LE TRIANGLE DE KONOHA (Kakashi x OC x OC)

Chapitre 42 : Paradis du batifolage

3473 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour il y a 27 jours

Chapitre 42 : Paradis du batifolage


Le lendemain, je retourne au travail. Nous sommes jeudi, et je rejoins Sakura en salle de repos, qui m’attend avec un café. Je ne l’ai pas vu depuis mon premier restaurant avec l’équipe sept… le jour où j’ai rencontré Kakashi, c’est dingue…

Je m’installe avec elle en lui racontant dans les grandes lignes ma mission au pays du gel. Les très grandes lignes.

Déjà, je lui évite toutes mes disputes avec Kakashi, tout ce qui le concerne de toute façon, je fais un non-évènement de sa présence au pays du gel et elle me demande simplement si j’ai eu l’occasion de lui parler. Je préfère lui faire croire que nous nous en tenons aux politesses.

Pour Rinko, j’évite notre dispute, j’évite tout ce qui concerne de près ou de loin Kakashi et ça donne un très maigre résumé… Sakura tombe des nus lorsque je lui explique que nous ne sommes plus ensemble mais elle comprend nos raisons.

Finalement, je ne dis pas non plus un mot sur Nanba et je me rends compte d’à quel point ma vie est devenue un foutoir sans nom.

Ça m’embête de ne pas être honnête avec elle, j’aimerais tout lui déballer, mais c’est tellement compliqué, j’ai peur qu’elle me juge, et puis ça concerne en partie son senseï, c’est gênant au possible. Je suis complétement paumée alors j’y réfléchirai plus tard.

Après ça, elle me fait le point sur sa relation avec Sasuke, qui tourne au ralenti malheureusement. Puisque Kakashi n’était pas là, ils ne sont finalement pas du tout allés au restaurant et elle se réjouit de le voir demain soir, puisqu’elle a envie d’accélérer un peu les choses.

-         Accélérer les choses comme ? demande-je.

-         Comme tenter de l’embrasser, je ne sais pas, j’en ai marre d’attendre sur lui, ça n’avance plus assez vite à mon goût, je crois qu’il en a envie, mais c’est tellement compliqué dans sa tête je pense… soupire-t-elle.

-         Je crois que tu as raison, prends les choses en main, il en a besoin. C’est tout de même lui qui a tourné le dos à Konoha, lui qui a fait n’importe quoi, lui qui a déjà tenté de te blesser… Je veux dire, je peux comprendre, à sa place je n’en mènerais pas large, je n’oserais rien … Il doit se sentir tellement honteux… suppose-je.

-         Tu crois ?

-         Mais oui, tu es une fille forte, avec du caractère, tu peux prendre les choses en main ! la motive-je.

-         Oui… c’est vrai… et puis quoi au pire ? Il refusera ? Je me prendrai un râteau ? Il m’en met depuis que je le connais après tout !

-         Mais oui ! Et puis je ne crois pas qu’il n’en ait pas envie si ça peut te rassurer, j’ai bien vu comme il te regardait !

Elle hoche la tête, se motivant pour de bon :

-         Tu as raison ! Allez ! Demain, je tente ! s’exclame-t-elle.

-         Oui ! jubile-je.

-         Et si tu venais ?! Tu es une habituée maintenant ! pouffe-t-elle.

-         Mais non, je ne vais pas encore m’incruster !

-         Mais si, tu me donneras de la force Hanako ! Et puis tu t’entendais plutôt bien avec Kakashi senseï, ça lui fera sans doute plaisir de te voir ! Et Naruto sera ravi ! insiste-t-elle.

Je finis par accepter sous son regard heureux et nous nous quittons pour notre journée de travail.

*

Je rentre en fin de journée, complétement crevée par cette reprise.

J’ai à peine le temps de me faire à manger et de me mettre à table qu’on toque à ma porte, à mon plus grand étonnement. Il est déjà tard dans la soirée, et je ne vois pas bien qui ça pourrait être à part Rinko alors j’ouvre.

