LE TRIANGLE DE KONOHA (Kakashi x OC x OC)

Chapitre 43 : Deuxième round avec l'équipe 7

4977 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour il y a 26 jours

Chapitre 43 : Deuxième round avec l’équipe 7 !


Je suis d’une humeur absolument radieuse le vendredi. J’ai passé une soirée lecture heureuse après l’irruption de mes deux garçons préférés et j’ai hâte d’être le soir, déjà pour revoir l’équipe sept et ensuite en sachant que c’est le grand soir pour Sakura.

Je passe la journée à sautiller de patient en patient, heureuse comme tout, distribuant des sourires à tout va, faisant rire mes collègues et plaisir à mes soignés.

En fin de journée, je trottine chez moi avec bonheur pour me changer, passant une robe à manches courte moulante, moins habillée que ma tenue pour mon premier « vendredi soir » mais tout de même mieux que mes tenues de tous les jours.

J’enfile une veste toute douce noire par-dessus, pour faire face au froid de cette mi-novembre et je m’élance joyeusement en direction d’Ichiraku.

Lorsque j’arrive, ils sont déjà tous là, évidemment pas prévenus par Sakura mais je suis beaucoup plus sereine que la première fois alors je me faufile jusqu’à leur table :

-         Surprise ! chantonne-je en faisant irruption.

Je suis décidément gaie comme un pinson aujourd’hui et ils m’accueillent chaleureusement.

-         C’est super de te voir Hanako ! s’enthousiasme Naruto.

-         Qu’est-ce que tu fais encore là toi ? s’amuse Kakashi.

-         Je m’incruste, pouffe-je.

-         C’est moi qui l’incruste, précise Sakura en riant.

-         Et bien, si nous nous faisons envahir de filles, nous voilà bien, dit Sasuke en riant discrètement.

J’échange un coup d’œil conspirateur avec Sakura, Sasuke a l’air de bonne humeur, ce qui est très bon signe pour son programme de ce soir.

Je me mets en quête d’un tabouret pour me greffer à leur table de quatre habituelle, mais lorsque je reviens, Naruto se fait virer par Kakashi avec perte et fracas, me faisant un peu glousser tandis que je prends sa place à côté de lui, qui me lance d’ailleurs un petit regard adorable. Tout le monde a l’air de bonne humeur ce soir.

-         Comment allez-vous ? demande-je à la cantonade.

Les trois jeunes me répondent gentiment avant de se perdre en conversations et Kakashi se penche vers moi :

-         J’ai fini d’écrire « ton » rapport sur le pays du gel, je te le donnerai, glisse-t-il.

-         C’est vraiment gentil, ça m’embête que tu aies dû l’écrire, j’aurais pu trouver le temps dimanche, m’excuse-je un peu.

-         Pas de soucis moustique, je te l’ai déjà dit, répond-il gentiment.

-         Moustique ? s’étonne Sakura en ouvrant des yeux ronds.

Rien ne lui échappe, et Kakashi rougit tandis que je le sors de la panade :

-         C’est un petit surnom que j’ai reçu au pays du gel, explique-je.

-         Pourquoi donc ? demande Naruto avec curiosité.

Je lance un petit coup d’œil à Kakashi, mais il a l’air tellement cool ce soir que j’ose dire la vérité :

-         Parce que figurez-vous que j’ai tenté de casser la gueule de votre senseï, pouffe-je.

-         Quoi ?! s’exclament Sakura et Naruto.

-         Elle a dit « tenté », ne faites pas ces têtes, râle Kakashi.

-         Il m’a agacé et j’ai essayé de le tuer ! glousse-je.

-         Et tout le monde peut donc constater son efficacité et ce qui lui a valu le surnom de « moustique », plaisante Kakashi.

Ils éclatent tous de rire tandis que je leur raconte mon agression et même Kakashi finit par céder à son hilarité lorsque je détaille notre combat ridicule en en rajoutant des caisses, inventant que je l’ai assommé à coup de raiton et que j’ai dû le sortir du coma.

Evidemment, personne ne me croit, mais j’ai l’impression que les trois jeunes sont plus amusés par le fait que Kakashi me laisse raconter n’importe quoi que par l’histoire abracadabrante que je leurs sers. Kakashi enlève même son bandeau pour mon plus grand bonheur pendant mon récit, pour recréer la scène que j’invente en direct, mimant son soi-disant k.o. malgré ses tentatives de m’arrêter grâce à son sharingan.

-         Vous ramollissez, commente Sasuke avec humour.

-         Elle est un peu plus combattive qu’elle n’en a l’air ! plaisante Kakashi.

