LE TRIANGLE DE KONOHA (Kakashi x OC x OC)

Chapitre 46 : Câlins chez Hanako

4716 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour il y a 22 jours

Chapitre 46 : Câlins chez Hanako


J’hoche la tête, sans bouger, mais c’est il se lève et je l’imite en retenant un soupir. Ma déception est vite effacée lorsqu’il glisse son bras sur mes épaules en marchant et je me blottis contre lui en lui sortant un immense sourire :

-         Qu’est-ce qu’il y encore ? s’amuse-t-il.

-         J’adore quand tu es comme ça, ronronne-je.

-         Comment ?

-         Gentil, ouvert, adorable… tactile, réponds-je en rougissant.

-         Tactile ? demande-t-il en riant.

-         Oui tactile, c’est l’adjectif adéquat lorsque tu passes ton bras sur mes épaules, le taquine-je.

-         Très bien, je note, Mademoiselle première de classe, répond-il sur le même ton.

-         C’est une fierté, tu peux toujours te moquer de moi, ça ne m’atteint pas, fanfaronne-je.

-         Une fierté ? De m’avoir sorti qu’il faudrait que tu sois nue dans mon sac de couchage ? réplique-t-il.

Je rougis dans la seconde :

-         Tu es décidemment drôlement en forme ce soir Kakashi, un peu plus et je ne te reconnaitrais pas, bougonne-je.

-         Je suis d’une humeur radieuse il faut dire, répond-il joyeusement.

-         Je peux savoir pourquoi ?

-         Absolument pas !

-         Dur d’imaginer que tu seras redevenu toi-même demain, l’embête-je.

-         Je suis moi-même, ce soir. Et je ne crois pas que je redeviendrai con, ou alors c’est que je n’en pourrai m’en prendre qu’à moi-même, dit-il pensivement.

-         Je ne comprends rien à ce que tu racontes, mais je suppose que tu le sais, on dit de toi que tu es intelligent, raille-je.

-         On « dit de moi » ? Tu n’es pas d’accord avec ce constat ?

-         Pas du tout, je te trouve idiot au possible, j’ai déjà du mal à intégrer que tu différencies ta droite de ta gauche, plaisante-je.

Il éclate de rire, rejetant la tête en arrière et je suis ravie de l’amuser.

-         Tu es un démon Hanako, se marre-t-il.

-         Je sais, quand je te dis que tu ne te méfies pas assez de moi, menace-je.

Il me lance un petit regard rieur en me serrant un peu plus contre lui et j’hésite à passer mon bras autour de sa taille…

-         Quoi ? demande-t-il sans me quitter des yeux.

-         Rien, je t’adore comme ça, vraiment, murmure-je.

-         Arrête, on croirait que tu découvres un nouvel homme, dit-il.

-         Mais c’est le cas… j’ai l’impression d’avoir passé la soirée avec un inconnu, réponds-je honnêtement.

Il se tait quelque secondes, le regard perdu dans le vague avant de chuchoter :

-         Et tu l’apprécies vraiment cet inconnu ?

-         Bien sûr que oui, je viens de te le dire, réponds-je avec un petit ton agacé.

-         Oui mais… je veux dire… tu l’apprécies à quel point ? Je ne suis quand même pas si différent… si ?

Il est vraiment absorbé dans ses pensées et je suppose qu’il repasse dans sa tête tous ses agissements depuis qu’on se connait. Il en arrive visiblement à la conclusion qu’il a été vraiment imbuvable les trois quarts du temps car son visage devient triste et fermé.

Je n’y tiens plus et je passe mon bras autour de sa taille, récoltant un regard légèrement surpris :

-         Tu l’apprécies drôlement, murmure-t-il.

-         Tu n’as pas idée, réponds-je sur le même ton en me plongeant dans ses yeux.

Il rougit avant de relever la tête pour me cacher son malaise et je glousse.

-         Arrête de te moquer de moi ! s’outre-t-il.

-         Tu parles d’un ninja copieur terrifiant ! le taquine-je.

-         Tais-toi ou je te fiche par terre, grommèle-t-il.

-         Bah tiens ! Si tu fais ça, je t’étrangle ! m’écrie-je.

-         Ne me tente pas Hanako ! Tu sais comme je suis curieux !

Je ris encore et un petit silence tombe entre nous.

