Chut, dis-je en riant.

-         Je n’en pense pas moins, réplique-t-il en me détaillant toujours.

-         Ça change de la blouse blanche, plaisante-je.

-         Carrément, tu es sexy au possible.

Je rougis encore et jetant des regards autour de moi, j’espère que personne ne l’a entendu, bon sang, il n’est vraiment pas discret.

Il m’ouvre la porte avec galanterie avant de glisser une main autour de ma taille pour me tirer vers lui, posant ses lèvres au creux de mon oreille :

-         Et si on passait la case restaurant et qu’on envisageait directement que je prenne la place du chat ? demande-t-il avec un ton salace.

Je rougis encore violemment.

-         Tu es cinglé, siffle-je entre mes dents.

-         Je sais, réplique-t-il joyeusement en me relâchant.

-         Si quelqu’un t’entend me dire des trucs pareil, je te jure que je te tue, dis-je avec un ton mi-sérieux, mi-amusé.

-         J’aimerais bien voir ça.

-         Je suis meilleure combattante qu’il n’y parait, le menace-je.

Personne ne sait que j’ai suivi un apprentissage auprès de Minato. Je n’ai pas eu beaucoup l’occasion de me battre, mais le peu de fois où je l’ai fait, j’ai carrément choqué mes camarades.

Nous nous installons à une table où il me sert directement son regard séducteur :

-         Ça tombe bien, moi aussi. En fait, si tu veux tout savoir, j’excelle dans beaucoup de domaines, particulièrement dans le corps à corps.

-         Rinko ! siffle-je encore en abattant mes mains sur la table.

-         J’arrête ! Il faut bien que je pose mes pions, rit-il.

-         Alors là, si tu crois que tu marques des points en me disant des choses pareilles… dis-je en riant.

-         Je sais que j’en marque, tu ne te l’avoues juste pas encore, répond-il.

-         Tu parles, pour l’instant je te prends carrément pour un mufle.

-         Un mufle ? demande-t-il en haussant un sourcil.

-         Oui, un personnage grossier, salace, lourd, réplique-je.

-         Mais alors qu’est-ce que tu fais là ? demande-t-il en me servant son sourire éclatant.

-         Je me pose la même question figure-toi, l’embête-je. Je devais sans doute m’ennuyer.

-         C’est donc pour ça que j’ai à cœur de te distraire.

-         Alors distrais-moi avec des sujets moins intimes, des choses que les gens autour de nous peuvent entendre de préférence.

-         A vos ordres Madame.

Et il le fait. Il le fait bien même. Je passe un repas très agréable, c’est la première fois qu’il me parle de choses sérieuses, bien qu’il y ajoute sans cesse sa petite touche humoristique. Nous parlons de notre enfance, de l’académie, de nos travails, de nos amis.

J’apprends qu’il est devenu jonin plutôt jeune, m’indiquant effectivement un très bon niveau et qu’il fait actuellement partie des services de Minato après avoir passé une sélection ardue.

-         Alors tu n’es vraiment pas mauvais… commente-je en souriant.

-         Oui, enfin j’ai eu un petit coup de pouce de mon meilleur ami pour être tout à fait honnête avec toi. Il a appuyé ma candidature avec… panache, répond-il en riant.

-         Avec panache ?

-         Je me moque de lui, ce n’est pas vraiment son genre le panache. Pas dans ce genre-là en tout cas.

-         Difficile d’imaginer que c’est ton meilleur ami alors, glousse-je.

-         Oui, notre amitié surprend beaucoup, nous sommes vraiment le jour et la nuit. Pourtant depuis qu’on s’est rencontré il y a quelques années, on ne se quitte plus d’une semelle.

-         Mais qui est donc ce fameux meilleur ami, c’est au moins la troisième fois que tu m’en parles ce soir, demande-je avec curiosité.

-         Oh… j’évite de dire qui c’est au premier rendez-vous. Soit ça impressionne, soit il me vole la vedette cet enfoiré, répond-il affectueusement.

-         Et bien, on sent l’habitude des premiers rendez-vous, le taquine-je.

-         Il faut embrasser plusieurs crapauds avant la princesse, réplique-t-il.

-         C’est l’inverse en principe non ? Plusieurs crapaud avant le prince ? dis-je en riant.

-         Et pourquoi ce ne serait pas le cas pour les hommes ? fanfaronne-t-il.

-         Bonne question. Je suppose que nous avons tous à embrasser des crapauds avant de trouver le bon, dis-je en pensant à Izumi.

Il installe le menton dans sa main, se penchant vers moi :

-         Et moi ? Je suis ton crapaud ou ton prince ? demande-t-il avec un air séducteur.

-         Un crapaud, assurément.

Il rit, pas le moins du monde vexé :

-         C’est parce que tu ne m’as pas encore embrassé ça !

