LE TRIANGLE DE KONOHA (Kakashi x OC x OC)

Chapitre 41 : Le secret des lectures de Kakashi

4765 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour il y a 28 jours

Chapitre 41 : Le secret des lectures de Kakashi


-         Bien sûr que non ! beugle-t-il.

-         Menteur ! Tu me mens en plus ! m’énerve-je.

Il attrape sa tête dans ses mains, complétement stressé et affolé :

-         Hanako, je t’en prie ! Ne dis pas ça ! Je t’en supplie ! Reste calme et reste jusqu’à la fin !

-         Je n’ai franchement plus très envie de rester jusqu’à la fin ! Tu imagines ce que je ressens ?! Surtout après t’avoir dit je ne sais combien de fois à quel point je me sentais mal qu’on parle de tes conquêtes… simplement parce que je me trouvais nulle à côté de toi et tu es en train de me dire que c’est exactement ce que tu t’es dit en me rencontrant !

Les larmes me montent aux yeux et je me lève de ma chaise, complétement furieuse et dégoutée, bien contente que nous soyons dans une petite alcôve privée, loin des yeux des autres clients.

Mais Rinko saute sur ses pieds et me barre la route, s’agenouillant devant moi, prenant ma main dans la sienne :

-         Si tu en es à te barrer alors je vais te dire la vérité Hanako, et si après ça tu veux toujours partir alors je te laisserai partir, supplie-t-il.

Les larmes roulent sur mes joues et il gémit presque de me mettre dans cet état :

-         Quand je t’ai vu je ne t’ai pas trouvé nulle, pas du tout. Simplement, tu n’étais pas vraiment mon style de fille, et ça ne veut pas dire « pas assez bien ». Simplement que tu étais discrète, calme, tranquille. J’accroche en principe des blondes extraverties, un peu délurées, bruyantes … je ne sais pas, mais pas des filles comme toi. Toi tu es de celles que je regarde en sachant pertinemment que ça ne le fera pas, que tu me trouveras trop con, trop « mufle »… Tu es d’une beauté à couper le souffle, tout en simplicité et en pureté, un putain de diamant dans un monde de quartz… C’est pour ça que j’ai pensé à Kakashi, à Monsieur parfait, qui allait se trouver sa parfaite petite médecin qui n’attendait que lui… Et plus je t’ai parlé, plus tu t’es ouverte, plus tu m’as montré les prémices de ton petit caractère et plus je me suis dit que je serais débile de ne pas essayer, parce que oui, il y a quelques filles dans ton genre, mais aucune ne t’arrive à la cheville, les autres sont chiantes comme la pluie, pas toi ! Je te le jure ! Pas toi ! Les autres m’ennuient parce que je me vois mal passer mes soirées chez elle, dans le calme, à ne rien faire, alors que je savoure chaque minute avec toi, tu me fais rire, tu me fous en rogne des fois, je ne m’ennuie jamais une seule seconde. Il faut que tu me croies Hanako, je préfère être honnête et tout te déballer pour partir sur une base nette, mais je t’apprécie plus que n’importe laquelle de ces blondes débiles, tu ne joues même pas dans la même cour, et je ne comprends juste pas ce que tu peux bien me trouver.

Je ne sais plus quoi penser, je n’ai plus envie de me sauver en courant parce que je vois la sincérité au fond de ses yeux, mais je suis toujours perturbée par le tout. Je décide quand même de me rassoir et son visage respire le soulagement tandis qu’il reprend sa place :

-         J’ai pété les plombs quand j’ai su que tu avais dormi avec Kakashi parce qu’en vérité, j’ai encore eu l’impression de me faire coiffer au poteau par cet idiot. C’est juste cette guerre stupide qui est ressortie quand j’ai cru qu’il avait couché avec toi ou que vous alliez le faire. C’était complétement débile, complétement puéril… et surtout complétement derrière moi. Je vous adore, tous les deux, vous êtes des personnes vraiment extraordinaires et je vous aime de tout mon cœur, j’ai beau ne pas encore avoir de sentiments amoureux pour toi Hanako, je t’aime de tout mon cœur, je ne sais pas si tu comprends ce que je veux dire, mais même si ça ne marchait jamais entre nous, je sais que je voudrais te garder dans ma vie, je sais que je voudrais te faire rire et te voir lever les yeux au ciel, sourire et me taquiner… et je sais aussi que même si tu avais couché avec Kakashi ce soir-là, je n'aurais jamais pu vous rayer de ma vie, c’est impossible. Je n’avais pas à agir comme ça, et maintenant que j’ai compris le fond du problème, je suis beaucoup plus en paix, je m’excuserai auprès de Kakashi mais je voulais commencer par toi car je sais que lui, me pardonnera les yeux fermés.

