LE TRIANGLE DE KONOHA (Kakashi x OC x OC)

Chapitre 45 : La mystérieuse inconnue de Kakashi, l'enquête commence

4054 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour il y a 23 jours

Chapitre 45 : La mystérieuse inconnue, l’enquête commence


Visiblement agacé, il décide quand même de changer de sujet :

-         Comment s’appelle le garçon avec lequel tu es sorti ? demande-t-il.

-         Tu me l’as déjà demandé, je refuse de répondre, soupire-je.

-         Mais pourquoi ?

-         Je ne sais pas, comme l’impression stupide que tu irais lui faire du mal, avoue-je.

-         Bien sûr que j’irais lui faire du mal, répond-il en croisant les bras.

-         Kakashi ! m’offusque-je.

Je suis malgré tout ravie, ravie qu’il veuille prendre « soin de moi », ça me touche.

-         Quoi ?! Donne-moi juste son nom Hanako ! râle-t-il.

-         Je te donne son prénom si tu me promets de ne pas lui faire ou dire quoi que ce soit, négocie-je.

Il me regarde, soupesant le pour et le contre, mais sa curiosité l’emporte :

-         Je te le promets, bougonne-t-il.

-         Il s’appelle Izumi.

-         Izumi… ça me dit quelque chose, je l’ai déjà croisé peut-être… Bon sang, j’aurais quand même bien envie de discuter avec lui, dit-il méchamment.

-          C’est un gentil garçon, je te l’assure. Il n’a absolument aucune idée des traces que tout ça m’a laissé, il ne pensait pas à mal, tu n’imagines pas comme tu me mettrais mal à l’aise à faire une chose pareille ! l’accuse-je.

-         Mais pourquoi ? C’est simplement pour… je ne sais pas, te… défendre je suppose, s’explique-t-il.

-         Parce que tu n’as pas à aller parler de ma vie intime à mon ex Kakashi, non mais tu te rends compte de ce que tu dis ! Je t’ai confié ça, dans un moment où j’étais vraiment vulnérable, il est hors de question que tu t’en serves à ton bon vouloir comme ça ! couine-je en commençant à paniquer.

Il attrape ma main immédiatement, me lançant ses yeux les plus doux :

-         Calme-toi Hanako, je suis désolé, je ne l’ai pas vu comme ça, je te le jure. Je ne dirai rien du tout, je te le promets, m’assure-t-il.

Mais je ne l’écoute qu’à moitié, complétement concentrée sur ma main qu’il caresse dans la sienne, rougissant dans la seconde.

-         Merci, murmure-je, complétement perturbée.

-         Ça va mieux ? s’inquiète-t-il.

-         Oui.

Mon dieu, mais comment pourrais-je aller mal quand il est gentil comme ça ? C’est ça la vraie question, je ne comprends vraiment pas comment ce garçon peut avoir deux facettes aussi extrêmes…

Je plonge dans ses yeux renversants et mes joues chauffent un peu plus tandis que mes bras se couvrent de chair de poule. Il n’a pas remis son masque et ses lèvres m’attirent comme deux aimants alors que pour une fois, la situation n’est franchement pas ambigüe.

Mon cerveau est encore en train de disjoncter, il y a vraiment chez Kakashi un charme auquel je suis incapable de résister bon sang, et c’est comme ça depuis le premier jour… Ça réveille ma jalousie dans la seconde, me ramenant dans la réalité :

-         Bon, assez parlé de moi, c’est ton tour, dis-je.

-         Qu’est-ce que tu veux savoir ?

-         Ta mystérieuse inconnue… commence-je.

Mais il se tend de la tête au pied, affichant une mine fermée :

-         Non, ça c’est mon joker Hanako, dit-il d’une voix ferme.

-         Vraiment ? Mais pourquoi ? Je ne te demande pas son nom… boude-je.

-         Et qu’est-ce que tu voudrais savoir exactement ? demande-t-il avec un petit ton froid.

Quelle bonne question… si je ne peux pas savoir qui c’est, je ne vois pas bien ce que je voudrais savoir effectivement. Et même s’il me donnait son nom quoi ? Qu’est-ce que je veux vraiment savoir dans le fond ?

-         Tu penses toujours à elle ? demande-je.

-         Oui, répond-il simplement.

Ça me tord le ventre de jalousie, c’est dingue.

-         Mais si tu sais que c’est impossible, pourquoi t’obstines-tu ? demande-je en essayant de cacher ma mauvaise humeur.