Nous sommes déjà à mi-chemin et ça me déprime sincèrement, je pourrais marcher dans Konoha toute la nuit avec lui, à simplement nous taquiner comme nous le faisons. C’est vraiment quelqu’un de génial dans le fond, je ne comprends pas toute sa colère. Enfin, ce n’est pas exact, il m’a dit que c’était parce qu’il était frustré de ne pas pouvoir me toucher, mais vu la quantité d’alcool qu’il avait ingurgité ce soir-là, pas sûre de pouvoir y croire vraiment.

-         Kakashi, tu ne te souviens vraiment plus de la soirée au pays du gel ? La dernière soirée je veux dire… ? demande-je en couinant un peu.

-         Non, pas vraiment… c’est très flou dans ma tête… dit-il évasivement.

-         De quoi te souviens-tu ? demande-je.

-         Que nous nous sommes disputés… mais c’est à partir de là que j’ai bu …

-         De rien d’autre ? Vraiment ?

-         Pas vraiment, c’est un cirque flou avec quelques flash…

-         Quels flash ? insiste-je.

-         Mais pourquoi ça t’intéresse comme ça ? demande-t-il en me regardant.

-         Ça m’intéresse, c’est tout ! me justifie-je en rougissant.

Il m’observe quelques secondes et je ne peux pas soutenir son regard, c’est trop moche de me dire qu’il ne se souvient pas de m’avoir embrassé le cou comme il l’a fait. Ce n’est pas plus mal pourtant… A quoi mène tout ce cirque de toute façon ?

-         Pourquoi veux-tu apprendre à me connaitre ? demande-je alors.

-         Pour être ton ami, répond-il.

Je ne réponds pas et il cherche encore mon regard :

-         Ce n’est pas une raison suffisante ? demande-t-il.

-         Bien sûr que si… réponds-je mollement.

-         On ne dirait pas…

-         Mh, marmonne-je.

Mais à quoi tout ça rime ? Qu’est-ce que j’attends de lui finalement ? Je veux être son amie pourtant, alors pourquoi sa réponse me déçoit-elle ? Pourquoi pense-je toujours à cette foutue inconnue qui lui a tapé dans l’œil ?!

-         Mais que se passe-t-il dans cette jolie petite tête ? demande-t-il.

Malgré mes pensées carrément agaçantes, un grand sourire s’épanouit sur mes lèvres.

-         Voilà qui est mieux, murmure-t-il.

Il faut que j’arrête de me prendre la tête, j’aurai tout le temps de le faire plus tard, lorsqu’il me criera dessus et que je me sentirai idiote d’avoir passé une si bonne soirée.

-         Si tu ne pouvais manger qu’un plat jusqu’à la fin de tes jours, quel serait-il ? demande-je avec curiosité.

-         Des ramen.

-         Quel est ton animal préféré ?

-         Les moustiques féroces qui tentent de m’assassiner avec leur force inexistante, plaisante-t-il.

-         Pfff… soupire-je en riant malgré tout.

-         Les chiens, précise-t-il.

-         Tu préfères la neige ou le soleil ?

-         La neige ! s’exclame-t-il.

Je continue mes petites questions stupides jusqu’à chez moi et j’apprends pleins de choses sur lui, j’adore ça, apprendre des petits détails stupides qui ne m’avanceront jamais à quoi que ce soit, mais c’est un plaisir de le découvrir. Il me surprend la moitié du temps, il est bien plus difficile à cerner que je ne l’aurais pensé finalement. Comme dans tout ce qui le caractérise, il est d’une dualité folle et intrigante.

Lorsque nous arrivons devant ma porte, il me lâche en me sortant ses plus beaux yeux :

-         Crois-le ou non, j’ai passé l’une des meilleures soirées de ma vie, dit-il.

Je rougis immédiatement :

-         C’est que tes soirées ne doivent pas être bien palpitantes alors, réponds-je.

-         Non, en effet, plaisante-t-il.

-         J’ai du mal à le croire, vu tes lectures… pouffe-je.

Il lève les yeux au ciel en rougissant à son tour :

-         Oh non, je t’en prie, arrête avec ça… bougonne-t-il.

-         Quoi ? Tu n’assumes pas ? demande-je en riant franchement.

