LE TRIANGLE DE KONOHA (Kakashi x OC x OC)

Chapitre 49 : Diner aux chandelles

2950 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour il y a 21 jours

Chapitre 49 : Diner aux chandelles


Nous en sommes donc à ma troisième et dernière journée visant à me mettre au clair. C’est très bien, j’aurai vu les trois hommes qui trainent dans un coin de ma tête avant de pouvoir faire un débrief à Sakura lorsque je lui raconterai toute l’histoire.

C’est même parfait, une longue conversation avec une amie est vraiment la cerise sur le gâteau à tout ça. Je ne sais pas trop quand je vais réussir à la caser puisqu’elle est de garde cette semaine, je ne la verrai donc pas avant vendredi, mais j’ai déjà réservé ma fin de soirée pour Kakashi… Ceci dit, malgré le délai d’une semaine qu’elle m’a accordé, je ne suis pas sûre qu’elle me tienne rigueur de devoir attendre le samedi matin pour avoir toutes les informations, surtout si je lui dis que je passe la soirée avec son senseï, elle sera même ravie d’avoir les scoops le lendemain matin je suppose.

J’ai réussi à voir Rinko qui m’a confirmé que nous pouvions nous voir ce soir, il m’a invité chez lui et je m’y dirige joyeusement, impatiente de découvrir son appartement.

Lorsque j’arrive devant sa porte, je trépigne d’impatience, mais quand il l’ouvre, je suis agréablement choquée. Son appartement est petit mais sympa, il a visiblement fait le ménage pour ma venue car c’est nickel alors que j’ai cru comprendre qu’il était plutôt bordelique. Mais ce n’est pas ça qui m’étonne le plus, c’est plutôt sa table où il a dressé un diner aux chandelles. Je trouve ça romantique au possible, l’appartement est simplement éclairé par les bougies, c’est intime, chaleureux, superbe.

Je ne l’aurais jamais imaginé faire une chose pareille, je n’arrive même pas à le visualiser en train de réfléchir à une chose pareille !

-         Waouh Rinko, je ne m’attendais pas à ça, souffle-je.

-         Je sais, on me le dit souvent, plutôt quand je baisse mon pantalon habituellement, répond-il avec humour en embrassant ma joue.

Je lève les yeux au ciel en riant un peu et il m’emmène à table avec galanterie, où nous nous asseyons. Je suis un peu confuse, légèrement honteuse même, de me retrouver dans cet espèce de rendez-vous romantique malgré ce que je fiche avec Kakashi dans son dos.

Quelque part, ça avance déjà mes réflexions, parce que je sais qu’il y a vraiment quelque chose d’anormal, je ne me sens pas simplement honteuse vis-à-vis de Rinko, je réalise aussi que je suis gênée de ce diner romantique vis-à-vis de Kakashi. Quel bordel !

Mais il ne faut pas tout confondre, c’est Rinko qui me propose une relation à terme, pas mon grognon, alors je n’ai aucune foutue raison de culpabiliser.

-         Tu es toujours aussi belle trésor, dit-il avec l’un de ses beaux sourires.

-         Merci, je vois que tu as ressorti ta chemise, commente-je en le désignant. 

-         Oui, figure-toi que ce soir, j’ai décidé d’emballer pour de bon ma gonzesse, réplique-t-il avec un regard de carnassier.

Je reste une petite seconde un peu stupéfaite de sa réflexion, mais je me reprends vite :

-         Je ne suis plus ta gonzesse, l’embête-je.

-         Tu n’es plus ma copine, c’est vrai, mais tu es assurément ma gonzesse, se marre-t-il.

-         Quelle est la différence ? demande-je avec malice.

-         Ma « gonzesse » c’est la fille qui me plait, bien qu’elle ne soit pas encore ma petite amie, répond-il en haussant les épaules.

-         Je vois… mais toutes les filles te plaisent si l’on se penche sur ton palmarès, réplique-je.

-         Beaucoup de filles me plaisent, mais elles sont très rares à me subjuguer, nuance-t-il.

-         Et je te subjugue ? demande-je en battant des cils, posant le menton dans ma main.

-         Assurément, je crois te l’avoir déjà dit quelque fois.

-         Pas en ces termes, en tout cas je ne crois pas, souligne-je.

Il se penche un peu en avant pour attraper ma main posée sur la table, qu’il embrasse avec sensualité en me regardant par-dessous ses cils :

-         Et bien tu me subjugues Hanako, chuchote-t-il doucement.

Son regard m’envoute, je n’arrive plus à m’en détacher, il est décidemment très fort, je l’oublie trop vite lorsque je suis loin de lui.

