LE TRIANGLE DE KONOHA (Kakashi x OC x OC)

Chapitre 39 : Un dixième

3344 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour il y a environ 1 mois

Chapitre 39 : Un dixième


Je lui lance un sale coup d’œil, histoire de perdre du temps :

-         Tu es sérieux ? grommèle-je.

-         Très, m’assure-t-il.

Je ne réponds pas tandis que tout ce que je pense de lui afflue dans ma tête, me rendant à nouveau triste.

Et en même temps, il aura tout oublié à priori … alors n’est-ce pas le meilleur moment de lui dire la vérité ? Au pire quoi ? Il me dira que ce n’est pas réciproque ? Il vient de le faire il y a quelques heures.

-         C’est lié au fait que je t’en veuille et que je sois triste, le préviens-je.

-         Alors ma question est d’autant plus importante, dit-il tout de suite.

Je mordille ma joue, organisant ma réponse et il attend patiemment.

-         Je… c’est gênant, couine-je.

-         Dis-moi, je t’en prie ! insiste-t-il.

-         Joker ! tente-je.

-         Pas de joker ce soir, réplique-t-il.

-         Tu viens d’en utiliser un, l’accuse-je.

-         Si tu réponds à ma question alors je répondrai à la tienne, je te le promets, répond-il.

-         Ce que je pense de toi ? Que tu es un con, que tu es agaçant au possible les trois quarts du temps, mais qu’il y a aussi en toi un garçon adorable que j’apprécie énormément, avoue-je.

-         C’est tout ? demande-t-il encore, l’air déçu.

Je lui lance un petit coup d’œil agacé, grossière erreur. Dès que je croise ses beaux yeux, je suis immédiatement sous son charme et j’ai envie, non j’ai besoin de lui dire la vérité, ce que je ressens. Il est gentil, je sais qu’il ne sera pas aussi vexant que tout à l’heure, je vois très bien que c’est le Kakashi adorable qui est là alors je me lance en reprenant mon observation des olympiades :

-         Tu m’agaces autant que je t’apprécie, mais le vrai problème c’est que … tu m’attires irrésistiblement. Je suis désolée si ça te met mal à l’aise, mais je suis honnête, je n’arrive pas à te résister Kakashi et chaque fois qu’on se dispute, j’ai autant envie de t’en coller une que de te prendre dans mes bras.

J’opte pour la version soft, mais je crois que ma tirade est de toute façon assez claire vu mes agissements sous la tente.

-         Moi aussi, dit-il.

-         Quoi ? Tu viens de me dire tout à l’heure que tu te fichais complétement de moi ? Que j’étais cinglée d’imaginer que tu avais envie de m’embrasser ! me vexe-je.

-         Pour répondre à ta question, oui je cherche à être ton ami, mais ce qui fait que je te crie dessus les trois quarts du temps est mon attirance pour toi. Je n’arrive pas à te résister Hanako, jamais, plus je te crie dessus et plus tu peux considérer que je suis frustré de ne pas pouvoir te toucher, dit-il.

J’en écarquille les yeux, me demandant s’il se moque de moi mais il continue :

-         C’est trop compliqué, je n’arrive pas à gérer. Parce que je sais bien que je ne dois pas t’approcher … de cette façon. Alors j’essaie d’ignorer ça, mais c’est physique, dès que tu es proche de moi je … perds les pédales. Et ça me fou en rogne, et je te vois qui minaude avec Rinko, mon meilleur ami… ça me rend dingue, ça me fait péter des plombs parce que je sais que je ne devrais pas avoir ce genre d’envies, conclut-il.

J’en suis muette et je tente d’absorber le tout, ce qu’il me dit, le fait d’être dans ses bras, ses doigts qui m’effleurent gentiment…

Quoi ?!

Mon corps de réveille en une seconde, comme si Kakashi avait tournée l’interrupteur sur « on » et j’ai déjà furieusement envie de me retourner face à lui pour lui sauter dessus. Il avait réussi à éteindre mes envies avec ses paroles blessantes, mais il vient de les rallumer en un claquement de doigts et je me désespère, je ne sais même pas si je dois le croire vu l’état dans lequel il est.

