LE TRIANGLE DE KONOHA (Kakashi x OC x OC)
Chapitre 2 : Rinko revient à l'attaque
3219 mots, Catégorie: T
Dernière mise à jour il y a environ 2 mois
Chapitre 2 : Rinko revient à l’attaque
Je le regarde s’éloigner dans le couloir, toute perturbée. Il ne se retourne pas avant de passer les portes, et je me surprends à être un peu déçue.
Je me surprends tout court, ça fait des années et des années que j’attends ce moment et j’ai du mal à croire que ça vient d’arriver pour de bon. Un homme vient vraiment de m’intriguer, de me donner envie de passer du temps avec lui, d’entamer un jeu de séduction, c’est lunaire.
Même lorsque j’étais sorti avec Izumi, il n’y avait rien eu de tout ça, j’avais juste accepté ses avances sans plus, histoire de voir ce qu’il se passerait. Je n’avais pas eu envie de l’embrasser, notre premier baiser étant gênant au possible pour moi puisqu’il était aussi heureux de m’embrasser que j’étais gênée de m’en fiche complétement.
Là, c’est différent, Rinko m’a troublé chaque fois qu’il s’est approché de moi, et il savait très bien ce qu’il faisait ce salop, j’en suis sûre.
Un sourire béat s’étire sur mes lèvres, je me demande encore comment il a pu me séduire en étant aussi … rentre dedans. Je fuis ce genre de personnages d’habitude, je les trouve tellement lourds, tellement mufles. Avec lui c’est différent, on ne peut pas mal prendre ce qu’il dit, il est tellement solaire, tellement drôle, il transpire la sincérité et le « gentil » garçon malgré son apparence et son attitude de sale gosse.
C’est donc toute guillerette que je continue ma journée jusqu’à ce que je réalise que je ne risque pas de le revoir de sitôt. Je suis censée partir lundi en mission et ça m’étonnerait que Rinko repasse à l’hôpital d’ici là puisqu’il a décidé que nous nous verrions lundi.
Il faut que j’arrête de me prendre la tête comme ça, si ça se trouve il plaisantait juste et ne comptait pas venir lundi, je suis déjà en train de me poser trop de questions ce n’est pas croyable.
Je m’enfile dans la salle de pause pour mon dernier café de l’après-midi, que je bois en observant Konoha par la fenêtre, perdue dans mes pensées. Il m’aura fallu une seule rencontre pour troubler à ce point mon esprit, je regrette presque de l’avoir pris en charge ce matin…
- Salut toi ! s’exclame Sakura en entrant.
Je me retourne doucement, avec sans doute une tête qui vaut des points parce qu’elle s’inquiète :
- Qu’est-ce qui se passe ?
- Tu ne vas pas en revenir… dis-je en m’asseyant avec elle.
- Mais crache le morceau ! s’exclame-t-elle.
- J’ai rencontré un type ce matin, un type qui me plait.
Elle ouvre des yeux ronds, totalement médusée par l’information tandis que je pose la tête dans ma main, perdue dans mes souvenirs.
- Raconte-moi ! couine Sakura.
- En fait, je ne sais pas grand-chose, il s’appelle Rinko, il est beau à tomber par terre et carrément lourd en surface mais je ne sais pas… Il me plait, je ne saurais pas te dire pourquoi.
Elle fronce les sourcils, perdue dans ses pensées.
- Rinko… Ça me dit quelque chose… je n’arrive pas à me souvenir mais j’ai déjà dû le voir ou faire une mission avec lui parce que son prénom me semble familier. A quoi ressemble-t-il ?
Nous passons notre pause à dresser un véritable portrait-robot pour Sakura, afin qu’elle en ait une image plus précise. Elle en arrive vite à la conclusion qu’elle ne l’a jamais vu et qu’elle a dû simplement en entendre parler.
- Et donc ton demi-dieu revient lundi, alors que tu ne seras pas là, conclut-elle en pinçant les lèvres.
- Oui, globalement c’est ça.
- Je veux bien l’accueillir, pouffe-t-elle.
- Sakura ! Pour une fois qu’un mec me plait, j’ose espérer que tu ne vas pas essayer de me le piquer, plaisante-je.
- Sûrement pas, de toute façon vu la tranche d’âge dans laquelle tu tapes, ça ne m’intéresse pas plus que ça, pouffe-t-elle.
Je lève les yeux au ciel.
- Il n’a que trois ans de plus que moi je te signale.
- Je sais bien, je t’embête. Après tout je voulais bien te caser avec Kakashi senseï et ils ont le même âge. Bon, il va falloir qu’on trouve une solution pour que tu le revoies, s’enthousiasme-t-elle.
- Non, hors de question. Je ne fais rien, s’il a envie de me revoir, il reviendra et point barre. Je ne vais pas commencer à lui courir après.
- Mais Hanako c’est peut-être le seul homme de Konoha susceptible de te plaire !