Je suis étonnée de trouver Rinko mais aussi Kakashi devant ma porte :

-         Coucou ! s’exclame joyeusement le premier.

-         Salut vous, réponds-je avec amicalité.

Autant je suis ravie de voir Rinko, autant je suis un peu timide d’être face à Kakashi, la dernière fois que je l’ai vu, nous n’étions pas exactement très sages et ça me fait rougir.

-         Bonsoir, dit-il gentiment.

Je respire un peu mieux tandis que Rinko entre comme s’il était chez lui, ce qui me fait sourire après son plan pour repartir à zéro.

-         Tu mangeais ? demande Rinko.

-         Oui… je peux savoir ce qui vous amène peut-être ? m’amuse-je.

Kakashi, toujours sur le pas de la porte, soupire un peu :

-         Quelles mauvaises manières Rinko, c’est ahurissant. Il voulait passer te voir avant notre patrouille et il a tenu à ce que je vienne avec lui, m’explique-t-il.

-         Ah bon ? Entre Kakashi, précise-je.

Il entre alors et observe avec curiosité chez moi, ce qu’il n’avait pas osé faire lorsque je lui avais prêté mon livre. Rinko s’installe à table, toujours aussi à l’aise.

-         Ça te plait ? m’amuse-je.

-         C’est une très belle maison, commente-t-il en glissant son œil noir sur mon intérieur.

-         C’est clair, souligne Rinko. C’est presque aussi net et carré que chez toi !

-         Ne dis pas ça, tu vas la vexer, répond tranquillement Kakashi en continuant sa découverte de chez moi.

Mais nous sommes à des années lumières d’écouter ce qu’il dit, nous échangeons actuellement avec Rinko un regard plein de malice car je sais pertinemment pourquoi il a emmené Kakashi chez moi ce soir et nous essayons visiblement tous les deux de trouver un moyen d’aborder ses lectures.

Je me rassois donc à table tandis que nous nous retenons de rire comme deux gamins.

-         Nous avons le temps de rester avec toi pour ton repas, me précise Rinko.

-         Parfait, jubile-je.

-         Je ne voudrais pas m’imposer, glisse Kakashi d’un air incertain.

-         Mais non, assied-toi avec nous ! s’exclame Rinko.

Kakashi s’exécute mais il sent directement que l’ambiance est bizarre, il sent tout de toute façon.

-         Qu’est-ce que vous me cachez ? demande-t-il avec curiosité.

-         Mais rien mon lapin, arrête d’inventer, répond tranquillement Rinko en posant le menton dans sa main.

J’affiche l’air le plus innocent possible en mangeant.

-         Bon appétit, glisse Kakashi.

-         Merci, réponds-je en lui souriant.

-         Ah oui, bon appétit, dit Rinko d’un air distrait.

-         Ce ne sont pas les bonnes manières qui t’étranglent, raille Kakashi en levant les yeux au ciel.

-         Oh… tu me connais… répond-il.

-         Alors quoi de prévu ces jours-ci ? demande-je pour faire la conversation.

-         Patrouille ce soir et demain soir, ça me gâche deux soirées, grommèle Rinko.

-         Toi aussi ? demande-je en regardant Kakashi.

Je suis un peu inquiète, j’étais heureuse à l’idée de le voir demain soir.

-         Non, simplement ce soir pour moi, je passe déjà toute la journée à faire des papiers demain alors j’ai ma soirée, répond-il.

-         Des papiers… tu n’aimes pas ça, commente-je.

-         Non, mais il faut bien que quelqu’un fasse ton boulot, répond-il en riant doucement.

-         Oh non… si tu veux je m’en chargerai ! couine-je.

-         Mais non, ne t’en fais pas. Je te ferai simplement lire ce que j’ai écrit avant de le rendre à Minato.

-         D’accord… dis-je du bout des lèvres.