Et comme d’habitude, avec mon attirance folle vient également ma colère. J’ai déjà envie de lui hurler dessus de m’avoir dit ce qu’il m’a dit tout à l’heure, ou de me dire ce qu’il vient de me dire, dépendant duquel des deux était un mensonge.

Ma tension grimpe en flèche, ma colère tout comme mon attirance, c’est une catastrophe, cette relation est vraiment trop perturbante, je ne comprends pas cette passion/haine que je nourris à son égard.

-         Tu me mens Kakashi… gronde-je alors.

-         Pourquoi ?

-         Tu te rends compte de ce que tu m’as jeté à la figure tout à l’heure ?! Ça m’a blessé jusqu’au fond du cœur, j’ai honte, honte à mourir de savoir que tandis que je pensais que tu voulais toi aussi m’embrasser, je me rendais juste ridicule ! Ça fait des jours que j’invente une attirance entre nous et tu me craches au visage que je me fais des films et que n’importe quelle femme de Konoha te ferait cet effet ! Et tu m’as dit ces choses en étant sobre ! Là tu te pointes avec la bouche en cœur, complétement pété, pour me faire croire que tu mentais ! Si l’alcool te rend un peu trop coquin alors je te remercierai d’aller sortir tes conneries à « n’importe quelle autre femme de Konoha » histoire de la mettre dans ton lit mais de ne surtout pas venir jouer à ça avec moi ! Parce que je te jure que si tu me redis une chose aussi blessante, je t’en colle une pour de bon Kakashi !! vocifère-je.

-         Mais, Hanako… commence-t-il.

-         Non ! Pas de mais ! Tu es vraiment le roi des abrutis Kakashi ! J’ai déjà envie de t’étrangler franchement !

Je commence à me tortiller pour le faire me lâcher et bien que l’un de ses bras me relâche, l’autre reste en place fermement. Je mets une seconde à comprendre ce qu’il fabrique jusqu’à ce que je sente ses lèvres nues contre mon oreille, m’indiquant qu’il vient de retirer son masque de sa main libre.

 Cette information a le mérite de me calmer en une seconde et je ne bouge plus une oreille. Mon ventre se tord d’allégresse et mes nerfs clignotent comme une guirlande tandis qu’il murmure de sa voix grave au creux de mon oreille :

-         Est-ce que tu as vraiment l’impression que tu ne m’attires pas Hanako ? demande-t-il d’une voix bien trop ferme après tous ses gloussements de la soirée.

Je suis vraiment complétement calmée bien qu’à fleur de peau, il me contrôle en un claquement de doigts décidemment…

-         Oui, mens-je.

Je mens pour le pousser à me parler, mais je sens sa tension avec une telle force… toute son attitude a changé d’une seconde à l’autre. Ses deux bras sont beaucoup plus fermes et serrés autour de moi, ses mains ne me caressent plus, elles m’agrippent et sa voix est rauque, dure, terriblement excitante car elle me parait terriblement excitée.

-         C’est que tu es bien sotte alors, gronde-t-il.

Ses lèvres chatouillent mon oreille, son souffle chaud me fait frissonner, je suis vraiment en train de perdre la tête.

-         C’est toi qui me l’as dit, réplique-je d’une voix fluette, déjà à bout de souffle.

-         Je t’ai dit que j’étais un con Hanako, plusieurs fois, je t’ai dit de ne pas m’approcher, plusieurs fois. Mais tu t’obstines, tu tournes encore autour de moi, tu joues avec le feu... Parce que si je me laissais vraiment aller, si je faisais vraiment ce dont j’ai envie sur le moment, alors tu n’aurais absolument aucun doute sur mon attirance irrésistible pour ton agaçante petite personne, gronde-t-il encore.

Je me liquéfie littéralement au creux de ses bras, c’est insoutenable, ma chair de poule ne me quitte plus, je le trouve incroyable, beaucoup trop sexy pour exister. Ses paroles me retournent le ventre et son ton enflamme mon corps.

-         Laisse-toi aller, articule-je.