Je mordille ma joue en détournant les yeux, tout ce qu’il me dit maintenant me touche vraiment… et puis il a fait preuve d’honnêteté… je ne sais pas si je peux vraiment lui en vouloir pour quelques heures dans sa vie où j’ai représenté une sorte de défi à ses yeux… Ce n’est pas une trahison non plus, c’est simplement très désagréable à entendre mais ses explications tiennent la route, je comprends ses pensées, sa réaction, cette petite guerre fraternelle.

-         Je ne sais pas trop quoi dire, murmure-je.

-         Alors ne dis rien, j’attendrai le temps qu’il faudra, je ne veux pas que tu te sentes nulle surtout, parce que ce n’est pas le cas. Tu es justement bien au-dessus de mes standards, c’est tout.

-         Je comprends, je t’assure que je comprends ce que tu me dis, c’est juste un peu dur à avaler … Et c’est bien que tu t’excuses auprès de Kakashi, il parait que tu lui as hurlé dessus.

-         Oui, je ne suis pas fier, mais je t’assure qu’il me pardonnera immédiatement, je lui ai pardonné son comportement de con, dit-il.

-         Oui… vous vous aimez tellement, c’est vraiment un drame que vous ne soyez pas gay, vous me faites de la peine, dis-je, pince sans rire.

Il éclate de rire, un beau rire, soulagé et exubérant :

-         Tu vois Hanako ! C’est exactement pour ce genre de réflexions que tu coiffes toutes les autres au poteau ! Tu es plus belle que toutes les autres, plus classe, mais plus drôle, plus caractérielle, unique…

-         Arrête d’essayer de me flatter, grommèle-je.

-         Mais je le pense, vraiment.

Je soupire en attrapant ma serviette, jouant un peu avec en réfléchissant.

Je lui lance quelques coups d’œil et il attend patiemment, complétement stressé, déformant son beau visage de petit ange.

Rinko est un mufle. C’est un fait, mais un mufle honnête qui n’a pas eu peur de me dire ce qu’il pensait, quitte à me perdre, et j’admire ça, ça fait partie de ses nombreuses qualités qui me donnent envie de rester et de creuser, qui me donne envie d’imaginer passer ma vie avec un homme qui communique, qui dit les choses, la vérité, et pas un menteur.

Je décide quand même de pousser le bouchon :

-         Et si je proposais un rencard à Kakashi, qu’est-ce que tu ferais ? demande-je en plissant les yeux.

-         Rien du tout, je lui souhaiterais bonne chance, dit-il.

Je le sonde un peu, histoire d’être sûre de sa sincérité.

-         Je t’assure Hanako, c’est comme pour Nanba, s’il te convient mieux que moi, je ne vois pas ce que je pourrais y faire, mon estime en prendrait sans doute un gros coup, à cause du passif entre nous, mais ça ne changerait rien, je l’aimerais toujours autant, se justifie-t-il.

-         Mh, marmonne-je, peu convaincue.

-         Arrête de douter de moi, je te dis la vérité, mais si tu comptes inviter Kakashi en rencard, j’aime autant te prévenir qu’il risque de te dire non, s’amuse-t-il un peu.

-         Je ne suis pas assez bien ? siffle-je.

-         Oh non, mais pour deux raisons très simples, déjà parce que je pense qu’il ne voudrait jamais me faire une chose pareille, il est tellement loyal… je l’imagine mal accepter, et ensuite parce qu’il a sa mystérieuse inconnue en tête et comme je te l’ai déjà dit, à partir de là… je pense que c’est foutu pour toutes les femmes de Konoha.

-         Pourtant tu voulais me présenter à lui, alors qu’il t’avait déjà parlé de cette femme, souligne-je.

-         Oui, parce que je n’y avais pas vraiment réfléchi, il m’en avait parlé la veille au soir Hanako, je n’avais même pas encore traité la chose dans mon cerveau d’idiot.