-         Ce n’est pas que je n’assume pas, mais on croirait vraiment que je suis un pervers quand tu dis des choses pareilles…

-         Il doit bien y avoir un fond, glousse-je.

-         Non ! Ça n’a rien de pervers ! beugle-t-il.

-         Mais bien sûr ! Arrête d’essayer de sauver les apparences ! l’embête-je.

-         Ces livres n’ont rien de dramatique ! Ce sont des ouvrages très … bienveillants… C’est bien écrit, très instructif et auto-dérisoire ! se défend-il encore.

-         Mais oui Kakashi, bien sûr, susurre-je.

-         Mais c’est vrai ! Ne juge pas alors que tu ne connais pas !

-         Prête-les-moi et je te dirai ce que j’en pense après !

-         Hors de question, ce n’est pas une lecture pour les jeunes femmes innocentes non plus !

-         Les jeunes femmes innocentes ?! Mais qu’est-ce que c’est que ces livres sérieusement ?! m’exclame-je en riant toujours plus fort.

-         Mais rien ! N’écoute pas ce que je te dis ! Je dis n’importe quoi parce que tu me mets la pression ! se récrie-t-il.

-         La pression ?! Mais je n’ai rien dit Kakashi ! ris-je encore.

-         Mais si ! Je vois bien que tu me juges ! De toute façon je ne sais même pas quoi te dire pour me défendre.

-         Il n’y a pas à te défendre de quoi que ce soit, tu lis ce que tu veux, ça te regarde, assure-je en lui souriant.

Il baisse les yeux en reprenant plus doucement :

-         Je ne veux pas que tu aies une image bizarre de moi, avoue-t-il.

-         Ce n’est pas le cas, je t’assure.

Et c’est vrai, mais qu’est-ce que j’aimerais lire ces foutus livres.

-         Mh, marmonne-t-il.

Il a vraiment l’air mal en plus, c’est craquant franchement.

-         J’ai passé une soirée merveilleuse, c’était vraiment génial, dis-je pour le sortir de son malaise.

Il me sort sans doute son plus beau sourire, dur à dire depuis qu’il a remis son masque, lorsque Dragon débarque en miaulant férocement, alors je lui ouvre la porte.

-         Le fameux Dragon ? demande-t-il avec curiosité.

-         Lui-même… tu aimerais… le rencontrer plus officiellement ? propose-je timidement.

-         Avec plaisir, dit-il d’une voix douce.

Nous entrons donc chez moi et je le regarde se mettre accroupis tandis que Dragon le regarde d’un sale air.

-         Il a un petit caractère, précise-je.

-         Même avec toi ? demande-t-il.

-         Non, heureusement. Avec moi il est adorable.

-         C’est qu’il me ressemble alors, commente-t-il.

-         Tu parles, tu es affreux avec moi la plupart du temps, pouffe-je.

Il lève les yeux au ciel et je l’observe caresser mon chat qui vient enfin de daigner l’approcher avec ses yeux inquisiteurs.

J’apprécie ce que je vois, la douceur dans ses gestes, sa patience… Au bout de quelques minutes, je sais qu’il l’a déjà dans la poche lorsque Dragon ronronne bruyamment en se frottant contre lui et ça me rend heureuse comme une maman fière.

Il finit par miauler bruyamment en se postant au pied du canapé, fixant Kakashi de ses yeux jaunes, et ce dernier m’interroge du regard.

-         Il veut que tu ailles le caresser sur le canapé, précise-je en levant les yeux au ciel.

-         Oh, pardon, Monsieur est exigeant, s’amuse-t-il.

Je le regarde donc se plier aux désirs de mon chat. Il s’assoit vers Dragon, qui se tortille sur le dos devant lui.

-         Tu en as pour des heures, plaisante-je.

-         Je ne suis pas pressé, sauf si tu veux me foutre dehors pour aller au lit, répond-il.

-         Pas du tout, roucoule-je en m’approchant.

Je me plante devant Kakashi, observant le bien-être de mon chaton tandis qu’il le gratouille gentiment pendant quelques minutes en silence.

Sans quitter Dragon des yeux, il tend une main pour m’attraper la taille et me tire pour m’assoir sur ses genoux, à ma plus grande surprise. Je ne sais même pas quoi dire alors je me tais, jubilant intérieurement, les nerfs vibrants sous sa main posée sur ma hanche.