-         Ah bon ? souffle-je.

Il garde ma main contre ses lèvres, me fixant toujours de ses magnifiques yeux sombres, continuant d’une voix grave :

-         Oui… Déjà ton visage, absolument parfait, ces grands yeux rose pratiquement irréels… ces lèvres pleines que j’ai envie d’embrasser… et ton corps… ne me lance même pas là-dessus…

Je rougis des pieds à la tête, complétement sous le charme tandis qu’il continue :

-         Et en plus il y a l’esprit qui va avec, cette intelligence rare, cet humour piquant, et même ce petit caractère de feu que tu caches… tu es une femme unique, une femme intrigante, une femme qu’on a envie d’épouser, pas de simplement mettre dans son lit, continue-t-il.

Mes joues chauffent encore plus, Rinko est vraiment trop doué à ce jeu-là, c’est dingue. Je ne sais pas où il trouve cette confiance en lui absolu, mais c’est sexy, comment ne pas se faire prendre dans ses filets dans la seconde ? Il a peut-être déjà sorti le même discours à des dizaines de femmes, peut-être pas, mais en tout cas, quand il parle, on jurerait que nous sommes la seule à qui il le dit.

Ses yeux sont tellement francs, on lui donnerait le bon dieu sans confession :

-         Tu es en train d’emballer ta gonzesse avec efficacité, murmure-je.

-         Je sais, je le vois bien, réplique-t-il avec son sourire éclatant.

-         Prétentieux… pouffe-je.

-         Il n’y a aucune prétention là-dedans mon trésor, je vois tes yeux qui brillent, tes joues qui rougissent, ton corps qui se tortille de plaisir quand je te complimente, réplique-t-il encore de sa voix suave.

Décidemment, il est vraiment en train de me sortir le grand-jeu, je ne l’ai jamais vu rester sérieux aussi longtemps, et il m’hypnotise carrément.

Les flammes des bougies dansent dans ses yeux noirs d’encre, sa peau parait encore plus caramel qu’elle ne l’est, son sourire plus blanc, sa chemise noire se fond dans la sombreur de l’appartement… Je ne sais même pas comment une femme pourrait lui résister quand je le vois ce soir, je ne sais pas si c’est son immense beauté ou sa fameuse aura, mais bon sang…

Je suis obligée de cligner des yeux pour me ramener dans le présent, je ne sais plus ce qu’il était en train de me dire, mon cerveau est complétement au ralenti tandis que mon corps est en train de prendre la main et que ma curiosité se rallume. Il a décidé de « m’emballer » comme il dit, sans doute suite à ma demande de l’autre soir et je suis un peu timide de me dire que j’ai l’opportunité claire et nette de passer à l’acte.

L’image de Kakashi surgit dans mon esprit dans la seconde, mais il ne faut pas, je ne dois pas me laisser influencer par notre récente entente. Il n’a rien à m’offrir, si ce n’est une nuit volée, et même cette perspective me stresse, parce que la vérité, c’est que je préfère avoir l’air ridicule devant Rinko que devant lui. C’est scandaleux sérieusement, imaginer que je préfère une « première fois » ratée avec Rinko plutôt qu’avec Kakashi, alors que c’est pourtant le premier qui me propose un avenir.

Pourquoi préfère-je prendre Rinko en grippe plutôt que Kakashi au cas où ma seconde expérience soit un désastre… ? J’ai un drôle de sens des priorités il faut croire. En tout cas, il est bon de savoir que si j’en ai envie, je serai fixée ce soir et que ça n’impactera pas ma relation privilégiée avec Monsieur Grognon.

-         Je t’ai fait à manger, dit Rinko doucement, me tirant de mes pensées.

-         Quoi ?! m’étonne-je.

-         Je cuisine, précise-t-il.

-         Toi ? Toi, tu cuisines ? répété-je bêtement.

Il éclate d’un rire beaucoup plus discret que d’habitude :

-         Et bien oui, ça t’étonne tant que ça ? demande-t-il.

-         Carrément, je te voyais bien manger des céréales et du lait, réponds-je avec honnêteté.

-         C’est pratiquement tout ce que je mange, répond-il en riant un peu plus. Mais ça n’est pas parce que je n’aime pas cuisiner que ça veut dire que je ne sais pas !

-         Et tu as cuisiné pour moi ?

-         Evidemment, je me donne du mal pour t’emballer ! réplique-t-il avec humour.

-         Mais je vois ça, tu me surprends à chaque minute qui passe, admets-je.

-         Tant mieux.