- Déjà, je n’ai pas rencontré tous les hommes de Konoha, et ensuite ce n’est pas une raison pour devenir sa groupie.
- Oui enfin, tu en as rencontré une bonne partie quand même ! On le saurait si le prince charmant était au village, je suis convaincue que c’est Rinko ! couine-t-elle.
- La semaine dernière c’était ton senseï je te signale. Qu’est-ce qui te dit que je ne vais pas tomber raide dingue de lui le jour où je le rencontrerai, la taquine-je.
Elle balaie ma remarque d’un geste :
- Impossible ! Je disais ça parce que vous me faisiez de la peine à être tout seuls tous les deux. Mais il est à des années-lumière de s’intéresser aux femmes ou à une relation. Et puis il est bien trop sérieux et discret, rien à voir avec Rinko.
- Ravie que tu me confirmes que j’ai très bien fait de ne pas accepter tes propositions, grince-je entre mes dents.
Elle hausse les épaules, peu impactée par ma remarque acerbe :
- Qui sait, vous auriez pu être amis. Une rencontre n’est jamais perdue non plus, Kakashi senseï reste quand même fondamentalement quelqu’un de bien, et vous vous ressemblez caractériellement parlant.
- Je ne cherche pas particulièrement d’amis, dis-je en riant.
- Lui non plus. Vous êtes pareils je te dis. Vous préfèrerez tous les deux rester chez vous à lire vos livres qu’à sortir l’un avec l’autre en amis au restaurant.
- Alors c’est déjà mon meilleur ami ! pouffe-je.
- Exactement ! se marre-t-elle. Du coup tu pourrais venir avec nous au restaurant vendredi ? Il n’y a plus rien de gênant cette fois, j’aimerais vraiment te présenter à mon équipe, et puis tu pourrais voir Sasuke, le rencontrer…
Je mordille ma joue en réfléchissant. J’ai vraiment bien envie de rencontrer son équipe, la seule chose qui m’en empêchait était ma peur qu’elle raconte n’importe quoi et me mette mal à l’aise en voulant que je parle avec le commandant Hatake. Mais Rinko redistribue clairement les cartes puisqu’elle est déjà à fond dans cette histoire…
Après des semaines à entendre parler de Sasuke, c’est plus que tentant. Et puis pour être honnête, je crève de curiosité de voir son « Kakashi senseï » pour de bon, malgré mes réticences, il a vraiment l’air d’être un bel homme, complétement insaisissable et mystérieux, et une part au fond de moi mourait d’envie de le rencontrer autour d’un repas détendu, de le voir sans son masque, d’entendre le son de sa voix, de me faire un avis sur lui, tout simplement.
Il est décrit comme un tel phénomène, c’est forcément intriguant. Le génie de sa génération, le plus jeune commandant de l’histoire, le ninja copieur… sa réputation est quasi-légendaire.
Alors bon, maintenant qu’il n’y a plus rien d’ambiguë pour Sakura…
- Tu sais quoi, j’accepte, je viendrai manger avec vous demain soir, dis-je alors.
- C’est vrai ?! s’émoustille-t-elle.
- Bien sûr, j’ai vraiment envie de voir Sasuke, et maintenant que tu me fiches enfin la paix avec ton senseï, ce sera avec plaisir.
*
Je suis trop curieuse, c’est invraisemblable, je passe ma journée du vendredi à attendre le soir avec impatience. Je n’en reviens pas de les rencontrer pour de bon, je vais enfin avoir des visages à mettre sur des noms, même si je les aie déjà aperçus tous les trois plus ou moins.
Dans la journée, Sakura passe me voir avant de rentrer chez elle et me propose de la rejoindre à son domicile avant de partir manger, histoire que nous nous rendions chez Ichiraku ensemble, ce que j’accepte. Ce sera moins gênant d’arriver avec elle, à tous les coups, elle n’a prévenu personne de ma venue.
Je finis dans une heure, je suis dans mon bureau à faire de la paperasse, j’ai horreur de ça, mais Minato m’a nommée chef de plusieurs service alors forcément, j’ai les tâches administratives que ça implique malgré moi.
J’ai du mal à rester en place, il se passe tellement de choses depuis quelques jours, c’est vraiment euphorisant, j’ai l’impression de m’éveiller après une hibernation d’une vie entière.
- Hanako ? demande une collègue en passant la tête dans mon bureau.
- Oui ?
- Il y a quelqu’un qui demande à te voir, je le fais venir ici ? demande-t-elle.
- Un patient ? m’étonne-je.
- Je ne sais pas, il n’a pas l’air d’un patient, on dirait bien qu’il te connait.
- Comment s’appelle-t-il ?
- Aucune idée, je n’ai pas pensé à lui demander, il est vraiment sûr de lui, on dirait pratiquement qu’il a rendez-vous avec toi… dit-elle avec hésitation.
Un sourire naît sur mes lèvres et mon cœur s’affole doucement. Je crois avoir déjà ma petite idée de qui est là vu son assurance.