Cette soirée est de plus en plus surprenante et mon cœur s’envole dans ma cage thoracique, je trouve ça drôlement dangereux vu notre propension à nous emballer lorsque nous nous touchons. Je comprends encore moins son geste sachant qu’il a plus ou moins calmé les choses tout à l’heure sur le banc et je commence à me poser des questions carrément croustillantes.

Aurait-il changé d’avis ? Aurait-il envie d’une soirée beaucoup plus « agréable » tout à coup ? Que compte-t-il faire ?

Mes hormones bouillonnent déjà au fond de moi, c’est un supplice délicieux, qui m’éveille carrément. Je ne sais rien de Kakashi à ce niveau-là, peut-être qu’il fait souvent ça ? Ce n’est pas parce que Rinko n’est pas au courant que ça veut dire que Kakashi n’est pas comme ça… surtout considérant ses lectures… il est peut-être beaucoup plus axé sur la chose qu’il n’y parait ?

Stop Hanako ! Profite de ton moment bon sang !

Mais quel moment ? J’en veux plus ! Beaucoup plus ! Ça fait des jours et des jours, des semaines même que tout ça me travaille ! Je n’en peux plus bon sang ! Il est une heure du matin, Kakashi est dans mon foutu salon et nous ne travaillons ni l’un ni l’autre demain, alors qu’est-ce que j’attends pour lancer un signe, un geste qui pourrait lui signaler ce que j’aimerais ?!

Est-ce que c’est ce que j’aimerais ? Coucher avec Kakashi comme ça… Bien sûr que oui, il ne pourrait de toute façon rien m’offrir de plus que ça, alors je prends, bien sûr que je prends la nuit avec l’homme qui me chamboule le plus sur cette planète ! Et puis il vient de me prendre sur ses genoux, c’est tout de même à moi de faire le second pas non ?

Si ça se trouve il est en train de se poser mille questions aussi, de se demander pourquoi je ne fais rien, de se demander s’il est en train de se prendre un vent et si il ne devrait pas se relever pour partir ?!

Je suis tellement stressée maintenant que j’y suis que mes mains tremblent un peu. J’en meurs d’envie, mais je suis timide au possible, angoissée, excitée, chamboulée, il n’y a rien qui va, toutes mes constantes sont dans le rouge mais si j’arrête de réfléchir, je sais ce que je veux, et j’ai une confiance absolue en lui.

J’ai juste un énorme doute, le doute de me planter complétement malgré les signaux plutôt très encourageants qu’il m’a déjà envoyé.

Le problème est le même que d’habitude, si je prends les signaux envoyés par l’adorable Kakashi, alors je crois que je pourrais carrément l’embrasser dans la seconde, mais si je prends ceux envoyés lorsqu’il est con, alors il me rira au nez méchamment dans les trois minutes qui arrivent. C’est quitte ou double…

Mais je crois que de toute façon, j’ai envie de tenter ma chance. Peu importe qu’il soit le meilleur ami de Rinko, après tout, ce n’est qu’une « partie de carte » et ce dernier a l’air beaucoup plus cool sur tout ça. 

Alors je lève timidement une main et je la glisse lentement, le long de ses deux épaules, observant la chair de poule qui réveille sa nuque, et mon souffle se coupe lorsqu’il tourne la tête vers moi, délaissant complétement le chat.

Son visage est juste devant le mien et ses yeux brillent déjà d’un éclat qui me liquéfie des pieds à la tête. Il me fixe comme s’il n’allait plus jamais me quitter des yeux et sa main posée sur ma hanche me tire plus près de lui d’un geste lent et ferme, faisant brûler d’impatience mon corps.

Mon cœur bat si fort dans ma poitrine que je sais qu’il l’entendrait depuis la terrasse mais je n’ai pas honte, pas du tout même. Je pose ma main libre sur son torse, toujours dans l’escalade de notre proximité, sans le lâcher des yeux.

Il resserre la prise de sa main droite autour de moi tout en posant la gauche sur ma joue et mon corps frissonne de la tête au pied lorsqu’il se penche pour embrasser mon cou pour la seconde fois.

Il porte son masque et ça me rend dingue, parce que je tuerais pour qu’il me fasse ce qu’il m’a fait au pays du gel, mais ses baisers appuyés au creux de ma gorge sont déjà divins, mon souffle devient erratique dans la seconde et je dois ouvrir la bouche pour m’oxygéner correctement.