-         Elle est surtout bonne menteuse, rigole Sakura.

-         J’en ai peut-être un peu rajouté, admets-je avec une fausse tête vexée.

-         Ça aurait tout de même été extrêmement drôle que ce soit Hanako qui vienne à bout de notre senseï après tous les combats ardus que nous avons essuyés avec lui ! rit Naruto.

-         Et pourtant, je crois bien qu’il n’y a qu’Hanako qui pourrait mettre un sacré k.o. à notre senseï, commente Sakura avec un petit sourire énigmatique.

Je l’interroge du regard mais elle ne quitte pas Kakashi des yeux alors je me tourne vers lui. Il la regarde étrangement, je n’arrive pas à déchiffrer son humeur mais j’ai peur qu’il redevienne plus fermé alors je tente de changer de sujet :

-         Alors Naruto, Sakura m’a mentionné que tu sortais avec Hinata maintenant ? demande-je en me raclant la gorge.

-         Oui ! Je te la présenterai un de ces jours si tu veux !

-         Avec plaisir !

-         Et toi alors ? Elle m’a parlé d’un certain Rinko ? me demande-t-il gentiment en retour.

Je sens dans la seconde Kakashi se tendre des pieds à la tête et j’ai presque envie de soupirer de tristesse à l’idée qu’il soit définitivement de mauvaise humeur mais je réponds à Naruto l’air de rien :

-         Euh… oui et non. En fait, je suis vaguement sortie avec lui mais nous avons décidé de « rompre » il y a quelques jours, explique-je.

-         Quoi ?! s’exclame Kakashi d’une voix forte.  

Tout le monde tourne la tête vers lui, il est extrêmement peu habituel de l’entendre parler aussi fort et encore moins devant l’équipe sept. Il rougit dans la seconde, gêné.

-         Et bien Kakashi senseï, que d’émotions ! lance Sakura.

-         Je suis navré pour toi Hanako, je ne savais pas, se justifie tout de suite Naruto avec un air peiné.

-         Oh ne t’inquiète pas Naruto, c’est d’un commun accord. Nous nous sommes simplement rendu compte que tout ça était vraiment trop rapide, nous nous fréquentons toujours mais plutôt occasionnellement, en fait, nous avons repris le principe de faire des rendez-vous, pour apprendre à nous connaitre… continue-je.

Naruto hoche la tête mais Kakashi n’y comprend rien et ça le travaille visiblement :

-         Mais… comment ça ? me demande-t-il si doucement que c’est presque un murmure.

C’est gênant, je ne suis pas particulièrement à l’aise de préciser à ce point ma vie intime devant Naruto et Sasuke ni que Sakura voie que je suis à priori plus proche de Kakashi que prévu, mais bon :

-         Et bien, nous reprenons à zéro, nous ne sommes plus ensemble afin de… d’étudier nos options, couine-je.

-         D’étudier vos options ? demande Kakashi en ouvrant des yeux ronds.

Je suis complétement perturbée, il me fixe avec une intensité rare, de ses deux yeux, à quelques dizaines de centimètres de mon visage et comme d’habitude, il me bouleverse.

-         Oui… tout ça allait trop vite, nous avons convenu de voir d’autres personnes si nous en avions envie …

-         D’autres personnes ?! s’étonne encore Kakashi.

Cette fois, Sakura se râcle la gorge :

-         Euh… Kakashi senseï… vous allez peut-être la mettre mal à l’aise, glisse-t-elle d’une petite voix.

C’est vraiment une bonne amie, si je ne le connaissais pas plus que ça, je serais sans doute choquée par ses questions indiscrètes, et Sakura me vient en aide loyalement.  

Mais Kakashi ne lui lance même pas un regard, continuant de me dévisager avec un air ahuri alors je réponds à sa question :

-         Oui Kakashi, nous sommes d’accord pour dire que s’enfermer dans quelque chose est ridicule sachant que j’ai eu … très peu de relation… et que je cherche … « le bon », murmure-je.

Je lance des petits regards gênés vers l’équipe sept, et les garçons se mettent à parler entre eux pour m’aider dans mon malaise tandis que Sakura dévisage Kakashi en se demandant sans doute si elle doit encore intervenir. Je lui fais un petit geste de la main pour la rassurer et elle fronce un peu les sourcils, rejoignant la conversation des garçons pour nous laisser parler, gardant sans doute une oreille qui traine la connaissant.

Kakashi reprend à voix basse :

-         Tu vas fréquenter d’autres hommes ?