Encore une fois, ça m’embête, cette inconnue m’embête, c’est insupportable. Malgré ma relation conflictuelle avec Kakashi, j’ai comme cette impression que c’est mon gros con, et sûrement pas celui d’une fille lambda. Comme pour Rinko et Io, je suis jalouse, une jalousie encore moins bien placée mais quand même présente. Alors je décide de creuser un peu :

-         Tu penses vraiment qu’il va rester fixé sur elle ? demande-je avec curiosité.

-         Oui, je le connais comme si je l’avais fait. En tout cas son cœur… pour le reste… je ne sais pas…

-         Comment ça ?

-         C’est dur à expliquer, je le sens plus… ouvert… ces derniers temps, je ne saurais même pas te dire pourquoi. J’ai l’impression qu’il pourrait fréquenter des filles comme ça, pour s’amuser…

J’ouvre des yeux ronds, repensant aux baisers terriblement chauds de Kakashi dans mon cou. Rinko connait décidemment très, très bien son meilleur ami.

-         Comment tu expliques ça ? demande-je encore.

-         Tu veux ma théorie ?

Il affiche une petite tête excitée, il est tout content que le sujet ait dévié, que le calme se réinstalle après la tempête et que je sois toujours ici à discuter avec lui. Ça me va bien, je suis même heureuse de la tournure de la conversation, déjà parce qu’elle m’intéresse au plus haut point, que je suis curieuse comme jamais, mais aussi parce que c’est justement ça que j’aime avec Rinko. Passer des bons moments, rire, plaisanter, nous raconter des petites histoires…

-         Evidemment ! couine-je donc en réponse.

-         Je pense qu’il a eu un coup de foudre pour son inconnue, un coup de foudre qu’il n’a jamais ressenti et qui lui a ouvert en grand la porte des relations. Sauf qu’il ne peut pas l’avoir, elle est prise. Alors je sais bien qu’il n’ouvrira pas son cœur à une autre mais je suis à peu près sûr qu’il est curieux maintenant, qu’il a bien envie d’ouvrir la porte aux femmes… Kakashi n’est pas si innocent que ça tu sais… il n’est pas désintéressé du sexe comme on pourrait le croire, pouffe-t-il.

-         Comment ça ?! Mais qu’est-ce que tu racontes ?! m’exclame-je.

-         Il me tuera si je te le dis !

-         Je ne dirai rien !

-         Si je te le dis, tu voudras le chambrer avec ça, fais-moi confiance !

Je crève de curiosité, c’est à peine croyable, j’ai envie de plonger immédiatement dans la tête de Rinko pour prendre les informations de force.

-         Dis-le moi ! Tu me dois bien ça ! Surtout si je peux l’embêter avec ! crie-je.

-         Si je te le dis, tu passes l’éponge sur ce que je viens de te raconter à propos de nous deux ? tente-t-il.

Je soupèse un peu le pour et le contre, mais c’est rapide. En vérité, j’étais déjà en train de la pardonner, mais si je peux avoir une information croustillante sur monsieur con et grognon, je prends !

-         Oui Rinko, je te le jure.

-         Ok… Alors… Kakashi lit beaucoup comme tu le sais…

-         Oui … ? demande-je sans comprendre.

-         Il saigne des romans pour adultes les trois quarts du temps.

Ma mâchoire se décroche et j’abats mes mains sur la table avec violence :

-         Tu te moques de moi ?! hoquète-je.

-         Pas du tout ! Je te le jure, j’ai déjà pris son livre par curiosité… c’est… spécial. Ça n’a pas un fond glauque mais c’est assurément chaud.

-         Assurément chaud ? pouffe-je.

Nous sommes tellement absorbés dans notre conversation que nous sommes penchés l’un vers l’autre au-dessus de la table, nos visages à quelques dizaines de centimètres.

-         Oui, c’est tout en description, en conseils… Ça va de donner sa veste à une femme pour qu’elle ait chaud à … comment lui donner vraiment chaud, si tu vois ce que je veux dire, se marre-t-il.

Je plaque encore une main sur ma bouche en me mettant à rire comme une dingue. Je ne peux pas imaginer une seule seconde Kakashi en train de lire des choses pareilles.

-         Et tout le reste, des tonnes de choses intéressantes. C’est une vraie ode aux femmes ces bouquins, j’ai appris des choses honnêtement, rit-il encore.