J’adore cette sensation qu’il provoque en moi, ces fourmillements puissants, comme si j’étais au sommet d’un grand-huit, le frisson qui nous secoue lorsque le wagon entame sa descente, l’adrénaline qui s’échappe par litre dans mon sang.

Et plus ses baisers montent vers mon oreille, meilleur c’est, mais lorsque ses mains se posent sur mon manteau, alors là, j’explose de sensations. Il le glisse le long de mes bras doucement pour me le retirer et je ne sais plus comment je m’appelle à ce stade.

Il continue de semer des baisers en direction de ma mâchoire cette fois, jetant mon manteau plus loin, passant ses mains chaudes sur mes bras qui ne quittent plus une chair de poule générale.

Je crois qu’à ce stade, je peux estimer qu’il en a envie lui aussi, alors je me permets de faire tomber sa veste à mon tour.

Il se laisse faire docilement en me fixant et ses yeux m’hypnotisent plus violemment que d’habitude, il n’y a rien que je préfère au monde que ce regard mi-clos, excité, je tuerais pour voir ce regard, je le sais.

C’est trop sexy de le déshabiller, ce qu’il se passe est de toute façon le plus puissant des aphrodisiaques, nous déshabiller mutuellement, dans la lenteur et la douceur… j’en mords ma lèvre en agrippant le bas de son haut noir et il gronde doucement lorsque je le relève, révélant son torse renversant.

Lorsque je le passe par-dessus sa tête, j’ai vraiment l’impression d’être dans un rêve en me retrouvant face à son corps qu’il m’offre sans le moindre doute possible en reprenant ses baisers dans mon cou.

Tout ça est doux mais la passion est présente dans la tension entre nous, nous sommes timides aussi, puisqu’aucun n’a encore osé enlever son masque. Et pourtant, il va bien falloir que nous nous lancions à un moment, il va falloir que les choses évoluent et que nous prenions sur nous pour passer outre notre timidité.

Ce que nous faisons, pratiquement en même temps.

Je pose mes mains sur ses joues pour m’occuper de son masque au moment où il me bascule gentiment en arrière pour m’allonger sur le canapé avant de se glisser au-dessus de moi, rendant cette fois nos intentions extrêmement claires.

Je glisse donc son masque pour découvrir ses lèvres et je me retrouve complétement figée. Nous nous retrouvons complétements figés, on dirait qu’il est aussi pétrifié que moi, pourtant nos souffles se mêlent avec avidité, sa bouche n’est qu’à quelques centimètres de la mienne tandis que nos regards sont accrochés solidement l’un dans l’autre.

Ce moment est timide et pourtant absolument parfait. Je me sens tellement connectée à lui en cet instant que ça frise l’impossible, je sais qu’il est dans le même état que moi, je sais qu’il en meurt d’envie sans réussir à passer le cap et c’est un bonheur d’être face à quelqu’un qui est aussi hésitant que moi. Je ne me sens pas nulle, ni inexpérimentée, je me sens comprise, en fusion totale, en compréhension totale l’un de l’autre.

Il prend la décision qui nous convient le mieux en se glissant encore contre ma gorge, y réitérant ses baisers langoureux qui me chamboulent et mes yeux se ferment tandis que je geins tout doucement en agrippant ses joues pour le maintenir contre moi.

Lorsque ses dents se referment doucement contre ma peau, je gémis plus franchement, complétement transportée par mes sensations et je savoure chaque centimètre du chemin qu’il emprunte pour remonter sur ma joue, se rapprochant inexorablement de mes lèvres à chaque seconde qui passe tandis que je promène mes mains sur ses épaules nues, en caressant chaque recoin avec luxure, me délectant de le sentir si tendu sous mes doigts.

Pour la deuxième fois, il plante son visage devant le mien et je crois que cette fois il va oser.

La tension atteint son paroxysme, nos envies aussi je crois mais des petits pas volètent dans mes escaliers à l’extérieur, nous figeant de fait.

-         Tu attends Sakura ? murmure-t-il en fronçant les sourcils.

-         Non ! couine-je rapidement.

Et pourtant, force est de constater qu’elle est en train de filer jusqu’à ma porte d’entrée vu les petits pas légers qui secouent ma terrasse.

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