Il fronce les sourcils :

-         Je ne choisis pas, se défend-il avec une pointe d’agacement.

Je retire ma main de la sienne, complétement vexée, et j’ai franchement honte de moi. Je n’ai aucun droit de réagir ni même de penser comme je le fais. C’est du délire de lui en vouloir simplement parce qu’il a eu un coup de cœur pour une fille ! Et puis qu’est-ce que ça peut bien me faire ?!

-         Tu es en colère ? demande-t-il alors en ouvrant des yeux ronds.

-         Pas du tout ! réplique-je à toute vitesse.

-         Ne me prends pas pour un idiot ! Je le vois bien !

-         Mais non ! m’écrie-je en croisant les bras.

-         Pourquoi es-tu en colère ? C’est parce qu’on parle de cette fille ?! s’écrie-t-il en écarquillant un peu plus les yeux.

-         Non ! m’obstine-je en rougissant de plus belle.

-         Oh mon dieu, murmure-t-il alors.

-         Quoi ? râle-je.

-         Tu n’as vraiment aucune raison d’être en colère, fais-moi confiance, chuchote-t-il.

-         Quoi ? Mais qu’est-ce que tu racontes ? Et puis je ne suis pas en colère je te dis ! boude-je.

Ses yeux se posent sur mon pied qui s’agite tout seul au bout de mes jambes croisées et il rit :

-         Effectivement, tu m’as l’air très calme, dit-il en désignant mon attitude.

-         Je suis très calme, dis-je en levant le nez.

Il me lance un sourire éblouissant avant de me pincer la taille et je me tortille pour lui échapper :

-         Menteuse, pouffe-t-il.

-         Pas du tout ! m’écrie-je vexée comme un pou en me tortillant toujours pour échapper à ses petites attaques.

Malgré ma colère noire et ma jalousie dévorante, ses petites taquineries me remettent de bonne humeur vitesse grand v et je finis par rire comme une écolière en l’empêchant de ma chatouiller, éblouie par son beau sourire.

Lorsque nous arrêtons nos enfantillages, il est tout près de moi, nos flancs se touchent et j’adore être à son contact, je meurs d’envie de m’appuyer contre lui, je meurs d’envie qu’il me prenne dans ses bras. Je suis déjà dans mes souvenirs en sentant son flanc chaud et en sentant sa fragrance désormais familière. Qu’est-ce que j’aime ce garçon, qu’est-ce que j’aime passer du temps avec lui…

J’en fronce les sourcils, fixant le sol devant moi, réalisant à quel point j’aime être avec lui. Pourquoi faut-il qu’il soit méchant les trois quarts du temps ? C’est un vrai gâchis…

Il pose son bras le long du dessus du banc et mon corps frissonne à l’idée même de notre position, je suis incorrigible. Quelle chance a cette fille, et elle ne le sait même pas, c’est dingue… je suis sûre qu’il serait comme ça tous les jours avec elle, adorable et attentionné, rieur et prévenant… je le sens. Mon dieu, je la déteste avec violence.

-         A quoi penses-tu avec autant d’application ? demande-t-il avec un ton amusé.

-         A quoi ressemble-t-elle ? murmure-je.

Et alors que j’étais sûre et certaine qu’il m’enverrait me faire voir, il me répond et il répond la seule chose qui peut me mettre un peu de baume au cœur.

-         A toi, répond-il.

Je me tourne vivement vers lui :

-         Vraiment ?! demande-je avec un peu trop d’enthousiasme.

Bon sang, cool Hanako, il faut se calmer.

-         Oui, vraiment, confirme-t-il.

-         Elle n’est pas grande ? demande-je, pleine d’espoir.

-         Pas du tout, dit-il en riant. Pourquoi ?

-         Je ne sais pas… je t’imaginais bien flasher sur une grande… réponds-je avec honnêteté.

-         Parce que je suis grand ? rit-il encore.

-         Sans doute…

-         Et bien, quelle science extraordinairement poussée, se moque-t-il.

J’en glousse, heureuse comme un paon, et les réflexions de Rinko sur ses blondes extraverties et délurées me reviennent dans la tête.

-         Elle est… brune ? demande-je.

-         Oui.

-         Une petite brune, répété-je bêtement.

Il éclate encore de rire :

-         Je viens de te dire qu’elle te ressemblait alors j’aimerais bien savoir pourquoi tu t’étonnes !