-         Oui, c’est le projet, si ça se présente... Nanba m’a invité au restaurant par exemple, avoue-je.

Autant lui dire la vérité et qu’il le sache, je ne sais pas pourquoi mais j’ai l’impression que je dois lui dire.

-         Sérieusement ? murmure-t-il.

-         Mais oui, pourquoi penses-tu que je te mens ? m’étonne-je à voix basse.

-         Je ne sais pas, je t’avoue que je suis … carrément choqué. Tu vas accepter les rendez-vous d’hommes que tu ne connais pas ?

-         Et bien… s’ils me plaisent, oui je suppose… dis-je en fronçant un peu les sourcils.

-         Oui évidemment… mais Rinko n’a aucun problème avec ça ? Vraiment aucun ? continue-t-il.

-         Non, il est d’accord, il dit qu’il n’a qu’à être meilleur qu’eux et que si ce n’est pas le cas alors ça voudra dire que nous n’avons rien à faire ensemble, explique-je doucement.

-         Il a raison, bon sang il a complétement raison ! Mais depuis quand a-t-il des éclairs de lucidité comme ça ?! s’étonne encore Kakashi.

Je ne sais même pas quoi répondre à ça, de toute façon, je ne reconnais pas Kakashi, je ne sais pas si je l’ai déjà vu à ce point perturbé pendant aussi longtemps, on dirait vraiment qu’il n’arrive pas à s’en remettre et je sens qu’il ne me pose que la moitié des questions qui le travaillent à cause de la présence de ses anciens élèves qui continuent pourtant leur discussion en nous laissant tranquille.

-         Je ne sais pas trop quoi te dire, chuchote-je.

-         Il n’a rien dit ? Pour Nanba ? Il n’a vraiment rien dit ? continue-t-il.

-         Non… dis-je en fronçant les sourcils.

-         Mais c’est son ami… je veux dire il fait partie de sa bande d’amis proches…

-         Je sais, il a simplement dit qu’il ne voulait rien savoir, mais nous avons eu cette discussion et nous en sommes arrivés à la conclusion qu’après tout, même s’il tombait amoureux d’une de mes amies, je ne pourrais pas y faire grand-chose… alors nous ne nous fermons pas de porte, nous n’allons juste pas nous raconter nos rendez-vous et nous verrons bien ce qu’il se passe. Si nous sommes faits pour être ensemble, alors les autres devraient nous paraitre insignifiants… murmure-je.

Je lance un petit coup d’œil à nos camarades, histoire de lui signifier que j’aimerais vraiment que cette conversation s’arrête et heureusement pour moi, il comprend le message puisqu’il avait déjà commencé une phrase qu’il arrête subitement pour se taire, ouvrant quand même encore des yeux ahuris en tournant la tête, fixant le comptoir d’Ichiraku.

Il a vraiment l’air étrange, pas du tout dans son assiette.

-         Ça va ? demande-je donc quand même.

-         Oui, ne t’inquiète pas, je suis simplement vraiment… étonné, dit-il simplement, sans me regarder.

-         D’accord… glisse-je.

Sakura nous lance un petit regard en fronçant les sourcils :

-         Mais … c’est donc ça… Rinko, je savais que ce prénom me disait quelque chose. Vous le connaissez Kakashi senseï ? C’est vous qui m’en avez déjà parlé ?

-         Oui, murmure Kakashi de son drôle de ton choqué.

Sakura s’étonne mais ne commente pas, soucieuse de l’état de son senseï qu’elle dévisage avec inquiétude. Voyant que notre conversation s’est arrêtée, les garçons interrompent la leur, visiblement futile et Naruto me questionne sur mon nouveau poste de responsable de liaison. Je me fais un plaisir de lui expliquer un peu mieux mon rôle, lui expliquant en détail nos entrevues avec le Kage du pays du gel et Kakashi ne prononce plus un mot jusqu’à ce que nous finissions nos plats.

Lorsque tout le monde se lève pour aller au dessert, il ne bouge toujours pas, il a l’air perdu dans ses pensées et je décide de m’assoir sur une douceur pour rester à table avec lui, histoire qu’il puisse me dire ce qui le travaille s’il en a envie.

Je regrette amèrement ma décision puisqu’il ne me décroche pas un mot lorsque nous nous retrouvons seuls. J’attends une minute et lorsque je me décide à rejoindre les autres, il ouvre enfin la bouche :

-         Et donc tu vas au restaurant avec Nanba ? demande-t-il en regardant ses anciens élèves au centre de la grande pièce.

-         Oui… il m’a invité, réponds-je.