-         Il n’y a aucune chance que je ne le chambre pas avec ça, glousse-je comme une démente.

-         Je comprends, il me tuera mais tant pis, ça valait le coup, soupire Rinko.

-         Je ne peux pas attendre de l’embêter avec ça ! couine-je d’excitation.

-         Attends que je sois présent alors, je t’en prie, déjà parce que je veux voir sa tête, mais surtout parce que tu pourras l’empêcher de me tuer ! Ou au moins me réanimer s’il est trop rapide !

-         Je vais essayer ! pouffe-je. Oh mon dieu, je n’arrive pas à y croire Rinko ! C’est trop dingue comme information ! Il cache drôlement bien son jeu !

-         Tu parles, il se promène avec ses livres partout, ce n’est pas un secret d’état non plus ! Simplement tu ne le connais pas depuis longtemps.

-         Oh mon dieu ! Mais je ne l’ai jamais vu avec un de ces livres ! Oh non, je ne peux pas attendre de voir la tête qu’il va faire lorsque je vais lui envoyer dans la face ! ris-je.

-         Mais quelle vilaine, soupire Rinko en me regardant avec affection.

-         Oh oui !

-         Comment ça va entre vous deux d’ailleurs ? Je ne sais jamais où vous en êtes ?

-         C’est compliqué, je crois qu’il n’y a rien à comprendre honnêtement. Soit on se dispute soit ça va, ou plutôt ça va, jusqu’au moment où il décrète qu’on se dispute, m’explique-je.

-         Ouai, bon, rien de nouveau sous le soleil alors.

-         Non, pas vraiment, et je n’imagine d’ailleurs pas l’ampleur de notre dispute lorsque je le vexerai à propos de ses lectures, pouffe-je à nouveau.

-         Pas si sûr de vouloir être là finalement !

Nous rions un peu en imaginant des scénarios pour l’embêter, montant des petits plans de toutes pièces pour aborder le sujet et le temps passe à toute vitesse jusqu’à ce que nous terminions nos desserts.

Il paye pour moi avant de me raccompagner, un bras sur les épaules.

Je me sens vraiment bien, je me sens plus proche de lui que jamais et ça me pousse à croire que nous avons pris la bonne décision. Tout est simple et agréable, j’adore la soirée que nous venons de passer malgré le petit interlude plus tendu, j’adore son bras sur mes épaules, j’adore ses yeux affectueux.

Il embrasse ma tempe en me serrant un peu contre lui en marchant et je ronronne comme un chat bienheureux alors qu’il me demande :

-         Bon, maintenant tout est clair. Mais il faudrait peut-être qu’on mette quelques règles en place ?

-         Des règles ? demande-je.

-         Oui, nos conditions. J’aimerais par exemple que tu ne me parles pas de tes plans avec d’autres mecs, je ne veux pas entendre parler de ce restaurant avec Nanba… J’aimerais aussi dans la mesure du possible ne pas avoir à vous tomber dessus… comme ce que tu me disais avec Io. C’est une chose de savoir que tu es libre de fréquenter des hommes, c’en est une autre de te voir avec eux sous mon nez. Et je suis profondément navré pour Io, j’ai fait ça parce que j’avais bu et que je voulais te rendre zinzin, je savais que quelqu’un finirait par te le dire ou que tu finirais par nous voir, c’était n’importe quoi, je suis rarement aussi vicieux.

-         Je te pardonne voyons, c’est le passé, nous repartons sur des bases saines. Et puis mes conditions sont les mêmes que toi, je ne veux rien voir et rien savoir, dis-je en lui souriant.

-         Parfait alors mon petit trésor, répond-il tranquillement.

Je rougis encore alors que nous montons mes escaliers :

-         J’ai passé une très belle soirée, merci, roucoule-je.

-         Mais il n’y a pas de quoi, tu salueras ton chat de ma part.

-         Evidemment.

Une fois devant ma porte, je me retourne et nous nous dévisageons quelques secondes. Je n’ai pas envie qu’il parte, pas du tout, j’ai envie de profiter de lui, de rire avec lui, de le voir me sourire et d’être dans ses bras.

Plus les secondes s’écoulent, plus ses yeux me dévorent du regard, augmentant largement mon envie qu’il reste.