-         Je ne sais pas… je n’arrive pas à y croire…

-         Mais croire à quoi ?

-         Que tu t’intéresses à une fille qui a l’air aussi passe-partout honnêtement, réponds-je.

-         Elle n’a vraiment rien de passe-partout… Vraiment rien. Elle est… Bon sang, je n’ai même pas de mot. Dès que je l’ai vu … j’en étais complétement muet, j’étais incapable de bouger ou de cligner des yeux, incapable de lui parler non plus ceci-dit.

Il se perd complétement dans ses pensées, les yeux rivés au sol, les sourcils froncés et bien que ça me rende encore plus jalouse, je suis très heureuse de le voir s’ouvrir à moi comme ça alors je ne moufte pas, pour le pousser à continuer, ce qu’il fait :

-         Je n’ai jamais ressenti ça, je n’ai jamais eu un coup de cœur pareil… si tu savais comme j’aimerais lui dire à quel point elle me plait, à quel point elle m’a retourné des pieds à la tête… mais je n’y arrive pas, je n’y arrive juste pas, je ne suis pas assez courageux.

-         Tu la vois souvent ? demande-je.

-         Très régulièrement.

-         Mais comment peux-tu ne pas aller lui parler… ? souffle-je.

-         Oh, je lui parle… C’est juste que … je ne lui dis pas vraiment ce que j’aimerais lui dire, dit-il d’un ton évasif.

Ça me tue encore plus d’imaginer qu’il lui parle. C’est dingue, on ne connait jamais vraiment les gens finalement, je n’ai jamais vu Kakashi discuter plus d’une minute avec une femme… Qu’est-ce que j’aimerais savoir à quoi elle ressemble exactement, comment elle est, comment elle se comporte... tout.

-         Tu crois que je la rencontrerai ? demande-je.

Il rit doucement :

-         Bonne question, dit-il.

-         Tu ne veux vraiment pas me dire comment elle s’appelle ? supplie-je.

Il sort de sa transe visiblement, parce qu’il relève la tête en posant sa main sur mon visage pour m’embêter tandis que je couine en la retirant, hilare.

-         Ça suffit les questions ! Tu es bien curieuse moustique ! me dispute-t-il gentiment.

-         Je croyais qu’on apprenait à se connaitre, fanfaronne-je.

-         Alors pose-moi d’autres questions ! réplique-t-il.

-         Très bien, quelle est ta couleur préférée ?

Comme je l’avais prévu, il éclate de rire franchement, révélant ses fossettes, complétement désarçonné par ma question.

-         Tu m’en pose des questions ! s’exclame-t-il.

-         Répond ! Sinon je t’en pose sur ton inconnue ! le contre-je.

Il soupire en regardant autour de lui, réfléchissant :

-         Pfff… Je ne sais pas… le rose je suppose, dit-il.

-         Quoi ?! Alors celle-là je ne l’ai pas vu venir ! m’exclame-je en éclatant de rire à mon tour.

Je ris tellement de cette information que je n’arrive plus à arrêter, et lorsque je l’imagine acheter des draps rose pour son lit, je manque de tomber du banc tandis qu’il me couve d’un regard amusé :

-         On peut savoir pourquoi tu ris à ce point ?

-         Je t’en prie Kakashi ! Dis-moi que tu as des draps rose ! couine-je.

-         Bien sûr, et le tapis qui va avec, répond-il avec sérieux.

Mes rires redoublent et je m’écroule sur lui, posant mes deux mains sur sa cuisse, littéralement pliée en deux contre son torse. Il passe son bras autour de moi dans la seconde et je m’étrangle entre rire, ravissement et timidité.

-         Je meurs d’envie de voir ça, dis-je lorsque je me calme.

-         Tu peux venir quand tu veux, ma porte t’est ouverte, répond-il.

-         Je ne sais pas où tu habites, réplique-je.

-         Je t’y emmènerai si tu veux. C’est vers chez Rinko, le bâtiment d’à côté, précise-t-il.

-         Je ne suis jamais allée chez lui non plus, dis-je en me redressant.

Il garde son bras autour de moi alors je m’appuie franchement contre lui, ravie.

-         Et toi ? Ta couleur préférée ? demande-t-il.

-         Comme si ça t’intéressait, pouffe-je.

Il me lance un petit regard agacé et je me perds dans ses yeux bicolores comme bien souvent.