-         Il te plait ? demande-t-il.

-         Pas vraiment non, réponds-je.

J’arrive enfin à avoir une réaction et il tourne la tête pour me regarder :

-         Pourquoi avoir accepté ? Et puis tu m’avais dit qu’il te plaisait, qu’il était mieux que nous deux réunis ? demande-t-il en me fixant de ses yeux magnifiques.

Je rougis instantanément :

-         J’ai dit ça parce que j’étais en colère Kakashi… avoue-je honteusement.

-         Alors pourquoi y aller ? Il te plait oui ou non ?

Je rougis encore plus, toujours aussi mal à l’aise par ce qu’il se passe, mais au moins il n’y a que nous deux cette fois.

-         Pas vraiment, c’est un garçon gentil… Je me suis retrouvée dans cette drôle de situation avec Rinko et … toi, articule-je en fixant mes mains.

J’ai un peu peur qu’il se braque, qu’il me demande de quoi je parle ou ce que je suis en train d’inventer mais il ne dit rien et attend patiemment que je poursuive, ce que je fais :

-         Vous m’avez tellement mise hors de moi au pays du gel, déjà que nous nous disputions pratiquement tous les jours mais alors quand je me suis mise à m’engueuler avec Rinko… je me suis dit qu’il fallait que je sorte un peu de mon prisme, que je m’ouvre à quelqu’un d’autre… J’ai tellement refusé les hommes en bloc depuis des années que je me suis trouvée ridicule de me mettre un fil à la patte avec le « premier venu » sans vraiment donner de chance à d’autres, explique-je.

Il hausse les sourcils mais ne répond pas et je ne sais pas trop quoi ajouter, me tortillant un peu sous son regard fixe mais il finit par parler :

-         Donc … voilà, tu vas aller au restaurant avec Nanba… peut-être même avec un garçon que tu rencontreras à la soirée de Toru s’il te le demande… pour étudier tes options… commente-t-il.

-         C’est le principe sur le papier, oui, admets-je.

-         Simplement pour voir quoi ? Lequel tu préfères ? Celui qui te convient le mieux ? enchaine-t-il.

-         Oui Kakashi, c’est ce que je viens de te dire, dis-je en commençant à m’inquiéter. Je te trouve drôlement ralenti ce soir…

Il éclate alors de rire, me surprenant un peu plus.

-         Oui, ça doit être ça, je suis ralenti moustique. Il faut dire que j’ai passé le nez dans la paperasse à cause de toi, ce n’est pas ma tasse de thé, m’embête-t-il.

Il relève enfin un regard normal sur moi qui me rassure et je glousse timidement :

-         Excuse-moi Kakashi, je ferai les prochains rapports.

-         Je t’embête, dit-il en me sortant ses yeux les plus rieurs et caressants.

Je suis complétement décontenancée par ce revirement de comportement et ma mâchoire se décroche littéralement lorsqu’il glisse une mèche folle derrière mon oreille, en me dévorant du regard.

-         Tu es sûr que ça va ce soir Kakashi ? demande-je timidement.

-         Ça va très bien, je t’assure, murmure-t-il.

Nos camarades reviennent et il lève le regard vers eux, beaucoup plus ouvert qu’il y a cinq minutes.  

Sakura le regarde avec son air inquisiteur :

-         Ça y est, vous avez arrêté vos questions indiscrètes ? lance-t-elle.

-         Oui ça y est, répond Kakashi avec bonne humeur.

Même Sakura ne sait pas quoi répondre à ça, il est redevenu normal d’une seconde à l’autre, trop étrange.

Naruto entame son dessert en s’exclamant :

-         Dis-moi Sasuke, ça te dit qu’on se fasse un petit défi après le restaurant ?

-         Pourquoi pas… répond Sasuke d’une humeur égale.

Sakura ouvre la bouche d’horreur, voyant sans doute ses plans de la soirée partir en fumée et je me dis qu’il est temps d’être une bonne amie :

-         Oh non ! Je voulais que tu me raccompagnes Naruto ! m’exclame-je alors sans trop y réfléchir.

Il me regarde avec l’air étonné mais Sakura me lance un regard tellement soulagé et reconnaissant que ça valait le coup.

-         Quoi ? Pourquoi donc ? demande Naruto. Enfin, il n’y a pas de problème Hanako, évidemment.

-         Je ne sais pas, j’avais un peu peur de rentrer seule, invente-je.

Kakashi me lance un drôle de regard, interrogateur, mais je l’ignore.

-         Je comprends ! Il n’y a aucun problème Hanako ! répond gentiment Naruto.