- Fais-le venir ici s’il te plait, réponds-je.
Elle me sourit et disparait tandis que mon ventre se tortille d’appréhension et de joie. Je n’en reviens pas qu’il soit déjà là, j’étais sûre qu’il ne viendrait pas avant lundi.
Je m’adosse dans ma chaise en croisant les bras, toujours incapable d’enlever le sourire sur mes lèvres lorsqu’il passe la tête par ma porte :
- Un bureau carrément ? demande Rinko en sifflant avec appréciation.
- Ce n’est pas parce que je t’ai fait une prise de sang que ça veut forcément dire que je n’ai pas de grandes responsabilités, réplique-je.
Il vient s’assoir en face de moi, dans la chaise et s’adosse à son tour en me regardant :
- Doucement tigresse, je n’ai rien dit de tel, dit-il en me lançant encore ses yeux chauds.
Non mais, quel mufle. Pourquoi ça me plait.
- Tu viens pour tes résultats ? demande-je en sachant pertinemment qu’il les a déjà demandés.
- Pas du tout, je viens pour te revoir. Je n’ai pas pu attendre lundi, dit-il avec sa petite moue adorable.
Je mets les coudes sur mon bureau et pose mon menton sur mes mains croisées :
- Et bien tu me vois, dis-je doucement.
- Et j’aime ce que je vois. La vache, mes souvenirs ne rendaient pas hommages à tes yeux, je n’en ai jamais vu des comme ça, lâche-t-il soudain avec sincérité.
Je rougis automatiquement, baissant le regard, toute timide.
- J’adore quand tu rougis, tu es encore plus mignonne, ajoute-t-il.
- Arrête… dis-je, de plus en plus gênée.
Il est tellement frontal, on dirait qu’il ne réfléchit pas avant de parler.
- Pardon, plus de compliment alors, dit-il en me souriant.
J’adore quand il me sort son sourire éclatant, vraiment je ne m’en lasse pas.
- Merci, murmure-je.
- Tu n’es pas croyable. Bref, je voulais t’inviter au restaurant ce soir.
- Je suis prise, dis-je avec sincérité cette fois.
- Ton chat comprendra… répond-il avec espoir.
J’affiche une mine désolée, je le suis franchement d’ailleurs. J’aurais mieux fait de dire non à Sakura, j’en étais sûre. La curiosité est un vilain défaut.
- Non je t’assure Rinko, j’aurais accepté, mais là j’ai vraiment un repas avec une collègue.
Il me surprend encore en saisissant une de mes mains délicatement, me lançant son regard de chien battu tandis que je ne peux penser à rien d’autre qu’à notre contact. Comme c’est curieux, j’apprécie qu’il me touche, je n’ai pas envie qu’il lâche ma main alors que je suis une vraie sauvage avec les hommes.
- Annule, murmure-t-il.
- Je ne peux pas, elle m’a invité aujourd’hui en plus… balbutie-je.
Il embrasse alors le dos de ma main sous mon regard ahuri :
- Annule, insiste-t-il de sa voix grave en me fixant.
Mon cœur accélère encore un peu et des petits fourmillements agitent mon ventre tandis que je savoure le contact de nos mains, la douceur de ses lèvres, l’intensité de son regard sombre.
- D’accord, j’annulerai, souffle-je.
- C’est vrai ? Tu acceptes ?! s’exclame-t-il alors, tout content.
- Oui, je viendrai avec toi au restaurant ce soir, confirme-je en riant un peu.
- Génial ! Dis-moi une heure et un lieu, j’y serai, dit-il avec aplomb.
Bon, autant éviter Ichiraku histoire de ne pas me faire espionner toute la soirée par Sakura, alors je lui en donne un autre, pour vingt heures.
Il est heureux comme un pinson et me laisse tranquille immédiatement, comme s’il avait peur que je change d’avis.
Je replonge le nez dans mes papiers, y mettant toute ma concentration pour finir en avance. Il est 19h lorsque je sors de l’hôpital, et je fonce chez moi en quatrième vitesse pour me laver et me préparer.
Je ne pense pas que Sakura m’en voudra quand elle saura où je me rends. J’ai choisi un restaurant proche de chez elle, histoire de passer la prévenir avant de rejoindre Rinko.
J’enfile une robe noire un peu habillée, possédant surtout un joli décolleté, mettant en valeur mes seins. J’en rougis presque de me comporter comme ça.
Je n’ai même pas souvenir de m’être habillée pour plaire à quelqu’un en particulier. J’aime bien ce petit côté euphorique qui ne me quitte plus depuis que je l’ai rencontré, je me demande de quoi sera fait demain, ce dont nous allons parler, la grossièreté qu’il ne manquera pas de me sortir lorsqu’il verra ma robe… J’aime tout ça, il me fait passer des bons moments et j’espère que ça continuera et que je ne vais pas découvrir des choses chez lui qui me freineront.
Lorsque je suis prête, j’embrasse la tête de mon chat en chantonnant et je file chez Sakura.