-         Ben voyons, dis-je en levant les yeux au ciel.

Il se penche encore pour s’approcher de moi, sans doute pour essayer de m’embrasser et j’ouvre la carte des desserts devant son nez en riant et en rougissant, déclenchant ses propres rires.

Il est vraiment trop, il m’a fait rire à en pleurer plusieurs fois ce soir, sa spontanéité me bouge les fesses, ça ne me fait pas de mal.

J’observe des gens le saluer pour la énième fois de la soirée et il discute avec eux une minute ou deux tandis que je referme la carte en le regardant, attendant qu’il finisse.

-         Tu connais tout Konoha ? demande-je.

-         J’ai pas mal d’amis, concède-t-il.

-         Oui, je n’ai jamais vu ça. C’est un talent, plaisante-je.

-         C’est ce que dit toujours mon meilleur ami. Il est convaincu que j’ai une sorte d’aura sur les gens ou je ne sais quelle connerie.

Je lève les yeux au ciel.

-         Et le revoilà sur le tapis. Tu pourrais au moins me dire son prénom, qu’on parle de lui normalement.

-         Tu n’as qu’à l’appeler Pakkun, dit-il.

-         Je ne le connais pas si ça peut te rassurer, dis-je.

-         Tu ne donnes pas dans le social toi je suppose, puisque tu préfères passer tes soirées avec ton chat qu’avec un bel inconnu ?

-         Pas vraiment, je suis bien chez moi, j’aime le calme. J’aime bien sortir aussi, mais avec parcimonie. Et je n’ai pas croisé de bel inconnu récemment alors… ajoute-je en haussant les épaules.

Il rit encore en me dévorant du regard.

-         Tu me plais Hanako, me sort-il soudain.

Je baisse encore le nez et il reprend :

-         Quelle est ta soirée idéale ? demande-t-il.

Je relève les yeux en réfléchissant.

-         Je ne sais pas… tu m’en poses des questions... Une soirée seule ou à deux ?

-         Seule, ça m’apprendra plus de choses sur toi.

-         Je ne sais pas trop, un bain, un livre, un plat de ramen à emporter, je suis quelqu’un de simple, m’explique-je.

Il lève les yeux au ciel :

-         On dirait Pakkun. Ça doit vouloir dire qu’on pourrait très bien s’entendre malgré tout, ajoute-t-il.

-         Et la tienne ? demande-je en ayant un peu peur de la réponse.

-         Avec des amis, dehors, sans hésitation. Faire la fête, rire, tout ça. Je sors tous le temps, rien ne m’angoisse plus que d’être seul chez moi, répond-il.

J’hausse un peu les sourcils en hochant la tête. Ce constat me déçoit un peu alors qu’il ne le devrait pas. Ce n’est pas un drame que nous ne soyons pas pareil là-dessus, c’est dingue, je mets déjà beaucoup trop d’espoirs et d’attentes sur ses épaules.

-         Hé, ce n’est pas grave, si ? demande-t-il doucement en relevant mon menton avec un petit air inquiet.

-         Non pas du tout, je … j’ai eu une absence, bafouille-je.

Il fronce un peu les sourcils en me regardant avec douceur :

-         Tu veux rentrer ? continue-t-il de son petit ton gentil.

En une seconde, il balaie mes doutes avec sa gentillesse.

-         Mais non, prenons un dessert, réponds-je en lui souriant, lui redonnant sa gaieté.

Il est vraiment adorable. Après mon coup de mou de quoi ? Quelques secondes ? Il passe le dessert à essayer de me faire rire encore et encore. Je crois qu’il ne supporte pas que les gens autour de lui soient malheureux, tristes, ou simplement perturbés. Ce qui explique sans doute qu’il soit si apprécié, il prend le temps de s’occuper de tout le monde, ça se voit. Il pose toujours une petite question personnelle aux hommes qui le saluent, une question qui fait plaisir, qui montre qu’il s’intéresse vraiment aux gens. Et il ne les laisse jamais partir sans les avoir fait rire au moins une fois.

Ce garçon est un vrai soleil dont la mission de vie est d’apporter le sourire autour de lui, ça se voit comme le nez au milieu de la figure maintenant que je le connais un peu mieux et ça me fait l’apprécier davantage.

Au moment de payer, il m’invite avec galanterie et propose de me raccompagner chez moi, ce que j’accepte en pensant à Sakura.

Je ne sais pas trop si j’ai envie de l’embrasser, il est clairement différent des autres, il n’y a pas photo, mais de là à l’embrasser ce soir devant ma porte, je n’en sais rien. Ce qui est sûr, c’est qu’il n’entrera pas, il ne faut pas trop m’en demander. Mais un baiser… je ne sais pas si je suis tentée de l’embrasser pour avoir de quoi raconter à Sakura ou si j’en ai vraiment envie.