Sakura entame vite un sujet pour occuper l’attention et éviter qu’autre chose ne vienne en travers de ses prévisions et Kakashi se penche vers moi avec une petite mine hésitante :

-         J’aurais pu te raccompagner si tu as … peur… dit-il sans croire lui-même à ce qu’il raconte.

Sakura se crispe des pieds et à la tête tandis que je la maudis intérieurement. J’aurais tellement aimé qu’il me raccompagne bon sang, elle me le paiera cher. A la place de mon sublime Kakashi, je vais devoir jouer les idiotes avec Naruto, ça me déprime.

-         C’est gentil Kakashi, mais Naruto ira très bien, réponds-je.

Il hausse un sourcil mais n’insiste pas, ça me brise le cœur d’imaginer que j’aurais pu encore profiter un peu de lui.

Le repas se termine et comme la dernière fois, je me dirige avec Kakashi jusqu’au comptoir tandis que les autres sortent sereinement.

-         Tu ne devrais pas les inviter à chaque fois, tu les habitues mal, glousse-je.

-         Pourquoi tu ne veux pas que je te raccompagne ? demande-t-il de but en blanc.

J’observe sa petite mine concernée et ça me tord le ventre alors j’opte pour l’honnêteté :

-         C’est … un plan de filles, tu ne comprendrais pas, mais disons qu’il est capital ce soir que Sasuke parte avec Sakura et non pas Naruto, j’aurais été ravie que tu me raccompagnes Kakashi.

-         Je vois… tu es sûre ? Tu ne dis pas ça pour ne pas me vexer ? insiste-t-il.

-         Bien sûr que non, réponds-je.

-         Très bien, dit-il d’un air entendu.

Je me glisse un peu en avant, le plus discrètement possible, prête à sauter devant le comptoir lorsque les personnes devant nous partirons mais Kakashi rigole doucement dans la seconde même où je fais un tout petit pas en avant.

Il attrape ma taille pour me reculer et tous mes nerfs s’embrasent dans la seconde où il me touche.

-         Sûrement pas ! dit-il en riant toujours.

-         Bien sûr que si ! rétorque-je.

-         Bien sûr que non ! tranche-t-il de sa voix ferme.

Mais je ne suis déjà plus capable de répondre lorsque je constate qu’il garde sa main sur ma hanche alors qu’il m’a reculé à son niveau et je n’ose plus bouger une oreille, le dévisageant avec surprise tandis que mon corps effectue une danse de la joie intérieure.

Il me lance un regard :

-         C’est hors de question, je te préviens, continue-t-il.

-         Mais on avait dit que je t’inviterais la prochaine fois, souligne-je.

-         Non, je t’avais dit que tu pouvais toujours essayer, mais je n’ai jamais eu le moindre doute sur le fait que je gagnerais.

-         Je t’ai échappé hier soir, plusieurs fois, dis-je en plissant les yeux.

-         Parce que je n’étais pas au maximum, quand j’ai décidé de te chopper une bonne fois pour toutes, je t’ai eu, réplique-t-il.

Je glousse à ce souvenir :

-         J’ai eu froid toute la nuit, je te félicite.

Il me jauge quelques secondes :

-         Tu me mens. Je commence à te connaitre moustique, répond-il.

Ça me fait tout de suite penser à mon souhait de plus discuter avec lui, né lorsque je le regardais dormir au pays du gel.

-         Tu parles ! A part se disputer, on ne parle jamais, on ne se connait pratiquement pas, dis-je d’une voix boudeuse.

Il me lance un petit regard :

-         Alors apprends à me connaitre, murmure-t-il d’une voix plus douce que du velours.

Il me coupe encore le sifflet et je rougis un peu tandis qu’il avance jusqu’au comptoir pour payer en me tenant tellement fermement contre lui que je sais bien que je serais incapable de bouger.

-         Merci, chuchote-je.

-         C’est bien, gentille fille, répond-il, taquin comme rarement.

Décidemment, je ne sais pas quelle mouche l’a piqué ce soir, il enflamme encore mes joues tandis que je le regarde comme si je ne le connaissais pas, bien loin dans mes pensées déplacées.

-         Je plaisante, soupire-t-il en voyant ma tête immobile.

-         J’espère bien, sinon je te fais la tête au carré, souffle-je, peu convaincue.

-         J’aimerais bien voir ça, fanfaronne-t-il.

-         Tu ne perds rien pour attendre, un jour je te ficherai sur les fesses, râle-je.

Littéralement en plus. Mais il éclate de rire avant de me relâcher et nous sortons.

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