Je ne sais pas trop ce qu’il se passe, mais d’une seconde à l’autre, nous nous sautons dessus d’un même mouvement pour nous embrasser comme des dingues.

Forcément, malgré notre volonté de reprendre depuis le début, nous ne sommes pas deux inconnus et ça rend la chose encore mieux. Il ne m’embrasse pas timidement, nous ne nous découvrons pas. Il y a immédiatement cette sensation familière, nos baisers sont habituels, nos lèvres se connaissent, nos langues s’accordent avec facilité et bonheur.

En une minute, je suis déjà tellement conquise, tellement heureuse de la situation, que j’ai envie de le trainer à l’intérieur. Mon corps vibre, mes sens s’aiguisent, mes poils se hérissent, et je meurs d’envie de passer la nuit avec lui, d’enfin passer ce foutu cap qui me démange depuis quelques jours avec force, que ce soit avec lui ou avec Kakashi, je brûle d’envie et de curiosité et je commence à être frustrée de me voir fermer la porte des opportunités au nez.

Et puis Rinko est le roi pour ça, pour les coups d’un soir, pour emballer si efficacement la fille en une soirée qu’elle le ramène comme dessert chez elle, je ne vois pas pourquoi il me le refuserait.

Je veux juste retenter l’expérience bon sang ! C’est humain !

Alors je fais un pas en direction de ma porte, en le tenant toujours serré contre moi mais il me vexe un peu lorsqu’il s’arrache de mes lèvres :

-         Oh non ma jolie, murmure-t-il.

-         Quoi ? couine-je.

-         Hors de question que ce soit ce soir, répond-il tranquillement.

-         Mais pourquoi ? râle-je.

-         Parce que c’est notre deuxième rencard, s’amuse-t-il.

-         Et alors ! Non mais je rêve ! Je suis la seule avec qui tu ne veux pas coucher ou quoi ?!

-         Calme-toi tigresse ! s’exclame-t-il en riant. Bien sûr que si, mais comme je te l’ai déjà dit, je ne me comporte pas avec toi comme avec les autres. Je ne veux pas que nous passions le cap sans que tu aies eu au moins une nuit pour réfléchir aux choses que je t’ai dites, c’est important pour moi, tu peux respecter ça non ?

Il me lance un petit regard mignon, par-dessous ses cils avec un petit sourire en coin. Je n’ai pas d’autre choix que d’accepter mais je boude un peu et ça le fait rire.

-         Tu ne voulais pas prendre ton temps ? demande-t-il avec humour.

-         Si … mais j’ai pris mon temps … murmure-je du bout des lèvres.

-         On ne se connait même pas depuis un mois, rit-il.

-         Je sais, mais je ne voulais pas prendre mon temps pour prendre mon temps. Je voulais attendre d’en avoir envie, de me sentir prête, et c’est le cas. Je t’assure que c’est le cas, j’en ai même marre d’attendre, j’en ai un peu plus envie chaque fois, ça me dévore de curiosité, boude-je.

-         Arrête de me dire ça, grince-t-il entre ses dents en m’embrassant le front.

Ravie d’avoir une petite ouverture, je le fixe dans les yeux, attrapant ses joues dans mes mains :

-         C’est vrai Rinko. J’en ai tellement envie, je n’ai pas envie que tu partes, j’ai envie de passer ma nuit avec toi. D’aller jusqu’où on aura envie d’aller mais d’au moins nous câliner, peau contre peau…

-         Hanako ! râle-t-il, les dents toujours serrées.

Je me tais cette fois, je n’ai pas envie de lui forcer la main non plus, j’ai joué mes cartes, il a joué les siennes, respectons-nous.

-         D’accord, dis-je tristement.

-         Merci, c’est déjà assez dur de partir comme ça alors n’en rajoute pas trop, je suis un homme faible. Mais je pense que c’est important, c’est vraiment ce que je crois qu’il faut faire, dit-il avec assurance.

Je souris face à son petit air fier.

-         Tu as drôlement réfléchi depuis deux jours, commente-je.

-         Oh oui, j’en ai eu le cerveau qui fumait.

-         Je vois ça, j’espère qu’il n’est pas grillé irrémédiablement, il n’a pas l’habitude de cogiter autant, pouffe-je.

Il éclate de son grand rire franc que j’adore avant de m’embrasser une dernière fois sur le front et de partir, sous mes yeux conquis.

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