Il se lève sous mes yeux ahuris pour aller chercher une bouteille, remplissant mon verre avec un sourire en coin. Ce n’est pas possible, même là on dirait une chorégraphie, il est sexy même quand il verse du vin, ça n’a pas de sens, quel piège à femmes celui-là. 

Nous discutons tranquillement un long moment, il me raconte ses journées et je l’écoute en buvant des verres. Plus l’alcool réchauffe mes veines et plus je le trouve attirant, plus mes yeux se fixent sur ses lèvres, je n’écoute pas grand-chose de son récit à vrai dire, je suis trop focalisée sur la fin de soirée que je prévois.

-         Tu as faim ? demande-t-il alors.

-         Moui, réponds-je du bout des lèvres, toujours ailleurs.

Il nous sert un plat auquel je ne m’attendais toujours pas, malgré ce qu’il vient de me dire, je visualisais plutôt des pâtes au beurre et je glousse à cette idée tandis qu’il plisse un peu les yeux :

-         Je n’allais pas te servir des céréales, puisque je te dis que je cuisine ! s’amuse-t-il.

-         Oh non, pas des céréales… pouffe-je en mordant ma lèvre.

Nous mangeons nos plats en discutant toujours et je dois bien admettre que c’est appréciable de l’avoir sérieux une soirée, je passe un super moment, même si j’adore quand il me fait rire aux éclats, c’est drôlement chouette de le découvrir d’une autre façon.

-         C’est vraiment délicieux, le complimente-je.

-         Merci trésor, tu veux du dessert ?

J’hoche la tête et c’est ainsi qu’il m’emmène son dessert, dans la même veine que son plat. Il me parle alors de son équipe pour la première fois et ça me surprend, j’étais pratiquement partie du principe qu’ils étaient morts puisqu’il n’en parle jamais, mais j’apprends qu’il est resté proche de ses deux camarades mais qu’ils ont pris des chemins différents.

-         Tu les vois souvent ? demande-je.

-         Ouai, au moins une fois par semaine, répond-il.

-         C’est drôle, tu ne m’en as jamais parlé, souligne-je.

Il me raconte les débuts de leur équipe, m’expliquant un peu le caractère de chacun et comment leur entente s’est formée malgré un timide, un clown et une « hystérique » comme il dit. J’essaie de creuser un peu mais je comprends vite qu’il dit ça avec affection, que son ancienne coéquipière est juste particulière et qu’une fois qu’il a compris comment la gérer, tout s’est bien passé.

Je m’attarde à nouveau sur le jeu de lumières et d’ombres sur sa chemise, sur l’éclat de la flamme dans ses yeux qui m’hypnotise depuis le début du repas, j’ai de moins en moins de limites avec le vin, de plus en plus d’envies qui me chatouillent le ventre.

Ça fait des jours, bientôt des semaines que je suis curieuse, je commence à en avoir marre de patienter… je n’ai aucune idée d’à quoi m’attendre, de ce que je vais ressentir, de comment ça va se passer et ça me terrifie en grande partie mais l’alcool me porte et me détend. Je veux me faire mes expériences, voir où j’en suis à ce niveau-là pour tout simplement savoir ce que j’aimerais pour mon avenir.

-         Tu ne m’écoutes pas ? demande-t-il avec les yeux rieurs. 

-         Pas du tout, admets-je en gloussant.

-         D’accord… c’est sympa, se marre-t-il.

-         Ce n’est pas contre toi, disons que tu me déconcentres, précise-je.

-         Je te déconcentre ? s’étonne-t-il.

-         Oui. Tu es vraiment beau ce soir, je ne sais pas si j’ai encore envie que nous parlions ou si j’ai simplement envie de t’embrasser, avoue-je.

-         Tu es drôlement attaquée trésor…me taquine-t-il.

-         Un peu ! réponds-je joyeusement.

Il se penche vers moi au-dessus de sa petite table :

-         Alors ? Qu’est-ce que tu veux faire ? demande-t-il.

Sa proximité m’embrase des pieds à la tête, je suis désinhibée et c’est un pur soulagement de ne pas trop réfléchir, de ne pas me poser mille questions, de ne pas m’inquiéter de tout et n’importe quoi.

Je vibre juste, je suis mes envies et là tout de suite, j’ai envie de savoir ce que ça donne.


** ** ** **

Le chapitre suivant est classé +18 car il contient des parties osées et/ou du lemon, mais il peut être sauté si vous ne souhaitez pas lire des chapitres lemon. Je m’arrange pour qu’ils avancent le moins possible l’histoire afin que vous ne ratiez pas grand-chose.

Laisser un commentaire ?