-         Ça m’intéresse, gronde-t-il.

Je crève d’envie de lui dire que c’est le rouge lorsque son sharingan m’hypnotise comme il est en train de le faire, alors que je lui aurais sans doute répondu autre chose il y a deux semaines.

-         Le rouge, murmure-je.

-         Ah bon ? Je t’aurais bien vu préférer le beige, répond-il.

-         Le beige ? C’est drôlement précis ?

-         Je ne sais pas, tout est beige et blanc chez toi, se justifie-t-il.

-         J’aime bien, mais je préfère le rouge, un beau rouge profond, roucoule-je.

-         Comment s’appelle ton chat ? demande-t-il alors.

Je lui souris, c’est vraiment une drôle de soirée.

-         Dragon, dis-je joyeusement.

Il lève les yeux au ciel en souriant, me faisant rire.

-         Et tu étais la première de ta promotion à l’académie ? C’est ce que tu m’avais dit lors de notre nuit en tente, reprend-il.

-         Oui, je n’ai jamais été une combattante extraordinaire, mais alors la théorie, ça c’était mon truc, tout le monde n’est pas excellent partout, le taquine-je.

-         Pourtant ton niveau doit être bon depuis ton entrainement particulier avec Minato… soupire-t-il. Me diras-tu un jour quel est ta capacité ?

-         J’aimerais bien, mais Minato ne veut pas que j’en parle Kakashi, sinon je te le dirais… Je t’assure.

-         Rinko sait ?

-         Pas du tout, il ne sait même pas que j’ai une capacité particulière.

-         Quel idiot, il n’est vraiment pas dégourdi, râle-t-il. Je ne sais pas comment tu te débrouilles pour que ton premier copain soit un idiot fini et le deuxième un idiot un peu moins fini.

Je glousse doucement :

-         Je te rappelle que ce n’est plus mon petit-ami. Et toi ? Tu as déjà fréquenté quelqu’un ? demande-je.

-         Non, pas de petite-amie, je te l’avais déjà dit je crois, répond-il sobrement.

-         Et des relations moins sérieuses ? ose-je demander.

Il se décale un peu pour me regarder, attrapant mon menton de sa main libre avec un petit air sévère :

-         C’est une question drôlement personnelle ça Mademoiselle !

Je glousse encore en rougissant et ses yeux s’adoucissent dans la seconde.

Je me délecte de son contact, je savoure son bras autour de moi presque aussi fort que ses doigts sur ma mâchoire et je suis incapable de sortir de ses yeux enchanteurs.

-         Pardon, murmure-je du bout des lèvres.

Ses yeux tombent dessus et les courants électriques du désir jaillissent dans mon corps avec force, je frémis déjà et mes sens s’éveillent les uns après les autres tandis que mes souvenirs affluent dans ma tête. J’ai envie de lui sauter dessus, mon souffle accélère crescendo et mon cœur s’envole.

Son bras se resserre autour de mon dos en réponse à mes réactions physiologiques et ça me stimule encore plus. Il passe son pouce sur mes lèvres, faisant exploser ma libido en une seconde et je quitte complétement l’espace-temps pour rejoindre notre bulle.

Son pouce est chaud, sensuel, et je ne sais pas ce qu’il me prend mais je le croque gentiment, incapable de résister à la tentation, incapable de ne pas lui montrer à quel point j’ai envie de son contact.

-         Aïe, murmure-t-il sans lâcher mes lèvres du regard.

-         Oups, souffle-je avec luxure.

Et pour mon plus grand bonheur, j’entends un tout petit grondement du fond de sa poitrine, mon corps bascule définitivement dans le chaos le plus total et je me demande si je ne devrais pas simplement oser l’embrasser au bout d’un moment.  

J’en crève d’envie après tout… et il est tellement parfait ce soir… je ne pourrais jamais regretter de l’embrasser… même s’il redevenait le roi des cons demain… j’ai maintenant la certitude que l’adorable Kakashi n’est pas un mythe, que ce n’était pas un hasard la première fois.

-         Je devrais te raccompagner chez toi, il est tard, dit-il.

Mes espoirs retombent comme un soufflé mais il a raison, c’est le mieux. Je me suis assez martelée qu’il ne servait à rien de céder à mes pulsions primitives avec Kakashi, une nuit de douceur est chère payé pour un Rinko probablement très déçu, surtout sachant que je n’aurai rien de plus avec Kakashi.

 

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