Il grogne alors, ce grondement que j’aime et mon cœur s’envole, il bat si fort que j’ai l’impression qu’il va traverser ma cage thoracique tandis que l’insoutenable attente commence. Je ne sais pas ce qu’il va faire, je ne sais pas s’il va se laisser aller ou m’envoyer me faire voir, c’est horriblement délicieux.

Et il prend la décision la moins sage car je sens ses lèvres qui se posent au creux de mon cou et j’en crierais presque de joie tandis que mes yeux se ferment.

Il m’embrasse la gorge comme personne ne l’a jamais fait, ses lèvres sont dures, avides, je l’entends qui respire ma peau de tout son saoul et sa main vient se caler de l’autre côté de mon cou pour me tenir tandis que les pointes des doigts de l’autre s’enfoncent légèrement dans ma hanche.

Lorsque je sens sa langue qui se mêle à ses baisers, mes derniers neurones grillent complétement, je ne sais pas ce qu’il est en train de me faire, mais il le fait bien.

C’est un cocktail de sensations divines, ses baisers remontent doucement jusqu’au creux de mon oreille et je sens le bout de sa langue qui glisse contre ma gorge sensible, mais il a une façon de le faire vraiment particulière. Je sens qu’il ne contrôle pas, qu’il ne fait pas ça pour me taquiner, qu’il est vraiment en train de prendre son pied à m’embrasser, j’entends son souffle qui s’affole, je sens la tension dans ses mains…

Si je devais le décrire, je dirais presque qu’il est à deux doigts de me manger et j’étouffe un cri de surprise lorsque je sens effectivement ses dents qui se referment contre ma peau sensible.

Il gronde encore plus lorsqu’il entend mon couinement étouffé et cette fois j’ai vraiment trop envie de me retourner pour l’embrasser pour de bon mais je n’arrive pas à trouver la volonté suffisante d’interrompre ses baisers contre ma gorge.

Alors je m’abandonne totalement au moment, il se promène jusque sur le côté de ma nuque, toujours complétement guidé par sa passion, toujours absorbé par ma personne et ma peau visiblement, redoublant ma chair de poule.

Il poursuit ses baisers jusque sur le creux de ma mâchoire, s’approchant doucement mais sûrement de mes lèvres et je tourne instinctivement la tête sur le côté en gémissant, impatiente comme jamais qu’il m’embrasse, le faisant croquer ma joue avec envie.

C’est malheureusement à ce moment-là que mes chers camarades arrivent au bout de leur épreuve et leurs éclats de rire nous interpellent :

-         Où est notre arbitre ?! s’exclame l’un d’eux avec force en cherchant autour de lui.

Je suis ramenée à la réalité avec violence et j’ai envie de tous les assassiner lorsque Kakashi lâche ma peau et qu’il se glisse une fois de plus à mon oreille :

-         C’est à peine un dixième de ce que j’aimerais vraiment te faire Hanako, chuchote-t-il d’une voix chaude.

Il me lâche un quart de seconde avant que les yeux de mon camarade qui me cherchait ne se posent sur moi :

-         Ah la voilà ! crie-t-il avec bonne humeur.

Je suis encore complétement perturbée par ce qui vient de se passer, je n’arrive pas à revenir à moi, je suis toute crispée alors que Kakashi attend à côté de moi, les mains dans les poches.

Il est effectivement drôlement plus doué que moi pour se contrôler.

-         Hanako ! m’appelle encore notre camarade.

-         J’arrive ! couine-je.

Je dévisage Kakashi, les yeux ronds. Il me regarde tranquillement, avec son masque bien remis en place, les yeux encore incandescents malgré son apparente détente.

Je le regarde vraiment comme je ne l’ai jamais regardé, je le vois comme un prédateur, un prédateur très dangereux, très proche de causer ma perte… Et j’ai envie de me jeter dans sa gueule bon sang ! J’ai envie de savoir ce que sont les neufs dixièmes restants !

Je me plonge dans ses yeux mutins, brillants, désormais familiers…

Comment est-ce possible ? Je sais plus si je suis chanceuse ou malchanceuse qu’il nourrisse la même passion que moi, je ne sais même pas comment tout ça pourrait être viable dans notre trio.