-         Et toi trésor, quoi de prévu ? demande Rinko.

-         Oh moi… et bien pour ce soir, sans doute de la lecture…

Rinko me lance un regard hilare, comprenant que j’y viens et je poursuis :

-         En fait, ce soir je comptais relire un livre que j’adore… glisse-je.

-         Ah bon ? Lequel ? demande Rinko, innocence incarnée.

-         Paradis du batifolage, ce n’est pas très connu, réponds-je.

Kakashi, qui regardait avec curiosité ma cuisine tourne vivement la tête vers moi. Il affiche une tête qui vaut des points, il est complétement choqué pendant quelques secondes avant de faire immédiatement le lien avec notre attitude et il croise les bras en jetant un regard meurtrier à Rinko qui éclate de rire.

-         Je vais te tuer, siffle-t-il à l’intention de son meilleur ami.

-         Mais de quoi tu parles mon lapin ? Hanako nous partage simplement ses lectures, tente Rinko.

Mais c’est peine perdue, Kakashi a déjà tout compris alors j’éclate de rire :

-         Tu es un pervers Kakashi ! m’écrie-je joyeusement.

Rinko rit en s’étalant sur ma table.

-         Non ! Je ne suis pas un pervers ! se défend-il en rougissant comme un dingue.

-         Bien sûr que si ! Tu saignes des romans pour adultes ! hurle-je de rire.

-         Mais qu’est-ce que c’est que ce guet-apens ! C’est pour ça que tu voulais absolument m’emmener ici ?! vocifère Kakashi en sautant sur ses pieds.

Rinko se lève dans la seconde, prêt à affronter le combat contre Kakashi, toujours plié en deux et je me lève à mon tour :

-         Pourquoi tu n’assumes pas ?! C’est un livre tout ce qu’il y a de plus respectable… Il n’est simplement pas vendu aux mineurs ! glousse-je.

Contre toute attente, c’est sur moi que Kakashi fonce, mais j’arrive à l’éviter efficacement, esquivant son attaque grâce à la rapidité que Minato m’a enseignée. Je pars à toute vitesse dans le salon en couinant, sautant sur mon canapé juste avant qu’il ne m’attrape dans une deuxième attaque et il râle bruyamment.

-         La vache trésor ! Tu es rapide ! s’exclame Rinko, complétement choqué.

-         Et oui, minaude-je en observant Kakashi.

Il approche à pas lents, frustré, et je me prépare, tous les muscles bandés, prête à encore l’esquiver. Je sais que cette fois, il risque d’y aller plus franchement et j’ai peu d’espoir.

Alors j’attrape un coussin et je lui balance à la tête, le faisant éclater de rire tandis que je file à toute vitesse me cacher derrière Rinko qui adopte une position de combat en riant plus fort.

-         Pfff… Rinko est cuit… fanfaronne Kakashi.

Je passe ma tête sous le bras de Rinko pour tirer la langue à Kakashi et il retient un rire :

-         Alors ça, c’est mature Hanako, commente-t-il.

-         Pas aussi mature que les livres que tu lis ! réplique-je en lui sortant mon sourire de diable.

Je vois malgré son masque sa mâchoire se décrocher et les quelques quarts de secondes suivants sont très flous. Rinko éclate de rire face à ma remarque et je vois à peine Kakashi bouger, mais en un instant, Rinko est par terre, hors d’état, à se tenir les côtes en riant et je me retrouve dans les bras de Kakashi tandis que je hurle de rire en couinant.

Il va jusqu’à la porte de ma chambre qu’il ouvre, puis referme, avant d’ouvrir ma salle de bain. Je comprends alors ses intentions et je me mets à hurler encore plus fort, me débattant comme un diable, agitant mes bras et mes jambes de toutes mes forces, secouée par mon hilarité tandis que Kakashi allume la douche d’une main, réglant l’eau la plus froide possible.