On verra. Je me pose trop de questions.

Je me reconcentre dans notre moment tandis que nous marchons tranquillement en discutant de tout et de rien, simplement.

Lorsque nous arrivons en bas de l’escalier en bois qui mène chez moi, il me suit sans se poser de questions et admire la vue imprenable du centre de Konoha depuis ma terrasse suspendue.

J’adore cette ambiance, ma terrasse est éclairée par les lumières multicolores du centre, ni trop, ni pas assez.

-         La vache ! Ça vaut le coup d’être médecin, siffle-t-il, admiratif.  

Je ris pour toute réponse en le regardant.

-         Incroyable, ajoute-t-il, à ta place j’inviterais toujours du monde ici, qu’est-ce qu’on est bien. Je mettrais des tables et des canapés et des guirlandes… Quelle vue !

-         J’ai un banc sous le cerisier, c’est déjà pas mal, ris-je.

Il se tourne vers moi pour me regarder en souriant :

-         Je suppose que c’est déjà bien pour toi oui, dit-il gentiment.

-         Tu habites où ? demande-je.

-         Dans les bâtiments pour les combattants, des studios pas cher, pas incroyable.

-         C’est peut-être pour ça que tu n’aimes pas être seul chez toi, dis-je doucement.

Il s’approche alors, à pas lents mais déterminés de moi, un regard plus doux que jamais et le visage plutôt sérieux. Mon corps s’éveille un peu tandis qu’il s’approche et mon cœur accélère légèrement lorsqu’il passe un bras derrière mon dos pour m’attirer contre lui.

Je me retrouve dans ses bras, il ne me serre pas, il me laisse complétement le choix d’en sortir à tout instant. Mais j’aime bien ce contact, j’aime sentir son torse contre moi, sa main au creux de mon dos.

Son visage sans défaut est faiblement éclairé par les lumières qui dansent sur sa peau caramel tandis qu’il me mange de ses yeux noirs.

-         C’est clair que si j’avais la chance de passer mes soirées ici avec toi, j’aurais tout à coup moins envie de sortir, dit-il à voix basse.

-         Ah bon, murmure-je.

Je suis un peu envoutée, je dois bien l’admettre, qui ne serait pas ravie d’être si proche d’un aussi beau garçon ?

Il hoche la tête pour appuyer ses propos avant d’approcher lentement de la mienne pour m’embrasser, me laissant tout le temps de refuser et je pose le bout de mes doigts sur ses lèvres pour l’arrêter.

Il ne le prend pas mal, il me garde d’ailleurs contre lui sans bouger.

-         C’est un peu rapide pour moi, souffle-je.

-         Je comprends, murmure-t-il en embrassant mes doigts avec douceur. Tu veux que je te laisse ?

-         Non…

Il me sourit gentiment tandis que je regarde ses lèvres sous mes doigts. J’ai quand même envie de l’embrasser je crois, je ne sais pas, mais j’aime ce moment, j’aime être dans ses bras et voir ses yeux comme ça, j’adore quand il est doux.

J’ai beau aimer son humour, son caractère joyeux et même ses blagues salaces, il n’y a pas de Rinko que je préfère que celui qui se tient devant moi actuellement.

Mais hélas, le naturel revient vite au galop.

-         Alors pas question que je me glisse dans ton lit non plus je suppose, plaisante-t-il.

Il gâche le moment mais à sa façon, me faisant quand même éclater de rire :

-         Non en effet, pas question !

-         Dommage, j’aurais essayé, dit-il en me relâchant, me frustrant un peu.

-         Mufle, réplique-je en levant les yeux au ciel.

-         C’est bien moi ! dit-il avec bonne humeur.

Je me dirige vers ma porte que je déverrouille.

-         Tu as passé une bonne soirée ? demande-t-il alors.

-         Bien sûr, le rassure-je.

-         Je peux en espérer une autre un de ces jours ?

-         Avec plaisir. Tu sais où me trouver désormais, dis-je gentiment.

-         Oui.

Il se penche pour embrasser ma joue et je rougis automatiquement tandis qu’il s’éloigne :

-         Bonne soirée, fais un bisou de ma part au chat, plaisante-t-il encore.

-         Je n’y manquerai pas.

Je le regarde s’éloigner et rentre pour me préparer pour la nuit, un peu rêveuse. C’était vraiment une belle soirée, je suis ravie d’avoir passé du temps avec lui, c’est fou. Il est très attachant et renverse enfin mes solides croyances sur le fait que je finirai ma vie toute seule.

Si je ne tombe pas amoureuse de lui, alors je ne vois vraiment pas de qui je le pourrais un jour.

 

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