Et puis quoi ? Il se comportera comme un con demain ?

Cette pensée devrait m’embêter, me décevoir je suppose, et pourtant, je n’ai jamais eu aussi envie de créer l’une de nos scènes de ménage en sachant désormais que lui aussi aura envie de m’arracher la tête et de m’embrasser en même temps.

Je suis vraiment dans le pétrin, je ne sais plus où donner de la tête entre ma passion avec Kakashi, ma merveilleuse entente avec un mufle séduisant au possible et mon début prometteur de complicité avec un homme qui me ressemble sans pour autant m’attirer.

Je rejoins donc le groupe de ninjas qui m’attend de pied ferme, tranchant en faveur du pays du gel pour assoir l’amitié entre nos pays. Nous rentrons ensuite tous dans la salle et je ne peux m’empêcher de lancer des petits regards à Kakashi qui nous suit tranquillement.

Je n’arrive vraiment plus à me concentrer sur quoi que ce soit, je vois les hommes qui me parlent et je me vois leur répondre sans pourtant réussir à retenir ce qu’il se passe.

Kakashi disparait rapidement et je tiens pour ma part une heure de plus dans le chaos total qui m’entoure, apercevant de temps en temps Rinko, toujours entouré par une multitude de ninjas dont ne fait pas partie Io.

Je me décide donc à rentrer seule, je n’arriverai de toute façon pas à me remettre dans la soirée après l’énorme bouleversement qui vient d’avoir lieu dans mon corps.

Lorsque j’entre dans le bâtiment, tout est silencieux et alors que je rejoins ma porte, je passe devant celle de Rinko et Kakashi, m’arrêtant net.

Je ne résiste pas et je l’ouvre le plus doucement possible, trouvant un Kakashi endormi dans son lit. Je ne sais pas trop ce qui me prend, mais je me glisse jusqu’à lui, m’asseyant avec toute ma discrétion au bord de son matelas pour le regarder.

Il a l’air bien, allongé sur le ventre, la tête enfouie dans son oreiller, le visage détendu et le sommeil lourd chargé d’alcool. Je l’observe de tout mon saoul, dessinant des yeux les traits de son visage sublime, m’attardant sur ses lèvres et sa cicatrice.

Il ne m’a toujours pas raconté l’histoire de son œil rouge, ce qui n’est pas franchement étonnant vu notre relation conflictuelle mais j’aimerais tellement l’entendre. En fait, j’aimerais mieux le connaitre, je ne sais pratiquement rien de lui, nous ne parlons jamais. La seule fois où nous avons un peu abordé des sujets importants, il m’a surtout écouté.

Il est tellement particulier, comme me l’avait dit Minato. Je ne comprends pas pourquoi tout le monde le fuit alors que j’ai l’impression d’être la seule qui est attirée comme un aimant par sa personne. Sans même parler de mon attirance physique, j’aime être vers lui, j’adore en apprendre plus sur son caractère qu’il me livre par petites miettes.

Plus je l’observe dormir et plus je trouve que son côté con est incohérent avec le reste, comme si ça ne lui ressemblait pas alors que je ne le connais ni d’Eve ni d’Adam.  Comment un visage aussi angélique peut-il s’animer de colère et de méchanceté…

Un visage angélique… là encore, j’ai l’impression d’être la seule à contrecourant. Il a une cicatrice énorme et un œil rouge… Tout ça sonne très diable tout de même, surtout quand je pense aux rumeurs de ses assassinats… pourtant lorsque je le regarde, je ne peux voir qu’un ange…

Je suis tentée de passer ma main sur sa joue mais j’ai peur de le réveiller. Il serait bien capable de me tordre le cou par réflexe si je lui fichais une trouille pareille au milieu de la nuit, alors pas sûr que ce soit très judicieux, et puis il ne manquerait plus que Rinko ne me trouve là, à regarder Kakashi dormir à une vingtaine de centimètres.

Je suis vraiment complétement cinglée, s’il ouvrait les yeux pour une raison x ou y, je serais immédiatement classée comme la folle dingue de service… alors je m’arrache à sa contemplation pour aller me coucher à mon tour.

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