J’en ai mal aux abdos de rire, mal à la gorge de hurler et Rinko se traine juste à temps dans l’embrasure de la porte pour voir Kakashi me « jeter » sous l’eau glacée.

Je tente de me débattre et de sortir de sous le jet mais il m’y maintient en riant, un beau rire, qui résonne dans la salle bain, un rire franc, fort, enfantin presque et je m’émerveille de le voir comme ça malgré mes frissons et mes tremblements à cause de l’eau glacée.

Il me relâche au bout d’une petite minute de douche froide, mais il a quand même la gentillesse de m’enrouler dans une serviette avant de partir, la tête haute, avec ce que j’imagine être un immense sourire satisfait sur les lèvres.

Rinko me frotte de ses bras en riant encore :

-         Je t’avais bien dit qu’il savait être drôle !

-         Je ne le savais pas si immature en effet, pouffe-je.

Je sautille à la porte de la salle de bain :

-         Tu es si peu mature que tu ne devrais sans doute même pas avoir le droit de lire ces livres ! le taquine-je encore.

Il surgit de la cuisine et je saute d’un pas en arrière en hurlant.

-         Si tu veux une deuxième douche froide, continue comme ça ! menace-t-il avec humour.

-         Non merci, glousse-je en m’enroulant mieux dans ma serviette.

Nous le rejoignons dans la cuisine et il me regarde avec affection, bien emmitouflée.

-         Tu n’as pas froid en vrai ? demande-t-il quand même.

-         Un peu, mais j’irai me laver quand vous partirez en patrouille. Me laver à l’eau chaude, glousse-je.

-         De toute façon, c’était mérité, tranche-t-il. Et toi Rinko, tu vas morfler en patrouille, je ne sais pas encore comment, mais je trouverai bien.

-         Je t’attends mon lapin ! s’exclame-t-il en lui présentant les poings, son sourire taquin aux lèvres.

Nous nous rasseyons et je finis mon assiette tandis qu’ils se chamaillent sous mes yeux attendris, tentant de se mettre des taquets derrière la tête à tour de rôle, s’attrapant les mains à toute vitesse et se poussant par terre. Si seulement tous mes moments avec eux pouvaient ressembler à ça…

Lorsqu’ils se calment, Rinko pose les coudes sur la table :

-         Il y a une soirée chez un ami à moi la semaine prochaine, pas ce samedi, le suivant, tu viendras ? me demande-t-il.

-         Tu veux l’emmener chez Toru ? demande Kakashi avec l’air étonné.

-         Bah ouai, répond-il.

-         Tu y seras ? demande-je à Kakashi.

-         Oui… c’est mon ami aussi, c’est son anniversaire, sinon j’évite en principe leurs soirées.

-         Je viendrai avec plaisir, dis-je en souriant à Rinko.

-         Cool, tu verras une bonne partie de la bande, si ce n’est tout le monde, me répond-il.

-         Parfait alors, réponds-je. J’ai hâte de voir un peu vos amis.

-         Les amis de Rinko, précise Kakashi.

-         Tu viens de me dire que tu étais amis avec Toru, réplique-je.

-         Oui et quelques mecs, mais je n’apprécie pas les trois quarts.

-         Tu n’apprécies personne Kakashi, soupire Rinko.

-         Oui enfin, ta bande est particulière, souligne-t-il.

-         Ils sont cool, pas comme toi, le taquine Rinko.

-         Ne m’agace pas plus que je ne le suis déjà, menace gentiment Kakashi.

Mes yeux tombent sur l’heure et je suis déçue de constater qu’ils vont être en retard s’ils ne partent pas maintenant, j’aurais bien passé ma soirée avec eux dans cette ambiance enfantine et détendue.

Je leur signale et ils sautent sur leurs pieds avant de partir à toute vitesse, se poussant et se chamaillant encore en sautant de toit en toit. Qu’est-ce qu’ils sont mignons quand ils s’y mettent ces deux-là.

 

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